Les animateurs sur le front battent le pavé

Bref
le 11 Sep 2014
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Le premier vendredi de garderie “last-minute”, organisé à la hâte la semaine dernière par la Mairie risque de virer court et  de se transformer en foire d’empoigne.

Aujourd'hui, deux grèves des principaux acteurs concernés par la garde des enfants se relayeront devant la Mairie: à 9h, les animateurs “référants” censés jouer le rôle de directeurs de garderie les vendredis après-midi, puis à 14h30, ce sera au tour du personnel d’école, autrement dit les tatas, inquiètes d'être considérées comme bonnes à tout faire. Seul FO n’a pas appellé à la grève, contrairement aux Territoriaux de  l’UNSA, du SDU13-FSU et de la CGT.

Pour les animateurs vacataires, transformés en “référents” tels que Simon Corti,  l’absence d’organisation des rythmes scolaires est “la goutte d’eau qui fait déborder le vase.Pendant des années, le statut d’animateur vacataire était particulièrement précaire "mais personne n’osait trop broncher parce que l’heure était payée 18 euros, raconte Simon. "Sauf que depuis qu'on m'a fait passer en contratractuel, l’heure est retombée à 9,20 euros". A ce prix, Simon va continuer à assurer l’animation cantine les lundi, mardi et jeudi de 11h à 14h, puis les animations de l’Agenda 21 (sensibilsation à l’environnement) de 14h à 16h30 et à partir de demain, les vendredi de 11h à 18h en tant qu'animateur référent. Le tout pour un salaire mensuel de 750 euros par mois.

On veut des primes, qu’on nous octroient le poste de Directeur, qui correspond à cette mission et à notre position de cadre B. Surtout si c’est pour être envoyé au casse-pipe!” Encore que lui s’estime heureux. Il est assigné à une petite école (200 enfants) pour “seulement” une centaine en garderie. “Mais certains de mes collègues se retrouvent seuls dans des écoles de 400 élèves! Sans connaître les associations censées gérer les animations, sans savoir si les Atsems seront présents, accompagnés de très jeunes animateurs, tout frais sortis du Bafa… ce n’est pas sérieux. Au bout du compte, ce sommes nous qui seront responsables s’il y a un pépin.

La réunion jeudi soir avec Jacques Bertin, de la délégation municipale pour l’éducation, était censée apporter quelques réponses… “Ils ne connaissent même pas les dossiers” soupire Simon Corti, qui pense presque à s’engager en politique pour dépoussiérer tout ça.  Le porte-parole de la FSU, Pierre Gaudard estime que “la mairie n’a pas pris la mesure des problèmes.” Pour lui le vrai danger est que “le désordre actuel perdure, et finisse par créer un inéxorable sentiment de malaise. Si on ne crée pas une présence identifiée, régulière, avec un visage connu et la stature d’un professionnel, on risque  de dégrader le climat de confiance des parents envers les écoles.

Pour l'instant, 340 animateurs ont suivi la formation dispensée par la mairie depuis 4 jours pour denivir "référents". Au programme: comment gérer les conflits… un policier est même venu donner quelques conseils, en cas d’attaque de parents à bout du rouleau.

 

 

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