Un rapport confirme la “gestion défaillante” des jeunes migrants par le département

Décryptage
le 12 Fév 2021
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La chambre régionale des comptes a décortiqué la politique de l'enfance du conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Le chapitre le plus douloureux pour la collectivité concerne sa prise en charge des jeunes migrants jugée largement "défaillante".

Jeunes hommes sur les escaliers de la gare Saint-Charles. (Photo Nina Hubinet)
Jeunes hommes sur les escaliers de la gare Saint-Charles. (Photo Nina Hubinet)

Jeunes hommes sur les escaliers de la gare Saint-Charles. (Photo Nina Hubinet)

Les connaisseurs du sujet, militants associatifs, travailleurs sociaux, ne seront pas surpris. Aussi sévère que soit le rapport de la chambre régionale des comptes (CRC), que Marsactu  s’est procuré, quand il s’attaque à la prise en charge des mineurs non accompagnés par le département, il ne fait que coucher sur papier un constat dénoncé de longue date. Le conseil départemental n’a jamais réussi à prendre en charge tous les jeunes mineurs étrangers qui demandent sa protection. Le plus souvent, ils sont condamnés à attendre en moyenne 71 jours avant de pouvoir accéder ne serait-ce qu’à une nuitée à l’hôtel, chiffre le plus marquant de ce rapport d’une cinquantaine de pages, particulièrement rudes pour la collectivité.

Les magistrats y décrivent en détails une “gestion défaillante” principalement dans la mise à l’abri des jeunes, expliquée par “l’inadaptation” du dispositif d’accueil face à l’augmentation des demandes, qui sont montées en flèche à partir de 2015. Une hausse que personne ne peut nier : entre 2013 et 2019, le nombre de demandes a augmenté de 150 %. Auxquelles il faut ajouter les mineurs confiés par les autres départements via un mécanisme de répartition nationale. Ce qui porte leur nombre global en 2019 à 1074. Soit plus de 20 % des effectifs d’enfants protégés par l’aide sociale à l’enfance dans le département. Pour autant, aux yeux de la chambre, la collectivité n’a pas d’excuse. “Un président de conseil départemental ne peut s’affranchir de l’obligation de mise à l’abri (…) au seul motif qu’il ne disposerait pas de moyens d’assurer cette mission”, rappelle-t-elle, citant le Conseil d’Etat.

Un parcours très balisé
Pour les mineurs non-accompagnés (MNA) – terme qui désigne aujourd’hui les mineurs isolés étrangers – la loi prévoit que tout jeune se présentant comme mineur isolé doit être mis à l’abri immédiatement par le département. Sous 14 jours, celui-ci doit évaluer qu’il est bien mineur. Une fois cette minorité confirmée par une enquête sociale et administrative, il doit obtenir une place pérenne dans un dispositif éducatif global de l’aide sociale à l’enfance. À lire, notre article de 2017 résumant ce parcours.

119 jours pour obtenir une place en foyer

Pour détailler cette réalité qui fait que les jeunes concernés “repartent à la rue” après avoir sollicité l’aide du département, les chiffres ne manquent pas : en 2019, sur 743 jeunes signalés, seuls 35 auront été mis à l’abri le jour-même, comme le voudrait la loi. Seule alternative pendant leur attente : l’accueil de jour géré pour le département par l’association Addap 13, ouvert trois matinées par semaine, où on ne leur proposera rien d’autre qu’un café. Un service “dégradé”, ne peuvent que constater les auteurs du rapport.

Et quand ils sont mis à l’abri (dans des logements dédiés ou à l’hôtel), l’attente n’est pas finie pour ces jeunes, puisqu’il s’agit d’obtenir une place durable dans un foyer, qui leur permettra d’accéder à un suivi plus complet, notamment du point de vue de leur scolarité. Et là aussi les chiffres sont cruels : dans les Bouches-du-Rhône, en 2018, un mineur non-accompagné aura attendu en moyenne 119 jours pour obtenir une telle place. Entre-temps, beaucoup disparaissent dans la nature, voire atteignent leur majorité, regrette la chambre. Seules populations préservées de l’errance, celles jugées les plus vulnérables par le département : les jeunes filles, les garçons de moins de 15 ans, ou atteints de pathologies ou handicaps.

