La Ville veut faire du budget participatif “la preuve du renouveau démocratique” à Marseille

Actualité
le 26 Jan 2024
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La majorité municipale a lancé fin 2023 la première édition du budget participatif à Marseille. Aujourd’hui, pour la Ville, l’enjeu est de dépasser le pot à idées pour incarner les promesses électorales du Printemps marseillais sur le retour de la démocratie dans l’espace public.

Les minots lors d
Les minots lors d'un atelier sur le budget participatif de la Ville de Marseille, le 24 janvier 2024. (Photo : ML)

Les minots lors d'un atelier sur le budget participatif de la Ville de Marseille, le 24 janvier 2024. (Photo : ML)

Quand un politique demande à une assemblée d’une centaine d’enfants ce qu’il faut pour améliorer Marseille, cela donne : une balançoire, un toboggan, un trampoline et une tyrolienne. L’objectif de cette rencontre, organisée par la municipalité mercredi 24 janvier, est bel et bien que les minots émettent des propositions concrètes pour le budget participatif de la Ville. Ce dispositif, loin d’être réservé aux enfants, était une des promesses électorales du Printemps marseillais lors des élections de 2020 : permettre aux habitants de proposer des projets financés et réalisés par la Ville, mais aussi, de manière plus générale, faire plus de démocratie à Marseille. Il ne reste cependant que quelques jours, jusqu’au 31 janvier, aux citoyens de tous les âges pour participer au premier budget participatif marseillais. Et à la municipalité pour réussir la première phase de cette expérience démocratique.

Les équipes de la Ville ont donc réuni des jeunes des centres aérés des 2/3, 13/14 et 15/16e arrondissements à l’espace Bargemon, à deux pas de la mairie centrale, un mercredi après-midi, pour gonfler le pot à idées. “Vous allez nous dire comment vous voyez votre quartier et comment l’améliorer. Nous, on travaillera ensuite avec vos propositions”, commence à expliquer aux enfants Marie Batoux, adjointe chargée de l’éducation populaire. “Vous êtes des futurs citoyens, donc on a besoin de voir avec vous ce qu’on peut ajouter”, tente de poursuivre Farida Benaouda, conseillère municipale déléguée aux budgets participatifs. Mais c’est Théo Challande Névoret, adjoint chargé de la démocratie locale, qui trouve les bons mots pour capter l’attention des minots.

“Vous savez à quoi sert le maire de Marseille ?”, lance l’élu à la centaine de paires d’yeux qui le scrute. Un premier, casquette sur la tête et plein d’assurance, répond du tac au tac : “Il fait des logements”. L’adjoint tempère : “C’est difficile, mais oui”. Dans l’assemblée, les réponses commencent à fuser : “il prend des décisions”, “il protège les habitants”, “il représente la ville”. Le principal intéressé appréciera le portrait. “Notre travail, c’est d’accompagner le maire de Marseille dans toutes ses décisions, se lance alors Théo Challande Névoret. Jusqu’à maintenant, on ne vous demandait pas ce que vous vouliez, mais aujourd’hui, vous allez pouvoir nous le dire. C’est ça la démocratie, en fait : pouvoir dire « moi je souhaite qu’on améliore la ville en faisant telle idée »“.

Concrètement, l’expérience pour les enfants cet après-midi prend la forme d’un jeu Monopoly revisité où ils doivent acheter les propositions qu’ils préfèrent sur le plateau. Alors, on essaye de marchander ou de travailler en équipe pour obtenir ce qu’on veut. “Tu peux m’aider à acheter le mur d’escalade ?”, demande une jeune fille désespérée. “Non, moi j’aimerais le trampoline”, lui rétorque une de ses camarades. L’éducateur tente une approche : “Les autres copines peuvent peut-être t’aider si elles veulent ?” La médiation échoue pour le mur d’escalade. Nouvelle tentative de l’animateur : “Est-ce que vous êtes d’accord pour donner un billet de 50 chacune pour qu’on achète la station de wifi gratuit ?” Cette fois-ci, tout le monde pose un billet sur la table.

Un défi pour les services

Le budget participatif marseillais ne se limite pas aux propositions des enfants. Plus de 600 contributions sont déjà disponibles sur la plateforme en ligne, parmi lesquelles se trouvent des bibliothèques itinérantes, des scènes musicales ouvertes à tous, des fresques participatives ou encore des rénovations de certaines infrastructures. Une fois la période de dépôt des idées close, ces propositions seront analysées par les services municipaux.

