Élu régional et syndicaliste patronal, comment Alain Gargani a créé un système à son profit
Président du syndicat des petites et moyennes entreprises CPME Sud, mais aussi chef d'entreprises, administrateur d'un organe de santé au travail et élu régional, Alain Gargani porte de nombreuses casquettes. Mais entre ces fonctions multiples, l'homme se laisse parfois aller à de curieux mélanges des genres.
Alain Gargani lors d'un événement politique avec Martine Vassal en 2019. (Photo : JML)
Des boîtes qui s’enchâssent, des réseaux qui s’entrelacent, des fonctions qui se cumulent. Autour d’Alain Gargani se dessine toute un système de planètes qui gravitent. Parfois elles s’alignent et tendent vers un objectif commun : mettre en lumière et profiter aux structures qu’il pilote, comme à son parcours personnel.
Alain Gargani, 58 ans, est un homme aux multiples casquettes. Entrepreneur, il est le fondateur et dirigeant de l’agence de communication scientifique Atout organisation science (AOS) spécialisée dans l’organisation de séminaires. Il est aussi le président d’ALGA – filiale d’AOS, vouée à la création d’événements virtuels, dont son fils Alexy est un des associés. Il cumule ces fonctions avec des responsabilités importantes au sein de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Il a présidé l’antenne départementale de cette organisation patronale, la CPME 13, de 2013 à 2020. Le landerneau entrepreneurial local n’hésite pas à dire qu’il a toujours la main sur cette structure qu’il a largement développée, via Corinne Innesti l’actuelle présidente, “placée là par ses soins”. Depuis 2019, il préside la CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Officier dans l’ordre des palmes académiques et colonel de la réserve citoyenne, l’homme est ambitieux. Il ne le cache pas. Il est aussi très politique. Sans étiquette, il porte deux couvre-chefs d’élu de la République : depuis 2020 il siège au conseil municipal à Marseille dans les rangs de l’opposition du groupe de la droite, Une volonté pour Marseille au côté de Martine Vassal. Il est également conseiller régional, délégué à l’innovation et au numérique, au sein de la majorité de Renaud Muselier depuis juin 2021. En 2022, il soutient Emmanuel Macron et caresse, vainement, l’espoir d’une investiture pour la députation chez Renaissance.
Le CV est dense et les journées d’Alain Gargani doivent être bien remplies. Mais, il arrive que les frontières entre ces diverses activités se fassent floues et que s’installe, entre les rôles de chef d’entreprise, d’administrateur de structure, de représentant des patrons régionaux et d’homme politique, une forme de confusion des genres.
Le GIMS 13, organisme de santé aux couleurs de la CPME
“Grâce à la CPME 13, Alain Gargani a mis la main sur un organisme de la médecine du travail – le GIMS 13 – et il s’en sert pour faire fructifier ses affaires.” Le constat, lapidaire, est posé par une source qui désire rester anonyme mais s’emploie à décrire un “système Gargani“. En effet, l’entrepreneur est, depuis le 20 novembre 2022, membre du conseil d’administration du groupement interprofessionnel médico-social des Bouches-du-Rhône (GIMS 13). Il siège au sein de ce service de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) au titre de la CPME 13, dont il est toujours membre.
Toute entreprise, quel que soit le nombre de ses salariés, a obligation d’adhérer à l’un de ces organismes, dits de la médecine du travail. Le GIMS 13 fédère 18 000 entreprises adhérentes pour un total de 180 000 salariés dans les Bouches-du-Rhône et génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 25 millions d’euros.
Or, comme plusieurs sources le pointent, le conseil d’administration (CA) de cette structure n’est pas dans les clous de la loi : “Normalement, le conseil d’administration de ce type d’organisme est paritaire, composé à 50% de représentants de syndicats de salariés et à 50% de représentants des diverses organisations patronales”. Ce que confirme à Marsactu, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) qui délivre les agréments de ces services, rouages essentiels des actions de santé publique. Mais au sein du conseil d’administration du GIMS 13 en place depuis 2022, la pluralité chez les élus représentant les salariés est respectée – FO, CGT, CFDT, CFDT, CFE-CGC siègent. En revanche, il est aisé de constater, à la lecture du rapport d’activité de la structure, que dans le collège employeurs, seuls des élus de la CPME 13 sont présents.
“Or, le président du CA est nécessairement issu du collège employeur, donc de la CPME 13”, observe-t-on en interne. C’est donc ainsi que Gérard Mongereau préside la structure depuis 2018. L’influence de l’organisation patronale ne s’arrête pas là au sein du GIMS 13, puisque le directeur est, depuis avril 2019, Humberto Miranda, également membre de la CPME13. Il en a été, confirme-t-il, le vice-président jusqu’à l’année dernière et se trouve être proche d’Alain Gargani. Les deux hommes se connaissent de longue date. Ils ont fréquenté tous deux la Jeune chambre économique, à la fin des années 1990.
“À quoi ça sert si ce n’est pour avoir les coudées franches et faire ce que l’on veut ? Là, Gargani est évidemment très puissant.”
une source interne
“C’est un peu comme aux échecs. Au sein du GIMS 13, ils ont mis leurs pions là où il faut”, glisse une source. Joint par Marsactu, Alain Gargani minimise : “C’est lié à l’histoire de la structure, ça a toujours été comme ça. Et puis le Medef fait pareil de son côté.” Ce qui est vrai, puisque l’UPE13 domine totalement le collège employeurs du conseil d’administration d’un autre organisme de santé au travail, l’AISMT13. Il n’empêche, interpelle cette même source : “À quoi ça sert si ce n’est pour avoir les coudées franches et faire ce que l’on veut ? Là, Gargani est évidemment très puissant.” Le risque ? Cultiver un curieux mélange des genres, voire s’exposer aux conflits d’intérêts.
