Désormais garde des Sceaux, Gérald Darmanin à Marseille pour parler narcotrafic
Le garde des Sceaux Gérald Darmanin le 2 janvier 2025. (Photo : CMB)
Ministre de la Justice depuis une semaine, Gérald Darmanin a choisi Marseille pour effectuer son premier déplacement de l’année, ce 2 janvier. Après quatre heures de discussion avec les magistrats, il a répondu aux questions de la presse lors d’un micro tendu, même s’il n’avait pas d’annonce particulière à délivrer. Pas d’annonce, mais une priorité affichée : “la lutte contre la criminalité organisée”, notamment le narcotrafic, et en particulier le volet financier de “cette pieuvre”.
“Le sujet de ces prochaines semaines, mois et années, c’est le blanchiment d’argent”, estime le nouveau garde des Sceaux. Gérald Darmanin a ensuite évoqué la problématique de la corruption des fonctionnaires, mais a surtout plaidé pour plus de fermeté lorsque ces derniers sont ciblés par des menaces, à l’instar de la directrice de la prison des Baumettes récemment. Prison que le ministre visite justement ce jeudi après-midi. Et où il faut, selon lui, tendre vers l’isolement “des narcotrafiquants, comme cela est fait pour les terroristes”, reprenant ainsi une comparaison martelée par son successeur à l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Commentaires
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Je préfère lire le dossier approfondi réalisé par les journalistes de Marsactu, que les déclarations creuses de ce type qui ne fait que du blabla.
Isolons : pour isoler, il faut des locaux et du personnel. Des moyens donc. Qui va donner ces moyens ?
Et après : à part les déclarations aux mots choisis pour faire le buzz, les déplacements-parades accompagnés de journalistes, 3 petits tours et puis s’en vont, qui va s’attaquer aux têtes des réseaux ? Aux ramifications politiques, économiques ? C’est facile de cibler les petites mains, ça peut payer électoralement, mais ça ne regle en rien le problème de fond.
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Hello Marsactu ! Retailleau n’est pas le “prédécesseur” de Darmanin, mais son successeur au ministère de l’Intérieur 😉
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Bonjour, merci d’avoir repéré le lapsus, on s’y perd un peu !
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A l’ écouter on a l’impression que les gouvernements précédents, aux quels il a appartenu, n’ont rien fait et en particulier un certain Darmanin ministre de l’intérieur
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On a toujours l’impression sur ces sujets qu’on ne sait pas ce qu’il faut faire et que chaque ministre, de l’intérieur ou de la justice, peu importe la casquette du jour annonce des trucs comme s’il venait de les inventer.
Or manifestement : on sait ce qu’il faut faire et d’autres pays le font de puis un moment avec succès.
1°) Sur le plan de la répression de l’offre de stupéfiants et des activités criminelles qui l’organisent, les magistrats et les policiers ont expliqué de quoi ils avaient besoin et sur quoi il fallait taper ; un copieux rapport sénatorial en a rendu compte ; l’Italie et de ses dispositifs législatifs, judiciaires et policiers anti-mafia a l’air de fournir un bon exemple.
2°) Sur le plan de la consommation hier, dans une excellente ITW sur France Culture (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/consommation-de-drogues-a-la-source-du-narcotrafic-5814118) deux spécialistes éminents nous résumaient tout ce qu’il faut faire, pour traiter un problème de santé publique majeur ; le Québec, la Suisse, d’autres pays européens, ont l’air de fournir de bons exemples.
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Et donc : il faut des services publics (magistrats et personnels supports, policiers, prisons et gardiens, psychiatres et services de santé dédié, politique d’éducation et de prévention), il semblerait même que l’on peut entrer dans des cercles vertueux où ces services publics se financent par les saisis des avoirs criminels d’un côté et par les revenus tirés de la légalisation de la vente de stupéfiants sous contrôle public (à l’exemple de l’alcool, du tabac et des médicaments)… sur cette dernière remarque je précise ce que m’a révélé l’émission de France Culture, 1°) il ne s’agit pas de transformer l’Etat en dealer mais bien de voir l’Etat jouer son rôle réguler un marché qui existe déjà de manière massive et clandestine ; 2°) L’Etat est déjà un dealer qui ne combat pas efficacement les 150 000 morts annuels de l’alcool et du tabac en réinvestissant la totalité des revenus qu’il en tire dans l’éducation et la prévention.