Les agents de la Ville doivent transformer les envies des Marseillais en projets concrets. La partie simple consiste à regrouper les initiatives identiques. La partie plus difficile sera d’évaluer les aspects techniques, juridiques ou économiques de celles qui restent, afin de retirer les idées impossibles. “Ça sera une période d’action interne assez longue et méticuleuse”, détaille Théo Challande Névoret. Et pour les contributions qui ne correspondent pas aux compétences de la Ville ? “On transmettra à la métropole ou à la région”, ironise-t-il. “La démocratie, c’est un sujet compliqué, le travail des contributions est tout aussi important que la phase de débats”, abonde Marie Batoux.

Une vingtaine de projets sortiront au printemps de cette deuxième phase du budget participatif pour être mis au vote aux Marseillais. Seulement une poignée seront mis en place par secteur. Les lauréats devraient être annoncés en novembre 2024 et les projets réalisés dans les 24 mois qui suivent. Les élus municipaux insistent également sur le “droit de suite” des propositions. La Ville s’engage à revenir vers tous les contributeurs pour leur faire un retour. “Il n’y a pas encore de méthode à proprement parler, on apprend”, précise l’adjointe à l’éducation populaire.

Pour cette première édition, l’initiative garde des proportions modestes. La première de ses limites concerne le périmètre des propositions, qui doivent tourner autour du sport, de la culture, de la nature en ville, ou de l’entraide et de la solidarité. “Pour l’instant, on s’est concentrés sur ces thématiques, car ce sont celles demandées par les habitants, quand on enlève les questions de propreté et de mobilité”, reconnaît Farida Benaouda. Les deux derniers domaines relèvent en effet de la compétence de la métropole, et non de la municipalité. La deuxième contrainte concerne le budget en lui-même : 1,5 million d’euros. Selon la conseillère municipale : “C’est satisfaisant par rapport à une première expérience, car un plus gros budget aurait été difficile à gérer et là, l’idée c’est de faire naître des choses en 24 mois.”

retard à l’allumage

Le dispositif a tardé à sortir des cartons. Présent au programme du Printemps marseillais lors des élections de 2020, il aura fallu plus de trois ans pour qu’il devienne une vraie initiative de la majorité. Il était pourtant inscrit dans les dépenses de la Ville des deux dernières années. “Cela fait trois fois qu’on votait le budget sans rien voir venir, constate Pierre Robin qui suit les questions financières pour le groupe LR. Ce n’est pourtant pas compliqué de consulter les gens. Pour l’instant, j’ai l’impression que cela va coûter plus cher en communication et en fonctionnement qu’en investissements réels“.

La majorité actuelle ne méconnaît pas ce retard à l’allumage. “Le budget participatif a mis du temps à sortir, reconnaît Farida Benaouda. On avait besoin de structurer les services.” Enfin, pour l’instant, seuls six arrondissements sont impliqués dans cette expérience : les 2, 3, 13, 14, 15 et 16e. “Ce sont des secteurs qui ont été gommés par la précédente mandature, défend l’élue. Mais on va s’ouvrir très prochainement vers le reste de la ville, c’est le vœu du maire.”

La majorité municipale semble déjà satisfaite des premiers enseignements du budget participatif. “On a gagné notre parti d’aller vers les habitants, se félicite la conseillère chargée du projet. Et on a essayé de ne pas se retrouver qu’avec des personnes qu’on a déjà l’habitude de voir”. La municipalité estime que 1 500 Marseillais ont participé aux différents ateliers organisés par la Ville depuis novembre 2023. Un engouement que relativise l’opposition. “Au final, ils ne vont retenir que quelques projets par secteur, grince Pierre Robin. Cela fera plus de déçus que d’heureux. Ils auraient dû verser ces 1,5 millions d’euros aux mairies, cela aurait doublé notre budget d’investissements et on sait comment faire pour répondre aux attentes des gens“.

Pour Théo Challande Névoret, au contraire, c’est la “preuve du renouveau démocratique et de notre capacité à faire des choses. Une fois que la deuxième édition du budget participatif sera lancée, on pourra aller plus loin sur les engagements qu’on avait pris lors des élections”, développe l’adjoint au maire. D’ici là, les premiers projets doivent déjà réussir à dépasser le stade de la proposition sur la plateforme en ligne ou de la carte de Monopoly pour enfants. En tout cas, pour l’idée d’une tyrolienne, les services auraient déjà commencé les études.

