13 Habitat à la recherche de candidats pour enfin rénover seize anciens taudis de la Ville

L'immeuble vacant du 25 boulevard National est propriété publique depuis plus de 30 ans.

En langage politico-technique, on parle de “déstockage”. Plus crûment, il s’agit de sortir de leur état de délabrement certains des dizaines de taudis de la Ville recensés par l’enquête du consortium La Grande vacance. Au cours d’un “point d’étape sur les mesures déployées pour lutter contre l’habitat indigne” organisé par la métropole à l’occasion de la commémoration du drame de la rue d’Aubagne, le président de 13 Habitat, Lionel Royer-Perreaut (LR), a confirmé le rachat par le bailleur social du département de seize immeubles situés dans le 1er et le 2e arrondissement. Certaines adresses sont chargées d’histoires comme le 25 boulevard National, auparavant propriété d’un autre bailleur social et laissé à l’abandon, ou le 28, montée des Accoules, qui fait face à une école.

Le plus gros reste encore à mener avec 12 millions d’euros de travaux prévus, a souligné l’élu. Douze immeubles feront l’objet d’un appel d’offres unique en conception réalisation – où l’entreprise pilote le chantier de A à Z – pour “permettre des économies d’échelle”. Les quatre autres feront l’objet de “procédures plus classiques”. Aucun calendrier n’a été communiqué. Votée par le conseil municipal de Marseille en septembre 2019, cette vente pour 526 000 euros n’est toutefois encore qu’à l’état de promesse, signée quatre jours avant le second tour des municipales, précise-t-on du côté d’Éric Méry, conseiller municipal délégué au patrimoine, qui étudie le dossier.

En décembre 2018, la stratégie métropolitaine votée en réaction au 5 novembre promettait des “mesures immédiates pour répondre à l’urgence”, à grand renfort d’un supplément de 16 pages dans la presse. Deux ans après, avec un bilan livré par visio-conférence, sans support associé, Lionel Royer-Perreaut défend “une démarche volontaire mais qui prend un certain temps”, notamment à propos des expropriations de propriétaires indélicats, l’un des piliers de la stratégie.

Correction à 18h30 : contrairement à ce que nous indiquions, la vente n’est pas effective mais encore à l’état de promesse de vente