Mélenchon à Marseille, fin et suite ?
Arrivé comme un boulet de canon pour le lancement de sa campagne législative dans la 4e circonscription, Jean-Luc Mélenchon a dû se construire, en quelques semaines, une posture et un discours adaptés à Marseille. Une rencontre pas toujours aisée entre l'homme à la parole nationale et une ville en quête d'attentions.
Jean-Luc Mélenchon en visite sur le port de Marseille. (LC)
Sortie du métro Réformés, un soir d’été et de fin de campagne. Des bouts de papiers flottent au fil de la légère brise, suspendus à une corde à linge. Sur chacun d’entre eux, des passants ont inscrit leurs réflexions sur l’égalité hommes-femmes, à l’invitation de militants de la France insoumise. Tout autour, c’est l’heure de l’apéro insoumis, verres de vin et cacahuètes en main, les militants du centre-ville échangent sur la fin de cette campagne éclair de quatre semaines. Tout à coup, une bourrasque humaine emporte le petit rassemblement : Jean-Luc Mélenchon vient de faire son arrivée. Journalistes et badauds se pressent contre le candidat en quelques secondes. Une file d’attente se forme pour pouvoir poser à ses côtés. Dimanche, il saura s’il rentre à 65 ans pour la première fois à l’Assemblée nationale. L’issue du duel, face à la représentante du mouvement d’Emmanuel Macron Corinne Versini (lire son portrait), dictera son avenir politique.
En attendant, Mélenchon tente de satisfaire les multiples demandes de photo. “C’est du culte de la personnalité !”, ironise un militant qui s’est retrouvé dans la meute un peu par hasard. Dans un mouvement qui se revendique participatif et horizontal, l’arrivée du leader national dans la quatrième circonscription de Marseille a bouleversé l’organisation de ceux qui y militaient jusqu’ici. Une fois la foule dissipée, le candidat s’intéresse aux petits mots sur la corde à linge, issus du “porteur de parole”, une méthode de discussion spontanée pratiquée par les militants régulièrement. Un principe qu’il semble découvrir, avec curiosité. “C’est un vrai bonheur qu’il soit là. Enfin il y a de la lumière sur nous ! Mais ça a changé notre train-train, admet Alain, qui organise avec sa compagne des “mercredis insoumis” au cours Julien. On est passés de l’artisanat à des centaines de personnes à chaque événement, mais c’est normal. Tu ne vois pas Mélenchon essayer de convaincre 3, 4 personnes dans un dispositif de porteur de parole !”
Comme la plupart des Insoumis présents ce soir là, Alain a la frustration de ne pas avoir pu échanger réellement avec le candidat, mais comme tous les autres interrogés, il pardonne volontiers son agenda serré et le peu de temps qu’il a pu consacrer à la base militante locale. “Il est utilisé à tout, il est pressé comme un citron, on lui en veut pas”, résume un autre. Des membres de son équipe parisienne, installés à Marseille pour l’occasion, ont joué les intermédiaires au quotidien. Un peu secoués par le rythme d’une campagne d’ampleur nationale, les Insoumis marseillais, en ont pris leur parti
“Je ne viens pas pour m’occuper de vos poubelles”
Depuis l’annonce de son arrivée un matin à la radio, Jean-Luc Mélenchon a bousculé les habitudes des Insoumis marseillais, en même temps qu’il prenait la place des candidats investis, Gérald Souchet et Aurelia Fernandes. Il est arrivé avec tout son parcours politique, marqué par l’histoire et les traditions de la République. “Il a été formaté par les institutions, ce qui est particulièrement lié à son passage au gouvernement”, note Marie Batoux, conseillère des 2e et 3e arrondissements et ancienne membre du bureau national du parti de gauche. Les visites au préfet, à Jean-Claude Gaudin ou à la maire de secteur, Lisette Narducci, dès son arrivée ont fait toussoter plus d’un militant. Si son entourage s’en défend, il rencontre ainsi ce jour-là deux des meilleurs ennemis de Patrick Mennucci, son adversaire socialiste.
Lui se défend de tout calcul et préfère parler de visites de courtoisie. Avec le maire de Marseille qui pour lui incarne “plus qu’un homme de droite”, l’étiquette de sénateur les lie. Il lui a assuré qu’il ne débarquait pas pour juger des affaires municipales. “Je ne viens pas pour m’occuper de vos poubelles”, aurait-il affirmé dans le bureau du maire. Lui serait un député de la nation, “partout chez lui en France”, et pourquoi pas à Marseille, “une ville qui ne parle plus à la France”, insiste-t-il se posant ainsi en porte-voix exogène. À ceux qui l’interrogent sur ses parachutages récurrents, il resservira à l’envi son arrivée à Marseille depuis Tanger en bateau. “Nous sommes tous des parachutés”, sont invités à scander les militants dans ses rassemblements.
Cette justification devait aussi servir à s’extraire des questions purement locales. Il tombe une fois dans la carte postale un poil grotesque en proposant une bouillabaisse à Patrick Mennucci, sortant socialiste et victime collatérale. Lequel ne manquera pas de renvoyer le plat à la figure de celui qui veut “remplacer le PS”. Ses visites sont surmédiatisées et donnent parfois un caractère suspendu à son périple. Son passage au marché de Noailles le montre assailli par les demandes de selfies et d’autographes, coincés entre les caméras, sans possibilité de discussions réelles avec les habitants. L’homme dit détester l’exercice, symbole d’une forme d’intimité volée, mais s’y prête volontiers avant de filer prendre un taxi, une part de pizza de chez Charly à la main.
Dans ce parcours, il consulte les locaux mais impose son agenda, entouré d’une petite équipe qui l’a suivi dans ce nouveau combat : attachée de presse, community manager, photographe, coordinateurs de la mobilisation et conseiller politique. Ce dernier, Bernard Pignerol, qui se présente parfois sous pseudo, est l’ancien président de la commission des conflits du PS qui a eu à gérer bon nombre de cas marseillais. Selon l’équipe de Patrick Mennucci, en cas de victoire lors des municipales 2014, le conseiller d’État était même promis à la direction générale des services de la Ville de Marseille. “Ça permet d’éviter les chausse-trappes”, sourit un militant. “Nous avons incité Jean-Luc Mélenchon à ne pas rentrer dans le marigot”, insiste sa suppléante Sophie Camard.
“Il s’est pris la réalité sociale et politique de Marseille en pleine gueule”
À ne pas vouloir s’y mouiller, sa campagne en vient à donner une impression de surplomb. Entouré de smartphones, le candidat ne voit pas grand chose de Marseille et le timing serré de la campagne y contribue. Trois jours par semaine, il reprend son costume de porte-parole national du mouvement pour soutenir des candidats partout en France avant de revenir dans ce qui pourrait devenir dimanche 18 juin sa circonscription. Mais son discours national, centré sur la riposte à Emmanuel Macron et ses ordonnances pour réformer le code du travail, ne suffit pas à faire résonner sa campagne locale. “On paie le contre-coup du clientélisme, affirme-t-il. On me demande un logement, un emploi alors que député, on ne peut rien faire pour des situations individuelles. Je me présente pour être le représentant de la nation, pas élu local. Les gens ont été tellement habitués à ce qu’on leur promette tout et n’importe quoi qu’il est difficile de faire entendre un programme national, force est de le constater.” Traduit par Sophie Camard, “il s’est pris la réalité sociale et politique de Marseille en pleine gueule”.
