La macroniste Corinne Versini concourt à sa première élection avec une cible dans le dos

Actualité
le 9 Juin 2017
35

La référente départementale de la République en marche s'est lancée dans la circonscription du centre-ville face à Patrick Mennucci et Jean-Luc Mélenchon. Avec son tempérament fonceur et une personnalité un brin clivante, elle espère bousculer les deux candidats de gauche pour rentrer à l'Assemblée.

La macroniste Corinne Versini concourt à sa première élection avec une cible dans le dos
La macroniste Corinne Versini concourt à sa première élection avec une cible dans le dos

La macroniste Corinne Versini concourt à sa première élection avec une cible dans le dos

Dans la dernière ligne droite, des bandeaux non signés sur les affiches de Corinne Versini. “À Marseille on craint degun, ni J.L. Mélenchon ni C. Versini”. Les courageux afficheurs anonymes propulsent ainsi “l’Aixoise” Corinne Versini, essentiellement connue du monde économique il y a quelques semaines encore, au même niveau que “le Parisien” leader de la France insoumise.

Alors que même elle n’y croyait pas au début de la campagne, l’hypothèse d’une vague Macron lui donne quelque espoir de terrasser ses expérimentés adversaires. En quelques semaines, dans cette 4e circonscription qui recoupe le centre-nord de Marseille, la référente de la République en marche dans le département est devenue une cible.

Mélenchon s’oppose à elle en tant que représentante de la politique voulue par le chef de l’Etat. La candidate LR-UDI Solange Biaggi oppose “[son] expérience” et[son] implantation” à “une femme qui habite à Aix incapable de s’occuper des gens de la circonscription“.

Le sortant socialiste Patrick Mennucci, donné troisième derrière elle par deux sondages en début de campagne, en a fait sa cible favorite. Lors du débat organisé mercredi soir par France 3, il n’a eu qu’un objectif : “Replacer Madame Versini à la droite de l’échiquier politique pour ramener les électeurs socialistes vers moi plutôt que vers Macron”. Il la désignera aussi comme “la représentante du Medef” puisqu’elle a été jusqu’à récemment membre du comité exécutif de l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13), syndicat patronal local lié au Medef.

Une libérale adepte de la négociation d’entreprise

Fondatrice de la société Genes’ink, Corinne Versini est fière de proposer un “vrai parcours professionnel” contre des candidats “qui n’ont connu que la politique”. Elle entend démontrer que son parcours est plus complexe que cela : “Quand j’étais salariée, j’ai été représentante syndicale CFE-CGC. Après, je suis devenue cheffe d’entreprise, pour donner plus de sens à ce que je faisais.” “C’était une adhérente de longue date. Je crois qu’elle a été déléguée du personnel chez ST Microelectronics, se souvient Eric Labouré, le secrétaire national de la CGC métallurgie, syndicat de cadres réformiste. C’était quelqu’un de confiance, entière, qui n’a pas sa langue dans sa poche. Elle avait à l’époque participé sur le site de Rousset à un mouvement de débrayage des cadres après deux ans sans augmentation.”

Non sans écho avec l’actualité, il se rappelle aussi de la signature d’un accord d’entreprise dérogatoire au droit du travail, alors très commenté. “Alors qu’une unité [de production de plaques] était amenée à fermer, nous avions accepté la mise en place des CDI chantiers [l’emploi dure le temps d’une mission dédiée, ndlr] qui n’existaient pas dans notre branche, le temps que monte en puissance une autre unité de production. Tout le monde craignait une jurisprudence sur la qualité du CDI dans la métallurgie mais nous avons quand même fait ce choix audacieux. A l’arrivée, les chiffres ont parlé d’eux-mêmes.” Selon une étude de l’Institut de l’entreprise, un think-tank proche des milieux patronaux, 91 % des concernés sont finalement restés dans l’entreprise en CDI. La CGT en revanche avait à l’époque fustigé un plan qui évitait à la direction de proposer un plan social et donc un certain nombre d’avantages aux salariés.

De par son parcours, Corinne Versini est très portée sur les questions économiques. La négociation narrée par Eric Labouré rentre pleinement dans sa conception de la politique à mener. “Je crois qu’on peut souvent trouver des solutions plus intelligentes au sein de l’entreprise par des négociations.” Elle assure que la nouvelle loi travail, dont les orientations ont été annoncées et contre laquelle Jean-Luc Mélenchon manifestait sur la Canebière ce jeudi, ne sera pas une simple flexibilisation. “Les syndicats joueront leur rôle et ne vont pas se laisser faire : il y aura une bonne négociation qui satisfera tout le monde”, assure-t-elle.

