Mélenchon, candidat à Marseille : que représentent nos représentants ?
Le chef de file de la "France Insoumise" sera candidat aux législatives dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Ce choix et la controverse qu’il a suscitée soulèvent la question de ce que représentent nos représentants et de la conjugaison entre deux espaces de légitimité : la scène locale et la scène nationale.´
Un panneau d'affichage sur la Canebière. Photo Jean-Marie Leforestier / Marsactu.
Lecteur assidu de Marsactu, marseillologue averti, tu sais tout de la candidature de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Le chef de file de la « France Insoumise » a donc choisi Marseille pour tenter d’accéder à l’Assemblée nationale, mandat qu’il n’a encore jamais exercé, rabattant les cartes sur le plan national et « bousculant » dans le même temps, les positions sur la scène politique locale. Cette décision était pourtant attendue. Il l’avait envisagée à l’issue de la campagne présidentielle de 2012 avant d’opter pour la 11e circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont et d'y affronter Marine Le Pen. Le duel tournera court. Ne recueillant que 21,5%, contre 42,4% pour sa rivale, il sera absent du second tour. La présidente du Front national devait finalement échouer d’un souffle, face au candidat socialiste, Philippe Kermel. Cinq ans plus tard, Mélenchon engage un virage 90°. Du nord au sud, de la lutte contre le FN à la tentation de faire, une fois pour toute, exploser les frontières au sein des gauches, non « pas affaiblir, mais remplacer le PS ». Selon son propre aveu, il hésitait entre les grandes villes qui l’ont placé en tête à l’issue du premier tour : Toulouse, Lille, Montpellier et donc Marseille. Pour tenter de comprendre cette décision, examinons successivement le choix de Marseille et celui de la 4ème circonscription, ainsi que la controverse qu’ils ont suscités. Ils posent la question de ce que représentent nos représentants et de la conjugaison entre deux espaces de légitimité : la scène locale et la scène nationale.
LE CHOIX DE MARSEILLE : LA NATIONALISATION D'UNE COMPÉTITION LOCALE
Quelques minutes seulement après la confirmation de la décision de Jean-Luc Mélenchon de se présenter à Marseille, le député sortant socialiste, Patrick Mennucci, a vivement réagi, dénonçant pêle-mêle le « nomade électoral », le « député plateau télé » et surtout, son absence de connaissance des enjeux locaux qui le rendrait incapable de défendre les dossiers et les intérêts de la circonscription au Palais Bourbon ; et lui proposant un « débat sur le centre-ville ». En « visite » à Marseille, dès le lendemain de son annonce, Jean-Luc Mélenchon a organisé sa réplique en s’efforçant de nationaliser les enjeux du scrutin à Marseille et au sein de la 4e circonscription.
« Marseille est un choix politique. C'est un petit concentré de la France »
En premier lieu, le leader des Insoumis a rappelé l’antienne de « Marseille, laboratoire de la France » et dressé le portrait d’une ville qui représente en miniature les difficultés du pays : « une destruction des services publics qui fait apparaître des plaies béantes dans la vie de la société et montrent l’ampleur des besoins sociaux ». Et qui explique la décision : « Tout ça, c’est Marseille. Le choix est politique et social ». Reste à déterminer ce qui fonde ce « tout ça ».
« Nous faisons ici une élection nationale pour changer le sort de la France toute entière »
Peu importe le lieu, ce qui compte c’est les idées. S’opposer à la politique gouvernementale, aux ordonnances estivales instaurant une réforme El Khomri XXL, à la flexibilité et aux mots d’ordre de la compétitivité ne requiert ni fief, ni bastion. C’est la déterritorialisation de ses luttes qui caractérise la trajectoire politique de Jean-Luc Mélenchon : dans le Sud-Ouest, dans l’Essonne, dans le Nord ou dans un quartier marseillais… Ces espaces électifs sont soumis (si j’ose) aux enjeux et aux ennemis du moment : l’Europe des marchés, le FN, le néo-libéralisme et la social-démocratie qui lui est acquise. En forçant le trait, on pourrait traduire également cette extra-territorialité dans les enceintes mêmes où exerce le tribun et qui, le plus souvent, représentent des institutions contre lesquelles il se dresse : le Sénat, le Parlement européen.