Alors, Jean-Luc Mélenchon, “qui apprend vite”, jure-t-on, va parler de Marseille, telle qu’il la comprend. Il est nourri par les notes que lui font passer les locaux et son équipe, s’aide aussi de quelques lectures. Des dîners et des rencontres thématiques lui permettent d’approfondir certains sujets. Sophie Camard, ex d’EELV lui fait rencontrer militants et sympathisants écolos, acteurs engagés de la cité. Le psychanalyste médiatique et auteur d’un documentaire sur son engagement politique Gérard Miller organise une rencontre sur la culture. Au bout de deux semaines de campagne, le candidat invite aussi la presse locale à un déjeuner informel dans un restaurant du Vieux-Port, probablement en vue d’apaiser ses relations avec des médias qui ont tendance à ne voir en lui qu’un parachuté. Au final, le néo-arrivant n’échappe pas à quelques clichés mais ne manque jamais d’ajouter un avertissement : “Je ne vais pas vous dire que je connais tout de cette ville, ce serait mentir.” Mais à chaque fois, il va prendre soin de glisser les quelques phrases à même de parler à ses interlocuteurs et plus généralement aux électeurs de gauche.
Le regard vers la mer
Vendredi 2 juin au matin, moment symbolique de son intégration express au territoire marseillais, Jean-Luc Mélenchon visite le port, escorté par la CGT. Une semaine auparavant, interrogé sur sa connaissance de la ville, il se défendait justement ainsi : “Le port, je peux vous en parler pendant des heures”. Cette visite, suivie par une bonne vingtaine de journalistes, est donc l’occasion d’en donner l’illustration. Dos à la gigantesque forme 10, l’ancien candidat à la présidentielle glisse dans sa conversation avec les syndicalistes des points de son programme pour l’économie de la mer, principal levier de la relance qu’il défend. Il évoque à plusieurs reprises le projet d’un lycée des métiers de la mer, dont il a lancé l’idée à l’époque où il était ministre délégué à l’enseignement professionnel. “Il y a 16 ans que je suis venu pour en parler, et il ne s’est rien passé depuis, peste-t-il pour mieux pointer les failles des politiques locaux. “On a ici une impression de désinvolture”, lâche-t-il, “personne ne s’en soucie”, ou encore “y a pas besoin d’être un grand stratège pour voir que quand on a la mer comme ça…” pour finir sur “que de bêtise, que d’abandon”.
La mer est ce qui capte l’attention de Jean-Luc Mélenchon à Marseille. “C’est de ce côté-là que je regarde, je suis en situation de complicité, confie l’enfant de Tanger, l’œil brillant dirigé vers les baies vitrées du J1. Après plus trois heures de visite, dont 30 minutes passées en huis clos avec les membres du syndicat, le leader de la France insoumise renonce aux grands discours. “C’est beaucoup de choses à intégrer pour moi, c’est un peu écrasant. Ça peut paraître évident mais ça ne l’est pas”, reconnaît-il en pointant l’expertise des ouvriers “amoureux” de leur port. Au passage, il reprend leur idée d’un centre de formation installé dans le hangar situé à l’extrémité du port. Jean-Luc Mélenchon est “une éponge“, dit-on dans son entourage. Parfois, son empathie vire à l’effet miroir, modelant habilement son discours à ses interlocuteurs.
Marseille “capitale de l’auto-organisation”
À Félix-Pyat le 4 juin, Jean-Luc Mélenchon, après avoir subi des jets d’œufs qui le dissuaderont de visiter la cité, explique avoir été marqué par sa rencontre avec un collectif de parents d’élèves du 3e arrondissement : “Je viens ici, je suis allé à la Belle-de-Mai. Je vois des choses dans ces quartiers que je n’ai jamais vues ailleurs. Il y a des quartiers en marge avec des milliers de gens qui vivent dedans. C’est 10 fois, 20 fois pire que ce que j’ai vu ailleurs en France. C’est l’état d’abandon de ces quartiers, ce qu’on me dit sur les écoles aussi, qui m’a frappé.” Quelques heures plus tard, Jean-Luc Mélenchon, qui sait adapter son discours aux quartiers et aux électeurs rencontrés, lance sur le Cours Julien : “Je veux faire de Marseille la capitale de l’auto-organisation, de l’auto-enseignement, de l’auto-construction.”
Derrière la formule de tribun, quelle place y prendra-t-il ? Réussira-t-il à faire de Marseille le “cratère” d’une société française éruptive, l’épicentre d’un mouvement social nouveau comme il le revendique ? Avec au mieux un ou deux députés marseillais élus dimanche soir, la ville ne sera en tout cas pas le repaire d’un futur groupe parlementaire. La tête de pont elle-même n’a pas fait recette dans la 4e circonscription. Jean-Mélenchon est certes en tête avec 34 % mais depuis la présidentielle, il y a perdu 7500 voix sur 16 000 et 5 points en pourcentage des exprimés. Sa présence n’a pas empêché la démobilisation et une abstention à 58 %, nourrie dans les quartiers populaires qu’il entend séduire.
“Si y a Sarah ou pas, ça change tout”, s’inquiétait-il d’ailleurs au soir du premier tour, en attendant le résultat définitif de Sarah Soilihi, finalement éliminée dans la 3e circonscription où le FN est arrivé en tête. Mélenchon tenait beaucoup à ce symbole dans les quartiers Nord. Après s’en être tenu à un “pas une voix pour Marine Le Pen” au second tour de la présidentielle, il voulait faire de sa porte-parole le meilleur argument du barrage au FN et prouver que la France insoumise pouvait porter les combats des quartiers populaires et faire reculer l’extrême-droite.
“Ça reste un score inédit pour nous. Sa présence a donné un coup de pied dans la fourmilière. Maintenant il faut construire une dynamique citoyenne forte pour prendre la Ville en 2020”, expose Marie Batoux. Kévin Vacher, sociologue et ancien militant du Nouveau parti anticapitaliste abonde : “Tout le monde est un peu dans le brouillard pour savoir qui va succéder à Gaudin. Mennucci viré, Jibrayel viré. Au PS, il ne reste plus que Ghali qui pose problème (sic). Il y a un espace, encore plus depuis la défaite d’Yves Moraine. Ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qui crée cet espace mais il nous permet de le prendre.”