Squats palliatifs et condamnations en justice

La chambre se penche aussi sur un effet pervers du dispositif de mise à l’abri sous-dimensionné : la création de squats, avec un réel “report de compétences” vers “des initiatives citoyennes bénévoles palliatives”. Sont détaillées les différentes mobilisations, comme l’occupation de l’église Saint-Ferréol ou du bâtiment à Saint-Just. Si ces opérations offrent un miroir peu reluisant aux services départementaux, elles déstabilisent surtout le dispositif “déjà fragile”, puisqu’à chaque fois des mineurs ont dû être mis à l’abri par dizaines, d’un coup.

En deux ans, le département a déboursé plus de 500 000 euros en justice

Ne manque que la justice pour venir parfaire le tableau. Associations et avocats spécialisés ont pris la fâcheuse habitude d’attaquer le département pour ses manquements. Et la note est salée. Entre 2017 et 2019, le département a dû débourser 500 000 euros en frais de justice et astreintes aux mineurs qui s’estimaient mis en danger par son inaction. Rien qu’en 2018, il a été visé par 200 requêtes.

Pour expliquer cette gestion à vue, les magistrats tapent sérieusement sur l’absence de pilotage et de suivi de ce dossier par la collectivité. En résumé, peut-on lire dans le rapport, le département n’a pas connaissance du coût exact de ces prises en charge divisées entre accompagnement social, évaluation, prise en charge d’urgence… Et gère à vue. Conséquence, il ne sait pas non plus si l’argent versé par l’État pour compenser le coût de ce premier accueil est suffisant.

Sur cette question du suivi, le conseil départemental répond à la chambre qu’une restructuration des services est en cours et qu’un chef de service doit être recruté. Des outils ont aussi été mis en place à partir de 2017, note le rapport. Dans sa réponse aux observations, la collectivité met aussi en avant ses efforts pour créer de nouvelles places d’accueil. Un appel à projet lancé en 2019 prévoit la création de 60 places d’hébergement d’urgence et 500 places pérennes dédiées aux mineurs non-accompagnés.

Arrangements gênants avec l’ADDAP 13

Une preuve de bonne volonté qui ne tient pas l’examen scrupuleux de la chambre. Pour ce qui est des places pérennes, très peu ont été livrées dans les temps par les opérateurs ayant remporté l’appel à projet. Et pour cause, “sur les onze offres retenues, (…) six ne mentionnaient pas de date de mise en œuvre”. C’est peu de dire que la surprise des magistrats est facile à déceler entre les lignes.

Leur sagacité n’est pas non plus économisée pour interroger le rôle “prééminent” d’une association, bras armé du département pour les MNA : l’Addap 13. Déjà chargée de tout le processus de premier accueil, l’association récupère par cet appel à projet la gestion de 210 places d’hébergement. La chambre entend les arguments du département qui met en avant un partenaire expérimenté et “le seul opérateur à avoir accepté de poursuivre cette mission”, mais l’invite à respecter plus “d’équilibre” dans le choix de ses prestataires.

Surtout, elle lève deux lièvres gênants au cœur de cette collaboration de longue date. Premièrement, le fait que la présidente de l’association en 2019 soit une ancienne directrice du service enfance famille du conseil départemental. Deuxièmement, elle décortique le tour de passe-passe par lequel le département a fait régulariser des places que l’Addap 13 avait déjà en gestion, en l’absence d’autorisation. Car les 60 places d’hébergement d’urgence annoncées en 2019 ont été évidemment confiées à l’Addap 13. Ce qui tombait rudement bien puisqu’elle gérait depuis plusieurs mois une soixantaine de places à la demande du département “en l’absence d’autorisation préalable”. Les places créées ont donc été immédiatement absorbées pour venir remettre de l’ordre dans un dispositif bricolé précédemment. Résultat : le désengorgement annoncé n’est jamais survenu.

Les magistrats craignent aussi que l’association ait été “de fait avantagée” par son expérience dans l’appel à projets pour ces places d’hébergement d’urgence. Là où ses concurrents proposaient de mettre immédiatement à l’abri les jeunes, l’Addap 13 proposait de faire comme d’habitude : gérer une file active en fonction des places disponibles. Ce qui lui permettait de proposer un tarif de prise en charge à la journée plus bas, à 28 centimes près.