« Marseille, deuxième ville du pays, ne parle pas au pays »
« Du fait de son indigente classe politique, Marseille semble repliée sur elle-même à bavarder entre importants, comme des moules accrochées sur leur rocher, qui dès qu’ils voient quoi que ce soit qui change leur habitude poussent des cris d’orfraie » poursuit-il, renversant le lien vertical entre le pays et Marseille. Ce n’est pas la France qui marginalise la ville, mais l’inverse. Cette nationalisation passe donc paradoxalement par une critique du champ politique local et de ses élites. À l’argument du parachutage, il oppose celui du souffle d’air comme un complément localisé au dégagisme théorisé durant la récente présidentielle. Une ressource pour se présenter dans une ville marquée par la sclérose du clientélisme, des abus de confiance et du détournement de fond, du système G et des embrouilles politiciennes. Certains lui rétorqueront que sur ce point, il affronte un député sortant, certes socialiste, certes qui n’émargeait pas aux bancs des frondeurs, mais qui ne faisait pas partie de l’aile droite du parti, non plus. Chef de file honorable lors des dernières municipales, il avait proposé une rupture courageuse contre le guérinisme. Il en avait retiré une contestation franche au sein du PS marseillais, ce qui en soi est une belle victoire politique.
« Nous ne demandons de passeport à personne. À Marseille, nous sommes tous des parachutés. Ici, comme partout ailleurs, je suis dans mon pays »
Dans un message aux militants « insoumis », Jean-Luc Mélenchon soulignait clairement la portée de son choix : c’est la lutte de Marseille qui sera menée, pas celle d’une circonscription. Pourtant, ce message mêle des considérations nationales et locales, si bien qu’on a parfois du mal à saisir les destinataires et leurs échelles : « Il est temps de tourner la page de l’ancien monde politique dont l’échec hurle à pleine voix à chaque carrefour de cette quatrième circonscription. » Evoquant Marseille, il parle du pays. Comment parvient-il donc à conjuguer ces échelles d’ancrage politique ? On peut formuler l’hypothèse que cette nationalisation des enjeux vise à convertir une légitimité locale en statut de leader ou d’opposant national. Il pourrait bénéficier ici des effets de la fin de la règle du cumul des mandats qui implique une déconnection entre le mandat électif et son terrain. En clair, le non-cumul est sensé abolir la culture du bastion, précisément parce qu’il pense l’exercice de la députation comme un mandat strictement national. Le député vote la loi et porte un fragment de la souveraineté nationale, 1/577ème de l’intérêt général. Selon cette fiction, le député ne représente plus les Bouches-du-Rhône, Marseille ou la cité Félix-Pyat, mais la Nation. Il n’est pas né quelque part puisqu’il siège à Paris. Revendiquée par Jean-Luc Mélenchon, cette conception vise à subordonner les enjeux locaux aux défis nationaux, renouant avec la hiérarchisation classique entre marchés politiques central/national et secondaires/locaux. Demeure en suspens, la redoutable question des déterminants du vote, c’est-à-dire des effets de cette stratégie de conversion. En clair, les électeurs votent-ils pour leur député en fonction de considérations locales ou nationales ? Reste, enfin, une énigme posée par le désormais ex-candidat de la France Insoumise dans la 4e circonscription, victime collatéral du parachutage du patron : « Soit c’est un calcul de vieille politique : il vient parce qu’il a vu les chiffres. Soit c’est une question de com’, l’idée de Marseille insoumise, Marseille la rebelle, pourquoi pas.». Marseille, en effet, dans ses imaginaires politiques, peu avares de stéréotype, ne représente-t-elle pas dans sa dimension idéal-typique la République pour laquelle il milite ? Rebelle et généreuse, multi-culturelle et populaire, fraternelle et tempétueuse… en un mot, insoumise ? Portera-t-il, comme le suggère, message universel de Marseille, la « leçon d’histoire » qu’il rappelait dans ses discours du Prado de 2012 et du Vieux-Port de 2017 ? Il faudra sans doute avoir moins de scrupule que son staff de campagne qui jugeait la dernière campagne trop « pro-immigration ».