Effet bulldozer sur la politique locale
Élu ou pas, la sphère politique marseillaise ne donne pas cher des jours marseillais de Jean-Luc Mélenchon et dénonce le chaos électoral provoqué par son arrivée. “Il a assuré son élection, pour partir le 19 juin au matin à Paris”, raille le suppléant de la candidate LR, Gérard Chenoz. “La France insoumise a passé son temps à construire des frontières très étanches, qui ne leur permettent pas d’en sortir”, tance de son côté le chef du groupe socialiste au conseil municipal Benoît Payan, pour qui le mouvement, enfermé dans un “isolationnisme”, ne sera pas à même de prendre possession de l’espace laissé par la débâcle du PS marseillais.
Après avoir été éjecté de son siège dès le premier tour, Patrick Mennucci, qui n’a pas donné de consigne de vote pour le second tour entre la France insoumise et En marche, abonde sur la personnalité de Mélenchon. “Alors que son score à l’élection présidentielle aurait dû le conduire à être l’architecte de la gauche du 21e siècle, son sectarisme, son égocentrisme, sa volonté hégémonique l’en ont empêché. J’ai maintenant une certitude : nous ne pourrons pas construire la gauche de demain avec Jean-Luc Mélenchon. Il en est même un frein et un obstacle”, lâche-t-il dans un communiqué. Du côté des communistes locaux aussi, l’effet bulldozer de l’Insoumis parachuté laissera des traces, alors que dans la 7e circonscription, les scores cumulés du PCF et du candidat Insoumis, partis séparément, auraient pu permettre de passer la barre du premier tour, voire plus.
Candidat avant d’être délogé par Mélenchon, Gérald Souchet a aussi gardé une part d’amertume, tant sur cette arrivée brutale que sur sa manière de faire campagne : “Est-ce que la seule présence de Jean-Luc va suffire à faire rester les gens ? Ou est-ce qu’avec la dépression post-campagne les gens vont rentrer chez eux ? Lui-même on ne sait pas très bien son objectif. Avoir un local, ou rester à Paris, se disputer avec Pierre Laurent ?” Mélenchon corrige : “Il va falloir que les Marseillais s’habituent à ce que je parle depuis Marseille à la France”. “On réfléchit à ce qu’il refasse des prise de parole dans la rue de temps en temps”, esquisse Marie Batoux.
Un air de déjà-vu
“Avant d’accepter de m’engager à ses côtés, j’ai obtenu des garanties pour la suite sur l’existence d’un siège ici de la France insoumise, sur des moyens”, assure pour sa part Sophie Camard. Pour cette économiste et ancienne chef de file de la Région coopérative, l’alliance EELV-Front de gauche des dernières régionales, “il y a un double enjeu : il faut parler à la petite classe moyenne intellectuelle qui est certes moins forte qu’ailleurs mais qui existe et n’a pas de représentation politique et construire les modalités d’un schéma d’alliance intellectuelle entre ceux-ci et les classes populaires. Pour cela, dès le 19 juin, il faut commencer la structuration de cette énergie.”
Formulé ainsi, le défi rappelle largement la tentative initiée, après d’autres du même acabit, autour de Pape Diouf aux municipales 2014, à laquelle participait Sophie Camard. Des militants issus de plusieurs familles de la gauche, dont de nombreux acteurs de la vie associative, intellectuelle et culturelle, s’étaient unis autour de l’ancien président de l’OM. À l’arrivée, la liste Changer la donne récoltera 5,6 % des suffrages sur la ville, avant de péricliter malgré quelques déclarations contraires. Malgré les divergences de vue – sur l’Europe, sur la vision jacobine des institutions… – beaucoup pensent avoir enfin trouvé le véhicule à même de propulser cette dynamique.
Ce même enjeu se posera crûment – et pas qu’à Marseille – pour un mouvement créé dans la seule perspective des échéances électorales de cette année, jusqu’alors fédéré par un but et un chef communs. Celui-ci a pour l’heure ménagé des espaces à des cultures politiques très diverses qui vont bien devoir trouver un modus operandi qui aille au-delà de la cohabitation. Mais avant ce chantier de taille, un échec au scrutin de dimanche verrait très certainement Jean-Luc Mélenchon regagner Paris, et laisser la gauche locale à son champ de ruines.
Dimanche soir JLM sera élu ou ne sera pas élu député à Marseille. Lundi matin il repartira à Paris (à moins même qu’il y attende déjà les résultats en y rentrant dès les bureaux de vote fermés). Elu, il tiendra tribune à l’Assemblée Nationale ; battu, il finira son mandat de député européen, les 2 ans à courir lui serviront de pré-retraite.
Dans tous les cas, sa parenthèse marseillaise sera fermée. Bien sûr on est député de la Nation, pas le représentant d’intérêts ou de problèmes locaux.
Mais il n’en demeura pas moins que nous avons à Marseille des problèmes spécifiques marseillais à résoudre et que nous en avons beaucoup, notamment liés à une autorité territoriale défaillante depuis 20 ans à la Mairie et à la constitution du classe politique locale totalement grotesque et incompétente.
Qui (au sens de quelle organisation politique, qu’elle équipe représentant quelles forces sociales) peut être l’instrument d’un renouvellement de la vie politique et du développement économique et social (et donc culturel, éducatif, urbain, environnemental, etc.) de Marseille dans son espace métropolitain ?
Les héritiers de Gaudin, ils sont par définition le problème ; les héritiers du PS, ils sont une partie du problème aussi importante que les premiers : il faut espérer que les marseillais se débarrassent une fois pour toute de tous ceux-là. Les dingos du FN, j’imagine que ce n’est pas la peine de s’y attarder.
Les Insoumis ? Mais quelle que soit la sincérité des militants et sympathisants, la capacité de mobilisation dans la rue, une fois JLM parti (vainqueur comme vaincu), ce ne sont pas ses mots d’adieu appelant à l’auto-organisation qui vont en faire une force politique.
Les Marcheurs seuls ? J’entends toutes les critiques et c’est vrai que l’hégémonie est mauvaise conseillère.
Il est temps que certain(e)s commence à penser que Marcheurs et Insoumis à Marseille représentent ensemble un camp progressiste, complémentaire en terme de couches sociales représentées et de possibilités programmatiques, largement constitué de gens sincères et honnêtes et pas de politicards professionnels.
Faire de la politique c’est accepter de passer des alliances. Et en démocratie, c’est argumenter, pas s’invectiver et accepter des concessions réciproques.
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Oui, c’est peut-être un point focal de ces élections successives, la prise de conscience d’une population réformiste et concernée par et pour cette ville.
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Il reste encore du temps pour qu’émerge ce parti progressiste pour enfin voir la politique marseillaise changer.
Au moins ces législatives auront prouvé que les marseillais sont demandeur de ce changement !
De la à voir France Insoumise et les marcheurs s’entendre, cela me parait peu probable, et pas forcément souhaitable.
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vous en savez des choses
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plus de ps, moins d’ump, j’attends l’élection de jlm et ce sera parfait pour moi électeur dans la 4ème circo, depuis le temps que mon vote ne sert à rien, j’espère que le 18 juin aucun bulletin ne manquera à l’appel.
