Muselier et Vassal coupent les vivres à La Provence

Info Marsactu
le 30 Nov 2023
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Depuis le printemps, la région a décidé de réduire drastiquement les achats d'encarts publicitaires au premier quotidien régional. Une décision identique a été prise à la métropole et au département. 700 000 euros par an sont ainsi en jeu, explique-t-on au sein de La Provence.

Renaud Muselier et Martine Vassal en janvier 2023. (Photo : CBy)
Renaud Muselier et Martine Vassal en janvier 2023. (Photo : CBy)

Renaud Muselier et Martine Vassal en janvier 2023. (Photo : CBy)

L’argent public comme moyen de pression pour influer sur la ligne éditoriale d’un média. Depuis plusieurs mois, selon les informations de Marsactu, le président (Renaissance) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, et son homologue (DVD) du département et de la métropole Martine Vassal ont décidé de couper les vivres au premier quotidien de la région, La Provence. De source interne au journal, le manque à gagner est estimé sur une année à environ 700 000 euros.

Selon plusieurs sources proches du dossier, la région a pris cette décision au printemps et opéré des mesures de rétorsion sur l’ensemble de ses fonds fléchés vers le journal. Cela concerne les publicités, les annonces légales (les insertions réglementaires dans la presse destinées à annoncer un marché public par exemple) mais aussi, chose plus étonnante, certains partenariats dans des festivals où le titre de presse et la collectivité apparaissaient ensemble.

Défiance générale et “discussions politiques”

Dans les couloirs du quotidien, on liste les traitements éditoriaux qui ont suscité l’ire de la région. Par exemple, l’absence de traitement de l’opération écologique “Nettoyons le Sud” le 15 avril. Ce serait surtout le traitement éditorial de l’action du maire (DVG) de Marseille Benoît Payan qui hérisse l’exécutif régional. Une interview décalée de l’édile ou encore le récit de son action de coordinateur des secours après les effondrements d’immeubles de la rue de Tivoli ont ainsi été jugés trop flatteurs. De tensions ponctuelles, s’est installée une défiance générale, “alors qu’on n’a pas sorti d’information particulièrement gênante”, souligne un pilier de la rédaction. Pendant un temps, ce sont même les communiqués de presse qui ne sont plus arrivés sur les boites mail de certains journalistes du titre avant que les envois ne soient rétablis.

On n’est pas un tiroir caisse et depuis quelques mois, il y a des choix différents qui sont faits.

La région

Interrogé par Marsactu, l’entourage du président de région confirme un changement mais nuance: “Il n’y a pas d’arrêt des achats puisque nous travaillons toujours sur l’économie avec La Provence. Mais on n’est pas un tiroir caisse et depuis quelques mois, il y a des choix différents qui sont faits”. La région reconnaît des “discussions politiques sur les contenus éditoriaux” avec le journal, mais assure “qu’ils ne dictent pas [ses] achats d’espaces publicitaires, qui sont fondés sur une stratégie de territoire, par exemple sur les JO“.

Le précédent de la filière documentaire

Ce n’est pas la première fois que l’équipe de Renaud Muselier se livre à un usage discrétionnaire et très politique de l’argent public pour réduire la liberté d’expression. Dans la presse, plusieurs sources rapportent régulièrement les pressions exercées pour remplacer dans les articles l’appellation administrative “région Provence-Alpes-Côte d’Azur” par la mention commerciale “région Sud”, chantage financier à l’appui.

Début 2023, comme Marsactu l’avait révélé, le président de région avait choisi de stopper brutalement les financements aux films documentaires, avant de trouver un accord avec la filière après des mois de discussions. Plusieurs sources régionales rapportaient alors que la situation faisait suite à l’intervention du groupe Total, mécontent d’un film sur son compte, signé par le prix Albert-Londres Jean-Robert Viallet et produit avec le concours de la région. Précédemment encore, Renaud Muselier avait assumé de ne pas financer (feu) le mensuel régional satirique Le Ravi selon l’adage “Quand je paie l’orchestre, j’aime bien choisir la musique.”

