La CGT dénonce les pratiques usurières du Crédit municipal de Marseille

Le syndicat CGT dénonce, dans les colonnes de la Marseillaise, les pratiques usurières du Crédit Municipal de Marseille. L’institution sociale, qui permet depuis 1673 aux plus pauvres de contracter des prêts sur gages d’objets de valeur est “l’une des plus chères de France“. “On flirte souvent avec le taux d’usure à 21 % avec les pénalités de retard“, explique le syndicat. Dysfonctionnement, parmi d’autres, pointé par le syndicat: “l’absence de réévaluation des gages passés les six mois, une obligation du code monétaire et financier“. En pratique, “le cours de l’or ayant tendance à augmenter, la plupart des clients pourraient se voir consentir un prêt plus important ou bien récupérer gratuitement une partie de leurs bijoux.”

Le bureau syndical a alerté en mars dernier l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution de multiples dysfonctionnements qu’il considère comme illégaux. En cause, des estimations tronqués des biens gagés dans les deux antennes du Crédit Municipal. L’estimation des biens gagés doit légalement être réalisée par des commissaires-priseurs, mais en pratique, elle est souvent faite par des agents de catégorie C, indique le syndicat. “Ainsi d’un bijou dont la marque Boucheron n’avait pas été remarquée, qui a été gagé 45 euros et revendu plus tard aux enchères 1 450 euros“.