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Commentaires

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  1. PierreLP PierreLP

    Super ! Il faudrait compléter par ce que proposent les Conseils municipaux des enfants. Par exemple, dans le 6/8, les minots se sont réunis toute l’année et ont présenté devant le Conseil des enfants leurs propositions : plus de fontaines pour que les SDF puissent boire et se laver, des frigos solidaires pour ces mêmes SDF, plus de vert (je parle des végétaux !) sans la ville. Mais ça va faire grincer encore plus M Robin…
    La vidéo sur la présentation faite en mairie est normalement disponible sur le site de la MS 6 8

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  2. Alceste. Alceste.

    PierreLP, soyons sérieux seulement deux minutes.
    Ces conseils de” minots” ont un côté sympathique, éducatif mais cela relève de la pure communication ou plutôt de l’autosuggestion municipale, avec une participation ” citoyenne” qui est dérisoire .
    Si la mairie attendait les évidences décrites par les ” minots ” pour mettre en œuvre ces dernières, c’est grave.Accés à l’eau,espaces verts,etc.
    En revanche, visiblement les enfants ont déjà peut-être satisfaction, si ils souhaitaient des éoliennes elles sont déjà bien présentes à la mairie,avec le vent que fait cette dernière, il y en bien une douzaine.

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  3. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Il semble bien qu’avec cet article Marsactu ne soit victime d’une opération de communication de la municipalité. Que représente ce 1,5 million d’euros par rapport aux dépenses consacrées au jeux olympique à Marseille et par rapport au budget général d’investissement de la ville ? Comme l’indique le titre, la municipalité veut en faire « “la preuve du renouveau démocratique” à Marseille » mais quand on a besoin de preuves c’est bien que la chose est loin d’être évidente, pourquoi pas des pièces à conviction ?

    Et puisqu’il est question de sport (2024, l’année des « fiertés » et l’année du sport ! ) par exemple que dire de ces quelques piscines dont les horaires d’ouverture au public sont de plus en plus restreints. A la piscine René Magnac dans le 9 ème arrondissement par exemple, certes, cette année des plages horaires sont réservées aux enfants le matin et en début d’après midi et c’est une très bonne chose mais les ouvertures au public qui existaient auparavant deux fois par semaine entre 12 et 14 heures on disparues de même que les séances jusqu’à 20 heures ou la séance du dimanche matin ont disparues. Ces créneaux horaires étaient pourtant très pratiques car ce sont des heures auxquelles ont peut circuler et stationner plus facilement. A quand des horaires participatif pour les piscines ?

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    • RML RML

      Dommage que le 9e ait pas été sélectionné. Vous auriez pu y proposer votre projet d’ouvrir la piscine.
      Ça sera après les prochaines élections…

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    • Moaàa Moaàa

      Les JO 2024 étaient déjà dans les cartons de l’ancienne municipalité, il a fallu faire avec. 1.5 millions d’euros pour les marseillais et pas pour ces Ripouxblicains qui ont fait main basse sur 1.4 milliards d’euros par an pendant 25 ans, je vous laisse faire le calcul…Tant de mauvaise foi me dépasse @lecteur lecteur

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Invoquer une dépense pour en contester une autre, @Lecteur Électeur seriez-vous l’avatar de Pierre Robin ?
      Les JO sont budgètes depuis 2018, donc sous Gaudin, et la négociation a été faite avec maestria : 20 millions pour la ville, 3 millions pour l’Etat. En gros la proportion inverse de Paris (avec des sommes bien plus conséquentes, on peut s’en douter) ou l’Etat investit 5 fois plus que la ville.
      Payan a fait baisser la douloureuse de 9 millions d’euros.
      Après on cause budget participatif, pas grand investissement, et c’est une première. Vous auriez donc voulu qu’on commence de suite avec 1,5 milliard plutôt qu’1,5 million ?