Cette décision de couper les vivres à La Provence n’empêche pas la région de diffuser ses auto-promotions par d’autres canaux médiatiques. Ainsi, dès le premier numéro de La Tribune dimanche – aussi propriété de Rodolphe Saadé (CMA-CGM) – la “région Sud” s’était offert une pleine page, à l’image de Kering (famille Pinault), de Renault ou encore de Leclerc.

La presse est libre, nous aussi.

L’équipe de Martine Vassal

Dans le même temps, le boycott ciblé du leader de la presse marseillaise s’est étendu. Alors qu’ils préparent ensemble une candidature unitaire de la droite et du centre pour les municipales 2026, la présidente de la métropole et du département a aussi choisi de ne plus verser au journal de l’argent public émanant des institutions qu’elle gère. “Avant la décision de Renaud Muselier, nous avions déjà commencé à baisser globalement notre budget publicitaire. Mais on ne peut pas faire ça d’un coup, ce ne serait pas correct. Ensuite, nous avons effectivement agi de concert. La presse est libre, nous aussi”, grince-t-on dans l’entourage de Martine Vassal. Du côté de la région, on réfute néanmoins toute coordination sur ce sujet.

Un journal déjà en difficulté malgré son rachat

Au sein du journal, on rappelle avec amertume que ces décisions politiques interviennent au moment où Rodolphe Saadé a décidé de couper dans les effectifs pour tenter de redresser à marche forcée les comptes de l’entreprise. La rédaction sort d’ailleurs d’une grève de plusieurs jours pour protester contre les 30 CDD non reconduits en son sein, contrairement aux promesses initiales formulées par le patron de la CMA-CGM lors du rachat du titre à l’automne 2022. Le dernier chiffre d’affaires déclaré par la société La Provence époque Bernard Tapie était de 50 millions d’euros, bien supérieur aux 700 000 euros annuels ici en jeu.

Ce n’est pas la première fois dans la région que des pressions sont ainsi exercées sur le titre. À l’époque gros pourvoyeur de budgets publicitaires, le président du département (ex-PS) jusqu’en 2015, Jean-Noël Guérini, avait décidé de tailler dans les subsides accordés au journal pour protester contre le traitement des affaires judiciaires d’atteinte à la probité qui le concernaient.

Cette distribution des deniers publics n’obéit à aucune règle écrite. Elle ne fait pas davantage l’objet d’une quelconque transparence : quand Marsactu a sollicité en 2021 l’ensemble des collectivités locales pour qu’elles publient clairement l’ensemble des financements publics aux médias, nous n’avons reçu que quelques promesses de réponses, jamais honorées.

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Commentaires

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  1. vékiya vékiya

    les ténardier sudistes veulent leur pravda

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  2. Manipulite Manipulite

    La Provence a eu le courage de donner suite à l’info du Canard enchaîné sur le faux cadeau offert par Muselier au pape. Avec la photo de la honte : le faussaire qui tend le tableau au pape.

    Pour le reste, c’est le poker menteur entre l’empereur des containers et les deux minus de la droite locale.

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  3. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Les divers prétextes avancés pour justifier le régime sec imposé à La Provence prêteraient à rire s’il ne s’agissait pas de pluralisme des idées. La seule vraie raison est que tel est le bon plaisir de leurs majestés Renaud et Martine, grands démocrates attachés à la liberté d’expression.

    Je ne suis pas sûr qu’à long terme, cependant, il soit bien malin de s’attaquer indirectement au patron de la CMA-CGM.

    Quant à l’obsession de Muselier pour l’appellation “Région Sud”, qui n’a aucune valeur légale, il faudrait qu’il nous explique pourquoi la gare “Sud de France” est à Montpellier (Occitanie) et non en PACA.

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  4. barbapapa barbapapa

    PACA est un acronyme affreux, mais Provence Alpes Côte-d’Azur est bien parlant, que de jolis mots et de beaux territoires, c’est cela qu’il faudrait imposer en communication ! “Sud” est une grosse idiotie qui ne veut absolument rien dire, qui n’évoque rien, “Sud de la Belgique” ? “Pôle Sud” ? Au Sud de son sguègue, il y a ses claouis…

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  5. Franck Franck

    Ça fera 700.000 euros d’économisés. Je ne vous pas pourquoi mes impôts financent la pub des politiciens.
    Il faut supprimer toutes les subventions publiques de la presse collabo

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    • MarsKaa MarsKaa

      Sans subventions publiques il n’ya pas de presse. C’est comme pour le cinéma ou les musées, ou l’école dite privée.