Partenaires “diamants”
Des exemples, il y en a. D’abord avec l’organisation du salon Made in PME Sud. Cet évènement se tient les 18 et 19 avril prochains au parc Chanot, à Marseille. Il doit y rassembler le monde entrepreneurial régional pour faire du “business en b to b“, résume Alain Gargani l’organisateur de la manifestation, via la CPME Sud qu’il préside “bénévolement”. 5000 entreprises sont “visées” (au 20 mars, 1000 sont inscrites) et trois ministres du gouvernement Attal, dont Bruno Le Maire qui a le portefeuille de l’Économie, sont attendus.
Le rendez-vous de la CPME Sud, s’appuie sur trois “partenaires diamants”, comme les présente le site de la manifestation : la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (où Alain Gargani siège dans la majorité), la Caisse d’Épargne Cepac, mais aussi le GIMS 13 (dont il est un des administrateurs). Un stand au salon Made in PME Sud “démarre à 500 euros pour une startup et peut aller jusqu’à quelques milliers d’euros voire quelques dizaines de milliers d’euros pour les plus importants partenaires“, précise Alain Gargani. Les tickets d’entrée des “partenaires diamants” sont, eux, plus élevés que la moyenne et apportent donc un concours plus massif au budget global de 1,5 million d’euros que doit trouver la CPME Sud pour financer l’évènement.
Ainsi, la région Provence-Alpes-côte d’Azur va-t-elle s’acquitter de 50 000 euros pour y tenir un stand. “Au titre de ses compétences économiques et de son intérêt pour les PME, la région partage avec la CPME Sud ce besoin de mettre à l’honneur les forces vives du territoire“, précise l’entourage de son président Renaud Muselier. Deux jours durant, la région présentera là ses dispositifs en matière d’économie. Il ne s’agit donc pas de subsides perdus, assure-t-on à la région : “Ce n’est pas comme si on mettait de l’argent dans une outre percée !”
Un “véritable pro”
Quant au risque de conflit d’intérêts du fait qu’Alain Gargani soit, par ailleurs, élu régional ? La région pose Alain Gargani en “modèle de quelqu’un qui a parfaitement conscience de la situation mais qui ne va pour autant renier le fait qu’il est patron”. À chaque vote ou prise de décision au conseil régional, l’élu effectue “des déports” (c’est à dire qu’il ne prend pas part au vote), en “véritable pro”. D’ailleurs pour les questions ayant trait à la CPME, la région assure discuter “avec la CPME départementale présidée par Corinne Innesti” et, curieusement, non avec l’échelon régional.
Je suis chef d’entreprise depuis 30 ans, ma ligne de conduite est irréprochable.
Alain Gargani
Alain Gargani complète : “Je suis chef d’entreprise depuis 30 ans, ma ligne de conduite est irréprochable. En plus à la région, nous avons la chance d’être accompagnés par une déontologue qui veille à tout cela. Je me déporte de tout ce qui concerne l’économie. Cela veut dire que je ne participe ni à la discussion, ni au vote”. Une ligne qu’on imagine difficile à tenir pour le conseiller régional délégué à l’innovation et au numérique qu’il est.
À croire que les planètes s’alignent presque par hasard, le GIMS 13, dont Alain Gargani est l’un des administrateurs, est donc lui aussi un des partenaires “diamants” du salon Made in PME Sud, dont Gargani Alain est l’organisateur. L’organisme de santé au travail paiera son stand 100 000 euros. Une somme très importante, confirmée par la direction du GIMS 13. Pour Alain Gargani, ce dernier est simplement un “gros partenaire”. Aux yeux de Humberto Miranda, son directeur, cette participation relève “d’un travail d’évangélisation du terrain”.
A l’interne de la structure, certains toussent devant la somme engagée et voient là une “subvention cachée” vers la CPME Sud. Ce que le directeur du GIMS 13 balaye : “Il suffit de l’adhésion d’une entreprise de 830 salariés pour amortir ce montant. Et lorsque nous nous sommes retrouvés avec d’autres partenaires de Made in PME Sud, j’ai obtenu que certains adhèrent au GIMS au 1er janvier 2025. Nous avons un gentlemen agreement, un contrat moral qui justifie notre présence et a permis de voter cette somme en conseil d’administration.” Un cercle vertueux en somme qui devrait, selon lui, rapporter in fine à l’organisme en visibilité comme en adhérents. C’est d’ailleurs la ligne que défend le président du CA du GIMS 13, Gérard Mongereau, dans un mail adressé aux membres de son conseil d’administration, après que ces derniers ont été sollicités par Marsactu. En distillant quelques “éléments de base”, il demande à tous de veiller à “une bonne cohérence de communication”.
Les sociétés d’Alain Gargani Prestataires du GIMS
Dans cette galaxie complexe qui se déploie autour d’Alain Gargani, l’imbrication des structures relève du concept gagnant-gagnant. Lui-même en profite directement. Puisqu’au centre du jeu, se trouvent aussi les sociétés qu’il pilote. Et de la même manière, les frontières se montrent parfois poreuses entre ses fonctions d’administrateur et de chef d’entreprises. Le signe d’un entrepreneur “enthousiaste” comme il se décrit volontiers ? Plutôt la marque “d’un entrisme et d’un arrivisme forcenés”, commente un observateur qui en veut pour preuve les liens pérennes entre le GIMS 13, AOS et ALGA, deux des sociétés d’Alain Gargani.
