Un accord public-privé pour une compagnie maritime corse sans l’ex SNCM
La nouvelle majorité nationaliste en Corse vient de concrétiser un changement de cap radical pour la desserte maritime de l’île. Un accord a été signé aujourd’hui avec deux syndicats (STC et CFDT Corse) et deux compagnies, Corsica Linea et la CMN pour créer une société d’économie mixte. Corsica Linea s’est faite remarquer au début du mois pour avoir lancé un navire de fret sur la ligne Bastia-Marseille, bloquée pendant une semaine devant la digue du large. La seconde est la titulaire actuelle de la délégation de service public pour la desserte de l’île.
Maritima Ferries, née de la reprise de la SNCM, est absente de la liste des signataires. C’est aussi le cas des syndicats CGT et CFE-CGC, très présents dans cette compagnie mais aussi la CMN. Le texte évoque “la prédominance infondée et durable de lobbys du port de Marseille”. Cette marginalisation de Maritima Ferries laisse planer l’ombre d’un deuxième plan social après le départ de 563 salariés en décembre.
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Pourquoi un deuxième plan social ? Après sa restructuration, Maritima Ferries (ex SNCM), ne serait-elle pas au même niveau que la Méridionale et Corsica Linea du point de vie de sa productivité ? Les recrutements de Corsica Linea devraient tous être opérés en Corse, c’est-à-dire être français, comme les deux autres compagnies.
Selon les chiffres de l’Observatoire régional des transports de la Corse pour 2015, la part de la SNCM dans le marché maritime français est tombée à 13 % en 2015, tandis que celle de la Méridionale était de 11 % et que Corsica Ferries avait traité depuis Toulon 76 % des trafics français : http://dre20.pagesperso-orange.fr/ORTNET/Publications/Flash2015/F122015.pdf
Un rééquilibrage se fera inévitablement à partir de Marseille. A moins que Maritima Ferries fasse le choix de la grève plutôt que celui plus difficile de la qualité du service ?
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Les indépendantistes veulent un compagnie “nationale” corse avec emplois corses, le tout financé par la continuité territoriale financée par l’Etat. Elle est pas belle la vie….
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J’ai toujours aimé cette propension à “l’indépendance” au respect des valeurs et traditions régionales, à la notion de “pays Corse”, on s’enflamme on s’enflamme…et quand la question des finances arrive, la véhémence diminue d’un ton et l’on ne se soucie pas de savoir si l’argent à l’odeur du “pays” ou pas.
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La concurrence libre et non faussée de notre chère (très chère!) U.E, se joue à table ouverte, et la multiplication du nombre de requins ne semble pas directement liée au réchauffement climatique… Quand ce n’est pas la guerre, le capitalisme c’est la guéguerre. En fait de “nationalisation”, il s’agit encore et toujours de nationalisation des subventions et de privatisation des profits. Enfin, c’est le scénario, mais encore faut il que profit il y ait, et pour ce qui est de son appropriation, pendant la guéguerre les affaires continuent! Il se pourrait bien que corsica ferries (et ses très anonymes capitaux) tire au final les marrons (disons les châtaignes corses!) du feu, et taille des croupières à tout ce joli monde. Cela fait peut être également partie du scénario! — Ces pauvres corses vont goûter au brouet “nationaliste” pendant quelques 5 ou 6 ans. Ils risquent quand même une bonne gueule de bois!
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