Voyage dans la petite Amérique de Vitrolles, Ville nouvelle
Voyage dans la petite Amérique de Vitrolles, Ville nouvelle
Depuis quelques jours, un petit bout de Vitrolles trône au coeur du J1. Cet effet très métropolitain est une des caractéristiques de la capitale européenne de la culture : créer du lien au sein d'un territoire qui – Arles mis à part – recoupe en grande partie l'aire de la future métropole. Jusqu'au 3 novembre, l'atelier du large qui sert d'antichambre à l'exposition Le Corbusier au J1 accueille une série de modules dont "La Ville nouvelle" consacré à Vitrolles. Dans un espace réduit d'à peine 35 m2 au sol, le collectif chapeauté par l'association Transborder propose une exposition multimédia qui mêle photographies et documents d'archives, photos d'auteurs, diaporamas sonores, documentaires radio, prolongements papier et numérique entremêlés.
"Nous sommes partis du travail entrepris par le photographe Vincent Beaume au sein du quartier des Pins à Vitrolles, entrepris dans le cadre du travail sur la mémoire des habitants qui est associé aux projets de rénovation financés par l'Anru", explique le directeur artistique du projet, le photographe Philippe Conti. "Notre idée était de prolonger ce travail en l'étendant à l'ensemble du territoire de la ville en portant notre réflexion sur la construction de l'identité d'une ville à l'histoire récente". En effet, Vitrolles a longtemps été un village perché sur un éperon rocheux avant que la planification étatique en face une ville nouvelle à l'instar d'autres communes de l'ouest de l'étang de Berre (Fos, Istres et Miramas). Si cette forme d'innovation urbaine a plutôt bien fonctionné aux bords de la Crau, à Vitrolles, elle a donné lieu à une ville composite, bloquée dans sa coagulation. "L'idée était de réfléchir à la notion de ville nouvelle et comment les habitants d'une ville de ce type se revendique comme étant de ce territoire dans lequel ils se reconnaissent".
L'exposition pensée par Philippe Conti, Olivier Hilaire, Patrick Gherdoussi, Anaïs Bourdet et Pascal Messaoudi dans sa forme multimédia éclatée est une juste métaphore de cette forme urbaine éparse. En même temps, elle rend parfaitement compte de l'épaisseur d'une identité collective. L'équipe part avec l'intention de faire un webdoc, cette velléité évolue très vite vers une exposition : "L'idée est venue qu'il était plus intéressant de faire entrer les spectateurs dans un espace physique plutôt que de les faire accéder à une plateforme où il pourrait avoir accès à plusieurs contenus". Cette logique extensive est restée au cœur de cette exposition en quatre volets : le premier volet constitué d'archives photographiques et textuelles a été repris sous la forme d'un journal qui, par le truchement d'une application, permet à son tour d'avoir accès aux autres volets de l'exposition, témoignages sonores, ou encore les PoeM (petites oeuvres multimédia) de Patrick Gherdoussi.
On peut y découvrir également "Ma petite Amérique" dans laquelle le concept de ville nouvelle renvoie l'âme pionnière de ses habitants ou encore la série Anthologie qui fait une série de portraits d'habitants sur leur lieu de loisirs en usant des mêmes contraintes de prises de vue. A la fois unis et différents. Enfin l'exposition sera présentée à Vitrolles même à partir du mois de mars, au sein de la médiathèque.
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