L’itinéraire fracassé d’Ilona, enfant prostituée en foyer

Les organisateurs des réseaux de prostitution sont souvent des chefs de réseaux de trafic de drogue qui se sont diversifiés, notamment à cause de lutte politico-judiciaire contre le narco trafic.

Cette lutte reste imparfaite et insuffisante et le pays continue de se mexicaniser : les réseaux de trafic de drogue sont devenus des vraies mafias qui maîtrisent, en plus de leur business original, le blanchiment, l’extorsion, le racket, la corruption de fonctionnaires (greffiers, gardiens de prison) etc. ainsi que d’autres activités très lucratives telles que la prostitution.

On est bien d’accord en revanche que les opérations de communication type XXL ne servent à rien sinon à donner l’illusion à l’électeur moyen (donc ni très éduqué, ni très intelligent) que l’Etat agit efficacement.

On en revient donc à la question du “manque de moyens”, pour laquelle aucun commentateur de Marsactu ne semble avoir de réponse.

J’ai la mienne : quand pour 1000 EUR de dépense publique, 265 sont consacrés aux retraites et 100 à la santé, c’est dans ces deux postes qu’il faut aller chercher des économies, en particulier le premier.

Et pour cela il n’existe pas des dizaines de solutions :

– Soit on supprime le système de retraite par répartition créé à la sortie de la guerre, c’est à dire au moment où l’Etat n’avait pas les moyens d’assurer une pension minimale aux personnes âgées et où le rapport du nombre d’actifs sur le nombre de pensionnés était d’environ 3:1.
La retraite par répartition est en effet une pyramide de Ponzi : elle fonctionne tant qu’il y a bien plus d’actifs que de pensionnés. Le jour où le ratio diminue, le système s’effondre. On y est.

– Soit on le conserve et on baisse durablement les pensions actuelles ; en balayant immédiatement les arguments du type “j’ai cotisé donc j’ai droit à une retraite”. Le principe d’une retraite par répartition est qu’un actif ne cotise pas pour soi mais pour les pensionnés. Or, les gestionnaires du régime des retraites (coucou les responsables publics : syndicats, administrateurs, élus) ont sciemment augmenté les taux de cotisation précisément pour garantir aux retraités, premier groupe démographique d’électeurs, des retraites généreuses. La réalité démographique est implacable : avec un ratio d’actifs sur pensionnés de 1,6:1 et bientôt 1,3:1 les retraites actuelles devraient être deux fois moins élevées, et même trois fois moins élevées dans le public, dont le régime est structurellement déficitaire quel que soit le nombre d’actifs. Et plutôt que de pleurer le montant de leur faible mais véritable pension, les retraités devraient se blâmer de ne pas avoir fait assez d’enfants pour que ces derniers cotisent pour eux à leur tour.

La plupart des maux du pays aujourd’hui, et pour revenir à l’article qui illustre parfaitement la baisse des moyens consacrés à l’ASE par les conseils départementaux, sont dûs à une mauvaise affectation des ressources publiques car plus d’un quart de ces dernières sont affectées aux retraites. Et certainement pas au cumul de mandats de telle personne qui serait incompétente en toute circonstance.

Malheureusement personne parmi les élus actuels ou futurs ne semble vouloir aborder avec lucidité ce sujet explosif :
– Le gourou de l’extrême gauche et sa meute promettent la retraite à 60 ans pour tous.
– Le clan familial de l’extrême droite idem. Economiquement parlant, le RN est d’ailleurs communiste. A croire qu’ils n’ont pas appris ce qu’il était advenu du communisme comme doctrine économique depuis 1989.
– Le grand gloubi boulga qui s’agite entre ces deux extrêmes a méticuleusement montré qu’il était incapable de gérer le sujet ces quarante dernières années. Tous sont définitivement disqualifiés.

Bref, la France réserve malheureusement beaucoup d’autres histoires identiques à celle d’Ilona.