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  4. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Contrairement à ce que dit P.Robin il est “compliqué de consulter les gens” dans le cadre d’une concertation ou d’une participation.
    D’abord parce que ne viennent donner leur avis ou participer que le gens qui ont le temps et la capacité de le faire (grosso-modo celui des CIQ, plutôt âgé et masculin, souvent retraité),
    Ensuite parce qu’il et très difficile de dépasser le stade de l’expression de doléances individuelles pour arriver à une élaboration collective (tout le monde veut la ligne de bus, mais personne individuellement ne veut que l’arrêt de bus lui supprime sa place de parking),
    Enfin parce que la maille territoriale (le quartier, l’arrondissement, le secteur, la ville ?) permettant de discuter de la plupart des projets est très difficile à appréhender (qui doit décider de la tyrolienne et de son fonctionnement, les utilisateurs, les habitants de l’endroit où elle sera installée, ceux qui la verront de leur fenêtre, ceux qui ont des enfants, ?).

    Donc c’est peut-être une opération de communication, mais c’est en tout cas une très bonne action éducative, : que ces enfants aient bénéficié ainsi d’une formation civique et d’une expérience du débat, de l’argumentation et de la négociation, est certainement à développer.

    Le passage à la démocratie représentative a exigé plusieurs générations, à commençant par alphabétisation et la généralisation de l’éducation primaire ; le projet actuel de la dépasser par des formes de démocratie représentative, exige des citoyens éduqués, habitués à argumenter, prêts à y consacrer du temps et suffisamment conscients de leur appartenance collective pour accepter les décisions qui ne les satisfont pas individuellement.

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    • Alceste. Alceste.

      Cher Félix , en résumé donc et je vous le dis dans ma langue pour les quelques Corses qui restent sur Marseille “Avete avutu un sognu ” , vous avez fais un rêve !

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    • julijo julijo

      bien d’accord avec félix !
      ne serait ce que pour une bonne action éducative.
      plutôt que “des consommateurs abrutis” essayons de faire de nos enfants des citoyens éclairés !

      donc, alceste, en résumé, on ne fait rien, parce que ce n’est pas la peine, et que ça ne sert à rien, on se couche en rond sous couette, c’est bien mieux !!! très très efficace !

      “Avete avutu un sognu ” c’est vous avez eu un rêve !
      vous avez fait un rêve c’est : avete fattu un sognu….(chez moi autour d’ajaccio)

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    • RML RML

      J’étais dubitatif et votre argumentaire m’a convaincu..et je tiens à préciser que je ne suis pas Corse ( visiblement ils ont fui ou ils sont morts- si j’en crois la deploration d’Alceste- et ceux qui restent ne sont pas d’accord sur la langue…
      Vin Diou!

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  5. Kitty Kitty

    On peut toujours consulter les enfants, ça ne mange pas de pain. Mais quid des habitants qui se mobilisent pour faire des propositions concernant leur cadre de vie ? Je pense à Air-Bel, à la fédération du CIQ du 7ème pour le tramway des Catalans, le collectif les hautes herbes, le poumon vert de Saint-Mître, la friche Louis-Armand, j’en passe et des meilleurs.
    Pour ceux-là, visiblement ce n’est pas la même approche de la démocratie citoyenne.

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    • Macamale Macamale

      Il est pourtant clairement expliqué que une expérience pilote est menée cette année sur les “quartiers nord” + les 2/3 avec pour objectif d’étendre ensuite l’expérience aux autres arrondissements.

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  6. Alceste. Alceste.

    Je suis du Cap Julijo.
    Je lisais ce matin le compte rendu des événements de l’école de la rue Allard.Avant de fantasmer ou de rêver à de la démocratie représentative, il y a une sérieuse reprise en main aux principes de base de l’éducation, ou du vivre ensemble traduit en bobo.

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  7. Club Marseille Vision JPh Vigneron Club Marseille Vision JPh Vigneron

    Il est préoccupant de constater que malgré les efforts de la nouvelle municipalité à Marseille, les actions semblent davantage axées sur la communication que sur des initiatives concrètes répondant aux besoins essentiels des habitants. Le lancement du budget participatif est certes louable, mais il met en lumière des retards et des contraintes qui auraient dû être anticipés, notamment en termes de périmètre restreint et de budget limité.

    Le report du budget participatif pendant plus de trois ans soulève des questions sur la réelle volonté de la municipalité de répondre aux attentes des citoyens. Le délai pris pour structurer les services ne semble pas justifier cette longue attente. De plus, la satisfaction apparente de la municipalité face à la participation de 1 500 Marseillais dans les ateliers est relativisée par l’opposition, soulignant le risque de déceptions parmi ceux dont les projets ne seront pas retenus.

