Après la mort de Nahel Merzouk, récit de trois nuits de violence du Raid à Marseille

Le journal Libération détaille dans une longue enquête le parcours semé de violences du Raid, nuit après nuit, des 29, 30 juin et 1er juillet 2023 dans les rues du centre-ville marseillais. Quelques jours plus tôt, un policier a tué le jeune Nahel Merzouk, dix-sept ans, en région parisienne. Par la suite, les quartiers de France s’embrasent. Et pour la première fois, l’État décide de déployer cette unité d’élite dans la rue. Raid, pour recherche, assistance, intervention, dissuasion.

Le 1er juillet 2023 à Marseille, Mohamed Bendriss est tué par ces fonctionnaires sur son scooter. Deux jours plus tôt, son cousin Abdelkarim a été éborgné par ces mêmes policiers. Sur la vingtaine d’agents du Raid déployés durant les émeutes, trois sont mis en examen pour la mort de Mohamed, deux pour la mutilation d’Abdelkarim. Au-delà de ces actes déjà révélés, Libération a recensé d’autres séquences de violence impliquant les policiers d’élite. Coups de poing, coups de pied, tirs de “bean bag”… Et ce, grâce à une compilation de vidéos et témoignages. Contrairement aux unités classiques, les communications radio du Raid ne sont pas enregistrées, leurs véhicules, pas géolocalisés, et les armes utilisées par chaque agent, laissées au libre choix.

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