Rythmes scolaires : la mobilisation change de forme mais se poursuit

Bref
le 12 Sep 2014
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Beaucoup de drapeaux, moins de parents. La manifestation organisée devant l'hôtel de ville ce vendredi avait un caractère moins spontané que celle du premier vendredi noir, sans activités périscolaires. Pas mal d'élus des groupes d'opposition de gauche, des professeurs des écoles, des personnels et des animateurs en grève sont venus associer leurs forces à celles des parents.

La Ville a pu assurer une garderie dans 175 écoles sur 444 dans l'après-midi, a-t-elle indiqué dans un communiqué. "La mairie avait annoncé qu'il y aurait des animations dans mon école, explique Virginie, mère de famille des Caillols. Mais l'Ifac n'a pas pu le faire puisque l'animateur référent était en grève." Si elle comprend la motivation des employés municipaux à accentuer la pression sur la municipalité, elle insiste : "Les premiers embêtés, ce sont nous les parents." La mairie de son côté a assuré dans un communiqué que 40%, soit 175 écoles "ont pu être ouvertes, avec cantine ou pique-nique et garderie dans l'après-midi".

 

 

Pourtant les représentants de parents d'élèves et des syndicats ont tous la même revendication : l'organisation par la Ville d'une table-ronde réunissant l'ensemble des acteurs concernés par la réforme des rythmes scolaires. "Au-delà de cette question de garderie, ce qui nous inquiète c'est qu'il n'y ait pas de projet pédagogique, explique Séverine Gil, porte-parole du MPE 13 (Mouvement des parents d'élèves). Et je comprends les animateurs qui font grève parce qu'ils ne vont toucher que 9 euros de l'heure. A ce prix-là, on n'a pas de la musique ou du théâtre mais de la garderie."

La plus faible mobilisation des parents ne devrait pas entraîner l'essoufflement de la contestation, au contraire. L'ensemble des syndicats ont maintenu leur préavis de grève pour le vendredi suivant. Et, le syndicat majoritaire, Force ouvrière, pourrait rejoindre le mouvement avec une communication prévue en début de semaine. En toile de fond, les élections professionnelles de décembre encouragent les syndicats à être très attentifs aux humeurs des agents. Le syndicat majoritaire ne peut pas être en reste. Du côté de l'administration municipale, on fait le dos rond en espérant que la mobilisation se tasse d'ici les vacances de la Toussaint. Entre temps, le conseil municipal fait sa rentrée politique le 13 octobre prochain. Il y sera forcément question d'une autre rentrée, la vraie.

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