Chez Gemalto, un document lève le voile sur la réalité des conseils en ressources humaines

Actualité
le 19 Fév 2018
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Le direction de Gemalto, leader de la sécurité numérique en plein plan social, a envoyé aux syndicats des informations pour le moins embarrassantes. En pièce-jointe d'un mail, ces derniers ont découvert l'éventail des prestations du cabinet de conseil choisi par Gemalto. Au programme "neutralisation des institutions" et "pilotage resserré".

Chez Gemalto, un document lève le voile sur la réalité des conseils en ressources humaines
Chez Gemalto, un document lève le voile sur la réalité des conseils en ressources humaines

Chez Gemalto, un document lève le voile sur la réalité des conseils en ressources humaines

Il suffit parfois d’un clic pour mettre de l’huile sur le feu. C’est ce qui s’est produit la semaine dernière chez Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, pour lequel travaillent 1700 personnes à la Ciotat et Gémenos. Alors qu’elle est en train de procéder à un plan social qui vise plus de 200 personnes […]
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Commentaires

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  1. Zumbi Zumbi

    On change d’époque, de vocabulaire mais au fond le fonctionnement est le même. Quand le capital veut se débarrasser de sa main d’oeuvre, variable jetable de ses avoirs, il soudoyait dans les années 70-80 ce que l’on a appelé les syndicats jaunes type CFT, les nervis des milices patronales, et quand on le prenait en flagrant délit il protestait en disant “mais non, on leur a pas dit de faire ça, ils font de l’excès de zèle”. Aujourd’hui on soudoie un” cabinet de conseil en ressources humaines” pour élaborer juridiquement et médiatiquement la violence sociale.
    Gardons en mémoire l’exemple de Gemalto : ce qu’on sert à la presse, aux travailleurs, aux pouvoirs publics, c’est un “motif économique” qu’on invente après que la décision des licenciements a été prise; Après, il n’y a plus qu’à truquer les chiffres et payer de bons communicants pour nous expliquer qu'”on ne peut échapper aux lois de l’économie”, qu'”il faut être réaliste” et j’en passe.

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  2. didier L didier L

    Et oui, JJM nous une vivons une époque merveilleuse, il faut raconter des histoires, tout mettre en scène, donner la signification qu’on a choisi au réel, faire du ” storytelling”, bref faire de la com pour emballer le paquet, qu’il s’agisse de licenciements, d’élections ou qu’il s’agisse encore de vendre une voiture ou une boisson gazeuse bourrée de sucre. Une sorte de guerre psychologique permanente dont les foules ne sortent pas indemnes.

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  3. Forza Forza

    Cela m’amuse (si l’on peut dire) toujours de comparer ce que certaines organisations affichent dans leur communication et la réalité de leurs actions (cf. ci-dessous). En tout état de cause c’est bien que cette “gaffe” se soit produite mais elle en dit long sur les véritables compétences d’Altedia LHH, et j’espère que cette histoire va faire du bruit (au-delà de faire virer celui ou celle qui a appuyé sur le bouton chez Gemalto…)
    http://www.altedia.fr/nos-competences/strategie-sociale
    “Seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin…
    Face à des incertitudes et des bouleversements sans précédent, ce proverbe doit plus que jamais trouver de l’écho auprès des directions générales, des managers, des salariés et de leurs représentants.
    Un dialogue social sincère constitue en effet une condition essentielle des transformations réussies. Quelle que soit la force d’un projet, l’un des principaux enjeux consiste à entrer en résonance avec les aspirations des salariés et à faire apparaître des marges de manœuvre nouvelles.