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Felix, comme vous y aller! Si, à, Marseille, dans ce cas comme en bien d’autres, les enjeux nationaux se greffent plus qu’ailleurs sur les enjeux locaux (c’est bien compréhensible vu la situation de la ville, et ce n’est pas regrettable du tout), percevoir le vote aux législatives comme un vote local, et en tirer de conclusions idoines, vous expose à de cruelles déconvenues sur le court terme (les prochains mois).
Certes votre perception peut s’appuyer sur certaines ressemblances factuelles d’ordre comportementales entre les candidats F.I et LERM, leur nouveauté dans l’arène politique, le renouvellement générationnel, les façons non personnalisée de s’affronter…
Mais nous sommes dans un vote sur des enjeux nationaux (sinon, pas d’abstention à 58% par exemple), et ce qui est arrivé à nos élus “locaux/nationaux) est arrivé partout pour l’essentiel, y compris concernant des élus ne présentant pas les bilans délétères et catastrophiques de marseille. Les élus PS ont été “jugé” sur le bilan dramatique du quinquenat Hollande/Valls, et la volonté de renouvellement (totalement bernée par ailleurs) est le résultat des 10 ans passés en sarkhollandie.
Dès les prochaines semaines les “remèdes” (très médecins de molière) de la new coalition PSUMP à la française vont s’abattre sur le pays, les jeunes tourtereaux EM vont les voter et leurs” pendants” F.I s’y opposer, au parlement et dans la rue. Sur le social, les atteintes aux libertés… ce vote E.M qu’on nous présente comme “rassembleur”va diviser le pays comme jamais (faudra chercher assez loin dans les décennies pour trouver quelque chose d’approchant), faisant ressortir ses divisions et ses inégalités profondes issue de la sarkhollandie).
Votre scénario (envisagé) de La F.I et LERM se tenant la main (même du bout des doigts) ne vaut pas tripette. Vous trouverez pas un seul producteur envisageant d’y miser un Kopeck !
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@Leravi. Vous avez raison ce qui s’est passé à Marseille s’est passé ailleurs et il ne faut pas extrapoler l’élection nationale par rapport aux enjeux locaux. Ce que je veux dire c’est qu’ayant privé LR et PS de leurs assises parlementaires et des ressources qui vont avec, le premier tour de la législative, peut nous aider à nous en débarrasser aussi à Marseille. A la dernière municipale déjà, si Mennucci n’avait pas été un leader lamentable et si on n’avait pas été dans un votre contre le gouvernement Hollande au niveau local, on ne se serait pas empégué Gaudin (et Ravier en prime) un tour de plus (je ne dis pas qu’une majorité PS-PCF-EELV aurait nécessairement fait mieux à coup sûr… mais quand même). Maintenant si l’on veut se débarrasser aux prochaines élections locales de la classe politique locale actuelle et la remplacer par des gens honnêtes, progressiste, ayant envie d’améliorer les choses : ces gens là sont forcément dans les rangs des électeurs, sympathisants et militants de la FI et de LREM. Soit c’est ça, soit c’est les fachos, soit les fantômes du PS marseillais et du Gaudinisme sortent de leur fosse commune et réussissent à revenir.
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Félix; Ce n’est pas, croyez le bien, que je veuille nier certaines impressions positives données à titre personnel par les jeunes et nouveaux candidats qui, il est vrai, apportent de nouvelles attitudes dans le comportement des politiques, et s’éloignent fortement d’une certaine parano,inévitable pour tout vieux briscard(e) de la politique (il faudrait développer mais laissons ça là pour le moment, sauf que le mode de fonctionnement de LA politique le rend inévitable à terme).
J’avais croisé brièvement quelques candidats de la F.I, avant leur désignation, et m’étais réjoui du seul fait qu’ils existassent (in peto bien entendu). Et je ne suis pas sectaire non, et en tous cas pas au point d’imaginer, ni même de souhaiter que le renouvellement générationnel abreuve ses seuls sillons… Par ailleurs, ayant moultement fréquenté les juvéniles générations qui suivaient la mienne, sur plusieurs décennies et par “vocation” professionnelle, je leur ai toujours porté estime et considération; J’ai toujours considéré que notre société vieillissante ne leur accordait qu’au compte goutte la confiance qu’ils méritaient (par exemple, dans le débat sur l’assez prochaine (selon moi) disparition de l'”u”.E le discours affirmant que nous sombrerions dans le chauvinisme/nationalisme avec des jeunesses dignes des années trente, m’a toujours paru être une sinistre bouffonnerie et une insulte à nos jeunesses; bon mais je m’égare…quoique!).
Pour autant, en l’état des contradictions et des antagonismes qui traversent notre pays et la situation dans laquelle il s’est mis, les lignes de partage sont et seront abruptes, vite transformées en lignes de démarcation, les “choix” rapides et clivants;La grande coalition mitonnée aux petits oignons par ce M Macron, et ses commanditaires, veut avancer plus loin et plus vite encore que ses prédécesseurs dans le déni de la réalité du pays, le niveau de violences sociales va monter subito et la (les) générations concernées ne vont vraiment pas vivre dans un monde de bisounours, hors clivages. Imaginez ne serait ce qu’un instant les dialogues à venir entre les csp+++ ultra dominants d’EM et les jeunes ubérisés pédalant sur leurs vélos, dans des temps et des tarifs improbables, pour faire vivre la famille ou poursuivre leurs études… Imaginez plus encore le dialogue avec les ubérisés guetteurs, tassés sur leur vieux fauteuils à l’entrée des cités… (nos sociologues actuels n’ont pas l’air très gourmands de mettre en rapport l’uberisation et la délinquance, une fois mises à part les nouvelles technologies, ni sur les similitudes assez frappantes de l’organisation du travail, ni sur l’hypothèse concomitante que l’ubérisation ne serait que le passage de la 1ère au stade industriel… c’est bien dommage , ils manquent d’expérience de terrain).
Bon tout ça pour dire, je vais y arriver, qu’on leur souhaite d’avoir les mêmes dialogues qu’ici, entre gens d’opinions fort différentes, mais que ce n’est pas gagné. La seule chose sur laquelle on pourrait être 100% d’accord serait de dire que ce n’est pas particulièrement de leur faute si ça venait à s’avérer impossible.
Pour ce qui est de s’emparer, en franche concertation, des citadelles chancelantes des vieilles collectivités locales, c’est quand même s’avancer de façon fort hasardeuse. Le renouvellement générationnel ouvre forcement des espaces, mais pour les investir, c’est une autre paire de manche. D’autres sont aux aguets, y compris les ceusses d’avant (et souvent les pires ); Ce n’est pas à un soixante huitard (mais j’ai arrêté très tôt) que vous la ferez! Bien à vous.
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C’est vrai qu’en faisant un pas en arrière, on peut déjà se féliciter d’avoir à choisir entre la France Insoumise et En Marche, sans être parasités pour une fois par une notion de vote “utile”… C’est juste qu’entre le Parisien puissant mais antipathique du premier et l”Aixoise inaudible mais sympathique du deuxième, il y a de quoi avoir le coeur qui balance…
Surtout avec le regret que Mennucci, qui avec tous les défauts du monde, faisait son boulot de représentation correctement en local comme au national, ne soit pas qualifié.
