Les syndicats imposent la SNCM comme thème de campagne

Bref
le 27 Mar 2014
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"Comme nous sommes en campagne, je vous reçois dans mon bureau". Ce jeudi matin, Jean-Claude Gaudin a beau dire que c'est le maire et non le candidat qui accueille les syndicalistes de la SNCM en grève depuis vingt quatre heures, le mouvement social tombe à point nommé pour taper sur le gouvernement. "Il ne peut pas être dans un double langage", lance-t-il en référence à l'attitude ambiguë des représentants de l'Etat dans les instance de la compagnie : "D'un côté, ils font voter au conseil de surveillance la lettre d'intention pour passer commande de nouveaux navires et de l'autre ils ne condamnent pas les propos inadmissibles de l'actionnaire". Il vise ici Veolia, qui détient la moitié des parts de Transdev, actionnaire majoritaire de la compagnie.

Il reprend ensuite un refrain qui sonne étrangement dans sa bouche alors qu'il a lui-même validé le choix de Veolia pour assurer le service public de l'eau à MPM. "Nous sommes stupéfaits que Veolia qui a de nombreux marchés publics ne s'intéresse pas au sort de la SNCM", poursuit-il ainsi. Présent aux côtés du maire, Roland Blum, qui maîtrise mieux le dossier, vise à son tour le manque d'engagement de la Caisse des Dépôts, co-actionnaire de Transdev. Point par point – une fois n'est pas coutume – il reprend les revendications des syndicalistes : sécurisation de la gouvernance, mise en place d'un actionnariat transitoire et recherche d'une solution durable.

Dans le viseur de la droite : "Le président de la République qui doit prendre lui-même le dossier en main". La veille, Patrick Mennucci (PS) a reçu la même délégation syndicale. Il a réservé ses flèches au seul actionnaire Veolia tout en enjoignant le gouvernement à sécuriser la compagnie via la Caisse des dépôts, co-actionnaire de Transdev. "Jean-Claude Gaudin est en phase avec Mennucci qui a écrit à François Hollande hier soir", explique Frédéric Alpozzo, secrétaire général de la CGT des marins. Maintenant nous attendons une réponse du gouvernement, la grève sera reconduite de jour en jour". Avec cette grève reconductible à trois jours du second tour, les syndicats semblent faire le choix du bras-de-fer politique au détriment de la relance commerciale.

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