Manifestation de mineurs devant le siège du département en 2018 pour dénoncer leurs conditions d’accueil. (Photo LC)

Absence de moyens, mais pas d’obligation

Aux observations de la chambre, Martine Vassal fait, en plus de la réponse technique, une missive plus politique. “L’État laisse les départements affronter seuls une situation qui dépasse le seul champ de leurs compétences, avec des outils nationaux inadaptés aux réalités des territoires”, écrit-elle, pointant “l’augmentation massive des flux migratoires sur notre territoire”. Elle souligne un total de 955 places – tous formats confondus – aujourd’hui dédiées aux MNA et “une augmentation constante du budget consacré à leur prise en charge, couplée à une participation de l’État en baisse”. L’État, qui n’aurait par ailleurs pas répondu aux différentes demandes de réquisition de bâtiments formulées par le département depuis 2018.

Si le constat aujourd’hui présenté par les magistrats financiers ne surprend pas c’est aussi que Martine Vassal a toujours été transparente sur les défaillances de cet accueil, rejetant la faute sur le gouvernement. Des arguments, répétés à l’envi par la présidente du département depuis des années, qui ne suffisent pas pour la chambre régionale des comptes. “Le département ne s’est pas donné les moyens de respecter” son obligation de mise à l’abri, tranche-t-elle.

Sont-ils tous mineurs ?
L’argument est souvent avancé par l’extrême-droite et même la droite : ces jeunes migrants réclamant la protection due aux mineurs seraient pour beaucoup de majeurs déguisés. Or, d’année en année, les chiffres du département prouvent que pour la grande majorité des jeunes qui se présentent, leur âge sera confirmé. Suite à leur évaluation, 68 % des jeunes ont été reconnus mineurs en 2019. Une proportion constante, hormis pour l’année 2018 où ils n’étaient que 49 %. C’est la plupart du temps via une enquête administrative et leurs papiers d’identité que leur âge est reconnu. Les tests osseux ne sont pas pratiqués dans les Bouches-du-Rhône, au motif qu’ils concluraient toujours à la minorité des jeunes, rapporte la CRC.

 

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Commentaires

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  1. eolienne eolienne

    Soustraire les mineurs isolés c’est oublier qu’ils sont la proie à de multiples dangers : les maladies physiques et mentales, les trafics de stupéfiants et la prostitution. Est-ce bien gérer nos villes et département que de refuser à ces jeunes, qui ont déjà subi tant de difficultés voire de maltraitances sur leur parcours pour arriver jusqu’à nous, d’apporter des compétences qu’ils ont acquises à nos collectivités ? N’exagérons pas le coût de la prise en charge d’un peu plus d’un millier de jeunes par près de 2 millions de contribuables et il existe des aides de l’Etat et de l’UE. Ce n’est non seulement une question de fraternité mais c’est aussi une question d’intérêt pour notre territoire.

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  2. MarsKaa MarsKaa

    “Le département ne s’est pas donné les moyens d’assumer son obligation de mise à l’abri”
    “Pour expliquer cette gestion à vue, les magistrats tapent sérieusement sur l’absence de pilotage et de suivi de ce dossier par la collectivité”…
    C’est un positionnement idéologique. La droite locale refuse de s’occuper des jeunes migrants. Ce n’est pas son problème. Le social n’est pas son problème. Ce qui l’intéresse c’est les centres commerciaux, les commerces, les croisiéristes, l’année de la gastronomie…

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    • Pierre12 Pierre12

      Il faut bien « s’intéresser aux centres commerciaux, aux commerces » pour générer de l’activité, créer de la richesse et des impôts, pour financer le social…

      Pour votre gouverne, 70 % du budget du département sert à financer des dépenses sociales.
      C’est jamais assez je suppose pour vous.

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    • julijo julijo

      NON
      48.2 % du budget départemental sont des dépenses de “solidarité” soit 1460 millions d’euros.
      je me moque de vos commentaires mais quand on cite des chiffres, on les vérifie avant.

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    • pascal pascal

      D’accord avec Marskaa, ce n’est pas un manque de pilotage mais une politique totalement assumée. Pour rappel le CD13 est le 3e département le plus riche de France. Ce n’est pas une question de moyen mais la mise en exergue d’une idéologie du type “l’assistanat créé les assistés” “un accueil humain incite plus de gens à venir” etc…

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  3. Alceste. Alceste.

    Ne faites pas attention,ou plutôt si à Pierre 12, il est fâché comme ses donneurs d’ordres habitués à farcir les chiffres,d’où sa crédibilité toute relative et aléatoire.

