Après son dérapage, le directeur de cabinet du préfet de police débarqué

Bref
le 27 Nov 2014
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L'annonce est parue ce jeudi au journal officiel, venant confirmer une information de La Provence : le directeur de cabinet du préfet de police, Gilles Gray a été démis de ses fonctions. Ce départ contraint fait suite à un rendez-vous avec des représentants d'associations kurdes en préfecture le 2 octobre. La discussion, enregistrée dans sa majeure partie par un des militants, avait donné lieu à diverses saillies douteuses du représentant de l'Etat. Comme l'avait mis au jour la Marseillaise, celui-ci avait ainsi lâché à ses interlocuteurs : "C'est pas le club clodo ici !" Il avait aussi incité les manifestants à prendre les armes : "Vous avez vos sœurs et vos frères qui sont là-bas, il faut les aider, d’une manière ou d’une autre. C’est pas en faisant les cons sous l’ombrière que vous allez les aider. Ils ont besoin de kalash, ils ont besoin d’hommes…"

Rapidement, le ministère de l'Intérieur avait demandé "des explications" et vite choisi, comme l'avaient révélé Mediapart et Le Monde, d'évincer le fonctionnaire. Le décret publié au journal officiel explique qu'il va "réintégrer son corps d'origine", à savoir la police sans préciser à quel poste. Durant la présidence de Nicolas Sarkozy, Gilles Gray avait travaillé au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur. Sous la surveillance étroite de l'Élysée, il y gérait la très stratégique sous-direction K, chargée de l'intelligence économique et présentée comme "le saint des saints du renseignement intérieur français" par le journaliste Antoine Peillon qui en a décrit les dérives dans un livre.

 

 

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