      Les subventions publiques servent à garantir l’existence d’une diversité de journaux.

      Subventions publiques ne veut pas dire “je vous paye pour que vous me serviez moi l’élu”.
      c’est ce que n’ont pas compris Vassal et Muselier.

      Cela signifie “les pouvoirs publics vous soutiennent pour que vous existiez, pour les citoyens”.

      Nul n’est obligé de lire le média. Ou certains articles.

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    • MarsKaa MarsKaa

      Le fait de payer des impôts (ou de donner une subvention) ne donne aucun droit de regard sur le contenu du journal.
      C’est un principe que l’on finance : le pluralisme de la presse.

      Le système est mal fait parce que les subventions vont aux medias les plus riches (le parisien, le figaro…), mais la réforme du financement est un autre sujet.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      “La presse collabo”, une expression nuancée et intelligente qui me fait penser à la diarrhée verbale caractéristique des antivax et complotistes de tout poil durant la crise du covid : aucune référence à la période sombre de la seconde guerre mondiale n’était excessive à leurs yeux.

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    • petitvelo petitvelo

      Là est une bonne partie du problème : il s’agit de “subvention indirecte”, un achat libre de réclame, donc pas une subvention qui resterait aussi facultative. Il faudrait peut-être augmenter les vraies subventions en échange d’un abandon de la réclame ?

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  6. mrmiolito mrmiolito

    Quand des politiciens sont mauvais sur à peu près tous les domaines dans leur action politique depuis des années, et que la presse en rend compte honnêtement, elle est bien obligée d’écrire qu’ils sont mauvais, amendonné ! Et peut-être même qu’un autre, récemment arrivé aux affaires, est plutôt meilleur ?!

    Ne pleurons pas trop néanmoins sur la Provence, dont le patron multimilliardaire n’a sans doute qu’un SMS à envoyer pour renflouer les 700 000 euros perdus !

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  7. mrmiolito mrmiolito

    PS C’est bête, quand je suis arrivé à Marseille, chacun avait son journal. Le Provençal à gauche, Le Marseillais à (l’extrême-)droite.
    Quelqu’un d’autre s’en souvient ?
    Mauvaise foi à tous les étages mais les vaches étaient bien gardées !

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    • MarsKaa MarsKaa

      Confision : La Marseillaise a toujours été le journal communiste.

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    • MarsKaa MarsKaa

      ConfUsion (faute de frappe).
      Le Provencal socialiste,
      La Marseillaise communiste,
      Le Méridional de droite.

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    • mrmiolito mrmiolito

      Exact. Désolé, c’est “Le Méridional” vous avez raison

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  8. BRASILIA8 BRASILIA8

    Donc pas d’encarts publicitaires pour le J.O. d’hiver !!

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  9. RML RML

    ” quand je paye l orchestre, je veux choisir la musique ”
    Cela résume bien notre actuel problème démocratique dans ce Pays. Cette phrase résume bien l’ignorance de la République et de la démocratie par les édiles.
    Malheureusement, il faut leur rappeler qu’il ne paye pas. C’est la collectivité Région qui n’existe que par ses fonctionnaires.
    Et, deuxième dérive, le choix de la musique : là encore, M.Muselier -car vous n’êtes rien faut il le rappeler?- votre goût et votre choix n’a aucune importance. Vous êtes rlupour garantir, justement, que ce ne soit pas votre goût personnel qui prévale, mais que soient représentés tous les goûts, toutes les esthétiques, tous les faits, voire toutes les opinions, dans la limite de la déontologie et du délit.
    Sinon, cela s’appelle une Monarchie de droit divin. Ou une dictature.

