"La privatisation des Catalans serait contraire à la loi"

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le 19 Juil 2013
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"La privatisation des Catalans serait contraire à la loi"
"La privatisation des Catalans serait contraire à la loi"

"La privatisation des Catalans serait contraire à la loi"

Une nouvelle fois, la petite anse sableuse des Catalans a défrayé la chronique estivale. Dans le désordre, cette petite plage située à deux pas du centre-ville a été l'objet d'une pollution d'origine connue puis inconnue, puis d'un volonté de limitation drastique de sa fréquentation par le conseiller municipal en charge du littoral, Didier Réault et enfin d'un fait-divers particulièrement grave qui a de nouveau fait brandir à certains l'arme du retour à la privatisation.

Pour éclairer d'un jour différent le destin de ce bout de mer, nous avons reçu Paul Piccirillo, fondateur de l'association Ensemble mieux vivre dans notre ville, Marseille 7e. Sans excuser personne et surtout pas ces jeunes accusés d'avoir tenté de noyer un policier, ce militant associatif relativise la portée du fait divers survenu le 8 juillet dernier : "Les Catalans, c'est la plage la plus proche du centre-ville, les jeunes des quartiers populaires y viennent dans leur immense majorité pour s'y baigner. Les faits de délinquance sont le fait d'une infime minorité qui peut venir avec de mauvaises intentions".

Mais ce qui fait réagir cet habitant est la menace réitérée de la privatisation. "Certains attendent avec impatience qu'il se passe quelque chose aux Catalans pour immédiatement demander sa fermeture, explique-t-il. La privatisation complète des Catalans serait contraire à la loi, selon lui. Avant d'en arriver à la privatisation, il y a des actions concrètes à mener sur le plan de la sécurité, avec des policiers répartis sur tout le site. "Par exemple, l'an dernier, un dispositif de ce type a été mis en place et il n'y a eu aucun incident". Et l'habitant balaie toute tentative de limitation de la fréquentation. "C'est complètement inefficace. Rarement, on arrivera aux mille usagers visés par l'arrêté".

Au-delà du fait-divers, cet opposant de longue date au projet d'hôtel de luxe sur le site de Giraudon plaide pour un aménagement global du site. "Il faut voir beaucoup plus large. S'il y avait un beau complexe nautique, on sentirait que la plage est gérée et ça réduirait le risque de ce type d'incident". Il espère donc que l'aménagement de tout le site "de l'hôtel Richelieu au Pharo" soit l'objet d'un vrai débat avec les citoyens. Pourquoi pas à l'occasion des prochaines municipales…

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Commentaires

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  1. Mars Mars

    Il ne se passe rien sur la plage, les quelques incidents sont rares, mais il faudrait 4 policiers en permanence ? On atteint là les limites de l’exercice du “circulez, il n’y a rien à voir”.

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  2. Citoyen de l’Estaque Citoyen de l’Estaque

    La plage des catalans attire depuis la nuit des temps les enfants de tous les quartiers de Marseille. C’est un lieu de rencontre populaire de la jeunesse en plein ville comme le stade vélodrome ou la piscine Vallier.
    Il faut se rendre compte que les clôtures port de Marseille entre La Joliette et l’Estaque rendent inaccessibles les rives de la mer au grand public. La dernière plage de proximité urbaine se trouvait à l’Estaque, directement accolée au CAM, elle était le pendant Ouest des catalans ; elle a été minéralisée et sacrifiée au profit de la plaisance. Pour les enfants des quartiers Nord restent Corbière et Chagnaud (La Lave) ; les sites sont trop éloignés de toute commodité urbaine. En outre, le soleil s’éclipse trop vite l’après-midi notamment à Corbière.
    Alors, après les fermetures des piscines municipales, l’idée de privatiser les catalans demeure une provocation irresponsable. Doit-on interdire, aux plus démunis, le droit fondamental du libre accès au domaine public maritime ? Pincez-moi je rêve….en transpirant…
    Les CRS, maître Nageurs sauveteurs réputés par leur compétence, avec leur tenue de bain bleu et blanc frappée des insignes de police ont toujours su faire régner l’ordre républicain sur l’espace public. Leur surveillance continue, leur approche pédagogique, fort appréciée des parents et des baigneurs rassurent. Cette présence n’est pas contestée, elle est même respectée par les jeunes.
    Aussi, la privatisation de l’accès de cette plage aux jeunes des cités dégraderait encore un peu plus les liens ténus de mixité sociale et réduirait plus encore l’égalité des chances du bien être ordinaire…
    .

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  3. Collectif Cyclistes EnragéEs Collectif Cyclistes EnragéEs

    Paul Piccirillo, citoyen éclairé, intelligence et éloquence, souci du consensus et du bien-vivre ensemble. Il fait honneur à Marseille.

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