Six mois de sursis pour l’entraîneur de gymnastique reconnu coupable de harcèlement moral

La 11e chambre du tribunal correctionnel de Marseille a condamné, ce jeudi 4 mai, Vincent Pateau ancien directeur technique du pôle France de gymnastique féminine de Marseille, à une peine de six mois de prison avec sursis simple et 10 000 euros d’amende. En poste à Marseille depuis 2015, responsable technique de 2017 à 2021, il comparaissait à la suite de plaintes pour harcèlement moral, ayant entraîné une altération de la santé sur des mineures de 15 ans, de cinq jeunes gymnastes.

Le parquet avait requis à son encontre une peine de 15 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer. Mais cette interdiction n’est pas retenue dans le jugement. Par ailleurs, l’entraîneur est condamné pour harcèlement à l’encontre de trois femmes, mais relaxé vis-à-vis de deux autres plaignantes.

Lors de l’audience, le 31 mars dernier, les plaignantes – dont trois étaient présentes – avaient longuement raconté les brimades, propos injurieux et remarques dégradantes, notamment sur le poids, subis lors des entraînements sous sa responsabilité : “T’as déjà vu un éléphant faire un double [salto] tendu au sol ?” ou “Faut que vous soyez des chiennes à l’entraînement” ou encore “Je veux voir des putes sur l’agrès”. Ces jeunes femmes sont aussi revenues sur les conséquences physiques ou psychologiques avec lesquelles elles vivent aujourd’hui. A la barre, Vincent Pateau avait reconnu une partie de ces propos déplacé, assuré avoir “changé [sa] façon de faire” et offert une forme de mea culpa, affirmant avoir “ressenti” ce que les jeunes victimes avaient traversé le temps de sa garde-à-vue.