L’après incendie se met en place autour du préfet

Actualité
le 31 Août 2016
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Sur les hauteurs de Vitrolles, les incendies laissent la place à de nouveaux risques pour les habitations avoisinantes. Réunis ce mardi autour du préfet Stéphane Bouillon, services de l’État et collectivités locales ont fait le point sur les dangers immédiats et les travaux à entreprendre.

L’après incendie se met en place autour du préfet
L’après incendie se met en place autour du préfet

L’après incendie se met en place autour du préfet

Éboulements, coulées de boues, chutes d’arbres : les incendies qui ont ravagé les environs de Vitrolles laissent plusieurs dangers derrière eux. Le préfet Stéphane Bouillon a présenté ce mardi matin un état des lieux des travaux envisagés et des risques pour les particuliers. Il a également annoncé plusieurs décisions prises en concertation avec des représentants des mairies de Vitrolles, Rognac et des Pennes-Mirabeau, le Syndicat départemental d’incendie et de secours (SDIS 13), l’Office national des forêts (ONF) et plusieurs services de l’État.

Ces trois communes ont été parmi les plus touchées. S’étendant en partie sur les falaises de l’Arbois, elles doivent mettre en place des ouvrages de protection contre les éboulements. En effet, pendant un incendie, la roche est soumise à une forte température. Elle peut éclater et dégringoler. “Une étude réalisée montre que la roche est entaillée sur 20 centimètres, ce qui n’est pas profond, a confirmé le préfet. Le risque d’éboulement n’est pas accéléré, même s’il continue d’exister comme c’était le cas avant le feu.”

Risque de coulées de boues

Une autre étude des sols est en cours afin de “quantifier de potentielles coulées de boues” et déterminer les travaux à engager, par exemple l’installation de fascines, un amas de fagots destiné à limiter l’érosion. Le risque est réel, en particulier en cas de fortes pluies pendant plusieurs jours. Le sol asséché par les flammes retient difficilement l’eau, il peut être emporté par un glissement de terrain. “Les maisons sont situées à 50 ou 100 mètres des falaises, il n’y a pas de risque de voir une grande coulée de boue suffisamment importante pour détruire une habitation.” Les travaux devraient débuter “dans les prochaines semaines”.

Les arbres calcinés vont eux faire l’objet d’un diagnostic pour déterminer s’ils doivent être abattus. Le préfet souhaite faire appel à des chantiers d’insertion pour ces travaux, une possibilité qui devra être étudiée avec la région. En revanche, un reboisement n’est pas envisagé. Interrogé sur cette possibilité, le directeur départemental de l’ONF Hervé Llamas a rappelé que le reboisement ne fonctionne presque pas dans la région, les taux d’échec atteignant parfois les 90%. Marsactu s’est récemment penché sur ce mythe enraciné.

Des “brûlages dirigés” dès cet hiver ?

“Les maisons qui ont brûlé étaient entourées de broussailles”, a rappelé le colonel Grégory Allione, directeur départemental du SDIS. Le débroussaillement est obligatoire, mais le préfet a reconnu que “tout n’a pas été fait” pour faire respecter cette obligation. Des rappels seront envoyés par courrier aux propriétaires d’habitations situées en bordures de massifs forestiers. En cas de refus, le préfet pourra faire les travaux d’office et les facturer au propriétaire récalcitrant. Aucune échéance n’a encore été arrêtée, mais Stéphane Bouillon qu’il faudra attendre “mai ou juin 2017” avant d’en arriver à cette solution.

Enfin, le SDIS souhaite réaliser des “brûlages dirigés” pendant l’hiver. Autrement dit, brûler une petite zone de forêt afin de diminuer la quantité de combustibles, et donc les risques de grand incendie à proximité des habitations. Une technique utilisée depuis 2004 dans le département, mais à une échelle limitée, certains maires s’y refusant. Le préfet et le SDIS espèrent que l’ampleur de cet incendie les convaincra.

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