Il arrive, en effet, que l’organisme de santé au travail fasse réaliser des travaux de communication. En 2020, le GIMS 13 choisit pour l’organisation d’un “congrès virtuel” AOS et ALGA. A l’époque, Alain Gargani n’est pas encore membre du conseil d’administration. Mais en 2024, ces collaborations perdurent. Il n’en fait pas mystère. “J’applique les mêmes règles de fonctionnement qu’à la région : je ne prends pas part au vote. Au CA du GIMS, vous savez, je suis toujours absent par manque de temps”, répond l’homme sous sa double casquette d’entrepreneur-prestataire et d’administrateur-donneur d’ordre.
Ils font des appels d’offres et si on est bons, on est retenus ! C’est une compétition, vous gagnez ou vous perdez
Alain Gargani
La crainte d’un traitement le favorisant ne l’effleure pas. “Non, je ne crois pas. Nous sommes plutôt enclins à faire des prix intéressants. Ils [le GIMS 13] font des appels d’offres et si on est bons, on est retenus ! C’est une compétition, vous gagnez ou vous perdez“, argue Alain Gargani. Même tonalité chez Humberto Miranda : “Tout cela est très transparent et très clair pour qu’il n’y ait pas de risque de conflit d’intérêts.”
La clarté fait parfois défaut. Interrogés à ce sujet par Marsactu, les deux hommes disent en revanche ne pas connaître les montants des prestations réalisées par les entreprises d’Alain Gargani pour le GIMS 13. “Oh, ce ne sont pas des sommes astronomiques du tout, du tout. Je ne les ai pas en tête”, reprend le patron. Le directeur du GIMS 13, lui non plus, ne peux pas donner pas les sommes dépensées par sa structure lorsqu’elle a recours aux entreprises du patron de la CPME Sud.
“Lorsque nous faisons les «Journées total GIMS » nous rassemblons nos 260 collaborateurs. Donc, on ne va pas faire ça autour d’une nappe en papier avec des couverts en plastique ! Il y a tous un tas d’intervenants : photographe, traiteur, lieu à louer… La part d’AOS est infime et se traduit par une mise à disposition de personnels pour gérer les arrivées, distribuer les badges, etc“, dit-il. Avant de prolonger : “De la même façon, lorsque AOS est présente dans l’organisation du salon Made in PME Sud c’est plutôt de la sous-traitance à la marge.” Car en effet, la CPME 13 et la CPME Sud utilisent aussi régulièrement les services de l’entreprise AOS.
Partage de locaux GIMS13 et CPME Sud
Humberto Miranda ignore un autre montant, plus ennuyeux. Celui du loyer que la CPME Sud acquitte… au GIMS 13. Les locaux de l’antenne régionale de la confédération sont installés au 3 rue Henri-Fiocca, à Marseille. Début 2023, le GIMS 13 emménage dans un siège de 1400 m2, tout neuf et repensé par une architecte, au 18 rue de la République. “Ce sont deux adresses différentes”, signale Humberto Miranda. Certes. Mais les sièges du GIMS 13 et de la CPME Sud se trouvent dans le même pâté de maison, au même étage. Et en réalité les QG des deux structures sont situés dans un seul espace, coupé en deux. Les sièges communiquent “par une porte fermée à clef”, finit par admettre le directeur de l’organisme de santé au travail.
Humberto Miranda réfute l’information selon laquelle le GIMS 13 aurait fait réaliser et financer des travaux dans les bureaux occupés par la CPME Sud. Mais le directeur convient que les deux structures partagent leurs locaux : “Nous, le GIMS, nous avons un bail avec une autorisation de sous-bail de la part de Primonial [le gestionnaire de patrimoine du site, ndlr]“. La CPME Sud, présidée par Alain Gargani, est officiellement sous-locataire des locaux du GIMS 13, organe dont il est administrateur. Prix du loyer, donc ? “On facture un loyer classique”, rétorque Humberto Miranda, sans développer. En interne, on remarque que malgré une demande formulée en conseil d’administration, aucun bail n’a été présenté concernant cette sous-location. Ce qui contrevient au règlement intérieur du GIMS 13 qui stipule que “toute convention [passée par le service de prévention et de santé au travail interprofessionnel avec un de ses dirigeants, NDLR] doit être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration”.
Microparti
Dans ce jeu d’ensembles qui se fondent et se confondent, reste encore la sphère politique. Planète sur laquelle Alain Gargani n’est pas non plus inactif. En plus de ses mandats d’élus – de secteur, municipal et régional – il est, depuis le 8 juin 2022, le président de l’association Marseille engagée, qui œuvre “à la transformation positive de notre belle ville” sous le nom d’Engagés pour Marseille. “Une association apolitique multigénérationnelle issue de la société civile comprenant chef d’entreprises, salariés et étudiants”, décrit le site internet de la structure. “Je préside cet institut des engagés. C’est un think tank multigénérationnel”, détaille-t-il. Une implication qui s’illustre par le fait sur le réseau Instagram, l’association “Engagés pour Marseille” renvoyait un temps directement vers le site personnel d’Alain Gargani. Lien effacé aujourd’hui.
Selon ses statuts, que Marsactu a pu consulter, l’association “constitue un groupement politique au sens de l’article 4 de la Constitution et des articles L.52-8 et L.52-12 du code électoral”, de même qu’elle indique se conformer à la législation en vigueur concernant le financement de la vie politique. Un micro-parti en somme. Au sein duquel Alain Gargani est entouré de représentants du réseau qui est le sien : proches, membres de la CPME 13 ou Sud, du GIMS 13, collaborateurs de ses entreprises AOS ou ALGA… Un groupement politique comme il en existe des centaines en France.