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  4. ANGIE13 ANGIE13

    Pourquoi ne parle t-on pas du projet accueil des MNA rue COUGIT dans un bâtiment du Dpt, financé pour plus de 1M d’€ par le Dpt, le projet étant affecté à SARALOGISOL avec 150 places?? toujours rien en vue??

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    • Lisa Castelly Lisa Castelly

      Bonjour, le projet d’accueil rue Cougit est en effet annoncé par le département pour mai 2021, avec un effectif de 100 places. Sauf erreur de notre part, il fait partie des 500 places créées par l’appel à projet de 2019 évoquées dans le papier.

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  5. Alceste. Alceste.

    Quand le terme de défaillance est employé par l’autorité de contrôle,je trouve cette dernière fort aimable à l’égard de Vassal.Defaillant ou qui fait défaut n’est pas le bon mot, il fallait employer le terme de volonté, car lorsque le département décide de ne pas appliquer les textes en vigueur c’est une volonté et on pas une défaillance.

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  6. jasmin jasmin

    Je ne connais strictement rien à ce dossier. Est ce que quelqu’un qui s’y connait peut expliquer comment l’accueil des jeunes migrants mineurs est assuré par La Croix Rouge ou d’autres organisations caritatives subventionnés par des dons? Est ce qu’ils ne sont pas plus efficaces que ADDAP13 ? Est ce qu’il existe un système de coordination public-privé pour la gestion des places pour ce public, et qui devrait assurer cette coordination? Est ce que ça existe dans d’autres grandes villes ou à l’étranger?

    Deuxième point d’interrogation: voici encore un article où Martine Vassal semble alerter publiquement et bruyamment le manque de moyens du département et demande à l’Etat d’intervenir, sachant que l’Etat fait la sourde oreille (peut être ça sort de son champ de compétence?). Sans polémique et très innocemment et sincèrement, est ce que quelqu’un peut objectivement indiquer des domaines d’action et de réussite de Martine Vassal depuis qu’elle est en politique? Je n’ai pas trop envie d’entendre du cynisme mais des faits. J’ai envie de savoir concrètement ses domaines de réussite puisqu’elle a pu gouverner la métropole et avoir une alliance solide à la municipalité pendant plusieurs années, lorsqu’elle avait tous les moyens de son coté.

    Pour l’avoir entendue de près avant les municipales, j’ai eu l’impression de voir quelqu’un qui était au courant de tous les dossiers, semblait en capacité d’écouter, argumenter et prendre des décisions, naviguait dans le marécage à crocodiles marseillais avec prudence et aisance, et dominait le débat public par la qualité de sa prestation bien au dessus des autres compétiteurs pour la municipalité (je suis allée les voir tous en réunion publique de débat). Mais j’aimerais savoir du concret par ceux qui ont suivi ses actions ces années passées. J’aimerais beaucoup d’ailleurs voir Marsactu écrire un article sur les actions réussies de cette femme, ou voir un dossier dans le Monde sur le sujet. C’est plus facile de trouver ce qu’elle a mal fait; j’aimerais savoir ce qu’elle a bien fait. Vu le poste qu’elle occupait et qu’elle continue d’occuper, ça mérite un sujet approfondi. Je vois bien que la majorité des lecteurs de Marsactu ne sont pas de son bord politique, mais peut etre justement, ils ont un regard plus objectif sur ses actions y compris réussies. Merci d’avance et SVP, ne vous déchirez pas, restez courtois comme avant.

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    • Pierre12 Pierre12

      Si vous voulez des articles en faveur de mv, changez de journal.

      Ici tout est charge, pro pm (même leurs discours au cm sont publiés), presque propagandiste, tout est contre l’ancienne municipalité, sans une once de prise de hauteur.

      Marsactu envisage de changer de nom pour s’appeler pmactu…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      … Alors que Pierre 12 (nous avons échappé aux 11 autres, heureusement) est, lui, tout en nuances, en objectivité et en prise de hauteur. Il se contente modestement de se dire plus intelligent que les 5000 autres abonné•e•s de Marsactu, et maintenant de faire le procès des journalistes de Marsactu. Il devrait arrêter de lire les seconds comme les premiers, ce serait mieux pour son ulcère.

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    • Pierre12 Pierre12

      Ah non je vous rassure, pas des 5000 abonnés, seulement d’une petite dizaine de « yaka faut qu’on » qui croient que tout est tellement simple dans cette ville.