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Mennuci a répondu, comme les autres candidats PS, du bilan hollando Vallssien, comme nombre de ses collègues dont certains (nes) dont certains n’avaient point un bilan personnel si accablant, Karine Berger… …
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Mais pourquoi donc Mélenchon est-il allé s’incliner devant Gaudin, son confrère sénateur ?
http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/melenchon-franc-macon-l-interesse-confirme-17-01-2012-1816070.php
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c’est bien, les frangins ne sont pas tous des affairistes magouilleurs, même si les loges en abritent un bon paquet.
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Une fois passé le côté “vu à la télé” que restera-t-il ne serait-ce que de la campagne de Mélenchon à Marseille ?
Quant à son action sur le terrain nos braves groupies vont vite déchanter et critiquer de nouveau “les politiques”.
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Encore un à dégager au plus tôt pour le bien de Marseille comme de la gauche à reconstruire. Bien dommage pourtant! Quel talent! mais au service d’une aventure personnelle, dans l’ambiguité permanente entre populisme basique et humanisme généreux; il faudra que se cicatrisent les déceptions marseillaises: il n’est pas venu un instant pour nous, et il faudra bien trouver parmi nous celles et ceux qui désembourberont notre belle métropole; sa retraite fera du bien au PC comme au PS pour avoir le chemin libre de proposer au pays une alternative de gouvernement: bien des idées de la France insoumise pourront y trouver place si les ego savent se taire et jouer collectif, humblement.
Choukran
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Tout ce qui semble pouvoir servir à s’opposer à à La F.I (pardon au populisme basique de l’aventure personnelle de l’ego de…) vous fait ventre! Pour ce faire , vous êtes en quelque jours, passés d’un plaidoyer pour En Marche à un pour Mennuci et là vous arrivez au PC (la campagne prenant fin, nous n’aurons pas droit à L.O).
Prévoir à ce jour, un chemin libre pour le PC et le PS (manque l’horizon et le soleil couc, non levant), les congratuler d’un avenir qui chantonne, fallait le faire…
Prenez un peu de repos, la campagne fut longue); mais revenez nous (comme tout village, nous avons besoin d’un qui marque les limites, devenues bien floues, de la raison).
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L’interminable campagne se termine, en Marche prendra les pleins pouvoirs avec des bobos bien formatés mais sympathiques, et je ne comprends toujours pas pourquoi Mélanchon séduit.
Un des mystères de la vie….
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on se demande ce que vous auriez à dire si le terme bobo n’existait pas ?
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Le “bobo” est un peu mis à toutes les sauces. Compte tenu des cv des candidats LREM on peut raisonnablement penser qu’il n’entrent pas spécifiquement dans ce profil. Plus bos que bos peut-être.
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( Les électeurs sont priés de voter sur des étiquettes, on ne parle pas de programme et on ne révoque personne. Je croyais qu’un député votait les lois, et j’ignorais qu’il devait être né dans le quartier de ses électeurs. Au fou !)
Menucci – pas plus mauvais bougre qu’un autre – déclare au sujet de Mélenchon : “[…]son seul combat, le sens de son engagement politique est le combat gauche contre gauche” . C’est une galéjade … je voudrais entendre ses soutiens ici présents démontrer que le PS mène une politique de gauche ! C’est le PS qui a commis le suicide politique le mieux organisé “à gauche” !
Que ne soutiennent ils pas les autres “Gauches” ?
Du coup, une offre “pragmatique” plutôt que de gauche nous ferait voter “En marche” ? Moi, je descends, désolée, amis du PS et du PC, nos élus, fussent-ils locaux, se sont moqués du peuple. Ni le PC ni le PS n’ont combattu le libéralisme, ils ont perdu et pire, nous ont fait perdre, qu’ils l’assument collectivement et humblement .
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Je lis dans les commentaires : “Les héritiers de Gaudin, ils sont par définition le problème. ; les héritiers du PS, ils sont une partie du problème aussi importante que les premiers “.
En fait le problème c’est le clientélisme qui favorise l’incompétence et l’absence de disposition pour empêcher ce clientélisme :
– critères objectifs d’attribution de logement
– pour les emplois publics : strict respect de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».
donc arrêt des recrutements non statutaires, respect intégral des lois et décrets de la fonction publique avec publicité des postes, jurys professionnels, etc.
Changer les personnes ne sert a rien si on ne change pas les mœurs actuelles
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Bien sûr. Mais ces moeurs, la composition de la classe politique locale qu’elles favorisent et les habitudes qu’elles donnent aux citoyens/administrés trouvent leur origine dans la mauvaise gestion et la rareté : s’il y avait assez de places de crèche, de logements de bonne qualité et d’emplois, personne n’aurait besoin de rechercher le piston d’un élu pour y accéder.
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Que mélenchon retourne à paris dès le 19 juin, que versini retourne sur aix le 19 ou le 20…… bof !
La plupart des commentaires font état du “dégagisme” qui serait l’envie des électeurs…oui. encore bof ! Moi je parlerais plutôt de dégoût profond.
Lrem récoltera sûrement 400 ou plus de députés sur 577…en gros 75 % de l’assemblée nationale. Lrem au premier tour a récolté 32 % des voix des électeurs inscrits, soit 15 % environ du corps électoral.
Equation : 7 millions de votants sur 47 millions d’électeurs ont choisi 75 % de la représentation nationale.
La démocratie ???? je la trouve bien malade, quand le premier parti de france est l’abstention.
Par ailleurs, quand on jette un oeil sur ces 400 élus, on reste un peu consterné de constater les CSP….représentation nationale ???? ou équipe de management ???
En même temps, les hommes et les femmes étant ce qu’ils sont, même un macron jupitérien ne pourra empêcher les alliances, les embrouilles, les accords occultes ou pas…. bref le tsunami, la vague (violette !) ressemble bien plutôt à un mascaret au mieux, un clapotis rapidement…..
Et les sortants sortis, n’ont pas compris grand chose à ce dégout profond : mennucci retombe avec allégresse en proposant un deal dans les magouilles pas si anciennes, et les analyses des perdants ps et lr se bornent à réfléchir à leur macron-compatibilité…
Que mélenchon ou versini restent ou pas ???? les électeurs qui ne se sont pas déplacés n’en ont rien à battre !!!
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Article besogneux qui affiche une pseudo neutralité mais n’évoque les thèmes des Insoumis qu’avec des pincettes, n’oublie surtout aucune caricature anti-Melenchon et se termine bien évidemment par sa défaite et l’évocation du champs de ruine qu’il aura provoqué par sa présence.
Difficile de porter une parole d’espoir après une telle introduction et je salue les commentateurs favorables aux insoumis qui demeurent la malgré tout !
J’espère vivement que Melenchon va l’emporter dans la 4eme et qu’il conduira au niveau national son combat qui est le nôtre, au nom de Marseille, pour l’honneur de la ville, mais aussi pour son renouveau.
