Giptis, l’institut de recherche sur les maladies rares, “remis en cause” à la Timone

Visuel du projet par l'agence d'architectes Wilmotte & Associés.

La Provence en parle comme d’un potentiel “gâchis”. L’institut de recherche et de soins sur les maladies rares Giptis, qui devait s’implanter en 2020 à la Timone, est menacé, selon les porteurs de ce projet, dont le généticien marseillais Nicolas Lévy. “Le désengagement de l’AP-HM (Assistance publique des hôpitaux de Marseille), partenaire de la première heure, remet en cause la prise en charge des malades et les fondements de ce modèle innovant”, annonçait mercredi un communiqué d’invitation à une conférence de presse à Paris le 23 janvier, en présence de l’ancien ministre de la Santé et élu marseillais, Jean-François Mattei.

Jointe par nos soins ce jeudi, l’AP-HM n’a, comme hier, pas encore réagi à ces affirmations. Mais selon La Provence, le blocage viendrait du projet de “biogénopole” porté par l’hôpital public et qui a déjà obtenu un financement de l’État en 2016. “Cette nouvelle organisation serait incompatible avec le fonctionnement de l’institut Giptis, dont l’activité de laboratoire, nécessite des équipements et des pratiques bien spécifiques.” Avec des besoins de financements à hauteur de 75 millions d’euros, couverts en partie par des investisseurs, des mécènes dont l’AFM-Téléthon et des emprunts, Giptis vise notamment à “valoriser” la recherche fondamentale via la vente de brevets et l’éclosion d’entreprises en son sein.