      Pour ma part, lorsque j’écris que le pm a fait avancer le dossier en trouvant un accord avec les syndicats, j’ai l’impression de prendre un peu de hauteur, oui.

      Aprés, en 7 mois, il n’y a que cette mesure concrète, outre les emplacements couverts pour les trottinette dans les écoles, la bonne blague… donc j’ai du mal à dire plus de bien, mais ça va venir, je ne perds pas espoir 😉

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      On cherche 😅 peut être pouvez vous signaler un ou deux exemples de réussites ? Il doit bien y en avoir ?

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    • Pierre12 Pierre12

      Demandez à braillasse, elle a écrit qu’elle « avait fait des choses bien » 😉
      C’est tellement rare pour le souligner…

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    • Lisa Castelly Lisa Castelly

      Bonjour,
      pour répondre à votre question concernant les acteurs impliqués dans l’accueil des mineurs étrangers : en théorie, le département doit mettre à l’abri sans délai n’importe quel mineur. Dans le cas de ceux qui sont étrangers, ils sont soumis à une période d’évaluation durant laquelle ils doivent tout de même être hébergés. Donc la question d’organisations caritatives ne devrait en fait pas se poser. Mais vue la situation, ce sont beaucoup des collectifs, comme RESF et à Marseille le Manba ou le collectif Saint-Just qui sont en pointe pour leur proposer de l’hébergement provisoire, souvent hors du cadre légal, puisque la prise en charge de mineurs est très encadrée. Concernant la possibilité d’une forme de PPP, c’est plus ou moins ce qui se joue avec l’Addap13, qui reste une association, mais se voit déléguer cette mission de premier accueil et d’évaluation. À Paris elle est gérée par exemple par l’Armée du salut.
      Pour ce qui est des actions de Martine Vassal, je vous propose de commencer par jeter un œil à notre dernier article, qui décrypte le dernier budget qu’elle vient de proposer pour le département. Nous y interrogeons la façon dont elle le finance, mais aussi son contenu https://marsactu.fr/le-departement-lance-un-plan-dinvestissement-dapres-guerre-100-finance-par-la-dette/
      Bien à vous.

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  7. Alceste. Alceste.

    Jasmin , votre interrogation est saine.
    Oui , Vassal qui est à la tête de 2.3 milliards d’euros à quelque chose près ,et qui ne l’oubliez jamais sont nos impôts, à fait des choses bien d’abord dans son intérêt et celui des gens qui l’ont élue.Elle a la gestion sélective.
    Concernant Vassal

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  8. Alceste. Alceste.

    Concernant Vassal et la municipalité ,il ne vous a pas échappé qu’elle était du même bord que Gaudin et qu’elle visait la mairie. Concernant son élection , il ne vous a pas échappé non plus que son élection était redevable d’accord s avec les maires de droite moyennant financement de leurs propres projets.
    Alors oui , un équipement dans un village financé par Vassal ,ou plutôt par nos impôts cela est bien.
    Ce qui l’est moins c’est qu’elle souhaite diriger Marseille à la place des marseillais, qu’elle invoque l’Etat et son manque de moyens , le montant de la baisse des subsides étatiques ne sont rien par rapport à l’endettement du département depuis son arrivée et l’accroissement de la fiscalité, sa politique sociale plus que limitée tout en faisant des clins d’œil au front national.Et puis si vous êtes marseillais ou marseillaise vous devrez vous rendre compte de la qualité de nos transports,de la qualité de la propreté de nos rues,de la qualité des collèges différenciée entre ceux des quartiers nord et sud .
    Ce département est comme Marseille, divisé en deux : ceux qui votent bien et les autres

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  9. Alceste. Alceste.

    Erreur de ma part , transports et poubelles sont pour la métropole,mais comme les acteurs sont les mêmes et les finance aussi et les pratiques itou,ce qui est valable pour le département l’est aussi pour la métropole sauf que c’est double peine pour Marseille

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  10. Alceste. Alceste.

    Pierre12, si vous souhaitez un journal chantant les louanges de Martine Vassal ,cela coûte 1.40 euros,cela s’appelle La Provence,et en plus comme l’on n’est pas mieux servi que par soi même, elle s’achète des pages entières louant son action,et en sus vous participez à la manœuvre avec vos impôts.Vous devriez d’ailleurs demander un Cerfa.
    Concernant la hauteur de vue, nous sommes servis,la principale préoccupation de cette équipe c’est garder la place,la gamelle.Il est vrai que s’accoquiner avec Bernardini,nous sommes dans la grandeur.