Car Le soufflet macroniste sera bel et bien retombé pour les prochaines élections municipales et le champs de ruine ne sera certainement pas alors celui laissé par Melenchon, mais bien celui laissé par les politiques neo-libérales destructrices que s’apprêtent à relancer ensemble LREM et les rescapés LR et PS.
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Tout à fait d’accord avec vous, merci de l’avoir dit comme ça.
C’est un aveuglement collectif et médiatisé auquel nous assistons depuis quelques mois….. Ma question sera toujours : à qui profite le crime.
Nous allons malheureusement tous payer à tous les niveaux cet engouement macroniste dont la devise devrait être : tout changer pour que rien de change.
Je ne veux plus commenter le mélenchon bashing à la mode, mais il faudra quand même s’attendre, et probablement rapidement, à reconnaître, comme la FI le dit : que la pagaille ne fait que commencer….
déjà un sondage a annoncé cette semaine : 62 % des francais regrettent les résultats du 1er tour…..
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Article intéressant, s’attardant à juste titre sur les difficultés à conduire, sur des enjeux nationaux, une campagne territorialisée et allant à l’encontre d’habitudes fort ancrées, et pas qu’ici, de mélanger les genres et de “flatter” l’électeur sur des promesses locales. (Versini a pas mal causé des piscines marseillaises, chose pour laquelle une aixoise n’est pas…, sans indiquer l’ombre de la queue d’un début de solution, et pour cause).
Il semble échapper à l’auteur que les principales difficultés viennent de l’écrasement des problématiques législatives par la logique présidentialiste de la 5è, de l’absence de débats de fonds marquant cette présidentielle, mais également le formidable temps entre les deux campagnes, consacré par nos media main stream à un exercice de savoir vivre en matière de servilité, et à des études approfondies sur les diverses méthodes de serrage de pogne…
Il reste que les difficultés dans ces conditions, et dans ces délais, d’articulation des enjeux nationaux avec un discours porté d’ici sont réelles et et méritent d’y consacrer un article .
Reste qu’au final, un certain malaise s’en dégage selon moi, et que je le trouve fort déséquilibré,, et même un peu limite pour les approches auxquelles nous avait habitué Marsactu (auxquelles m’avait habitué… pour ne pas parler pour les autres). Point n’est question d’en faire une recension, ce serait trop long, mais de relever quelques points :
– Un joli écho rédactionnel entre l’accroche “fin et suite?” et la chute en “champ de ruines”, certes…
– Plus factuel, et même un peu trivial parlant d’élection. insister sur la perte de 5% entre le 23 avril et le 11 juin, c’est “oublier” bien des choses, à commencer par le fait que cela nous fait une déperdition de 12,8% ((5/0,39) , alors que cette même déperdition est à 37,73% au niveau national et en terme de participation au scrutin (de 78,23% le 23 avril à48,71% le 11 juin) . Oublier en conséquence que cette déperdition enduré par JLM a de quoi faire pâlir d’envie l’écrasante majorité des candidats, compte tenu de la moyenne nationale affichée ci dessus, et plus encore à marseille où le score des abstention est plus écrasant encore.
Justement à ce propos, enchainer la chose avec la phrase : “sa présence ((de JLM)) n’a pas empêché la démobilisation et une abstention à 58% nourrie dans les quartiers …”revient un peu (quand même) à rendre JLM co responsable de la situation marseillaise en terme de sentiment d’abandon , de découragement et d’incivisme, soit le désigner responsable de l’abstention après l’avoir désigné faussement comme victime putative de cette même abstention. Là, on commence à avoir du mal à suivre, sauf que l’on comprend deux choses: que ce type qui n’est pas de marseille a l’avantage d’y être venu avec un très gros sac à dos et qu’il convient de charger la mule, alors que de juvéniles et nombreuses épaules de candidats du “renouveau” mériteraient peut être qu’on répartisse un peu mieux la charge … Que” l’objectivité”, ou quelque chose de ressemblant, s’est quelque peu perdu en route.
_ Dans la même veine, certes un peu triviale mais factuelle, le rappel de la situation dans la 7èm circo, permettant de raccrocher les communistes à ce qui ressemble un peu à un radio trottoir de la “classe” politique locale, ce rappel donc ne va pas jusqu’au relevé de compteur : si l’on se souvient des termes du débat initial, le candidat F.I à 14,75% et celui du PC à 8%, cela donne une réponse à qui devait se retirer au “profit” de l’autre, et donc comme on dit les électeurs ont tranché (même si personnellement, j’ai toujours considéré qu’il s’agissait, sur cette circo, d’une erreur de la F.I.).
– Autre chose qu’il serait bien trop long de préciser mais qu’il faut bien mentionner, est la fort malheureuse comparaison (fleurant un peu la filiation) entre la liste de Pape Diouf et la présente élection et sa candidature F.I. Citons 2 points : Un renouveau démocratique de notre pays ne viendra jamais d’un quelconque agent du domaine du sport spectacle, secteur totalement vermoulu par ses pratiques financières plus que troubles, son opacité, ses influences étrangères délétères (suivez mon regard..) ect.. Sans du tout la résumer à ça, cette opération s’était vu transformée en réceptacle de nombreux opportunismes à la petite semaine, ne serait ce que du fait qu’il s’agissait d’un scrutin local,de liste (représentativité, quartiers…) à la marseillaise qui plus est, et de son caractère hâtif, de dernière minute qui l’avait placé sous les auspices du bricolage. Aucun rapport avec les présents enjeux; et une impression de hors sujet.
En dernier lieu mentionner que la “classe” politique locale, plus que bousculée (et pas que par l’arrivée de JLM si en croyons les chiffres), et perdant le peu de sérénité qui la caractérise, qui plus est sans recul, n’était sans doute pas le meilleur terrain pour “faire son marché” et tenter de saisir ce qui se passait. On laissera de côté Mennucci et son amertume bien compréhensible, à sa recherche du futur grand “architecte de la gauche du 21èm siècle” (puisse t il avant tout comprendre qu’il a payé, comme les autres, le bilan réel du quinquenat). De côté également les déclarations mal inspirées de Gérard Souchet, que personnellement je n’avais pas trouvé bien inspiré avant le changement de candidat. On prendra le temps de déguster les railleries amères du suppléant de droite, le ci devant grand concertateur de Gaudin sur les grands projets urbains, j’ai nommé Gérard Chenoz qui, de la pleine à la belle de mai en passant par république découvre enfin sa circo… Juste revenir sur votre choix si peu judicieux de tendre le micro à B Payan :”La F.I a passé son temps à construire des frontières très étanches, qui ne permettent pas d’en sortir”. Là c’est grave, car c’est un spécialiste de la construction de frontières très étanches qui ne permettent que d’y rester qui parle. En témoigne l’état de son parti, l’état du parti au local, où il a quelques responsabilités probantes, sa lucidité habituelle à voir venir les choses…toutes choses vérifiables pas plus loin que sur ce site, et dans nombre d’articles; j’en prends un au hasard, celui du 8 février,” Le PS garde son 1er secrétaire rétif à B Hamon”‘; pas tout à fait au hasard d’ailleurs mais pour son joli story telling; citation : “B Hamon a déjà sauvé le PS; il a permis au parti de renouer avec le corps social.” (Hamon qui appelle par ailleurs à voter pour d’autres candidats de gauche à ce second tours, y compris parfois pour des candidat F.I et notamment contre M Valls; de même que la suppléante de Mennuci appelle à voter JLM).