Réunions politiques dans les locaux du GIMS 13
Le think tank ne dispose pas de locaux en propre. Mais de nouveau, Alain Gargani et les autres membres de son association peuvent compter sur la bienveillance de l’organisme de santé au travail. Il arrive donc que les Engagés pour Marseille tiennent leurs réunions dans les locaux que le GIMS 13 possède à la Joliette, rue Pontevès (2e), dans l’espace du “Balcon des arts” qui s’ouvre sur un petit patio. Ces débats sont rarement en lien avec le cœur de métier du GIMS13, la santé des travailleurs. Mais traitent de sujets plus politiques. Ces derniers mois reviennent “l’insécurité” ou “la paupérisation de la ville”, thématiques qu’Alain Gargani porte régulièrement depuis les rangs de l’opposition en conseil municipal marseillais. Le 25 septembre dernier, il invite par exemple David Galtier – autre élu à siéger dans les rangs de la droite marseillaise – à s’exprimer sur cette question.
Ces mises à dispositions sont gratuites. Car nous savons combien c’est difficile d’avoir des locaux.
Humberto Miranda, directeur du GIMS 13
L’association s’acquitte-t-elle d’un loyer auprès du GIMS 13 ? “Non, admet Alain Gargani. Nous avons signé une convention avec le GIMS, pour quelques réunions, afin qu’ils nous ouvrent leur salle. Comme on peut se réunir dans un bar, c’est à la bonne franquette.” Le directeur de l’organisme, Humberto Miranda, explique que “ces mises à dispositions sont gratuites” et qu’historiquement le lieu “est fait pour être mis à disposition des associations qui ont besoin d’un espace pour se réunir.” Il ajoute : “Nous l’avons par exemple mis à disposition de la Jeune chambre économique, ou d’autres associations qui n’ont pas beaucoup de moyens. Car nous savons combien c’est difficile d’avoir des locaux.” Difficile de ne pas relever que la Jeune chambre économique est présidée depuis peu par Alexy Gargani, fils d’Alain.
Ambitions nationales
Le prochain rendez-vous du groupement politique présidé par Alain Gargani aura lieu le 30 mars, non pas dans les locaux du GIMS 13, mais à La Coque, dans le 2e arrondissement. Des “assises citoyennes de la sécurité” auxquelles sont notamment conviées Michaël Sibilleau, le préfet pour l’égalité des chances, Camille Bal, avocate et candidate LREM aux législatives à Marignane en 2017, ou encore Dominique Brogi, entrepreneuse et ancienne conseillère régionale au côté d’Alain Gargani, de 2021 à 2022. Personnalités issues des différentes univers de la nébuleuse en orbite autour de l’homme d’affaires. Du côté de la préfecture, on indique que le préfet “ne participera pas à cet évènement” dont l’affiche “n’a pas été validée“.
Et une façon, encore une fois, de faire fructifier et de tirer parti d’un réseau dense et multiforme. Dans quel but ? “Tout, avec Alain Gargani, est politique”, souffle une source. L’homme tisse sa toile, il ne le nie pas. Et dit volontiers qu’il se battra “toujours pour faire grandir cet écosystème qu’est la CPME“. On lui prête des envies d’accéder au sommet national de sa confédération. Ses ambitions vont-elles au-delà de la représentation patronale ? Il rit : “La politique, je la découvre depuis quatre ans seulement. Ce que je ressens c’est que les gens sont de plus en plus malheureux. Donc, avec notre think tank, on se demande quelles réponses on peut apporter”. Il marque une pause avant d’ajouter : “On voit si on peut imaginer des propositions. Et après on verra qui peut les porter. Si c’est moi… je n’en sais rien.” Il suffit juste, parfois, d’un bon alignement d’étoiles.
Actualisation le 28 mars à 12h : retrait d’un des éléments de réponse attribués à la région, dont la teneur aurait été mal retranscrite.
Commentaires
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J’ai du m’arrêter à 3 reprises dans la lecture de l’article, pour me pincer. Non mais c’est dingue ! Vous avez là soulevé un lièvre énorme. Toutes ces ramifications et ce sentiment d’impunité ! Insupportable. Ce sont ces gens qui préfèrent l’équipe Vassal Muselier au pouvoir, car ils couvrent leurs petits affaires.
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Quand je pense que Muselier loue le stand de la Région 50 000 euros!
Et dans le meme temps, il n’y a plus d’argent pour les associations de théâtre, de danse, de musique…cette annee en danse, les associations ne pouvaient meme pas faire une demande.
Quand les associations ( et donc indirectement les projets des artistes) percoivent une aide, c’est entre 2000 et 4000 euros…pour des projets qui generent de l’emploi…
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En meme temps… la compétence économique est dévolue à la région !!!! Et le budget culture de la Région a été augmenté et sanctuarisé meme si cette compétence n’est pas obligatoire.
Donc facile de se plaindre mais encore faut il connaître son sujet
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Évidemment, Peuchere, vous ne voyez pas où est le problème…
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Donc Peuchère (tiens on ne vous entend pas sur le coût en frais d’avocats de Ruas concernant la protection fonctionnelle, alors que celui de Rubirola vous a hérissé le poil) la culture ce n’est pas de l’économie (pourtant le 3e secteur économique en France, générateur de près de 600 000 emplois).
Et puisque la culture fait partie des compétences générales de la région, faudrait dire “merci” ?