LE CHOIX DE LA 4e CIRCONSCRIPTION : "GAUCHE CONTRE GAUCHE"
La surprise de l’annonce, ce n’est pas tant le choix marseillais que le choix de la circonscription. Souvent présentée comme l’une des dix circonscriptions les plus à « gauche » du pays, le danger que représente la droite y est inexistant (François Fillon n’a pas dépassé les 10% lors du scrutin présidentiel) et la menace du FN absente (Marine Le Pen y a réalisé un médiocre 14,3%). Patrick Mennucci ne s’y est pas trompé dans son communiqué, estimant que la décision de J-L Mélenchon « clarifie [sa] stratégie politique (…). Il montre que son seul combat, le sens de son engagement politique est le combat gauche contre gauche. » Son choix tourne le dos à l’opposition contre le FN et résonne étrangement après son attitude de l’entre-deux-tours de la présidentielle. Sans le taxer de complaisance à l’égard de l’extrême-droite (qui oserait ?), cette décision intrigue, déjà, parmi les électeurs de « gauche » (socialistes, verts, communistes) à Marseille et ailleurs. De ce point de vue, l’annonce de la candidature de Stéphane Ravier dans la 3e circonscription, n’a pas atténué le trouble. « Détenue » par Sylvie Andrieux, la socialiste condamnée pour détournement de fonds public, Ravier avait échoué d’un cheveu, en 2012, avant de conquérir la mairie de secteur en 2014. Elle était là, la bataille, s’époumonent certains électeurs de gauche.
« Je ne veux pas affaiblir le PS, je veux le remplacer »
Tourner le dos au combat anti-fasciste pour porter le fer contre un député sortant, socialiste, qui plus est. Mettant en avant l’absence d’émargement de Patrick Mennucci aux bancs des frondeurs, et le rendant ainsi comptable du bilan des gouvernements du quinquennat Hollande, Jean-Luc Mélenchon engage un exercice de clarification entamé lors de la primaire socialiste. Sans y avoir participé, il relayait la contestation des étiquettes partisanes qui rassemblait sous la manière de la « gauche », Valls et Filoche, Cazeneuve et Amirshahi, Hollande et lui-même. Partout en Europe, les mêmes confusions sur les contours de la gauche et les conditions de son appartenance. L’heure est venue, selon lui, de redonner la gauche à la gauche, en quelque sorte, ou plus exactement de rendre la gauche enfin de gauche, pour reprendre l’expression de Pierre Bourdieu (et al.) souvent mal traduite par celle de « gauche de la gauche ».
DÉPUTÉ, AU SERVICE DE L'INTÉRÊT GÉNÉRAL OU LOCAL… ET PARTISAN
La campagne législative qui s’annonce dans cette 4e circonscription des Bouches-du-Rhône n’aura pas seulement une portée nationale en raison de l’affiche et de ses protagonistes. Elle arbitre entre trois légitimités qui posent le problème de ce que représentent nos représentants et des usages du mandat de député. Jusqu’alors conjuguées, ces formes de légitimité ne sont pas dénuées de contradiction. Le député, parce qu’il est élu au suffrage universel, est celui de la nation qui parle en son nom. Mais parce qu’il est issu d’un territoire électif réduit à la circonscription (en l’espèce, 58 000 inscrits et guère plus de 30 000 votants), il est le ressortissant d’un espace politique dont il représente la population avec ses spécificités et dont on peut attendre qu’il en défende les intérêts particuliers. Et parce qu’il est membre d’une organisation partisane, et que la Ve République est harnachée au principe du fait majoritaire, il est dépendant, dans ses prises de position, de celles de son parti. Qu’il s’en démarque et il devient frondeur, qu’il reste loyal et il sera godillot. Si ces trois formes de légitimité ne sont pas toujours irréconciliables, elles ne sont jamais parfaitement alignées. Pour le comprendre, il ne s’agit donc pas seulement d’observer les députés lorsqu’ils sont élus, mais d'être attentif aux campagnes et aux relations complexes entretenues par la conjugaison des enjeux nationaux et locaux.
Commentaires
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Certes il y a les principes : une représentation nationale, mais la réalité fait que le député est une courroie de transmission des problématiques locales. A ce titre les interventions de Patrick Mennucci relatives à l’état des écoles comme à celui de la perfectibilité de la métropole ne sont pas anecdotiques. Enfin je remarque que celui pour qui la “loi du marché” est une horreur, Mélenchon, pratique assidûment l’étude de marché sans pour autant en tirer des conclusions efficaces.
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Merci de ce point de vue équilibré.
