Manolo : "Le projet TransHumance s'enracine dans la réalité du territoire"

Manolo : "Le projet TransHumance s'enracine dans la réalité du territoire"

TransHumance, avec un grand H est en fait, "un projet tout simple. Il s'agit de faire une promenade ensemble au rythme des animaux et de sillonner le territoire", présente Manolo, directeur avec sa compagne Camille du Théâtre du Centaure. Une petite promenade de près de trois semaines, et presque 600 km, parsemés de bivouacs au gré du chemin.

Il ne s'agit nullement d'une réplique de la transhumance ovine : "le projet s'enracine dans la réalité du territoire, qui a une histoire réelle de transhumance pastorale, mais le projet revendique une écriture poétique." D'où les fameux animaglyphes, "des dessins dans le paysage pour le regard des oiseaux dont les prises de vue en hauteur vont donner lieu à un grand kaléidoscope".

C'est l'association Marseille-Provence 2013 qui est allée solliciter le Théâtre du Centaure. "Tous nos interlocuteurs, MP2013, les communes associées, la Préfecture, ont voulu s'emparer de ce projet qui parlait de voyage, d'immigration, du lien entre la ville et la nature, de cheminement. C'est finalement un projet poétique mais qui a des résonances politiques qui ont du sens."

En dépit de cela, il a fallu surmonter durant trois ans bon nombre de difficultés pour y parvenir. "Ces difficultés font sens par rapport à ce qu'est réellement le projet. Ce lien simple à la nature, aux animaux ne va pas de soi pour les urbains. Ils ont peur de cette nature, ils la trouvent sale. Il a fallu organiser plusieurs réunions pour évoquer le problème des déjections animales… Je suis pourtant sûr que ce jour là, c'est là où il y aura le moins d'accidents parce que les voitures seront interdites".

Manolo a bien insisté, il est indispensable de s'inscrire, dans la mesure ou "Transhumance n'est pas un spectacle mais un projet participatif, une expérience à vivre." A pied ou à cheval. Pour cela, rendez-vous sur le site de MP2013.