Métropole : Raimondi et Bernardini se font la guerre des communiqués

DUEL
Bref
le 23 Déc 2015
2

La lettre du préfet Stéphane Bouillon à propos de la naissance de la métropole “suspendue” et la disparition des six établissements intercommunaux continue à faire des remous en particulier à l’Ouest du département. Le soir-même, le président de Ouest Provence et maire de Fos, René Raimondi, appelle le président de la métropole à démissionner de son poste et le préfet à maintenir les intercommunalités au-delà du 1er janvier. Aussitôt le maire d’Istres François Bernardini qualifiait “d’excessive et irresponsable” la réaction de son collègue de Fos.

Lequel à son tour publie un nouveau communiqué, ce mercredi et déclare : “Il n’est ni excessif ni irresponsable de demander à Jean-Claude Gaudin de démissionner de la Présidence de la métropole au regard des recours constitués contre les modalités de son élection”. De fait, les deux hommes sont à couteaux tirés depuis de longs mois. En effet, le maire d’Istres et ancien président du San Ouest Provence est candidat contre René Raimondi pour la présidence du prochain conseil de territoire. Celle-ci ouvre le droit de fait à une vice-présidence de la métropole. Quand celle-ci cessera d’être suspendue.

Benoît Gilles
Journaliste

Commentaires

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    le maire d’Istres François Bernardini :

    Affaires politico-financières

    En février 1995, François Bernardini fait l’objet d’un avertissement pour la gestion de la commune d’Istres suite à la dénonciation d’étranges transferts de fonds autour du club de foot de la ville”1. Le 20 avril 1995, un rapport de la Cour des comptes déclare que Jacques Siffre (maire PS d’Istres) et François Bernardini (qui est alors conseiller municipal d’Istres et conseiller général des Bouches-du-Rhône) sont les comptables de fait de structures associatives para-communales (notamment l’association paramunicipale Istres-promo) qui auraient engagées 2 millions de francs de dépenses associatives injustifiées aux yeux des magistrats. Un second rapport du 7 novembre 1995 les mettent tous les deux en cause comme comptables de fait de l’Association des œuvres sociales des agents des collectivités locales de la ville d’Istres (Aosvi) dans laquelle des dépenses de 4 millions de francs seraient litigieuses.

    Sur la période 1986-1993, la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d’Azur avait en outre constaté le règlement par l’association des œuvres sociales des agents municipaux de deux millions de frais de déplacements aux élus, 119 407 francs de champagne et des factures de vaisselle et d’objets d’art, mais aussi des reversements à hauteur de 20 millions de francs au profit du club de football d’Istres, en infraction aux règles comptables, l’impression de quelque 6 700 cartes de vœux du maire et l’achat de places lors de matchs de football de l’Olympique de Marseille par l’association Istres Promotion, initialement créée pour dynamiser la ville. La Cour des comptes a évalué à 9,5 millions de francs les sommes ainsi dépensées.

    Le 18 juin 1997, la Chambre régionale des Comptes ayant transmis ces éléments au parquet d’Aix-en-Provence, Jacques Siffre et François Bernardini sont mis en examen pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux. Le 7 juillet 1997, par arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône, François Bernardini est déclaré démissionnaire d’office de son mandat de conseiller municipal2. Concernant son mandat de conseiller général, Lucien Weygand, alors président PS du conseil général, refuse d’inscrire à l’ordre du jour du conseil général la question de la démission d’office de François Bernardini. Ce refus est attaqué3 mais en attendant la décision, Bernardini devient président du conseil général.

    En mai 1998, la Chambre régionale des Comptes PACA implique Lucien Weygand et François Bernardini dans des détournement de l’association dénommée Office de communication et d’information départemental (OCID) pour un montant de « 64,775 millions de francs, provenant exclusivement de subventions du conseil général, à l’exception de 161 695 F de fonds communautaires »1.

    Deux ans plus tard, François Bernardini et Jacques Siffre comparaissent devant le tribunal correctionnel qui, par un jugement du 25 octobre 2000, condamne ce dernier à dix mois de prison avec sursis pour ingérence, détournement de fonds publics, abus de confiance et abus de biens sociaux4, et François Bernardini à 18 mois de prison avec sursis, 200 000 francs d’amende et 2 ans d’inéligibilité. Il fait appel, ce qui lui permet de se présenter pour les élections municipales suivantes de 2001.

    Le 18 mars 2001, bien qu’il ait été exclu du PS, Bernardini parvient de justesse à se faire élire maire d’Istres. Deux mois plus tard, la Cour d’Appel confirme sa condamnation et sa peine portée à dix-huit mois de prison avec sursis, 400 000 francs d’amende et cinq ans d’inéligibilité. Il saisit la Cour de cassation qui rejette son pourvoi le 4 septembre 2002, rendant ainsi exécutoire sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité.

    En novembre 2002, François Bernardini démissionne de la mairie d’Istres. Un mois plus tard, la Chambre régionale des Comptes de PACA demande de nouveau à Lucien Weygand et François Bernardini des explications sur des subventions versées par le département à l’OCID et surtout de justifier que les dépenses étaient d’utilité publique.

    Après avoir introduit plusieurs recours, Bernardini obtient finalement en 2005 et 2007 du département des Bouches-du-Rhône, alors présidé par Jean-Noël Guérini, des déclarations d’utilité publique pour les dépenses effectuées par l’OCID. Toutefois, ces déclarations sont annulées par le Tribunal administratif de Marseille5. Le 17 décembre 2009, la Cour des Comptes confirme donc les amendes dues par Bernardini et Weygand6.

    François Bernardini fut aussi impliqué et relaxé dans le cadre de l’affaire de la MNEF7.

    SOURCE : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Bernardini

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  2. Trésorier Trésorier

    On rappelle les demeles judiciaires de M. Bernardini. Condamne, il a subi les peines prononcees. Je pense personnellement qu’un elu condamne pour desproblemes financiers ne devrait pas pouvoir se representer. Dans les lois actuelles, c’est possible. Depuis, il a ete elu et reelu par ses citoyens administres. Desormais, seule la sanction electorale vaut.

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