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    • Pierre12 Pierre12

      Elle vous fascine décidément je vois.

      Je ne vous parle pas d’elle, je vous parle de journalisme, de rédiger en prenant de la hauteur, sans parti pris.

      J’ai compris qu’ici, comme dans la provence semble t il selon vous, on ne savait pas écrire sans idéologie politique, c’est bien dommage.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Pierre, j’entends toujours la même rengaine sur la neutralité attendue des journalistes. Je ne demande pas à un journaliste d’être neutre, mais de garantir l’expression de tous les points de vue dans le pluralisme. Aucun reproche ne peut être fait à Marsactu de ce point de vue et je ne trouve pas que le suivi des premiers pas de la mairie de gauche, par exemple, soient traités avec complaisance. Apres, un journal peut aussi avoir des valeurs et les défendre sans esprit partisan. Il est même souhaitable qu’il en ait. Je vous rappelle à toutes fins utiles celles de Marsactu : ancré, exigeant, indépendant.

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    • Pierre12 Pierre12

      Je faisais seulement remarquer que tous les articles la concernant étaient à charge.

      Idem pour ceux qui concernent l’ancienne municipalité.

      Je sais que tout le monde les considère ici comme des bons à rien, que c’est fédérateur, mais sans dire que tout a été parfait, loin de ça, certains dossiers ont abouti favorablement…et pas que le mucem 😉

      Le ton employé envers la nouvelle municipalité est beaucoup moins saillant, c’est mon avis…et malgré 7 mois de vide, ou presque.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Pierre, Marsactu est un journal dinvestigation, d’enquêtes. L’idée n’est pas d’enquêter sur ce qui va. Pour les trains qui arrivent à l’heure, il y a gomet

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    • Pierre12 Pierre12

      Laurent, l’investigation ne signifie pas non plus la critique systématique relayée par un bout de phrase retrouvé dans un rapport de la cour des comptes qui date d’il y a 5 ans.

      2 articles sur la metropole, 1 sur le département en une du journal.
      Par exemple Sperling qui n’a jamais travaillé ou du moins seulement dans la fonction territoriale…et notre maire ? Il n’a même pas été fonctionnaire territorial, il a toujours fait de la politique, à brasser du vent, à se placer…avez-vous lu un article là dessus ? La plupart de ses adjoints, c’est pire, samia, jean Marc, Michèle 🙄 (je parle de vrai métier) et je n’ai jamais lu un article à charge contre l’un d’entre eux.

      Je ne suis normalement pas du genre à reprocher l’orientation politique d’un journal, celui qui n’est pas satisfait peut en changer, mais comme vous l’indiquez marsactu n’est pas un journal politique, d’opinion, il est un journal d’investigation.

      Et cette investigation me semble toujours à charge contre la métropole ou le département, faisant de marsactu un journal d’opinion et plus d’investigation.

      Ce n’est même pas un reproche, juste un constat d’une investigation un peu lourde à la longue.
      Un peu comme lorsqu’on affiche en une la patron du medef, alors qu’il est patron de la cgpme. Ça fait mieux, le méchant patron des patrons.

      J’ai l’impression de lire La Marseillaise des fois, ou Mediapart…ah oui c’est vrai ils sont actionnaires, je comprends mieux.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Marsactu n’a pas attendu que Mediapart soit actionnaire (très minoritaire) pour trouver sa ligne éditoriale et je ne me lancerai pas dans un plaidoyer pour Mediapart qui a accroché son tableau de chasse autant de personnalités de gauche que de droite… J’ai cru comprendre que vous étiez nouveau lecteur et je ne peux que vous inviter à vous plonger dans les archives de Marsactu. Vous y trouverez pour votre plus grand bonheur une quantité d’articles critiques, voir ironiques à l’égard de la gauche locale qui s’est fait épingler aussi souvent qu’à son tour (les lecteurs se souviennent que JN Guerini a traité les journalistes de Marsactu de connards, ce qui vaut reconnaissance officielle, sinon décoration). Évidemment, il ne faut pas perdre de vue que les principales collectivités (Villes, Métropole, Département, Region) étaient tenues par la droite ces dernières années, ce qui explique la mise en cause plus fréquente de responsables de droite. Marsactu est-il responsable de cette situation ? Je ne le crois pas…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Le plus marrant dans tout cela, c’est que lors de l’interminable campagne électorale municipale, il s’est trouvé ici un certain nombre de lecteurs pour estimer que Marsactu avait la dent trop dure à l’encontre du Printemps Marseillais ! De même que durant d’autres campagnes, il s’en est trouvé qui lui reprochaient de n’être pas assez sympa avec la FI, ou avec EELV, ou avec d’autres : chacun voit midi à sa porte.