    Ainsi, nous accompagnons nos clients dans la mise en place de négociations marquées par le respect mutuel et la volonté de chercher des voies pratiquables par tous.
    Aboutir à un accord majoritaire… Sortir d’une crise par un nouveau consensus… Définir un projet socialement acceptable… Impliquer les salariés et leurs représentants dans une nouvelle étape pour l’entreprise…
    Dans tous les cas, nous plaçons l’homme au centre du processus de négociation et de transformation. “

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    C’est marrant de constater qu’à une époque ou les réseaux sociaux, les mails et autres moyens de communication électroniques permettent l’instantanéité des échanges (et des gaffes) et la visibilité de tous les dires et gestes par le plus grand nombre, certains continuent de fonctionner “comme avant”, où il n’y avait pas de sanction immédiate en cas de décalage entre la vitrine et l’arrière-boutique (et où seul le Canard Enchaîné déballait parfois le contenu de cette dernière).

    Ainsi, certains hommes politiques croient toujours que ce qu’ils disent “en privé” restera “secret”, ou qu’il est possible de promettre n’importe quoi parce que ça ne laissera “pas de traces”… Ainsi, l’école Kedge de Luminy vante sur son site internet l’excellence de la gestion “environnementale” de ses campus, au moment où elle s’apprête à massacrer une pinède. Ainsi, Altedia met en vitrine, également sur son site, sa capacité à “rassembler tous les acteurs” et à “insuffler un esprit de dialogue” tout en vendant surtout sa capacité à faire taire les critiques…

    Les moyens de communication électronique sont à la fois la meilleure et la pire des choses, mais devraient tout de même inciter tout le monde à aligner les actes sur les discours, à moins que ce ne soit l’inverse…

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    • Forza Forza

      Je partage votre étonnement. Une des raisons possibles étant que ces dirigeants d’entreprises ou politiques se sentent tellement tous puissants qu’ils prêtent rarement attention aux mises en garde, y compris à celles émanant des professionnels de leurs propres équipes. Cela étant, quand on voit la relative facilité avec laquelle ces mêmes dirigeants et politiques éclaboussés par telle ou telle affaire arrivent à se recaser on peut comprendre qu’ils continuent comme avant parce que finalement, “même pas mal !”

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  5. petitvelo petitvelo

    La bienveillance libérale, qu’elle soit présidentielle ou actionariale, reste toujours une vision positive (voire angéliste) de changements violents pour les “perdants”. Gemalto n’est pas dirigé par des anges, les salariés devaient bien s’en douter. Les”vendeurs d’armes” psychologiques, communicantes et stratégiques sont légion que ce soit en politique ou en “management”. Notre seul destin est-il de se battre entre nous avec ces armes ? ou denous armer pour dissuader ?
    Heureusement pour notre santé mentale, de temps en temps, un couac d’un M Wauquiez ou d’un M Macron (le costard qu’on obtient en bossant) vient nous rappeler qui est vraiment derrière le masque et qu’il ne s’agit pas de paranoïa ou de complotisme. Il ne faut jamais renoncer à chercher les intérêts les plus évidents dans une situation en renversant les rôles. En tant qu’actionnaire de Gemalto, je chercherais en effet à licencier au moindre coût financier et politique . Ont-ils prévu le risque de fuite sur leurs précieux algorithmes de sécurité ?

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  6. tj13 tj13

    La société ALTEDIA (https://www.societe.com/societe/altedia-411787567.html) représente plus de 600 employés et 77 millions d’euros de chiffre d’affaire si j’en crois les comptes déposés sur societe.com. En couplant ces informations et celles du site web, il semble qu’effectivement cette société, ait de l’expérience dans le reclassement. GEMALTO se fait assister par des experts, qui travaillent conformément à la loi. Les salariés font de même en se faisant assister des syndicats. Que voyez-vous là d’illégal ou de choquant ? Préférez-vous que GEMALTO qui n’est pas un coutumier du plan social ne se fasse pas assister et multiplie les erreurs dommageables in fine aussi au salarié ?
    Un exemple : pensez-vous qu’une ‘couverture médiatique’ comme il y en a eu pour certaines entreprise (blocage de site, de routes, menace de pollution de rivière, …), facilite le reclassement des salariés dans un bassin d’emploi ? Car si je comprends bien, c’est cela le but poursuivi.
    Je précise n’avoir aucun intérêt direct ou indirect dans ALTEDIA ou GEMALTO.

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