Les enseignants du lycée Victor-Hugo suspendent les cours pour des raisons de sécurité

Les enseignants du lycée Victor-Hugo ont fait valoir ce vendredi leur droit de retrait impliquant l’annulation de tous les cours, estimant que leur sécurité et celle des élèves n’est plus assurée. Impossible, selon le rectorat, de savoir combien d’enseignants ont fait valoir ce droit, en l’absence des principaux responsables administratifs, dont le proviseur, en arrêt de travail. Une professeure interrogée par nos soins indique un “recours massif à cette procédure”, suite à l’intrusion jeudi matin de manifestants de l’union départementale CGT dans l’établissement à l’issue d’une manifestation devant les grilles du lycée.

Les militants contestaient le licenciement d’Emmanuel Roux, assistant d’éducation et par ailleurs secrétaire général de l’union locale CGT Marseille centre, qui en a reçu la lettre à effet immédiat le 25 mai, plusieurs mois après sa suspension. Il avait participé, avec d’autres collègues, à dénoncer le comportement du proviseur de l’établissement à propos des tenues jugées “religieuses”, en lien avec une circulaire sur la laïcité du ministre de l’éducation. Au cours de la manifestation, Emmanuel Roux a été interpellé et placé en garde à vue, de même que deux autres militants. Un rassemblement de soutien était prévu ce vendredi après-midi.

Dans un communiqué, le rectorat réaffirme son soutien sans faille “au proviseur, à son adjointe, à l’équipe de direction ainsi qu’au corps enseignant” et accuse “certains” de vouloir donner une “image détériorée du lycée Victor-Hugo”. Les députés LFI des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, Hendrik Davi, Sébastien Delogu et Marina Mesure, députée européenne, ont quant à eux demandé la libération des personnes interpellées, et que leurs revendications soient entendues lors d’une réunion avec la préfecture.