Certes, le député est porteur d’un mandat national, et à ce titre représente la Nation et non la seule circonscription où il a été élu. Mais il reste que, dans un pays aussi jacobin et centralisé que la France, connaître le terrain n’est pas nécessairement un défaut : si les députés sont hors-sol, quelle peut être leur capacité à faire contrepoids à une administration nationale trop parisiano-centrée et dirigée par des hauts fonctionnaires tous formatés dans le même moule, celui de l’ENA ?
Quoi qu’en disent les jacobins, la France n’est pas “une”, mais diverse, et les réalités du terrain ne sont pas toujours et partout celles que l’on perçoit sous les ors des palais nationaux. Quoi qu’en disent les jacobins, la diversité n’est pas un danger pour la République, mais plutôt une force.
Ce qui fragilise la République, c’est d’en avoir peur et de la combattre en faisant mise de penser que des adaptations de la loi commune aux réalités régionales porteraient en germe l’éclatement de la France (http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130405.OBS7003/le-pen-et-melenchon-croises-de-l-alsace-francaise.html). Si on en est là, c’est que celle-ci est vraiment artificielle et fragile… Il y a des exemples autour de nous de pays dotés de régions fortes, mais qui ne sont pas au bord de l’éclatement…
Si les réformes territoriales récentes avaient été l’occasion d’une réelle décentralisation des compétences et des moyens, et de la création de régions fortes, la question du lien du député avec le terrain se poserait peut-être différemment. Mais ce n’est pas ce choix qui a été fait : de très grandes régions sont nées qui sont autant de colosses aux pieds d’argile, leurs moyens demeurant insignifiants à côté de ceux de l’Etat.
Le meilleur moyen de lutter contre le clientélisme et les pratiques politiques moyenâgeuses qui prospèrent à Marseille n’est pas de couper le lien qui existe entre l’élu et ses électeurs au travers de sa circonscription, mais d’instituer le mandat renouvelable une seule fois (voire non renouvelable). Observons d’ailleurs que les scrutins où les candidats sont “dé-territorialisés”, c’est-à-dire les élections régionales et européennes qui se font sur listes régionales ou “méga-régionales”, sont aussi ceux qui souffrent de l’abstention la plus forte.
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« Du fait de son indigente classe politique, Marseille semble repliée sur elle-même à bavarder entre importants, comme des moules accrochées sur leur rocher, qui dès qu’ils voient quoi que ce soit qui change leur habitude poussent des cris d’orfraie » poursuit-il, renversant le lien vertical entre le pays et Marseille. Ce n’est pas la France qui marginalise la ville, mais l’inverse.
Je suis assez d’accord avec JLM. Les médiocres élus marseillais préfèrent être les premiers chez eux que les deuxièmes à Rome.
La prochaine fois Jean-Luc, dit “arapède”, au lieu de “moule” et ce sera parfait !
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On pourra écrire toutes les théories que l’on veut, en y mettant du Bourdieu au milieu, l’acte de Mélenchon candidat dans une circonscription sans droite, sans extrême droite, contre un député sortant plus qu’estimable, et plus à gauche que la moyenne, est d’une violence incroyable, et moralement méprisable de mon point de vue. Les saillies folkloriques déplacées et de mauvais goût “moules bouillabaisse accent moqué mal imité” sont des insultes de plus pour la ville. Enfin, je ne vois pas ce que Marseille aurait à gagner en ayant ce type de représentant extraterritorial à l’assemblée nationale.
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Menucci “un député sortant plus qu’estimable” ?
Vous ne devez pas vivre dans notre circonscription sinon vous sauriez que ce député fantôme n’a absolument rien fait, ni même essayé de faire, d’ailleurs jamais vu au milieu des ruines env
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erreur de frappe , je poursuis …ruines envahies de rats,recoins poubelles avec drogués qui se piquent au su et au vu de tout le monde y compris les enfants qui sortent de l’école , stationnement anarchique , trottoirs, certes refaits, mais utilisés comme entrepôts sauvages et illégaux , enfin l’envers du décor du Mucem !
Une Belle de Mai qui porte bien mal son nom .
Toutes les interventions des riverains sans suite , ou alors des visites d’irresponsables ” on ne peut rie faire etc …
Le vote Mélenchon majoritaire et j’espère encore majoritaire aux législatives serait la revanche des habitants du quartier à l’incurie des élus “à vie “.
Un bon coup de balai et du propre enfin !
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Tragique bilan en effet, c’est incontestable, mais est-ce celui du député du quartier, ou celui de la municipalité / communauté urbaine – qui n’est pas du même bord politique ?