La sanctuarisation version Muselier c’est baisser et promettre que ça ne baissera pas plus. Le budget culture a ainsi fondu de 13% en 2023 par rapport à 2022. Faudrait aussi dire “merci” ? Même Pécresse en IdF n’a pas osé couper ainsi les vivres.
Avec 2,17% du budget total et une moyenne de 11,98€ par habitants, alors que les Hauts-de-France (pas spécialement une région riche et dont la composition politique régionale est absolument identique) sont à 2,69% et 17€67, faudrait aussi dire “merci” ?
Faudrait aussi connaitre son sujet, cher Peuchère.
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@peuchère mais vraiment peuchère, muselier laisse crever des associations qui ne sont pas de son ” bord” politique, ( lequel poir le coup…?!…). Alors que la région a une DSP du FSE et qui en fait profiter les siens, il est donc sans l’illégalité la plus totale et comme c’est un ignare, doublé d’incompétence avec un ego surdimensionné de chez wish, il croit que ce pognon lui appartient. De rien !
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Mais qu’est ce que c’est que cet article aux accents complotistes ! Où dess sources anonymes mais “internes” ou du “landernau” “toussent”, “soufflent”, suggèrent ?! Des exemples du ton de l’article :
” l’homme se laisse parfois aller à de curieux mélanges des genres…Le landerneau entrepreneurial local n’hésite pas à dire…une forme de confusion des genres…il s’en sert pour faire fructifier ses affaires.” Le constat, lapidaire, est posé par une source qui désire rester anonyme mais s’emploie à décrire un “système Gargani“…Une ligne qu’on imagine difficile à tenir…A l’interne de la structure, certains toussent…”
Et dans le paragraphe de conclusion le pompon : “Dans quel but ?… l’homme tisse sa toile “… On se croirait dans le teaser d’un film d’horreur !
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Ce sont les faits ici rapportés qui sont choquant, Félix Weygand, pas l’article.
Les sources anonymes sont traitées tout aussi sérieusement qu’une autre source : par recoupement. Donner son nom, etre connu n’est pas une garantie de fiabilité. Vouloir rester anonyme n’empêche pas d’être fiable.
Des journalistes sérieux, et je crois (non, je sais) que c’est le cas de l’équipe de Marsactu, ne vont pas se lancer dans une telle révélation sans avoir des sources solides, et recoupées, surtout quand ils n’ont pas derrière eux un protecteur richissime qui peut payer tous les frais de justice.
Pourquoi une telle réaction Felix Weygand ? Vous imaginez vraiment que les journalistes de métier comme Coralie Bonnefoy ou Jean Marie Le Forestier se lancent dans la delation gratuite et le complotisme ?
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L’article est factuel et précis. Bien sût les personnes dont il parle n’en sortent pas grandies, ni le système en réseau d’influences dans lequel elle s agissent pour leurs profits. Mais si tout l’article est faux et malveillant elles ont la possibilité de rectifier et de se défendre. Non?Et pour l’instant je n’ai rien vu dans ce sens. Qui ne dit rien consent . Alors pourquoi êtes-vous plus royaliste que le roi , ou plus garganiste que Mr Gargani qui se tait ? Pourquoi vous portez -vous immédiatement à leur secours en incriminant la journaliste et le médium? Pensez-vous qu’en accusant le thermomètre vous allez faire baisser la fièvre? Ou peut-être vous sentez-vous atteint par ce que l’article décrit? En tout cas , merci ! à Marsactu pour cette enquête qui documente très bien et dans les règles de l’art ce que j’avais déjà entendu dire mais de manière confuse et approximative. Un travail salutaire donc.
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Sans vouloir manquer de respect à l’autrice et à la rédaction de Marsactu, je ne comprends pas que l’on puisse à ce stade du travail d’investigation écrire un truc pareil avec tous ces sous-entendus fielleux…
Parce que si l’on nettoie l’article des cette sauce nauséabonde (pardon, mais je n’ai pas d’autres mots pour exposer ce à quoi cela me fait penser, et encore je me retiens), qu’est-ce qu’il reste ?
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Et pourtant marsactu/mediapart n’est pas détenu par des pourris de milliardaires mais par des journalistes intègres et détenteurs d’une certaine déontologie journalistique.
Je sens chez-vous cher Félix une légère pointe d’amertume.
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Article en sous-marin piloté par le MEDEF ?
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Bonjour, si des personnes sont citées sous couvert de l’anonymat dans cet article, c’est comme souvent pour les protéger en tant que source. Si les verbes introducteurs et même les avis personnels formulés ne vous convainquent pas, cela n’enlève en rien à la base factuelle sur laquelle l’article s’appuie. Je vous renvoie à l’infographie, dont l’ensemble des éléments ont été recoupés auprès des intéressés eux-mêmes et aux explications données dans l’article sur le cadre réglementaire (approbation du conseil d’administration de toute convention impliquant un de ses dirigeants) non respecté pour au moins un des liens d’intérêt décrits.
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Plus rien de ne les arrête, ils ont l’impunité et même ils sont glorifiés par les dirigeants actuels pcq ce sont les gentils ils sont au minimum millionnaires, les méchants qui ne pensent qu’à voler et tricher ce sont les chômeurs, les retraités qui se gavent de médicaments et n’oubliont pas les allocataires de la CAF… AINSI VA LA VIE …!!!
Modestine
Modestine
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Plus grand est l’acharnement sur les pauvres gens, plus grande est la triche des plus riches, qui detournent ainsi les regards vers des boucs émissaires , pour que l’on ne regarde pas leurs propres turpitudes (et le mot est faible).
