IHU : un rapport de l’Igas relève de graves manquements en matière de recherche et de soins
(Photo : Emilio Guzman)
Un rapport provisoire de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (Igesr) que La Provence révèle ce mercredi, revient en détail sur la gestion de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection que dirige le professeur Didier Raoult. S’appuyant sur près de 300 entretiens de personnels – encore en poste ou qui ont quitté la structure de recherche sur les maladies infectieuses – les constats dressés par cette enquête menée sur plusieurs mois sont particulièrement sévères.
Cités par La Provence, les inspecteurs pointent des manquements graves dans plusieurs domaines. Le management, d’abord, est passé au crible. l’Igas souligne “la constitution d’un modèle où le dévouement, la sujétion, parfois la peur d’être convoqué sans délai, la propension quasi-systématique à vérifier ce qui est fait, par qui et quand” et “une logique de soumission que certains ont consentie, et qui, pour d’autres, est contrainte”. En découlent “des risques psychosociaux préjudiciables à un nombre significatif de praticiens et agents”.
L’autorité de contrôle met également l’accent, comme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avant elle, sur “des pratiques médicales déviantes”, notamment pour ce qui concerne la prescription hors des clous de la légalité de l’hydroxychloroquine. De même, les tests de traitements anti-tuberculeux délivrés hors autorisation de mise sur le marché (AMM) ont entraîné “une perte de chance” sur plusieurs patients et “sont de nature à relever d’une qualification pénale”, dit encore ce rapport. L’ANSM a notamment saisi le parquet après la révélation d’expérimentations non autorisées contre la tuberculose.
En conclusion, les rapporteurs de l’Igas estiment que “la volonté d’autonomie de l’IHU le conduit à s’affranchir des règles en vigueur en matière de recherche médicale.” Parfois au détriment de la santé du patient. Et au risque de générer des poursuites en justice. La volonté de défense tous azimuts de Didier Raoult a coûté à l’IHU 95 400€ au titre de la protection juridique accordée à son directeur. Après la rédaction de ce rapport provisoire, l’IHU va pouvoir répondre avant une publication définitive de l’enquête.
Source : La ProvenceCommentaires
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Il est temps que ce feuilleton, qui déshonore la recherche médicale française et fait de Marseille, une fois de plus, la risée de tous ceux qui ne perdent pas une occasion de décrire les Marseillais comme des “dingos”, s’arrête.
Mais s’arrêtera-t-il ? Rien n’est moins sûr : la personne actuellement pressentie pour succéder à Raoult est une créature de celui-ci. Elle a assisté sans lever le petit doigt à toutes les dérives dénoncées enquête après enquête. La CGT de l’Université d’Aix-Marseille s’en inquiète : https://web.sntrscgt.fr/IMG/pdf/cp_cgt_succesion_dr_ihu.pdf
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Cher 8e, abonné depuis pas mal de temps à Marsactu et au filtre de sa lecture, vouz reconnaitrez sans doute comme beaucoup, que l’épisode Raoult ne fait que s’ajouter à la lithanie des évènements, dérives absurdités,délires, escroqueries, détournements,abus,scandales et autres nullimunicipalité récurrentes largement propre à Marseille.
“Dingos”. peut être pas mais “jobis”certainement.
Y compris pour notre “fleuron”local ,le club de foot,qui s’est encore distingué récemment.31/32 comme l’on dit ici, jusqu’à la prochaine.
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