      Mais pour avoir du recul, peut-être faut-il être lecteur depuis un peu plus qu’une semaine ou deux…

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    • Pierre12 Pierre12

      Abonné depuis 2 mois, un seul article gentillet sur « payan feint de découvrir la dette »…et un sur coppola qui a viré ferrand, sans aucune critique, rien d’autre.

      Après je ne demande pas absolument de critiquer la majorité municipale, je signale juste que la rédaction est très complaisante avec cette dernière.

      Si gaudin avait fait voter la réalisation d’abris pour les trottinettes dans les écoles, marsactu en aurait fait plus qu’une UNE… et tous mes contradicteurs s’en seraient donnés à coeur joie pour les traiter de bons à rien.

      La commission d’enquête sur les écoles aurait dû interpeller la rédaction, mais on ne sait même pas qui va la mener, comment, son objet, pourquoi….si un rapport sera rendu, quand. Le plan école, ou en sommes nous ?
      La lutte contre l’habitat indigne, que fait ou va faire la majorité municipale 7 mois, tjs rien ?
      La lutte contre le stationnement anarchique qui depend de la ville je crois, ou en sommes nous ?
      La gestion du personnel municipal, quels objectifs ?

      Si on ne rappelle pas leurs engagements à nos chers élus, ils risquent de les oublier.

      Marsactu préfère enquêter sur tel ou tel politique embauché par martine, truc dont on se contrefout.

      J’avais cru comprendre que les électeurs du pm avaient pour intérêt l’ecole, l’habitat indigne, le stationnement…

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  11. Alceste. Alceste.

    Désolé mais c’est vous qui a 18.27 l’avait citée.
    Si vous ne savez même pa ce que vous écrivez,il faut arrêter.

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  12. Alceste. Alceste.

    Et en plus Pierre12,vous vous limitez au premier degré,pour quelqu’un qui se targue de prendre de la hauteur, cette dernière n’est pas très haute sous plafond chez vous.

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  13. Piou Piou

    C’est étonnant de crier au manque de moyens mais de réussir à trouver 35 millions pour créer un fonds de solidarité covid-19 d’aides aux entreprises.
    https://gomet.net/coronavirus-departement-fonds-urgence/
    Intervention économique qui ne relève pas du tout du champ de compétences légales du Département (qui est la collectivité chef-de-file du social).
    https://marsactu.fr/bref/letat-oblige-le-departement-a-abandonner-le-fonds-de-solidarite-pour-les-entreprises/
    Etonnant.

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  14. jasmin jasmin

    @Pierre12- Merci beaucoup d’avoir pris le temps de réagir à ma question désespérée, mais vous n’avez pas répondu à ma question. Dans le monde des médias, il est fréquent de trouver une tendance plutôt à gauche ou plutôt à droite en France ou ailleurs, suivant la tendance du propriétaire. Aux USA, tout le monde sait que Trump ne regardait que FOX, et qu’il a traité CNN de tous les noms d’oiseaux. Depuis qu’il n’est plus là, on voit très bien les changements et CNN a le vent en poupe. Que Marsactu penche plutôt à gauche de l’échiquier, ou qu’il ait une approche plus sociale ou “populaire”, c’est son option. On l’a choisi un peu pour ça aussi d’ailleurs, non? Et surtout pour la qualité des articles d’investigation, d’ailleurs. Il y a des gens qui lisent aussi bien Le Monde que Libération et Figaro, mais 1) ils ont les moyens, 2) ils sont très rares. Je suis sûrement idéaliste à espérer que les médias écrivent spontanément sur les actions positives des politiques, car ce qui intéresse le public est plutôt le sensationnel surtout par époque morose comme les temps du COVID. Je continue à espérer et surtout le demander et l’exiger. Je suis contente de payer mon adhésion importante à Marsactu pour entretenir le journalisme de qualité même local, mais j’ai envie de lire aussi des articles qui en investiguant trouvent des choses sympa aussi à dire sur les gens. Peut etre que franchement, il n’y en a pas.