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  10. BRASILIA8 BRASILIA8

    Quand on voit le sourire de nos élus Mr Muselier, Mr Payant on comprend que le santon le “ravi de la crèche”n’est pas une invention mais le reflet de personnages existants

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  11. PatSEMP PatSEMP

    C’est une nouvelle tendance de la Presse. les milliardaires rachètent les journaux pour faire disparaitre le pluralisme d’opinions puis utilisent ces mêmes journaux pour nous vendre la soupe des “élites”.
    Désormais, la Région fait sa promotion dans un journal appartenant à M Saadé: “la Tribune Dimanche” , mais coupent les vivres à un journal local “la Provence”, appartenant aussi à M Saadé, mais journal qui irrite le Président de la Région.
    N y a t’il pas collusion entre la Région et l’armateur sur ce sujet ?
    M Saadé met la Provence en grande difficulté (il a d’ailleurs déjà commencé) et ensuite il fait disparaître le journal en toute tranquillité.
    En contrepartie la Région et le Département subventionneront “la Tribune Dimanche” dont la ligne éditoriale leur convient mieux. CQFD !

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    • MarsKaa MarsKaa

      J’ai pensé exactement la même chose, mais sans avoir d’éléments factuels.

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    • julijo julijo

      en tout cas, ça parait cohérent comme articulation.

      qui peut croire que saade, l’an passé, qui avait acheté la provence pour “se faire plaisir” et “soutenir la pqr” tellement importante…n’a pas les moyens de soutenir la provence !

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    • Manipulite Manipulite

      D’accord avec vous; ça m’a l’air d’une opération de déstabilisation de La Provence avec en sous main l’accord du roi des containers. Les porte flingue sont Muselier et Vassal.

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    • RémiP RémiP

      Avec une diffusion en baisse de 23% en cinq ans et une perte de 50% des revenus publicitaires, la “déstabilisation” de La Provence n’a pas attendu Rodolphe Saadé…
      Le groupe La Provence a perdu 12 millions d’euros en 2022, il en perdra 9 en 2023, et le nouveau propriétaire vise l’équilibre pour la fin 2024 (il visait 2026 initialement).
      Depuis le rachat (pour 81 millions d’euros !), le roi de containers a injecté 38 millions d’euros dans les comptes, dont 5 millions d’investissement pour le numérique.

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    • RémiP RémiP

      Avec ces élements, factuels, difficile d’imaginer que le nouveau commandant tente de couler le journal… En étant optimiste, on pourrait même penser qu’il essaie de le sortir d’une – longue – tempête.
      Pour les curieux, lire le papier de Stratégies publié mardi (“Les projets de La Provence après la grève”).

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    • Lissia Lissia

      Mais non, il n’y a rien de “nouveau” à cela !

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  12. Regard Neutre Regard Neutre

    Il est important de noter que s’opposer directement à un géant de l’économie mondiale peut être un défi majeur en raison des ressources et de l’influence considérables de ces entreprises. Les politiciens d’envergure régionale doivent souvent naviguer avec prudence et stratégie pour atteindre leurs objectifs tout en évitant des répercussions négatives.Mèfi,une vague scélérate provoquée par un porte-conteneurs géant peut rejeter le Ferryboat sur la colline de Notre Dame.Les subventions reviendront rapidement à la Provence…

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  13. Fabienne Fabienne

    Avec le recul, peut être pas surprenant. Je trouve que sous CMA-CGM La Provence est devenue assez courageux ce derniers temps, beaucoup mieux qu’auparavant. CMA-CGM Ils n’ont pas hésités à relayer des dossiers sur les corruptions en politique, ou les dossiers sante- pollution, même maritime avec des articles asses juste sur l’industrie croisière. La Région s’attend a que La Provence aille relayer des critiques sur leur clients cher ? Comme des citoyens qui critiquent les JO ou l’évolutions dossiers de pollution liée au grand port maritime ? Entre temps je suppose que la métropole va maintenir ses souvenions a l’organisme de lobbying sur la croisières Provence Cruise Club ?

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  14. Bernard Honorat Bernard Honorat

    Je pense que les subventions continuent pour Nice matin, et Var matin, c’est donc une discrimination qui est d’accord pour porter l’affaire devant le tribunal administratif?

