Les gestionnaires du Dock des Suds craignent de ne plus pouvoir payer le loyer
Par manque de moyens, l'association Latinissimo envisage désormais un départ du Dock des Suds en 2019, notamment si un accord de longue durée n'est pas signé avec Euroméditerranée. C'est encore et toujours l'avenir du lieu qui est posé.
L'ancien site du Dock des Suds devait accueillir la cité internationale du cinéma. (Photo : Jean de Pena)
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Le Dock des Suds est emblématique de la gestion de l’urbanisme par la ville.
Plutôt que d’intégrer les dynamiques de lieux ou de structures existantes aux nouveaux projets, les élus bien conseillés par les promoteurs misent tout sur des projets qui font table rase de l’existant en espérant une montée en gamme soudaine qui ne se produit pas, ou faiblement au vu des investissements engagés.
Quel dommage qu’ils aient réussi à imposer leur vision de l’urbanisme à Euromed: absence d’exigence architecturale, disparition des espaces verts prévus initialement, surdensification des parcelles, faible mixité des usages…
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On est typiquement là dans la confusion que je relevais en commentaire d’un autre article de Marsactu (https://marsactu.fr/la-marseillaise-tour-attractivite-locale/) : une stratégie de développement urbain, ce n’est pas seulement vendre des parcelles à des promoteurs et couler du béton.
Or c’est malheureusement l’impression que donne la ville, dont la politique d’urbanisme – qui, si elle existait, supposerait vision d’ensemble et à long terme – est remplacée par une juxtaposition d’opérations immobilières. Et parfois, oups !, il y a des dégâts collatéraux : personne ne s’est aperçu que le Dock des Sud était là (de même qu’à La Plaine, on s’est aperçu qu’il fallait “reloger” les forains quinze jours avant le début du chantier…).
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quelle connerie d’avoir voulu créer du logement juste à côté de cet équipement… On faisait du bureau et le dock auraient pu rester indentiques…
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Tout a été rasé en peu de temps dans ce quartier, à part quelques bâtiments miraculeusement épargnés comme celui de Richardson.Il y avait à côté une construction de style Art déco et d’autres vestiges de ce quartier industriel qui ont disparu pour laisser la place à une série d’immeubles sans style, posés les uns à côté des autres comme un jeu de construction sans plan d’ensemble.
Vu de la passerelle de la Joliette c’est plutôt flippant comme effet… La “skyline” ne semble pas très réussie sur le plan esthétique, quant à la vie culturelle du quartier, à part le théâtre de la Joliette qui a son public, si le Dock des suds disparaît il ne restera que les spectacles du Silo pas accessibles à toutes les bourses.
Un quartier sans vie où les habitants sont relégués en arrière-plan, derrière les tours de bureaux.
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L’essentiel a été dit (et bien dit) par @Reuze et Electeur du 8è concernant les pratiques compradores de la nullicipalité, et partant des pouvoirs publics associés, toujours au service des promoteurs et de leurs taux de profits, l’absence de toute vision urbanistique quelque peu cohérente qui en résulte…. Il convient tout de même de relever la gravité des conséquences; combien ce quartier de logements et bureaux, densifié/entassé, non végétalisé/minéralisé, dont tout le potentiel de diversité aura été systématiquement éradiqué, a toute ses chances de vieillir vite et fort mal, loin d’une multiplicité des usages pas déviants et déviants (comme ils disent). Son “attractivité” sera d’emblée “en amorce de dépérissement, voire de mortalité” (comme ils disent) . Une amorce plus sinistre encore que celle dont les arbres de la Pleine semblait affectés! Pour rattraper son retard, cette ville conçoit les mêmes quartiers que l’on concevait ailleurs il y a 30 à 4O années! Même les caméras vont sérieusement s’y emmrder en dehors des 3 ou 4 heures de pointe…
Concernant les docks, Latinissimo a bien raison (et Marsactu avec) de faire un point de ses difficultés, de ses perspectives fort aléatoires, et du risque de disparition de ses manifestations. Une remarque toutefois, les informations sur les acteurs culturels, au sens large, gagnerait en clarté en prenant l’habitude de rappeler à chaque fois, en face des surfaces des locaux, des manifestations et des publics, le montant des fonds publics alloués par l’ensemble des financeurs. Le secteur culturel qui ploie sous les coups (bas) des décideurs politiques, est très divers et très clivé, et ne pourra résister utilement à la chose, que si toutes les données sont sur la table; c’est en tout cas mon opinion.
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