Changer la donne veut devenir un parti à part entière

L'annonce s'est faite dans la discrétion du journal officiel. Le 30 juin dernier, une "association de préfiguration du mouvement changer la donne" a officialisé sa création. Il s'agit là de la suite attendue de la candidature de Pape Diouf aux élections municipales de mars qui avait récolté 5,63 % des voix au premier tour avant de refuser d'apporter son soutien à l'un des candidats toujours en course au premier tour. "Il fallait créer le mouvement avant la fin de l'année, explique Pierre-Alain Cardona, une des chevilles ouvrières de la candidature. La création de cette association avec une personne morale doit permettre la préparation de statuts, d'une charte, etc." L'ancienne tête de liste dans les 2e et 3e arrondissements, Jean Canton, complète : "On a décidé de continuer, l'idée c'est d'être prêt dans 6 ans. On aimerait bien mettre en place une veille des conseils municipaux et communautaires".

Le degré de participation de Pape Diouf reste flou. "On a eu une réunion il y a quelques jours, il était avec nous, témoigne Canton. Et il sera avec nous car il a bien aimé ce qui s'est passé pendant la campagne." "Il n'est pas moteur même si j'imagine qu'il prendra des initiatives à un moment donné", abonde François Costé, ex candidat Changer la donne dans les 1er et 7e arrondissements. "Pape Diouf n'a pas vocation à présider ce mouvement, confirme de son côté Cardona. Il est un parmi d'autres et, aujourd'hui, il se consacre davantage à la création d'une fondation dont les contours ne sont pas encore tout à fait définis mais qui devrait s'orienter sur les enjeux de la jeunesse : éducation, formation, emploi…"

Le futur parti poursuivra donc dans sa logique collective déjà développée durant la campagne avec, en point de mire, les élections municipales et métropolitaine de 2020. Entre temps, ses initiateurs n'excluent pas de se présenter — dans le cadre de rassemblements plus larges — à d'autres élections comme les régionales en fin d'année prochaine.

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