L2 : “deux fois plus de pollution” par endroits selon Atmosud

No2
Bref
le 12 Nov 2019
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La L2.
La L2.

La L2.

Interviewé par La Marseillaise, le directeur d’Atmosud, association agrée par le ministère de l’environnement pour mesurer la qualité de l’air, revient sur les impacts de la L2. Et le constat n’est pas franchement rassurant. Selon Dominique Robin, dont l’association a posé des capteurs à quatre endroits jouxtant la nouvelle rocade, “aujourd’hui, on a des forts risques de dépassement de ces normes sur les quatre stations.” Celles-ci sont situées à l’échangeur Florian (10e), sur le boulevard Kaddouz (12e), à Merlan-Benausse (14e) et à l’école de la Maurelette (15e). “Sur Kaddouz, quartier périurbain, on observe des dégradations très nettes : c’est deux fois plus pollué qu’avant”, ajoute le directeur d’Atmosud.

Contacté par Marsactu, Dominique Robin précise : la L2 “présente deux réalités : à l’échelle de la ville cela libère de la place pour autre chose que la voiture et en même temps, le trafic à horreur du vide.” Il estime que “des aménagements pour privilégier les alternatives à la voiture” sont indispensables pour ne pas rater “l’opportunité qu’offre la L2”. “Sur Lieutaud, Sakakini… il y a des aménagement en cours. Mais forment-ils une politique d’ensemble ?”, questionne poliment le directeur de l’association qui parle d’un projet “un peu anachronique”.

Source : La Marseillaise

Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Contraint d’emprunter matin et soir cette rocade, je me faisais aujourd’hui la réflexion suivante : il me semble que le paradoxe de Braess y est déjà visible, alors qu’elle n’est entièrement ouverte que depuis un an. Depuis quelque temps, elle bouchonne matin et soir, et il suffit d’un incident pour qu’elle se bloque totalement (https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5757861/trafic-cest-de-pire-en-pire-sur-la-l2-dans-le-sens-aubagne-lyon.html). A quand la saturation totale ?

    Ces ralentissements quotidiens, voire ces blocages, ne sont probablement pas sans incidence sur la pollution atmosphérique aux alentours.

    Le paradoxe de Braess, c’est cette observation complètement contre-intuitive selon laquelle, quand on élargit une route ou qu’on crée une route supplémentaire, la somme des choix individuels de trajets peut aboutir à une augmentation du temps de trajet pour tout le monde par rapport à la situation antérieure. Autrement dit, contrairement à ce que croient trop de décideurs politiques, “fluidifier la circulation” ne veut pas dire “faire plus de place à la voiture” : c’est parfois plutôt l’inverse qu’il faut faire ! Ce paradoxe a été mis en évidence… en 1968 (mais 50 ans plus tard, il est toujours trop souvent ignoré).

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  2. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Merci pour cette information. J’ai pris la voiture durant des dizaines d’années et je me suis souvent demandé comment une route dont on a agrandit la chaussée se trouvait vite ( en quelques années) saturée.
    Les élus.es ne connaissent pas ce paradoxe? Leurs cabinets d’expertises de transports seraient-ils autant pourris par les lobbies des goudronneurs et autres B.T.P.? Toucheraient-ils pour leurs mouvements (On dit plus parti…!) ?

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  3. julijo julijo

    personne ne me fera croire que les “décideurs” sont surpris !!!
    voici plus de 10 ans que dans nos quartiers du 12e on alerte sur une pollution grandissante…… et dans les quartiers voisins également.
    plutôt un “syndrome de déni” ?

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    • LN LN

      Mais si, mais si…
      Droit dans les yeux, main sur le cœur, ils diront comme la reine pour le logement indigne… non, ils ne savaient pas !
      Ca devient très classique dans leur com.

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