Bon, je vous ai fait part de mes critiques et déceptions, et je kiffe pourtant fort vos articles où vous portez haut et fort le micro de Marsactu vers ceux qui ne sont pas nés avec un micro et une caméra greffés sur leurs appendices corporels; mais nous le savons bien, et ce n’est pas à vous qu’il faut l’apprendre, il est beaucoup moins dangereux de s’aventurer dans la jungle de la castellane ou des bouts de ligne que dans le marigot politique marseillais ou on peut s’envaser bien malgré soi, même en y prenant garde et en étant averti!
Pour le reste, je persiste à penser que JLM parle à marseille, de marseille et du pays, et cherche aussi comment marseille pourrait mieux parler au pays. Tout proche d’ailleurs, le meeting remarquable de ce jeudi soir, sur la place Général de Gaule, et visible sur le site JLM ou la chaine you tube, pour ceux qui voudraient s’intéresser de plus près à cette articulation du national/local.
” Je vois des choses dans ces quartiers que je n’ai jamais vu ailleurs…c’est 10 fois, 20 fois pire que ce que j’ai vu ailleurs en france; C’est l’état d’abandon de ces quartiers…qui m’a frappé.” (dans votre article. Je l’écris et le dit souvent car nombre de marseillais n’en sont pas convaincus et ça ne les aide pas selon moi; cf le débat sur la métropole et les “modalités” de sa mise en place et les possibilités qu’elle a de s’en remettre°.
Quand au cratère, c’est une image fort pertinente; Non pas tant comme annonciateur d’un mouvement social qui démarrerai d’ici; JLM a plus qu’assez d’expérience pour savoir que les mouvements sociaux, si comme les orages on peut les voir venir, ne se décrètent pas (En plus, ses petits copains syndicalistes lui ont tout expliqué). Mais un cratère, ça vomit, ce que ça a dans le ventre, et le ventre du cratère n’est pas son seul soubassement, il parle d’un tout d’un pays oui. Marseille peut elle doit elle dire au pays ce qu’il y a dans le ventre, en inégalités, en ségrégations, en errements de mineurs dans les rues, en déliquescence des services publics, en pillage par dsp et ppp, en habitat insalubre … et de fait lui parler au pays, du pays…c’est une question tout sauf anodine, et par ailleurs très politique… Nous en reparlerons plus tard, à froid, ou dans un autre coup de chaud, quand l’eau aura coulé sous les ponts et sur… Bien à vous.
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Désolé pour l’oubli :” L’impression” mentionnée dans l’article de “surplomb” de sa campagne par rapport au contexte d’ici, de “sa” circo, me parait encore plus inexacte, et même blessante, d’un point de vue éthique, tant pour les militants qui s’y sont “mouillés” (et qu’on n’entends pas dans l’article) que pour la parole portée par le candidat. Ceux qui partagent cette impression, se feront une idée au visionnage du “petit” meetinge de jeudi …
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Bonjour,
en complément du commentaire de Jean-Marie, un tout petit point trivial, sur la démobilisation dans la 4e circonscription : Jean-Luc Mélenchon perd l’équivalent de 12,6 % des électeurs inscrits. La candidate LREM perd 5,6 % des inscrits, celle du Front 5,3 %, la candidate LR 3 % et Patrick Mennucci 0,8 %. C’est de cette observation des écarts entre présidentielle et législative d’une part ainsi qu’entre candidats d’autres part, que nous pensons être fondés à mentionner le fait qu’il n’ait pas “fait recette”.
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Bonjour à tous,
Je vois que le sujet déchaine les passions et suscite certaines critiques. Je voudrais pour que les choses soient plus claires revenir sur l’idée de départ de cet article. Lisa et moi (Lisa plus que moi d’ailleurs puisqu’elle les a suivis aussi pendant la campagne présidentielle) avons depuis 5 semaines passé beaucoup de temps aux côtés des Insoumis marseillais et de Jean-Luc Mélenchon pour essayer de comprendre une campagne inhabituelle par sa forme comme par l’identité du candidat.
Nous avons voulu ici vous en faire le récit, dans une forme quelque peu inhabituelle sur Marsactu, en essayant de dégager l’évolution du discours et de l’attitude, réelle, que nous avons constatée. Mais nous ne pouvions, comme “le ravi de Milo” nous en fait le reproche, omettre les discours des opposants PS ou LR qui, pour déplaire à certains ou apparaître parfois caricaturaux, n’en sont pas moins l’état des lieux des réactions de ses opposants politiques à JLM. Il était alors normal d’en faire état, me semble-t-il. Nous ne pouvions pas non plus ne pas regarder les perspectives que cette élection dresse pour une force qui a terminé première à la présidentielle à Marseille pour les municipales de 2020 (un collectif d’Insoumis a d’ailleurs publié dans l’agora un texte à ce propos. Il est ici : https://marsactu.fr/agora/marseille-le-droit-a-la-ville-insoumise/). Le résultat est évidemment imparfait mais je peux vous assurer ici qu’il est écrit avec le seul souci de vous donner les éléments majeurs de cette arrivée, telle que nous la comprenons.
Je voudrais aussi revenir sur un reproche qu’on commence à nous faire ces jours-ci et qui me lasse, l’accusation en macronisme. Non pas que nous ne sommes pas habitués à ce genre de procès d’intention : nous étions mennuccistes avant les municipales, gaudinistes pendant, frontdegauchistes après, aujourd’hui adorateur du nouveau président et on nous a même accusés de complaisance vis-à-vis de l’extrême droite… Tout cela n’a à mes yeux pas de sens. J’entends bien sûr les critiques sur la “macronmania” médiatique portée notamment par quelques hebdomadaires. Mais je ne crois pas que nous y succombions. En revanche, je revendique le fait qu’il nous faille regarder davantage quelque chose de nouveau (avec ses aspects à l’ancienne qui ne manquent pas d’exister), comme nous avons pu le faire avec les Insoumis.
Je rappelle ainsi quelques articles :
– Emmanuel Macron marche avec les guérinistes https://marsactu.fr/aux-pennes-mirabeau-emmanuel-macron-marche-avec-les-guerinistes/
– Chez En Marche, c’est un peu le bazar mais tout le monde est content… pour l’instant https://marsactu.fr/militants-en-marche-macron-attendent-inconnue-legislatives/
– Hors cadre mais tous cadres, les candidats macronistes se dévoilent https://marsactu.fr/hors-cadre-mais-tous-cadres-les-candidats-macronistes-se-devoiletnt/
– Corinne Versini fait campagne avec une cible dans le dos https://marsactu.fr/la-macroniste-corinne-versini-concourt-a-sa-premiere-election-avec-une-cible-dans-le-dos/
– Macron leaks, liste de candidats bidon, etc.