    Au-delà du budget participatif, les citoyens attendent des actions concrètes sur des problématiques urgentes telles que la sécurité, la rénovation des écoles, la création de logements, l’amélioration des transports et des équipements collectifs comme les piscines. Il est essentiel que la municipalité recentre ses priorités sur les besoins fondamentaux de la population, au lieu de se concentrer sur des initiatives qui pourraient être perçues comme des opérations de communication déconnectées des réalités quotidiennes des Marseillais.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Monsieur Vigneron, quand vous insistez sur l’attente des citoyens en matière “sécurité, rénovation des écoles, création de logements, amélioration des transports et des équipements collectifs comme les piscines”, vous faites en grande partie le procès de vos amis de l’équipe précédente, qui ont eu un quart de siècle, et non trois ans, pour faire tout cela.

      Du reste, l’amélioration des transports est dans le domaine de compétence, non du maire actuel, mais de l’héritière de son prédécesseur.

      Je dis “vos amis” en parlant de l’équipe précédente, car sur un billet de blog ici-même vous vous présentez comme une voix d’opposition à l’équipe municipale actuelle, et par ailleurs représentant d’un parti de droite.

      On peut porter un regard sans complaisance sur les limites de l’action municipale actuelle sans occulter l’héritage catastrophique qui lui a été légué par l’équipe précédente – elle aussi déconnectée des réalités quotidiennes des Marseillais•es, et qui a multiplié les promesses mensongères sans jamais les réaliser.

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    • Club Marseille Vision JPh Vigneron Club Marseille Vision JPh Vigneron

      Pour répondre au commentaire « d’électeur du 8 » Je constate que, contrairement à lui, je ne suis pas masqué dans cette discussion. De plus, je tiens à rappeler que Renaissance, mon parti, n’a jamais gouverné Marseille. Mon engagement en tant que représentant local de ce parti découle d’une volonté de contribuer positivement à l’amélioration de la vie quotidienne des Marseillais, en mettant l’accent sur des actions concrètes plutôt que sur des querelles partisanes. Les attentes citoyennes demeurent légitimes, indépendamment de l’héritage politique, et notre responsabilité en tant que représentants est de répondre à ces attentes de manière transparente et efficace.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Vous indiquez que votre parti “n’a jamais gouverné Marseille”. Pardon, je m’y perds un peu en raison de trop nombreux changements récents de marques de partis politiques, mais le vôtre, “Renaissance”, n’est-il pas celui qui a accueilli un grand nombre d’élus de la Gaudinie ?

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      L’amnésie est une maladie contagieuse à Marseille…

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      @Electeur, on s’y perd en effet. Les archives du PS présentent un JP Vigneron comme responsable de la section PS du 8e arrdt en 2011. Un homonyme sûrement

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  8. Alceste. Alceste.

    Électeur du 8eme, votre constat qui prend la forme d’un réquisitoire à l’encontre de la Gaudinie est tout à fait juste, néanmoins l’équipe actuelle suit le même cheminement des promesses non tenues.Ce qui est cocasse c’est l’argumentation que vous employez au profit de Payan:c’est la faute de Gaudin.Pour mémoire Gaudin employait le même “rambin”, c’est la faute de Defferre.
    Donc 25 ans de perdues avec Gaudin auxquelles s’ajoutent les 6 Payan. Et pendant ce temps Lyon va être reliée à Turin par le TGV alors que nous en sommes toujours au train de la Côte Bleue avec arrêt à Sainte Marthe qui doit être restauré.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Pour le train adressez-vous à Muselier, puisque c’est une compétence de la région. Son petit télégraphiste commente beaucoup, il se chargera de faire passer le message.
      Pour le reste, on peut regretter que ça n’aille pas plus vite, on peut quand même constater que pour la 1ere fois depuis Defferre on rénove les écoles et on ouvre des bibliothèques.
      Ce qui ne bouge pas ce sont les transports. Devinez qui en a la tutelle ?

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  9. Alceste. Alceste.

