Mobilisation contre l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers

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Bref
le 13 Mai 2025
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Ce mardi, le collectif Réseau universités sans frontières (RUSF) organisait une conférence de presse, en marge de la mobilisation syndicale de la fonction publique. L’occasion de rappeler leur désaccord avec les modifications de fonctionnement des frais d’inscription des étudiants extra-communautaires (non-ressortissants d’un pays membre de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou de Suisse), décidé en septembre 2024, lors du conseil d’administration d’Aix-Marseille université (AMU).

Jusqu’alors, les étudiants originaires d’une liste de 77 pays, établie par AMU, étaient exonérés de frais différenciés, soit 175 euros en licence et 250 euros en master. À contrario, un étudiant non exonéré paye 2 850 euros de frais pour sa licence et 3 879 euros pour son master. En septembre prochain, l’exonération ne sera plus que partielle, puisque les personnes originaires des 77 pays de la liste devront s’acquitter de 25 % des frais différenciés.

Une mesure qui ne passe pas pour RUSF et sa présidente Isabelle Marilier. “Sous prétexte d’un manque de budget, on fait payer les étudiants étrangers, mais ce n’est pas comme ça qu’on se bat contre les coupes budgétaires. Les étudiants étrangers ne sont pas un ajustement des finances.” Autre point de tension, les étudiants partiellement exonérés qui redoubleront devront s’acquitter de 100 % des frais différenciés. “Une sanction pour les étudiants étrangers”, déplore Isabelle Marilier.

Une situation que dédramatise la direction d’Aix-Marseille Université, expliquant que “le déficit est de 12 millions d’euros, alors que si on supprimait totalement l’exonération, nous serions plus qu’à sept millions. Pourtant, on préfère maintenir une exonération de 75 % “, avant de rappeler que certaines universités en France “ne mettent en place aucune exonération“.

Romain Zanol

Commentaires

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  1. SLM SLM

    La décision du CA de l’université est une mesure de bon sens.

    Evidemment que les étudiants non communautaires sont une opportunité de financement pour le budget de l’université qui en a bien besoin.

    C’est ce que font toutes les universités du monde.

    La France n’a en effet pas vocation à être “la variable d’ajustement” – c’est plutôt comme cela que le terme aurait dû être utilisé par le RUSF – pour que les étudiants étrangers viennent s’instruire aux frais du contribuable.

    Si des pays ou des universités étrangères souhaitent que leurs étudiants payent un prix réduit à AMU, ils peuvent nouer des partenariats de réciprocité avec cette dernière. C’est ce qu’ont choisi de faire par exemple la France et le Québec.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      +1

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    • zaza zaza

      “la variable d’ajustement” c’est comme cela que le terme a été dit, lisez la Marseillaise de ce jour et vous le constaterez., et lisez aussi sur Campus France, institution mise en place par le Ministère de l’Enseignement supérieur, le solde positif recettes-dépenses émanant des étudiants étrangers. Arrêtez de dire aux frais du contribuable, renseignez vous ! tapez cela sur votre navigateur “campus france ‘enquête 2022 dép,ses étudiants étrangers”

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    • SLM SLM

      L’article et mon commentaire parlent du budget d’AMU et vous citez une étude dont le périmètre est la contribution nette pour la France entière pour tous les établissements du supérieur.

      Vous comparez donc des choux et des carottes.

      Maintenant, une fois qu’on regarde en détail les chiffres de l’étude :

      – Les droits d’inscriptions payés s’élèvent à 873 M EUR quand le coût direct de la scolarisation pour le contribuable est de 3104 MEUR. Donc, les étudiants non communautaires coûtent aux établissements d’enseignement supérieur 2231 M EUR. Et là on parle bien des budgets des établissements, donc d’éléments déjà un peu comparables.

      Continuons.

      – On ne dispose pas du détail des 2231 M EUR par type d’établissement (universités Vs. écoles par exemple). En revanche, le prix moyen des frais d’inscription est donné : et les universités ont justement le panier moyen de frais de scolarité le plus bas, 1104 EUR ; pour un coût moyen de 10271 EUR ; soit une charge nette pour le budget de l’université de 9167 EUR par an et par étudiant non communautaire. Et là on peut appliquer ce chiffre à AMU.

      L’étude que vous brandissez confirme donc mes propos, et le choix pertinent d’AMU de faire contribuer un peu plus les étudiants non communautaires au coût de leurs études que c’est le cas actuellement.

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