Les mineurs isolés n’ont plus de récépissé de prise en charge

Le document n’avait pas de valeur légal. Il permettait tout de même aux mineurs étrangers non accompagnés de prouver qu’ils étaient pris en charge. Ou pas. 20minutes revient sur cette feuille verte dont les collectifs de soutien aux migrants dénoncent l’abandon. “C’était un premier papier… Quand un jeune se faisait contrôler par la police, il avait quelque chose à montrer. Car bien souvent ils n’ont pas d’acte de naissance. Et cela prouvait au tribunal qu’il était motivé, qu’il avait fait les démarches nécessaires”, indique une militante au quotidien gratuit.

Du côté de l’Addap 13, l’association qui prend en charge les mineurs isolés pour le compte du département, l’abandon de ce document répond à un glissement de son usage. “Il n’y a jamais eu de récépissé, indique David Le Monnier, son directeur général adjoint. Il s’agit d’un outil interne à l’usage des associations partenaires”. Soulignant un glissement de son usage, il revendique y avoir mis fin. D’autant plus qu’en indiquant une date de première prise en charge, il permettait de souligner les manquements dans la mise à l’abri des mineurs, y compris devant les tribunaux.