    Ruedelapaixmarcelpaul , vous avez raison Payan ne s’occupe ni des trains , ni des transports, ni de la propreté , ni du social, ni de l’économie , ni du reste d’ailleurs.
    Ce comparatif ferroviaire n’avait d’autre objet que de cerner le niveau de reflexion et d’action d’une ville comme Lyon face à Marseille. Lyon s’occupe de Turin et Marseille de la Couronne. Question d’envergure municipale.
    Pour les écoles, merci l’Etat et pour les bibliothéques vous repasserez , cela est une véritable honte.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Encore heureux “Merci l’Etat”, a priori la République Libre de Marseille n’existe pas encore et le système public d’instruction a tout de même un ministère qui lui est consacré. Sans volonté politique locale, pas de crédits de l’Etat, CQFD.
      Quant à la honte des bibliothèques, oui, vous avez raison. Ce n’est pas vraiment du fait de Payan/Coppola, vous semblez frappé d’amnésie. Depuis le service est passé de 188 à 240 personnes (ce n’est pas encore suffisant certes), un Conservateur d’Etat des bibliothèques, donc formé à l’Ecole des Chartes (ENSIBB) va prendre la direction des bibliothèques (je tiens à signaler que ce poste n’existait pas avant), la bibliothèque des 5 avenues a réouvert (et va surement déménager dans le Centre Fissiaux), la bibliothèque du Panier a réouvert, la future bibliothèque de la rue Loubon (3e) est en travaux et une autre nouvelle bibliothèque, à Gèze, est à l’étude.
      Donc oui, c’est une honte. Qui change de camp.
      Quant aux trains, désolé d’insister, mais c’est un fait de la région – concernant le transport régional évidemment. Quand Serrus, vice Pdt aux transports, sort sans trembler des genoux “améliorer la desserte ferroviaire Aix-Marseille, pour quoi faire?” a priori ce n’est pas du ressort de la mairie de Marseille (ni de celle d’Aix).
      Alors oui pour les investissements lourds tels un Lyon Turin le poids politique du maire compte. La preuve par le TGV Mediterranée : Francisque Collomb puis Michel Noir ont obtenu un contournement par l’est et la création d’une gare TGV dans l’aéroport de Lyon avec création d’un tram pour le relier à la ville centre. Bingo les gars, 10a plus tard le trafic de Lyon St Ex dépassait celui de MRS. Pendant ce temps Gaudin et Picheral se tenaient la barbichette pour savoir qui aura la gare TGV, et on a eu le splendide vaisseau spatial au milieu de nulle part relié à rien. A ce moment là Payant marchait encore dans les pas de Guerini… il ne pouvait pas faire grand chose.

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  10. Alceste. Alceste.

    Nous avons les zélus que nous méritons et la tradition perdure.En trois années incapables de régler ce problème de bibliothèques, cela frise le ridicule. Alors imaginez pour des problématiques plus complexes .Donc l’état de cette ville au bout de six années aura empiré.
    Mais soyons juste quand même, il faut au moins reconnaître le ” chef d’oeure de la mairie” qui va laisser une trace indélébile de la gestion municipale actuelle, le marché” bobo” du dimanche matin sur le vieux port avec les paysans urbains ou urbanistes inclusifs.Tout cela pour ça.

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    • ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

      Mais enfin Alceste, ce n’est pas parce que vous rangez votre bibliothèque en 1h que réorganiser celles de Marseille prendra à peine plus de temps. Il a fallu 3 ans pour qu’enfin ça bouge, vous vous attendiez à quoi ? Au coup de baguette magique ? A votre âge quand même…

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  11. polipola polipola

    Alceste, rien ne trouve grâce à vos yeux de toute façon.
    Bien sûr que l’action de Payan n’est pas satisfaisante, et ce sur plein de points (et le récent fiasco de halte-soins en est la parfaite illustration).
    Mais 25 ans de Gaudin + arrivée en masse des parigots post covid + l’impossibilité d’inventer des gens qui ne veulent pas bosser dans les bibliothèques ou les crèches sont aussi de vraies réalités.
    Mettez un peu d’eau dans votre vin please. Ou assumez votre futur vote pour Vassal en 2026. Ou votre propre candidature ?

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  12. Alceste. Alceste.

    Je fais mon “mea culpa”, j’ai voté pour le PM et Rubirola et aujourd’hui je le regrette amèrement , ce fût une erreur ,d’où ma déception.
    Cette équipe ne vaut pas mieux que la précédente et je redoute la suivante , des petits niveaux avec FO en arrière plan.
    Mais votre argument est à mourir de rire , nos zélus sont mauvais, c’est la faute du PSG, de Gaudin, et des gens qui ne veulent pas travailler mais veulent êtres employés à la Ville. IL est bon de rappeler cette subtilité marseillaise

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Moi aussi, j’ai voté PM, et je ne le regrette pas, même si je m’impatiente. Je ferai les comptes en 2026, pas avant, et je regarderai attentivement qui il y aura en face de lui…

