En temps de crise sanitaire, Amazon recrute dans les cités marseillaises

Amazon Transport, basé à Bouc-Bel-Air, recruterait en cette période de crise une part importante de sa main d’œuvre dans les cités marseillaises, informe l’Agence France presse. Alors qu’une décision de justice a contraint Amazon Logistique à fermer six de ses entrepôts afin de limiter ses livraisons et réduire le risque sanitaire, Amazon Transport poursuit son activité. Mais “par peur de tomber malade, presque toutes les personnes en CDI ont demandé un arrêt de travail et des intérimaires ont mis fin à leur mission”, a confié anonymement à l’AFP l’un des employés à Bouc-Bel-Air. Les conditions de travail sur le site avait déjà fait débat après le dépôt d’un droit de retrait par un vigile. “Le groupe embauche alors des intérimaires, en grande partie habitant dans des cités de Marseille, comme l’ensemble de ses salariés”, peut-on encore lire dans la dépêche en question dont l’information a également été reprise par La Marseillaise.

Selon plusieurs témoignages, les règles sanitaires (masques, gants, distanciation) n’ont pas été respectées dans les premiers temps de la crise. Le groupe affirme que toutes les recommandations des autorités sont désormais appliquées. “Pour nous qui venons des quartiers c’est un peu notre seule chance d’avoir un CDI et pour eux l’assurance d’avoir des gens qui ne se plaignent pas”, confie l’employé cité plus haut qui pointe l’absence de syndicat et une “déshumanisation” des salariés.