Les mineurs isolés étrangers de Pressensé réclament “un vrai foyer”

Colère
Bref
le 23 Avr 2018
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En novembre, ils étaient une soixantaine de mineurs isolés étrangers à occuper l’église Saint-Ferréol sur le Vieux-port pour faire valoir leurs droits à une prise en charge par le département. Plusieurs mois après, ils sont une cinquantaine à toujours vivre dans les locaux provisoires aménagés pour eux en urgence, dans l’ancienne Maison départementale des solidarités Pressensé, à Belsunce. Vendredi soir, l’un d’eux auraient, selon les propos des éducateurs rapportés par France 3 Provence-Alpes“pété les plombs”, nécessitant l’intervention de la police, qui l’a placé en garde-à-vue. Samedi, ses camarades d’infortune manifestaient devant le centre d’hébergement pour demander sa libération, dénoncer leurs conditions de vie et réclamer l’accès à “un vrai foyer”.

“Chaque jour que dieu fait, nous portons les même vêtements, au milieu des gens nous sommes frustrés, isolés, et nous avons honte d’être dans les lieux publics, etc. À Pressensé nous sommes abandonnés par les éducateurs”, écrivent-ils dans une lettre où ils détaillent le manque d’encadrement et des locaux inadaptés, avec très peu de douches notamment. Certains parmi eux sont toujours en attente d’être officiellement reconnus mineurs, tandis que d’autres disposent déjà d’ordonnances de placement provisoires (OPP) depuis des mois, sans effet sur leur prise en charge. Mais là où la procédure ne devrait pas, en théorie, prendre plus de quelques semaines, certains attendent depuis des mois, voire un an.

Interrogé par France 3 Provence-Alpes, un responsable de l’Addap 13, association chargée de gérer le lieu, reconnaît que sa mission, fixée par le département, reste limitée : “Notre travail c’est de les mettre à l’abri, c’est à dire qu’ils aient un toit, de quoi manger (…), qu’ils puissent se laver (…), toutes les démarches santé (…), et des démarches éducatives et notamment par rapport à la scolarité, et notre travail s’arrête là”.

Actualisation le 27 avril : précision sur le fait qu’un certain nombre de jeunes logés dans ce foyer disposent déjà d’une ordonnance de placement.

Source : France 3 Provence-Alpes

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