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Un peu fielleux en effet, alors allons y sur la photo figure même un représentant du Printemps marseillais tout souriant, entre Parakian et Gargani , plus loin Muselier, Bernasconi etc … est-ce voulu ? Le ” complot” irait-il jusqu’au PM ?
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C’est surtout la présence de Bernasconi qui intrigue : élue à la culture sans la moindre culture, puis élue aux Ehpad sans la moindre connaissance sur le sujet (un peu en procuration peut être), je ne la savais pas spécialiste de l’économie et de l’entreprise.
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@ruedelapaixmarcelpaul Sabine Bernasconi est devenue déléguée à l’insertion professionnelle au conseil départemental (délégation initialement attribuée à Gérard Gazay)
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les imbrications sont multiples. les implications évidentes. je doute que ce personnage soit le seul dans ce cas.
je reste certain que les lois françaises, notamment fiscales, et d’organisation du commerce permettent ce genre de pieuvre sans que ce soit illégal.
à la marge peut être, quelques irrégularités…et encore.
tout passera crème.
je reste de l’avis de “modestine”. les pauvres, captifs du mécanisme sont plus faciles à attraper.
et comme “marskaa” je pense aussi que les citoyens désignés, chômeurs, malades…smicards, rsa..issus de l’immigration…parfois contribuables, sont des boucs émissaires parfaits !
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@Julien Vinzent et MarsKaa,
Non, je ne suis pas d’accord avec vous.
1°) Il n’ s’agit pas de réfuter la nécessaire protection des sources, ni d’être contre le fait que la presse, dans son rôle de “vigie démocratique”, s’intéresse à la vie socio-professionnelle d’un élu local d’autant qu’il est également un syndicaliste patronal influent.
2°) Il ne s’agit pas de réfuter qu’il puisse y avoir des conflits d’intérêt lorsque s’interpénètrent vie professionnelle, mandat syndical et vie politique.
Mais faisons le sociogramme de n’importe quelle personne active dans la vie sociale, par exemple, celui d’un journaliste, ou d’un prof d’université, ou d’un permanent de parti, etc. prenez ce que vous voulez comme exemple. Vous allez trouver des liens, des amitiés ou inimitiés, parfois des connivences.
Quels sont les faits ? Qu’une personne qui est un dirigeant syndical depuis des années a de l’influence ? Que cette influence favorise sa notoriété en tant que chef d’entreprise ? Que cette notoriété fait qu’il a facilement trouvé une place sur des listes aux élections ?
Je suis désolé mais j’ai la même impression que Patafanari plus haut, et quand la journaliste, en fait de “source dont il faut protéger la confidentialité”, fait référence au “Landerneau patronal” , je sens l’intox. Et surtout la rhétorique de l’article, pleine de sous-entendus et de questions suspendues “sonne” complotiste.
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👍👍👍👍
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Bonjour,
Vous n’avez pas aimé la forme de cet article, la façon dont il est écrit, je peux le comprendre. Cela ne vous permet pas de laisser penser que son fond relèverait de l’intox – de la fausse information – ou du complot. Les informations dans cet article sont apportées notamment par des sources qui désirent rester anonymes et c’est leur droit le plus strict. Pour autant ces informations sont toutes portées à la connaissance des intéressés – c’est là le devoir de tout journaliste – qui les confirment et parfois les explicitent.
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Mais argumentez sur le fond de l’article si vous voulez être crédible et entendu.! Or vous ne dites rien pour déconstruire ou contredire la description qui est faite. Cela vous semble ordinaire et commun à la vie des entreprises…fort bien. Mais c’est précisément sur ce point que cet article est précis et précieux . Il décrit la vie ordinaire des entreprises qui construisent avec beaucoup de minutie le réseau d’influences dans lesquelles elles agissent et qui est fait de petites choses mais toutes connectées. Ce que j’aime dans cet essai c’est précisément la description de la vie ordinaire et banale des entreprises qui est de se déployer en rhizomes. C’est ce que le sociologue américain ,Granovetter, appelle” la force des liens faibles”, des petites choses et des bons amis. Ce n’est pas un complot mais un système. J’ai eu des entreprises à Marseille et je peux vous dire que la journaliste est loin de la réalité. C’est la force de ces entreprises que de savoir s’organiser et de le faire en toute discrétion. Ce que la formidable historienne Claire Lemercier appelle “un si discret pouvoir ” ( titre de son livre) en parlant du réseau des Chambres de Commerce.. Un autre univers à investiguer, celui-là. Cela ferait du bien à la collectivité d’ouvrir un peu les fenêtres ….
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@ Coralie Bonnefoy,
Bonjour Coralie Bonnefoy,
Je ne veux pas en faire une polémique et je ne vous accuse pas vous, personnellement, d’avoir forgée une infox volontairement. Mais, pour citer votre réponse, je ne « permets pas de laisser penser » ; il n’y a pas sous-entendu dans mon propos qui laisse la porte ouverte à une interprétation : je dis que, moi, je pense que cet article a un ton qui, moi, me dérange. Maintenant s’il y a des éléments qui m’ont échappé, je veux bien qu’on me les réexplique, car je ne vois pas ce que nous expose cet article sur le plan factuel qui exige ce ton, je le redis, fondé sur des sous-entendus qui finissent par laisser croire qu’il y a « quelque chose » de grave et de caché.
Je résume ce que j’en retiens de factuel :
1. Alain Gargani est le patron d’entreprises de communication. Il est également le dirigeant régional d’un syndicat patronal et exerce encore une influence sur l’échelon départemental. De ce fait, il exerce aussi une influence importante sur un dispositif de médecine du travail dont le CA est dominé par son organisation syndicale. Il s’est engagé en politique à droite et au centre droit et, n’étant pas membre d’un parti, a créé sa propre association pour exister en politique.
