Selon la Lettre A, l'éditeur du Corriere della Sera, s'intéresserait à Nice Matin grâce à Bolloré

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le 22 Avr 2010
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Selon la Lettre A, l'éditeur du Corriere della Sera, s'intéresserait à Nice Matin grâce à Bolloré
Selon la Lettre A, l'éditeur du Corriere della Sera, s'intéresserait à Nice Matin grâce à Bolloré

Selon la Lettre A, l'éditeur du Corriere della Sera, s'intéresserait à Nice Matin grâce à Bolloré

Selon nos confrères généralement pas trop mal informés de La Lettre A, une lettre d’information sur les entreprises et les médias, les choses seraient en train de bouger sérieusement du côté de Groupe Hersant Média, l’actionnaire de Nice Matin et de La Provence.

Les projets de vente du siège social du quotidien niçois qui avaient mis vent debout les salariés du journal sont aujourd’hui stoppés. Devant la broncca générale, la mobilisation des politiques, dont le nouveau leader maximo de la presse locale Christian Estrosi, Philippe Hersant s’est décidé à appuyer sur le bouton pause. Au moins jusqu’au prochain Conseil d’Administration de Nice Matin, le 27 avril prochain. Le sirocco pourrait souffler assez fort sur Nice ce jour-là. 

Mais c’est plutôt le libeccio qui se lève en ce moment au bord du lac Léman où réside Philippe Hersant. Car toujours selon la lettre A, Vincent Bolloré serait en train de monter une petite « comédie à l’italienne » à notre résident suisse.

On le sait, Christian Estrosi n’a qu’un rêve, c’est de voir arriver son grand ami Bolloré débarquer sur la Promenade des Anglais en rachetant Nice Matin. Et pour ça on peut dire qu’il mouille le maillot le Christian. Il a d’abord bien aidé « Vincent » à lancer son journal gratuit Direct Matin à Nice, histoire de commencer à chatouiller Hersant. Puis il l’a ensuite poussé à se porter candidat auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour obtenir une fréquence pour lancer une chaîne de télévision locale à Nice. Bollo a remporté haut la main l’appel d’offre, les Hersant boys ne s’étant même pas présentés à l’audition finale devant le CSA, tellement assurés de perdre. Les Sages du CSA en rigolent encore, et ils n’en ont pas tous les jours l’occasion, les pauvres. Mais si Vincent ne peut pas refuser grand chose à Christian, il se méfie néanmoins de la Presse Quotidienne Régionale. Il veut bien y aller mais pas seul. Et, toujours selon la Lettre A, c’est du côté de l’Italie, qu’il aurait trouvé un partenaire.

Bolloré est effectivement souvent à Milan chez Mediobanca, la grande banque d’affaire italienne dont il est administrateur et actionnaire. Et c’est lors d’un Conseil d’Administration de la banque, en papotant avec Renato Pagliaro le « Diretorre Generale »  de Mediobianca mais également « Vice-Presidente » d’un des plus grands groupes de presse en Italie RCS Médiagroup, plus connu sous le nom de Rizzoli, dont la banque milanaise possède une participation, que Vincent a eu l’idée. Plutôt que d’y aller lui directement, il pourrait proposer aux italiens de racheter Nice Matin à Philippe Hersant, ce qui ferait très très plaisir aux banquiers de GHM. Et faire très, très plaisir aux banquiers, Bollo sait très, très bien faire.

Si politiquement et financièrement l’opération a du sens, elle a en aussi beaucoup industriellement. RCS est un beau et grand groupe de presse de plus de 2 milliards d’€ de chiffre d’affaires. En Italie, c’est l’éditeur du grand quotidien Corriere della Sera, du quotidien sportif La Gazetta del sport, d’un journal gratuit proche de Direct Matin, « City » distribué dans plus de 15 villes italiennes. RCS est également dans l’édition de livre, dans la presse magazine. C’est un groupe international, qui édite le grand quotidien espagnol El Mundo et le très célèbre journal sportif Marca, l’Equipe espagnol. Ce groupe connait très bien la France puisqu’il a racheté il y a quelques années l’éditeur Flammarion. Comme tous les groupes médias, il n’a pas été epargné par la crise et ses résultats en 2009 sont dans le « rosse ». Mais il a néanmoins largement les moyens de racheter Nice Matin, y compris avec un petit coup de pouce de Bollo.

Ce serait donc un beau mariage franco-italien… Les synergies sont évidentes et simples à monter des 2 côtés de la frontière. Un très beau coup, les marchés vont adorer. Et les banquiers de Hersant également.

Si RCS venait à racheter Nice Matin, la question qui se pose immédiatement est celle de La Provence. Si les italiens et Bolloré n’achetaient pas également le quotidien marseillais, on imagine en revanche mal Hersant conserver ce titre qui serait alors très isolé. Du coup, la solution d’un rachat du quotidien de l’avenue Roger Salengro par le Dauphiné Libéré, via son actionnaire le Crédit Mutuel refait elle aussi surface. A ce stade, toutes les options sont sur la table. Rien n’est sûr. Mais en tout cas, le paysage médiatique entre Nice et Marseille devrait fortement bouger dans les semaines qui viennent.

Un lien La banque d’affaire italienne MedioBanca

Un lien Le groupe de presse italien RCS MediaGroup

Un lien Bolloré en embuscade à Nice-Matin sur La Lettre A (payante)

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