Les escalators du métro bloqués par un imbroglio administratif

ESCALADE
Bref
le 3 Mar 2016
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Depuis 3 semaines, une annonce ne cesse de se répéter dans les couloirs du métro marseillais : les douze escalators neufs des stations Baille et Timone ne fonctionnent pas, il est donc conseillé de se reporter sur le bus si nécessaire. Dans son édition du jour, La Provence remonte le fil de ce qui semblait être un petit souci technique mais est en réalité le résultat d’un imbroglio administratif.

Si les escalators sont en fait en mesure de fonctionner correctement, un doute existe sur la conformité de certaines pièces utilisées lors de leur remplacement à l’été 2015. Six mois après des travaux apparemment compliqués, l’entreprise en charge de cette rénovation attend toujours des confirmations de la part d’un de ses fournisseurs … au Japon. Par mesure de précaution, elle a donc décidé de mettre à l’arrêt les escalators concernés d’ici à ce que les Japonais donnent signe de vie. Au grand dam des patients des hôpitaux du quartier, qui pestent chaque jour devant les montagnes de marches à franchir pour sortir du métro.

Source : La Provence

Commentaires

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  1. LaPlaine _ LaPlaine _

    Est-on bien sérieux là encore dans la gestion technique de ce dossier? Avez-vous vu cela ailleurs? Ces escalators ont fonctionné un certain laps de temps et aujourd’hui “on” se dit stop “on” a pas les certificats de conformité; çà fait peur non en termes de compétences?

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  2. JL41 JL41

    C’est tout simplement un service public, couronné par un nombre élevé de responsables, mal géré.

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  3. neomars neomars

    Peut-être que si des pénalités sérieuse courraient, on aurait un peu plus d’empressement ?! Le village global redevient vite une jungle inexplorée et hostile.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne sais pas ce qu’il en est ici mais, en principe, il y a dans les contrats d’exploitation des réseaux de transport public des pénalités financières pour “non disponibilité des équipements”. Les escalators (comme les ascenseurs ou les valideurs) font partie de ces “équipements”.

      Ceci dit, ces pénalités ne sont pas toujours dissuasives.

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    • JL41 JL41

      Les transports collectifs sont une activité subventionnée par la collectivité. Si l’indisponibilité de certains équipements est sanctionnée par des pénalités, la collectivité aura à augmenter sa subvention d’équilibre. Au final c’est toujours elle qui paye. On n’a jamais vu les salaires ou les primes des agents diminuer en pareil cas. L’irresponsabilité est difficile à sanctionner dans le secteur public.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Non JL41, c’est l’inverse : dans le cas général, lorsque l’exploitant du réseau n’est pas capable de le faire fonctionner correctement, les pénalités viennent en diminution de la contribution financière de la collectivité. C’est à la fois une sanction et la contrepartie du fait que, si les équipements ne fonctionnent pas, c’est que l’exploitant n’a pas mis les moyens nécessaires à leur entretien.

      Je ne me prononce pas sur le cas particulier du contrat entre RTM et MPM.

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    • JL41 JL41

      Electeur du 8è : « Les pénalités financières viennent en diminution de la contribution financière de la collectivité ».
      Ces pénalités se traduisent donc par une augmentation du déficit de la société exploitante. A moins d’augmenter le prix du ticket (qui est fixé avec la collectivité, pour ne pas dire par la collectivité) ou de diminuer les salaires.
      Alors qui comble ce déficit ou comment faire pour le combler ?
      1) La collectivité accroit son subventionnement et on retombe dans le cas de figure que j’évoquais.
      2) L’exploitant économise sur le poste d’entretien des escalators (c’est un exemple), en retardant les réparations et les remises en service.
      Tu vois autre chose ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il se trouve que je suis un peu de la partie… et que je sais par conséquent comment fonctionnent les contrats de transport.

      Ceux-ci prévoient en principe une marge normative pour l’exploitant. Quand il y a des pénalités, qui réduisent la contribution financière de la collectivité, elles sanctionnent en principe le non respect de contraintes contractuelles auxquelles correspondent des charges : si ces contraintes ne sont pas respectées, cela veut dire que les charges prévues n’ont pas été engagées. Jusqu’à un certain point, la marge de l’exploitant n’est donc pas atteinte, du moins en théorie. En pratique, les pénalités peuvent en effet aboutir à une réduction de cette marge, voire à un déficit… qui n’est pas nécessairement pris en charge par la collectivité.

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  4. LaPlaine _ LaPlaine _

    En tout état de cause c’est à nouveau un dossier ubuesque a porter au crédit de cette métropole.

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  5. barbapapa barbapapa

    Kafka, Ubu… les Pieds Nickelés et les Tchapacans sont de retour !
    Ce pourrait être drôle s’il n’y avait les genoux arthritiques des mémés, les enceintes jusqu’aux yeux qui doivent se rendre à la maternité, les porteurs de très lourdes valises, les impotents, les bébés endormis aux bras avec la poussette à porter….

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Oui c’est un cauchemar pour de nombreux usagers et le discours du directeur de la rtm est pour le moins affligeant dans le genre “ben j’sais pas trop combien d’temps qu’çà va durer, un certain temps…”. On sent la pugnacité et la volonté de solutionner le problème. …

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  6. CAN. CAN.

    Le principe de précaution et la recherche d’un responsable au cas où.
    Personne pour pointer la carence et mandater un expert ?
    Dans l’art de ne pas se mouiller, le sublime est atteint.

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  7. leravidemilo leravidemilo

    Un élément factuel complémentaire, constaté par moi même, devant prendre des soins bi-hebdomadaires à l’hôpital européen, station Désiré Clary : L’escalator de descente était en panne, je ne sais depuis quand, le 20 décembre (personnes agées, hospitalisations de jours, valises, poussettes et bébés correspondants…). Il fut réparé vers le 20- 25 février , ce qui fait donc deux mois à minima ! Les usagers sont restés calmes ( où résignés, on est à marseille quoi) mais quelques agents responsables de la maintenance des tourniquets eurent du mal à expliquer, quelque part vers la mi février, qu’ils ne connaissaient rien aux escalators… Nulle annonce non plus, deux mois durant dans nos haut parleurs, pour les usagers de cet hôpital !(notamment). Peut être les protestations des usagers de cette station ont elles permis que celles et ceux de la timone soient prévenus ? Mais finalement, la pièce défectueuses est arrivée pour le 20 25 février. (ces japonais sont de sacrés farceurs!).

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