Les chantiers de Marseille, manne pour l’économie souterraine

Dans un récit documenté, Le Monde revient sur une affaire dévoilée à l’époque par La Provence : la mise en place d’un réseau de racket mettant en coupe réglée des chantiers de travaux publics. Le 26 janvier dernier, par mesure de rétorsion, la plus grande foreuse d’Europe implantée sur un chantier de la Busserine était incendiée, faisant partir en fumée des millions d’euros. En fait, ce fait-divers s’inscrit dans “l’une des affaires de racket de chantiers les plus élaborées jamais survenues à Marseille”, écrit Le Monde.

Le quotidien rappelle que ce racket cible particulièrement les chantiers de rénovation urbaine ou ceux de la rocade L2 en prenant pour prétexte les emplois d’insertion que ces chantiers sont censés offrir aux chômeurs du secteur. “Les nouveaux barons de l’économie souterraine ont vite compris le parti qu’ils pouvaient tirer des millions d’euros investis dans la rénovation de la ville. Prospérant sur le climat de peur qui s’est généralisé dans les quartiers, ils ont créé des entreprises fictives de gardiennage et commanditent blocages, agressions, et dégradations pour s’arroger certains marchés à prix d’or”. La sécurité publique a fait de cette question un sujet prioritaire.