Le meurtre de Marie-Bélen Pisano devant la Timone était-il un féminicide ?

Actualité
le 6 Fév 2023
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Le meurtrier présumé de Marie-Bélen Pisano est jugé cette semaine devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence. Les proches de la victime veulent faire reconnaître le meurtre de la jeune femme, poignardée en pleine rue par un inconnu, comme un féminicide.

Une proche de Marie-Bélen durant une marche féministe en sa mémoire. (Photo : Yasmine Sellami)
Une proche de Marie-Bélen durant une marche féministe en sa mémoire. (Photo : Yasmine Sellami)

Une proche de Marie-Bélen durant une marche féministe en sa mémoire. (Photo : Yasmine Sellami)

Peut-on être tuée par un inconnu dans la rue pour le simple fait d’être une femme ? Cette semaine, la cour d’assises des mineurs d’Aix-en-Provence juge le meurtre de Marie-Bélen, tuée d’un coup de couteau par un homme qu’elle ne connaissait pas devant le métro de la Timone en 2019. La famille et les proches de la victime militent depuis quatre ans pour que ce crime atroce soit reconnu comme féminicide. Le 17 mars 2019, Marie-Bélen Pisano se dirige vers le métro pour rejoindre ses proches en centre-ville. Elle leur laisse le souvenir d’une jeune femme courageuse, créative et “mature pour son âge”. En chemin, l’étudiante en anthropologie croise la route d’un jeune Marseillais dont l’univers ne lui ressemble en rien. ...
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Commentaires

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  1. jasmin jasmin

    Les femmes ont peur la nuit, y compris les femmes internes des hôpitaux qui travaillent à la Timone , les infirmières, aide-soignantes, le soir tard sur Sakakini. Pourtant c’est en ville, boulevard bien dégagé. Elles sont des proies faciles.

    Tout s’est passé suivant les caméras de surveillance, comme si ce “jeune” de 17 ans, qui se prétend homosexuel ?(“je ne touche pas aux femmes”) ou non violent envers les femmes par principe, lui demande de l’argent ou du feu, elle essaie de répondre à la demande, peut être elle n’a pas de monnaie. Il la poursuit dans le metro et la poignarde. Il l’aurait fait avec un homme grand et musclé? Est ce que la caméra peut montrer s’il a fait des demandes à des gens avant Marie-Bélen? à des hommes?
    Peut être que si les juges acceptent la possibilité de féminicide, on fera en sorte de poster un policier à cet endroit et protéger les femmes sortant la nuit des environs de la Timone. Peut etre des environs stratégiques de la ville où les femmes sortent nombreux des écoles ou lieux de travail tard le soir. Au moins ça prouvera que Fayçal avait vraiment une intention de meurtre, en allant armé d’un couteau adapté trainer autour de la bouche du métro. Il avait l’intention d’attaquer si la personne résistait à sa demande.
    On espère juste que l’individu ne sera pas relâché dans la nature au bout de quelques années, alors qu’il a bien gouté au meurtre facile. Ras le bol des agresseurs de femmes.

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  2. barbapapa barbapapa

    Oui, dans la rue, en voiture, sur la route, c’est fréquent et détestable, dès qu’il y a altercation ou possible embrouille avec une femme, certains ont des comportements, des expressions, que jamais jamais ils auraient avec des hommes baraqués, ou pas baraqués

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  3. julijo julijo

    j’ai un peu du mal à accepter ces hésitations et tergiversations des magistrats instructeurs.
    féminicide est le meurtre d’une femme. la nuance peut venir de l’intention. aurait-il tué de la même façon un homme ? cela deviendrait alors, un “homicide” – terme générique-
    le vocabulaire est-il politique ?

    ce qui est certain et partagé c’est que dans certains endroits et peut être aussi à certaines heures, les femmes sont passablement en danger.
    on parle des stations de la timone, mais on peut parler de la station blancarde aussi, peut être saint just et d’autres. on l’on voit, la nuit, des petites bandes d’individus relativement jeunes qui rodent, et interpellent uniquement les femmes pour une cigarette, un ticket de metro, ou un euro.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il y a eu de nombreux travaux qui montrent que l’espace public est très “masculin” : les hommes s’en croient propriétaires, jugent normal de “draguer” les femmes et de leur faire sentir qu’ils les dominent, et celles-ci doivent en permanence y être sur le qui-vive.

      Poser la question de savoir si le prévenu aurait agi de la même façon avec un homme, c’est y répondre.

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