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Merci, M. Weygand pour ce lien vers l’émission qui m’avait échappée.
La France est catholique (majoritairement), je me demande si cela n’explique pas la différence d’attitude avec les pays comme la Suisse, le Canada et quelques autres vis a vis de ce problème mais cela nous mènerais trop loin de développer.
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alors non, majoritairement ce sont les athées !
en 2020-21 -insee- , 51 % des personnes se déclarent sans religion, 29 % catholicisme, 9 % autres chrétiens, 10 % islam, 1 % autres religions, juifs, boudhistes.
mais bien sûr en france, nous sommes largement imprégnés de civilisation judeo-chrétienne.
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à croire que marseille est un cas à part. c’est très certainement exacerbé pr le fait que ce soit la deuxième ville de france, mais le problème est largement partagé par d’autres villes, même beaucoup plus petite.
alors, ils viennent, les ministres de l’intérieur et de la justice avec une grande régularité prendre l’air (pas de chance pour darmanin, il pleuvait !) et le soleil, et nous assener des vérités qui n’en sont pas toutes.
les solutions il y en a, pour tenter d’améliorer la situation, f.weygand en a exposé la plupart.
mais les déclarations ministérielles sont comme des tranches, il y a 6 mois, c’étaient les opérations coup de poing sur les points de deal, aujourd’hui ce sont les embastillés qu’il faut isoler….what else dans deux ou trois mois…?
le gouvernement actuel est plutôt hasardeux quant à sa pérennité…gageons que les futurs (prédécesseurs ou successeurs) mettront un point d’honneur à venir mettre leur grain de sel dans la principale attraction marseillaise à leurs yeux.
c’est un programme global qu’il conviendrait de mettre en place, complexe, certes, mais nécessaire. on ne voit pas ces ministres visiteurs éphémères agir dans ce sens.
il ne suffira jamais d’enfoncer un coin, sans tenir compte des autres coins, installer des services publics, (supprimés au fil des années), taper au portefeuille des narcotrafiquants, (où vont les amendes et le fric déjà saisi), assainir cette économie souterraine en solutionnant les problèmes des jeunes , faire baisser les taux de chômage dans ces cités abandonnées……and so on.
on n’a pas fini d’en parler.
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Il paraît que c’est bon, la pieuvre. Peut-être G. Darmanin aurait-il envie d’en goûter, et ce serait la raison pour laquelle il est venu nous faire un petit “coucou” à Marseille. Je ne suis même pas sûr qu’il soit allé rendre visite à “Marsactu”.
Les blaques mises à part, je voudrais ajouter quelque chose aux commentaires de F. Weygand (que j’en profite pour saluer : il y a si longtemps…) et de “Julijo”. Je pense qu’un autre élément essentiel pour parvenir à l’emprise des trafaics (pour reprendre le terme très juste de “Marsactu” : l’urbanisme et l’aménagement de l’espace.
Une vraie politique de la lutte contre les trafics divers (dont le “narcotrafic”) consiste dans le souci d’un aménagement de l’espace, à la fois sur le plan esthétique, sur le plan fonctionnel et sur le plan de la place des quartiers dans la ville Il importe d’en finir avec les ghettos et de chercher vraiment à donner une place réelle dans la ville aux jeunes qui se transforment en usagers à la fois faute de mieux et pour rester en marge d’une société qui semble ne pas vouloird d’eux. En élevant les tours et en les mettant à l’écart de l’espace urbain, on a fabriqué ce qui allait devenir l’espace des trafics. Pour penser les conditions dans lesquelles on peut mettre fin au narcotrafic, il importe aussi de penser l’architecture et l’espace.
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