    Toutefois, ma question était vraiment simple. Pierre12, pourriez-vous SVP dire à la trop récente marseillaise que je suis, quelles sont les actions positives, concrètes et intéressantes que Martine Vassal a mené à la Métropole et au Département, j’entends bien au service des citoyens de Marseille notamment? Je ne pense pas nécessairement à des actions du type aide aux migrants ou un service qu’on pourrait qualifier de “gauche”, puisqu’elle ne vient pas de ce bord, mais tout domaine confondu.

    #Braillaisse, merci aussi d’être venu à mon secours et lu ma demande. Vous connaissez bien la politique locale, d’après ce que je lis sur vos commentaires. Je comprends cette chape de clientélisme qui semble couvrir complètement les actions, voire même les remplacer! Toutefois, ce n’est pas possible qu’il n’y ait que ça. Quelque soit notre bord, c’est normal qu’on s’intéresse et qu’on fouille chez ceux qui nous dirigent et qu’on élit à ces postes (encore que la métropole est une sorte d’election via “grands électeurs” si je comprends bien). Y a t-il des actions de la part de Martine Vassal que vous avez pu observer et qui vont ont semblé plutôt utiles au moins à une partie de la population, sur les transports même ailleurs qu’à Marseille, etc.? Surtout, si Pierre12 peut répondre à cette question pour MV, pourriez vous Braillaisse me dire ce que vous savez des actions de Samia Ghali en tant que sénatrice ou conseiller municipal dans l’opposition pendant 20 ans? Et Benoit Payan qui a également été longtemps au “pouvoir” même dans l’opposition? Peut etre a t il pu empêcher quelque chose de se réaliser, et qui a servi la population? Quand je suis allée l’écouter avec Michèle Rubirola, c’est essentiellement lui qui a parlé. Il était passionné presque agité, et il a abordé de nombreux sujets qu’il semblait connaitre. Il voulait transformer Marseille en San Francisco, car lorsqu’il était en stage “cadre” là bas, les élus lui avaient fait remarquer la similitude (territoire centre restreint, encombré, vallonné, entouré de banlieues lointaines riches, population bariolée, un port, etc. ) Vraiment, c’était incroyable la similitude, et il avait des projets dans ce sens qui vont tomber à l’eau vu le peu d’argent. Toutefois, lorsqu’il était avec Guérini, qu’ont-ils accompli ou empêché de fonctionner qui aurait été néfaste?

    J’aimerais tellement qu’on cesse de regarder les comportements clientélistes et qu’on regarde les actions concrètes. Si c’est possible.Prenez n’importe quelle ville, par ex Juppé à Bordeaux ou Jean Monnier à Angers, Jean-Marc Ayrault à Nantes, Edouard Philippe à Rouen, la liste est interminable. On a toujours quelque chose à dire sur leurs actions. Merci encore et encore!! J’adore vous lire tous.

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  15. Alceste. Alceste.

    Jasmin, je ne suis nullement un expert de la politique locale, simplement quelqu’un qui commence à prendre de l’âge et qui subit nos politiques depuis longtemps,d’autant plus que mon niveau d’impôt est élevé.Cela me fait râler mais ne me donne pas de droit supplémentaire.Simplement voir mon argent gaspillé ou mal utilisé me hérisse.
    Samia ,action au sénat , à part quelques questions ou interventions ,rien.Benoit, s’est opposé,mais aucun pouvoir au conseil municipal,donc rien.Concernant SF ,le mythe, comme celui des voyages de la gaudinie à Miami ou Boston. Du vent, hors mis une dizaine de jours de vacances aux frais de nos impôts.
    Vassal, avec 2.3 milliards d’euros elle sait faire plaisir à ceux qui votent bien .En résumé une politique au détriment des moins bien lotis et au profit des copains, y compris dans les nominations.Une politique financière désastreuse, transports, collèges, propreté à la tête du client. A Marseille le clientélisme n’a pas de couleur,c’est endémique à la région, quelque en soit la gouvernance
    Après quand vous évoquez Phillipe, Juppé, Ayrault nous parlons d’hommes d’Etat,pas de comiques.
    Triste tableau, triste réalité.

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  16. Kitanette Kitanette

    Bonjour , je trouve votre style un peu alambiqué. C’est long pour arriver a l’essentiel . Il faut relire les phrases . Vous etes beaucoup plus claire dans les commentaires

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