La cabane de Notre-Dame-des-Landes de La Plaine démontée dans la nuit

Découpée
Bref
le 23 Oct 2018
7

Ils étaient deux sur le site quand, au milieu de la nuit, une société mandatée par la Soleam, est venue démonter sous protection policière la cabane édifiée ce week-end par les opposants au projet d’aménagement. “Les CRS braquaient des projecteurs sur nous pour nous empêcher de filmer”, raconte un militant, présent sur place. Une personne qui dormait dans hamac accroché à la structure a été légèrement blessé lors de son évacuation du lieu.

À 9 heures, la charpente et l’ensemble des éléments installés ces derniers jours ont été évacués par la société chargée du nettoyage.  Cette structure en bois attendait d’être bâchée pour servir de lieu de réunion. Elle avait surtout la force symbolique d’un passage de témoin entre les zadistes de Notre-Dame-des-Landes et les opposants à la société d’aménagement.

Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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  1. LaPlaine _ LaPlaine _

    Bon çà c’est fait, revenons aux habitants maintenant, et au chantier.

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  2. Maltsec Maltsec

    A Benoît Gilles qui a du mal a sortir de la confusion qui règne sur le sujet. Rendre compte du jeu d’acteurs entre les opposés, la soleam et la mairie vous condamne à vous laisser balader. Je rappele à chacun des questions simples auxquelles on répond sincèrement. Est-il honnête de refuser une piétonisation de la place en se grimant en défenseur des arbres? Les partisans à ce type d’action tolèreraient-ils qu’on pourisse leur quotidien? Comment prétendre porter les intérêts des habitants et usagers de la place quand vous contribuez à la rendre invivable: salle de concert à ciel ouvert (musique inclusive disent-ils qui chasse nos rats de nos quartiers), poubelles ouvertes, ambiance de haine, le mot d’ordre est que les habitants qui ne soutiennent pas le monôme sont des sociaux traitres. Votre rôle de journaliste n’est pas de prendre pour argent comptant ce déni de réalité. Un groupe s’arroge un espace public. Mais seriez-vous intimidés par les tribuns et les mots d’ordre venu de Médiapart-Paris?

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    • Alain M Alain M

      Mettons les choses au clair en préalable : j’ai 70 ans, je suis retraité, je ne suis pas zadiste, les incivilités m’insupportent, j’aspire à la tranquilité dans un environnement pacifié, pire encore je suis contre l’alcool dans l’espace public et contre la libéralisation du cannabis pour d’évidentes raisons de santé publique. Vous voyez donc que je ne suis pas un bon client pour les enragés de La Plaine . Ceci posé pour que l’on ne se méprenne pas sur qui parle ici je voudrais dire que je ne suis pas d’accord avec votre manière de réduire ce qui se passe à une confrontation entre les bons de la Soleam – qui représentent la population et la légalité républicaine – et les méchants de l’Assemblée de La Plaine – poignée d’anarchistes haineux et illégitimes – . Non seulement c’est réducteur mais vous construisez de manière factice un débat qui vous arrange et occulte totalement d’autres interlocuteurs et d’autres problèmes importants. En fait je pense que les zadistes sont les meilleurs ennemis du monde de la Soleam, c’est à dire ses alliés objectifs qui permettent à des gens comme vous de tenir votre discours. Or je ne me reconnais ni dans l’un ni dans l’autre de ces protagonistes d’un théâtre de Guignol que vous construisez. La Soleam est le faux-nez saupoudré de légalité de la gestion scandaleuse du débat public se rapportant à la transformation d’un espace commun à des populations très diverses: les petits vieux comme moi mais EGALEMENT les forains, les actifs , les commerçants mais EGALEMENT encore les jeunes tatoués qui fument, boivent, font du bruit, les mères de famille, les gamins qui jouent au foot – et font du bruit eux aussi- Il est de la responsabilité de la puissance publique de trouver les formes qui reconnaissent des droits égaux à tous mes concitoyens. C’est difficile, j’en conviens , mais c’est pour cela qu’ils sont élus. J’affirme que le simulacre de concertation, bâclée, sabotée, ne pouvait pas aboutir. La démocratie n’est pas que la loi de la majorité elle doit préserver les droits des minorités même exaspérantes. C’est possible. Il faut le vouloir et s’en donner les vrais moyens. Enfin je salue le refus de Marsactu de hurler avec les loups. Si eux ne recueillent pas les faits et les opinions même minoritaires alors qui va le faire? La Soleam ? MDR…. comme diraient mes petits-enfants….

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour, je vous remercie de votre volonté de m’aider à sortir de la confusion. J’essaie de rendre compte d’une actualité : l’occupation d’un chantier et l’opposition qu’il crée. Ce faisant, je ne prends rien pour argent comptant, ni les positions des uns, ni celles des autres. Le traitement du sujet par Marsactu depuis l’annonce de ce projet est justement de rendre compte des différents points de vue en pointant le défaut principal du projet : celui de ne pas avoir su, dès le début associer les habitants et les usagers de la place à sa transformation.
      Nous n’avons sur ce sujet comme sur aucun autre de “mots d’ordre” de “Mediapart-Paris”. Notre indépendance s’exerce également vis-à-vis de nos partenaires éditoriaux et financiers. Mediapart nous apporte un soutien indispensable à la poursuite de notre développement. Nous continuons à cheminer de concert sur le plan éditorial, mais nous ne recevons de mot d’ordre de personne. C’est là notre fierté. Cela en est aussi une de lire que nos papiers continuent à créer un débat vivant et démocratique parmi nos commentateurs.

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    • N SV N SV

      M. Gilles, je suis désolé mais vous faites une généralisation un peu facile, en assimilant les habitants de la place, qui n’auraient pas été concertés, à des opposants systématiques. C’est en tout cas la connotation manifeste de vos articles sur le sujet. Et pourtant, semble-t-il, il existe une masse silencieuse que le triste carnaval actuel des ZADistes venus d’ailleurs insupporte, et qui voudraient voir ce projet avancer. Pourquoi n’essayez vous pas de leur donner la parole également ? Pour l’instant vous ne vous faites le relais que de l’autre bord…

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      L’argumentation est effectivement un peu juste en partant du postulat que d’une part l’ensemble des habitants de la Plaine fait partie de l’opposition au projet et d’autre part que c’est la mauvaise concertation qui est à l’origine du chaos actuel (c’est mot pour mot l’argumentation de l’opposition au projet). Si l’on prend les éléments factuels, les personnes qui occupent (je dis bien occupent au sens quasi militaire du terme) la place aujourd’hui n’ont rien à voir de près ou de loin avec la problématique de la place, ce sont des zadistes (c’est pourtant écrit en gros). Par ailleurs, les tentatives de concertation ont bien eu lieu vite perturbées par les vociférations de l’Assemblée de la Plaine qui aujourd’hui a provoqué ce chaos et se trouve dépassée par les événements. L’opposition au projet (je les suit depuis 2013) est le résultat d’une minorité “d’utilisateurs” de la place, très organisée certes, opposée “par principe” à toute évolution de cette dernière car favorisant un terrain de jeu non partagé par tous justement. On peut toujours à bon escient mettre en avant les tares de la gestion municipale mais là cet “effet de brume” est très gênant et très dédaigneux pour les riverains de cette place.

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  3. GlenRunciter GlenRunciter

    C’est assez effarant cette hystérie autour d’un projet de réhabilitation de place. Que je sache, on ne va pas transformer l’ancienne place en station d’épuration ! On est dans le grand n’importe quoi…

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