      Ce soir, Mme Vassal tentera d’expliquer, lors de ses “voeux à la population” (à la populace ?) pourquoi elle aurait fait mieux, elle qui n’a aucun passé politique et n’a appartenu à aucune équipe municipale avant 2020 (on se souvient de ses affiches électorales, d’une blancheur qui évoquait la virginité politique). Et en 2026, des tas de gens viendront nous expliquer, sous l’étiquette “Renaissance”, que ceux qui portaient les mêmes noms et prénoms qu’eux sous l’ère Gaudin sont des homonymes qu’ils ne connaissent pas…

      Je me souviens d’une interview déjà ancienne (mars 2013, avant les municipales de 2014 !) de Michel Pezet au Nouvel Economiste, dans laquelle il disait ceci : “Il ne faut pas simplement dire aux Marseillais que la situation est difficile, ça ils le savent déjà, ni que Jean-Claude Gaudin en est pour partie responsable, ils le savent aussi. Il faut en revanche leur dire qu’on en a pour dix ans avant de retourner la situation, et encore, à condition qu’on engage des projets fermes, main dans la main avec l’Etat, voilà la réalité. Prenez la question de l’influence directe du syndicat Force Ouvrière dans les décisions politiques à Marseille. C’est un sujet tabou. Les journalistes en parlent, pas les politiques. Une campagne électorale, c’est le moment de prendre des engagements à cet égard, on doit proposer une grande conférence sociale pour remettre les choses à plat, ça pourrait être le premier acte fort d’une nouvelle municipalité. Le marketing politique a tué le débat, on ne fait plus que brosser les citoyens dans le sens du poil. Vous savez, on a une responsabilité historique dans cette ville, et les Marseillais ne nous pardonneront pas de leur promettre n’importe quoi.” (https://www.lenouveleconomiste.fr/michel-pezet-nous-avons-une-chance-historique-de-sauver-marseille-18002/)

      Ses mots restent valables aujourd’hui : on sait que le redressement de Marseille ne se fera pas en six ans. Et on sait aussi que les caciques gaudinistes, même rhabillés aux couleurs “Renaissance”, ne feront pas mieux que ce qu’ils ont mal fait en un quart de siècle.

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  13. Alceste. Alceste.

    8eme que les choses soient claires. Je ne souhaite absolument pas l’arrivée ou le retour de la gaudinie ou des clones fruits de croisements politiques aléatoires voire douteux.
    Vous dites que les campagnes électorales sont là pour prendre des engagements qui engagent. J’ai eu la naïveté bienveillante de le croire avec PM.
    A la sortie, des guerinistes, des fils de, des communicants, des ecolos dont la seule obsession est de punir, la confirmation des relations incestueuse avec FO,un clientelisme associatif qui récompense les copains.
    Ne pensez pas que je sois convaincu qu’un claquement de doigts aurait suffit pour rattraper 25 années de gaudinisme, Mais là depuis trois années, rien. Ah si,quelques plaques apposées, une maison des associations supplémentaire ( une de plus), un marché dominical. Politique culturelle même pas nulle,inexistante, réforme de l’administration municipale enterrée, service juridique à la rue, insécurité, logement, la liste est tellement longue.
    Vous ressuscitez Michel Pezet, un homme d’envergure mais aussitôt flingué par la gauche marseillaise de l’époque. Cette dernière dès qu’elle trouve quelqu’un de moins bête qu’elle ,elle tire à vue.
    Dans ma bibliothèque j’ai des mètres linéaires de sociologues, experts et autres chercheurs sur Marseille qui nous en expliquent les potentialités.Foutaises avec le personnel politique marseillais.
    Cette ville sombre, mais la grosse occupation des
    “forces vives”en ce mois de janvier a été les vœux.
    C’est dire le niveau de ces dernières.
    Avec des politicards médiocres ,que pouvez vous attendre ? : rien.
    Votre raisonnement à dix aurait tenu la route,mais malheureusement aucun frémissements, aucune amorce de changement de la part de PM.
    Ah si,distribution de gâteaux des rois pour les vœux,aurons nous droit aux crêpes pour la chandeleur cette année de la part du maire?.
    A jamais les derniers.

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    • Moaàa Moaàa

      Quelle mauvaise foi!!!!! Vassal a encore ses fans de comptoir, c’est pathétique

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