2. Ces différentes activités, le font bénéficier d’un entregent et d’une notoriété importante, mais s’il doit participer à des décisions pouvant générer des conflits d’intérêt, il respecte la réglementation en ne prenant pas part à la délibération et au vote.
On peut lui reprocher deux faits réels :
1. Les différentes structures où il exerce son influence partagent les mêmes locaux sans que soient bien formalisés les accords régissant ces partages.
2. Il a évincé le MEDEF du CA de l’organisme de médecine du travail dominé par la CPME, mais comme le MEDEF fait pareil de son côté, cela n’a pas l’air trop choquant.
Par ailleurs, et bien que je ne vois pas le rapport (?!), il est décoré des Palmes académiques et officiers de réserve.
Voilà maintenant ce que l’on retrouve à chaque ligne de la façon dont ces éléments factuels sont exposés :
« un système à son profit… de curieux mélanges des genres… les frontières entre ces diverses activités se fassent floues et que s’installe …une forme de confusion des genres… Cultiver un curieux mélange des genres, voire s’exposer aux conflits d’intérêts… « ma ligne de conduite est irréprochable » … Une ligne qu’on imagine difficile à tenir … À croire que les planètes s’alignent presque par hasard … A l’interne de la structure, certains toussent … cette galaxie complexe qui se déploie … la marque « d’un entrisme et d’un arrivisme forcenés », commente un observateur … La clarté fait parfois défaut … ce jeu d’ensembles qui se fondent et se confondent …Difficile de ne pas relever que la Jeune chambre économique est présidée depuis peu par le fils.…différents univers de la nébuleuse en orbite autour de l’homme …de faire fructifier et de tirer parti d’un réseau dense et multiforme. Dans quel but ? … On lui prête des envies d’accéder au sommet… Ses ambitions vont-elles au-delà… »
Vous me dites que ces métaphores astrologiques, ces sous-entendus, ces jugements distillés de toussotements en chuchotis du Landerneau et cette répétition de la notion de “mélange des genres”, répond à “votre devoir de journaliste de confirmer et d’expliciter”.
Je vous confirme que je ne suis pas d’accord avec vous et je l’explicite sans sous-entendu.
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Allons allons, calmez vous, ça va passer
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Un journaliste ou un prof de fac ? La comparaison est un peu osée vu les fonds financiers brassés dans ce Landerneau politico-patronal.
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oui, c’est juste, le sociogramme de n’importe qui, peut effectivement faire apparaître des liens, des accointances, voire des connivences.
les connivences, moins souvent ou alors les liens sont plutôt pro qu’amicaux…
je trouve simplement à la lecture de cet article qui concerne un personnage, ( mais je l’ai dit je suis certain qu’il y en a dans le “landerneau patronal”plusieurs de cet acabit ), que c’est particulièrement significatif.
significatif d’un délitement profond de la société.
la dichotomie perverse entre la masse des citoyens lambda, et ces personnages, qui possèdent pouvoir, argent et entregent…
aujourd’hui, tout est acceptable. même ces toiles tissées (le sociogramme !) dans tous les sens possibles pour accroître des pouvoirs et des profits. en toute légalité.
et en toute légalité évidemment, le gouvernement propose pour enrayer ce fumeux endettement français de ponctionner tout, partout, chez les chômeurs, les malades, les écoliers, les classes moyennes, les handicapés, les retraités, que sais je encore, bref, tous ceux qui n’ont pas un sociogramme étincelant…mais c’est tabou d’envisager un seul instant de ponctionner ces toiles tissées dans les hautes sphéres locales, régionales, ou nationales.
l’acharnement du gouvernement sur ces sujets, ça c’est un complot !
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Attaquez vous un jour au monde syndical,coopératif,associatifs,des ONG autrement dit le monde des bisounours et vous risquez d’en découvrir des vertes et des pas mûres.
Sans parler des administrations.
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Bravo pour cet article qui décrit la plus complexe forme de compromission : celle des sphères d’influence croisées.
L’argent public abondamment distribué et ciblé en préservant bien sûr les apparences formelles : je me déporte au moment du vote d’une subvention au conseil régional PACA ; mais qui s’opposera à l’instruction et au vote ?
Accorder la subvention devient ainsi une simple formalité sans débat d’opportunité de façon à ne pas contrarier les activités du « cher collègue » . Sait-on jamais ?
La théorie de « la main invisible » s’applique ici en vue d’un ruissellement bien calculé.
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Cet article met bien en avant une série de liens et d’interactions entre les différentes fonctions et intérêts d’Alain Gargani, allant de ses activités entrepreneuriales à ses responsabilités politiques et syndicales. Il décrit avec pertinence des situations où les frontières entre ses diverses fonctions semblent floues, ce qui peut potentiellement soulever des questions sur d’éventuels conflits d’intérêts. Cependant,conclure comme le fait Félix Weygand, qu’il s’agit de complotisme dépendrait de l’intention derrière cette analyse. Si l’article,comme l’affirme Marsactu,présente des faits vérifiables et documentés, il peut s’agir simplement d’un examen critique des relations et des pratiques d’un individu dans le domaine public.
Merci et bravo à Coralie Bonnefoy.
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Les “corbeaux” journalistiques me herissent , j’ai encore en mémoire l’affaire Dominique Baudis basée sur des on dit, on sait bien .Etc.
Je ne connais pas l’homme qui est le sujet de l’article, mais l’angle d’attaque est limite.
Avis purement personnel et donc sans intérêt
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Regard Neutre, je pense que vous avez lu plus haut mon échange avec Coralie Bonnefoy.
