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Des expositions, des débats, de l’intelligence… Le Mucem vit sa vie de musée-phare de la ville. Marsactu y fait rarement des excursions éditoriales, car souvent nous peinons à y dénicher un “angle” local qui raconterait le territoire. Nous n’avons pas de plus-value à apporter si ce n’est du modeste écho que nous pourrions donner. Mais avec “Vies d’ordures”, nous tenons un sujet qui permet d’embrasser le monde tout en parlant des turpitudes locales.

Des dépôts illégaux de déchets inertes aux surcoûts de l’incinérateur, en passant par les questions sociales de leur ramassage, Marsactu traite ces questions de déchets par de multiples aspects. Elles sont même un des volets de la tentaculaire affaire Guérini que nous avons documentée. Cette dimension corruptive est peu présente dans l’exposition du Mucem. Les commissaires de l’exposition s’en expliquent par leur volonté de traiter la question dans tous ses aspects, dans une volonté didactique assumée.

Cette matière impure est aussi la chose que nous ne souhaitons pas voir. Qu’une part d’ombre s’y mêle ajoute à l’opacité. Là où justement le travail journalistique doit s’efforcer de décrypter. Au final, les déchets surgissent dans les moments de tension, en cas de conflit social notamment, comme ces derniers jours. L’actualité révèle alors ce qu’on ne veut pas voir. Visible, le tas d’ordures se fait moyen de pression.