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  15. ruedelapaixmarcelpaul ruedelapaixmarcelpaul

    Madame la Présidente Vassal doit pleurer son regretté Franz Olivier Giesbert, qui lui clamait son amour décomplexé à chaque page de La Provence (souvenez-vous du « boulevard pour Vassal »).
    Maintenant son journal autrefois chéri ose donner la parole à Payan, ce mécréant qui a osé la spolier de son héritage naturel.
    Mais comme dit notre petite reine de la métropole : il n’y a pas que la presse qui est libre

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  16. Peuchere Peuchere

    Il y a une presse très bien qui vie sans pub….et qui fait de très bon article!!.
    Preuve est donnée, surtout quand le titre appartient à un milliardaire, qu’ une presse libre peut très bien vivre sans le soutien des collectivités.

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  17. Patafanari Patafanari

    En tous cas, il va bien falloir remplacer les publicités et les annonces légales pour remplir le journal. Peut être « la fille de la page 3 », comme le « Sun » qui en Angleterre affichait naguère des photos de pin-up? Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, mais qui sait, « la cagole du jour » avec son petit parfum de scandale mâtiné de nostalgie, pourrait faire bien faire repartir les ventes à la hausse…

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  18. Marc13016 Marc13016

    Ces achats d’espaces publicitaires, ça sent la subvention déguisée en effet. Et en dehors de tout contrôle de l’ARCOM ou autre institution sensée garantir l’indépendance de la presse. Et sous le contrôle de l’humeur des barons locaux.
    On imagine le scénario où le RN gagne la Région … Eux, ils devront créer une feuille de choux et lui acheter des encarts publicitaires !
    Question bête : La Provence, si elle est libre d’écrire ses articles, est elle libre de refuser un client publicitaire ?!
    Tout ça mérite une petite réglementation, n’en déplaise aux pourfendeurs des pesanteurs administratives. Une loi “publicité dans les médias”.
    Pas difficile à rédiger : les 58 proposition des états généraux de la presse indépendante sont déjà là pour ça !!!

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  19. Piou Piou

    “La presse est libre, nous aussi.”
    Ils oublient qu’on parle d’ARGENT PUBLIC. Ils ne sont pas libres d’en faire ce qu’ils veulent. Et de fait, la presse n’est plus totalement libre puisque dépendante des humeurs de ceux qui font leurs unes.
    Il faut changer le système de financement de la presse locale, ça ne devrait pas être aux élus déjà aux manettes de décider qui vit et qui meurt.

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    • Zumbi Zumbi

      Ce sont “seulement” les lecteurs.trices et électeurs.trices qui sont de moins en moins libres… Mais ça, les grands requins des empires financiers acheteurs de médias et les élites autoreproduites de la politique, n’en ont rien à cirer. Faut juste que le spectacle continue. Dans les brèches du mur d’argent passe parfois l’information.

      Continuons à subventionner Marsactu et la presse (plus ou moins) indépendante pour maintenir ouvertes ces brèches. Amen.

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  20. didier L didier L

    C’est une bonne nouvelle … si cela dure ( pas certains) cela donnera plus de liberté à la rédaction qui n’a plus le fil à la fil à la patte des budgets pub menacés. La Provence pourrait gagner en liberté de ton ( Saadé en a les moyens …) Cela dit pas sûr qu’il ne s’agisse seulement d’une partie de poker menteur en prévision des municipales. Muselier et Vassal ont besoin de la Provence et tentent de mettre la pression. Mais Saadé est quand même un gros morceau … et s’il preferait jouer l’independance et la confiance des lecteurs marseillais. ? A suivre …

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  21. Sandra Blanchard Sandra Blanchard

    je suis assez étonnée que Marsactu, d’ordinaire, si enclin à vérifier la bonne utilisation du denier public, ne se réjouisse pas du fait que les collectivités territoriales économisent sur le budget publicitaire … en période de raréfaction de l’argent public, il convient plutôt de saluer ces décisions de bonne gestion … ces 700 000 euros seront mieux utilisés au service du public qu’à payer des encarts publicitaires …

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Etes-vous bien certaine que le sujet, ici, soit la bonne gestion des deniers publics plutôt que la mise au pas du quotidien local, dont la “musique” ne plairait pas assez ?

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