On ne peut pas à la fois dire que le député est porteur d’un mandat national qui le dispense d’ancrage territorial *et* lui reprocher de ne pas s’occuper du stationnement anarchique dans sa circonscription…
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Patrick Menucci est depuis 1983, un membre du conseil municipal de Marseille, rémunéré au demeurant, pour s’occuper de la vie locale et des problèmes urbains. Il est donc bien un député avec un puissant ancrage territorial…Elu député dans une circonscription sur mesure, qu’il a su choisir, sans concurrence, quand il rayonnait au PS… Est-ce la fin ,de la politique alimentaire,du favoritisme, d’un règne ? Là aussi,le principe de Peter a enfin fait son office…
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Alors à quoi servent un député, un maire à votre avis ? à parader à la veille des élections et vite s’éloigner des tas d’ordures en disant “je ne peux rien faire …ce n’est pas moi qui décide et autres lâchetés de cet acabit ?
Au moins sa qualité de député peut quand même le faire agir et faire pression auprès des” responsables ” ( quand il les aura trouvés !).
C’est ce que nous attendrons de lui s’il est élu , sinon nous retournerons dans notre bauge .
Espérons qu’il acceptera de recevoir les doléances des habitants,ceux qui n’ont comme alternative que des CIQ lèche botte de Mme la Maire à l’affût des subventions et de ce fait privés de leur indépendance .
Je ne lui donne pas un chèque en blanc , il devra faire ses preuves avant les Européennes .
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Je comprends que l’on soit favorable à la FI, je ne suis pas d’accord avec bien des aspects, des attitudes et des analyses, en revanche je me partage bien cette saine révolte devant les injustices sociales et cette analyse que la Ve République qui polarise l’ensemble de la vie publique sur une élection présidentielle droite/gauche nous paralyse (mais l’élection Macron nous fait peut-être sortir de cette paralysie ? Espérons !)
Par contre j’ai un problème avec Mélenchon en tant que personne : je ne comprends pas comment on peut avoir été sénateur la moitié de sa vie professionnelle, permanent du PS et “soldat” de Mitterrand l’autre moitié, et se faire passer pour un “homme neuf”. Et quand je lis (Canard Enchaîné du 17 mai, p.2) qu’il a envoyé un SMS au Secrétaire national du PCF lui disant :”vous êtes la mort et le néant” puis (Canard Enchaîné du même jour p.1) qu’après son RDV avec Gaudin il en prévoit un avec Guérini (le prénom n’est pas précisé), je trouve ça disqualifiant pour représenter les marseillais qui ont déjà suffisamment de problème avec leur classe politique autochtone…
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Mélenchon est un vieux roublard de la politique ! C’est un scandale qu’il soit encore là dans un mouvement aussi jeune !
Mélenchon est accompagné, au sein de la FI par énormément de jeunes inconnus ! C’est un scandale ! Ils n’ont aucune expérience de la politique!
Mélenchon a fait une grande partie de sa carrière au PS ! C’est un scandale! Il n’a jamais cessé,au fond, d’être socialiste/trotskiste.
Mélenchon a quitté le PS il y a 12 ans ! C’est un scandale ! Il roule pour lui tout seul !
Surtout Mélenchon a fait 19.5 % avec 85% de votes d’adhésion, et ça, c’est insupportable. indigérable. quel culot.
Dans le même canard enchaîné -17 mai dernier- quelques barons macroniens-istes sont aussi pas mal accrochés (ont peut aussi attendre celui du 24, il ne devrait pas être trop mal)….mais je comprends que, si on en a les moyens on puisse partager complètement les buts et les espoirs d’un macron, je doute qu’il nous sorte de cette paralysie….due essentiellement à la défense des intérêts financiers de la toute petite minorité des privilégiés-friqués…et je comprends d’autant que là où on en est, et bien on verra bien.
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“L’heure est venue, selon lui, de redonner la gauche à la gauche, en quelque sorte, ou plus exactement de rendre la gauche enfin de gauche, pour reprendre l’expression de Pierre Bourdieu (et al.) souvent mal traduite par celle de « gauche de la gauche ».
En cliquant sue le lien “l’expression de Pierre Bourdieu”, vous tombez directement, non pas sur une référence ou un texte du sociologue comme on pourrait s’y attendre, mais sur le site d’Apple et une pub pour l’I phone 7 !!! Un peu désordre…
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