Comme toujours, je crois que nos articles sur la longueur parlent pour nous. Je ne crois pas à l’objectivité journalistique. Chacun écrit de l’endroit où il se situe politiquement, en fonction de quelle personne il est, même s’il essaie de s’en extraire en partie, de penser contre soi même. C’est la mission que nous nous fixons, de produire un travail honnête sans rien n’occulter ni ajouter à ce que nous voyions, découvrons par nos reportages et nos enquêtes. Bien sûr, nous faisons des choix et ils sont par nature contestables, mais si nous nous trompons – ce qui ne manque pas d’arriver (on esssaie tout de même que ce soit le moins souvent possible) – c’est de bonne foi.
Enfin, je me dois de vous dire que nous avons fait le choix que Marsactu ne soit pas un média de partis pris. Nos choix, nos orientations éditoriales se comprennent au regard des sujets que nous choisissons de traiter, des thèmes sur lesquels nous prenons le parti de nous attarder. Il nous semble qu’aujourd’hui, en presse locale, l’urgence est davantage à un journal d’enquête et de décryptage qu’à un autre journal politiquement engagé comme l’est La Marseillaise. Nous ne diffusons pas, par choix, d’éditoriaux. Nous ne nous sentons d’ailleurs pas forcément plus légitime que d’autres citoyens de donner notre avis et nous gardons une forme de réserve ici. En créant l’agora – qui connaîtra, dans les mois qui viennent une évolution qui devrait la rendre plus attractive – nous voulons justement créer un carrefour de débat, vous donner la possibilté d’échanger entre vous, histoire que vous connaissiez vous aussi la dureté du regard des lecteurs 😉
A ce soir pour le live du second tour. Vos commentaires, même les plus critiques, et
vos questions, même les plus pointues, sont toujours les bienvenues. Bon dimanche !
Jean-Marie
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Bonne journée trépidante la rédac ! Ne perdez pas de votre bonne humeur : donner à lire c’est comme se présenter aux élections, il faut s’attendre à être critiqué 🙂
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non Félix, pas de soucis, on reste de bonne humeur. On est habitué. Mais je trouve toujours important de répondre, le dimanche matin avec un bon café encore plus.
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Merci, Marsactu, de votre boulot et de cette mise au point qui fait écho à un commentaire que je faisais ailleurs. Je trouve pour ma part curieux que, pour certains, celui qui parle ait plus d’importance que ce qu’il dit, et par conséquent qu’il soit essentiel de lui coller une étiquette – qui validera ou disqualifiera son point de vue, c’est selon.
Il est facile de trouver dans les médias le bouc émissaire qui explique les échecs politiques. S’il est indéniable que Macron est en grande partie une fabrication marketing due à une certaine fascination médiatique, cette dernière s’explique aussi par l’épuisement du système (il n’y a qu’à regarder Marseille et son personnel politique inamovible depuis des lustres) qui a créé un appel d’air. En outre, on aurait tort de sous-estimer l’impact des réseaux sociaux, qui sont devenus un média en soi et n’avaient pas, il y a très peu d’années, l’influence qu’ils ont aujourd’hui.
Quant au sondage cité par Julijo… Il me semble qu’on en fait un peu trop, là, des sondages qui interrogent “les Français” sur tout et n’importe quoi. Ils ont largement contribué à la bulle médiatico-marketing Macron. Si l’on demande désormais “aux Français” ce qu’ils pensent du résultat d’élections qui ont eu lieu il y a huit jours, j’espère qu’on prend soin d’éviter que dans les 62 % qui ont des regrets, il y ait les 51 % qui ne sont pas allés voter en dépit de la présence d’une vingtaine de candidats par circonscription…
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Le commentaire de JM Leforestier correspond effectivement à mon ressenti à la lecture de marsactu. Merci pour “l’ensemble de votre oeuvre” marsactu est et reste un outil pour ses lecteurs.
Je partage l’opinion et les commentaires de ravidemilo cependant.
Depuis le début de cette énorme séquence élective !! il y a un malentendu. Du à nos habitudes, toutes nos habitudes. Et ce malentendu est général.
Les partis traditionnels qui dirigent la France depuis…le début de la 5ème ont une organisation à peu près similaire…on a des adhérents, des militants, une structure plutôt verticale avec des chefs, des idées partagées plus ou moins discutées, au fil des années on note une évolution, la création de tendances, de « frondeurs…etc. Et puis aux élections, on choisit les meilleurs (au sens large du terme). On vient tous de prouver que ce fonctionnement devait s’arrêter là !
Macron et sa start up ( !!) n’ont pas fonctionné du tout comme ça au départ. Avec un programme très flou, ses candidats ont été choisis sur CV et lettre de motiv.(On aperçoit à peine aujourd’hui, une tendance à lrem à devenir -peut être- un parti « traditionnel » ) Lancé à grand renfort de marketing médiatique, une de journaux, peopolisation….c’était très nouveau. (et très envahissant)
Mais la FI aussi a inventé des choses nouvelles, depuis un an, sur son site, et les réseaux « sociaux » les gens partagent discutent et ont abouti au programme « l’avenir en commun ». Là un peu « tradi », les candidats ont été choisis parmi les militants intervenants. Les échanges étaient naturels, et le bon sens a souvent primé. Mais mélenchon n’est pas forcément le « chef » de la France insoumise. Plutôt un porteur d’idées, un catalyseur…. comme il était ultra connu, il a pris la lumière. Or les insoumis n’ont pas de « gourou » ils se sentent citoyens à part entière et décident d’eux-mêmes …. Mais les medias ont créé un « chef » et ça a arrangé tout le monde.
Ca, ça n’a pas été compris. Quelques uns l’ont bien remarqué, mais…
Et chaque fois qu’un insoumis quelconque, mélenchon en tête, disait l’importance de ce travail collectif, ce n’était pas « imprimé »…..Un exemple : alors que mélenchon et tous les insoumis clamaient haut et fort après le 1er tr de la présidentielle :il faut battre le front national…les médias ont entendu : mélenchon n’appelle pas à voter macron !! et bé non !! perso j’ai trouvé ça super, enfin considéré comme citoyen à part entière, sans chef pour me bassiner sur un prétendu front républicain…. La seule consigne, et la plus importante était essentielle : battre le fn. D’autres leaders politiques ont fait pareil. Mais personne ne les a ennuyés…ni ne les a insultés.
Récemment encore mennucci clamait : pas de consigne de vote, après avoir tenté de re-magouiller avec la FI…et toutes les medias ont rapporté les paroles définitives de mennucci : mélenchon fossoyeur de la gauche ???!!!! jusqu’à plus soif !
Acrimed a analysé à plusieurs reprises ces dernières semaines l’attitude des médias. C’est assez édifiant.
Insidieusement, on a un peu cédé à cette désinformation, manipulation à laquelle il était quand même très compliqué d’échapper étant donné le matraquage incessant…
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