Je ne l’accuse pas de forger sciemment une infox.
Dire qu’une personne est à la fois chef d’entreprise, responsable syndical puissant, élu local, père du président actuel de la JCE après l’avoir été lui même, c’est factuel.
Tracer le sociogramme de cette personne et mettre en évidence qu’il dispose d’un capital social important, construit grâce aux liens entre ces différentes casquettes, c’est une analyse.
Répéter à chaque paragraphe “mélange des genres” et les ponctuer de questions suspendues du genre : “dans quel but ?”, “ses ambitions vont elles au-delà ?”, laissant à l’imagination du lecteur le soin d’imaginer des réponses … Ce n’est ni du factuel, ni de l’analyse… et ce n’est pas éclairant.
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Marsactu est un journal d’investigation, il est normal (et sain !) que ses journalistes enquêtent sur les personnalités publiques de la région. Les multiples casquettes que porte Alain Gargani peuvent justifier cette enquête. Pour le coup, c’est même une grosse enquête : 3 000 mots, c’est au moins une double-page (sans publicités) dans La Provence.
Ses fonctions – et ses ambitions – lui procurent une forme de pouvoir et également, revers de la médaille, des concurrents. Que ces derniers témoignent, anonymement, n’est pas inhabituel, c’est le lot de toutes les personnalités publiques ayant une once de pouvoir. D’ailleurs, rien ne permet de dire si les sources anonymes de cet article sont des détracteurs ou adversaires d’Alain Gargani, quand bien même l’intégralité des témoignages qui leurs sont associés sont des attaques en règle contre ce qu’ils appellent le “système Gargani”. Je vois que l’équipe de Marsactu est attentive aux commentaires de cet article, pourrait-on savoir si l’idée de cette enquête émane de la rédaction ou bien si vous avez reçu des alertes ou des témoignages qui vous ont convaincu de mener l’enquête ?
Maintenant, sur le fond de l’article, je partage l’avis de Félix Weygand. Loin de moi l’idée de penser que ce papier relève de l’infox ou du complot, ce n’est pas dans les habitudes de Marsactu et cette enquête et les informations évoquées ne dérogent pas à la règle. En revanche, je trouve logique de pouvoir critiquer l’importante utilisation de sous-entendus et d’insinuations tout au long de l’article.
Félix Weygand en a fait la recension, et effectivement, en arrivant au terme de cette longue lecture, on reste un peu sur sa faim : malgré l’enquête très fouillée sur le personnage, seuls deux faits mineurs apparaissent (la composition du CA du GIMS 13 et le partage des locaux avec la CPME SUD, pour lequel nous ne savons finalement pas si un bail existe), le reste ne dépassant jamais le simple RISQUE de conflits d’intérêts. Quant aux “curieux mélanges des genres”, l’article offre plutôt de nombreuses – et curieuses – insinuations qui jettent le discrédit sur la capacité et la volonté d’Alain Gargani à exercer simultanément plusieurs activités (économique, syndicale et politique), sans pour autant déceler la moindre irrégularité chez le principal intéressé.
Par honnêteté, je dois confesser que je connais bien Alain Gargani. Je pensais être son ami, j’apprends aujourd’hui que je suis en réalité une étoile au sein de sa galaxie, vous comprendrez mon émotion. D’ailleurs les métaphores astrologiques devraient également le faire sourire, vous devez certainement savoir qu’il est docteur en physique avec une thèse sur l’observation de la matière au niveau atomique. A moins que ce ne soit (encore) un coup du hasard.
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Je me garderais bien de tirer la moindre conclusion des informations ci-dessous mais je pense qu’elles aident à mieux comprendre le fil un peu surprenant des commentaires :
Alain Gargani
“Depuis près de 15 ans, il est engagé en tant qu’enseignant auprès d’Aix-Marseille Université. Il est également professeur à l’École de journalisme d’Aix-Marseille (EJCAM), à Kedge Business School (depuis 2003) et à l’ISC (Institut Supérieur du Commerce).”
Alain Gargani — EverybodyWiki Bios & Wiki
Félix Weygand
“Maître de conférences à l’Ecole de journalisme et de la communication d’Aix Marseille Université (EJCAM) et Professeur associé à Kedge Business School”.
Félix Weygand – The Conversation
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Le qualificatif “surprenant” ne s’appliquerait-il qu’aux commentaires de ceux qui connaissent le sujet ?
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Merci
CQFD
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Merci pour cet éclairage. Et voilà qui explique la furie des commentaires en défense.
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« J’applique les mêmes règles de fonctionnement qu’à la région : je ne prends pas part au vote. Au CA du GIMS, vous savez, je suis toujours absent par manque de temps”. Alain Gargani a-t-il vraiment besoin de voter ou d’être présent pour que le marché soit gentiment, amicalement, complaisamment (légalement?) attribué à ses deux sociétés?
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Ah le reseautage …: ” ensemble d’activités ayant pour but de multiplier les contacts professionnels et personnels”, et bien sûr pas seulement pour le ” fun”. Un peu comme le lobyying en somme . Lieux de reseautage les plus courants : les grandes écoles, les écoles de commerce, les séminaires universitaires, les partis politiques tous confondus, , les syndicats tous confondus, patronaux ou pas … les associations, les conseils d’administration d’associations ou d’entreprises, les dîners en ville, les soirées mondaines ou pas … à Marseille, les loges de l’OM, les cercle des nageurs etc … Allez donc déméler cette pelote qui pour faire simple constitue les espaces de pouvoir et le présent article est encore bien loin des sommets de ce pouvoir.
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