“Faire feu de tout bois”

Dans cette circonscription marquée à gauche, Corinne Versini reste pourtant bien une libérale qui espère imposer sa patte et “faire feu de tout bois”. Elle plaide pour des initiatives qui seraient essentiellement “financées sur des fonds privés car les entreprises ont aussi besoin de montrer un rôle social”. Pour illustrer son propos, elle n’hésite pas à sortir du chapeau un projet mené avec d’autres entrepreneurs locaux. “Avec Kevin Polizzi (Jaguar network) ou encore Stéphane Soto (French tech) et d’autres entrepreneurs, nous avons eu l’idée de créer une école de l’informatique à Euroméditerranée parce que notre ville se développe dans ce domaine mais manque de gens qualifiés. Ce serait financé par les entreprises via la taxe professionnelle qu’elles doivent de toute façon payer.” Le modèle est celui de l’école 42 de Xavier Niel à Paris et a un nom de code : “Projet 51”.

Alors qu’elle reçoit Jean-Marc Borello, le patron “marcheur” du groupe SOS (15 000 salariés), elle plaide aussi pour “un incubateur de l’économie sociale et solidaire où serait validé le business model : est-ce que ce qui est proposé va être rentable pour la collectivité ?”. Elle poursuit : “L’ESS, c’est un peu comme les start-up. Au début, ça perd de l’argent. Alors, il faut aider ces structures au départ pour les amener à une rentabilité sociale. Par exemple, dans le Nord, un candidat d’En Marche fait de l’accompagnement à la parentalité car beaucoup d’enfants y sont placés en foyers. Tout enfant qui, grâce à ça, n’est pas placé, eh bien, ça fait faire des économies d’argent public et bien sûr, c’est positif socialement.” Où cela pourrait-il s’installer ? “On verra si je suis députée”.

Une candidature soudaine

En se lançant au lendemain de la présidentielle, elle disait ne pas croire à son élection. À mesure que la vague Macron est annoncée, elle a pris confiance et espère. Sa décision avait, raconte-t-elle, été prise sur un coup de tête. “Quand j’ai vu que Mélenchon se présentait, je me suis que je devais y aller”, explique-t-elle. Elle dit aussi : “J’étais plus intéressé par les enjeux de Marseille qui sont sociaux que par ceux d’Aix qui sont surtout liés à la redynamisation économique.” D’autres sources assurent que son choix est fait depuis longtemps.

Quelle qu’ait été sa raison profonde ou le moment de sa décision, celle-ci a surpris et déçu dans son mouvement dont elle est la référente départementale. La maire radicale de gauche des 2e et 3e arrondissements Lisette Narducci, dont l’adjointe n’a pas été retenue, a tourné les talons et pencherait désormais pour Solange Biaggi avec qui elle s’était alliée aux municipales 2014. “En sous-main, elle fait voter pour nous”, assure-t-on à droite. D’autres membres d’En Marche, moins connus, ont eux aussi mal digérés le revirement de la patronne. “Il ne faut pas croire que c’est facile. J’ai fait un choix, je prends mon risque. La semaine dernière, le conseil d’administration de mon entreprise m’a retiré mon poste de directrice générale car mes investisseurs ont estimé qu’on ne pouvait pas faire deux choses à la fois”, se défend-elle.

Une personnalité clivante

Elle n’a en tout cas prévenu personne ou presque de sa décision. Comme souvent, son caractère de fonceuse a pris le dessus. Cette personnalité marquée lui vaut d’ailleurs déjà de solides inimitiés au sein du mouvement. Dès le 8 mai, avant donc les investitures pour les législatives, un courriel signé des six référents territoriaux du département et que Marsactu a pu lire, a ainsi été envoyé au siège national. Il dénonce notamment “une organisation du 13, hyper centralisée, réduite à un micro noyau constamment changeant, autour de la référente, qui a bridé les initiatives, déçu les bonnes volontés, freiné les dynamiques”. La conclusion est directement dirigée contre elle : il faut “coordonner autrement nos énergies”. La missive est finalement restée sans réponse mais un des signataires explique aujourd’hui “souhaiter sa défaite”.

D’autres témoignages militants viennent abonder dans le sens de relations humaines délicates. “C’est une cheffe d’entreprise, pas une politique. Du coup, elle parle aux militants comme si c’était ses employés et ça ne passe pas du tout. Certains sont partis à cause de ça”, estime un candidat à l’investiture déçu. Un militant toujours impliqué tempère : “Elle est maladroite et peut être agressive. mais c’est pratique. Du coup, quand je veux me débarrasser de quelqu’un, genre un élu un peu insistant, je l’envoie et cela fait comme un pitt-bull. Elle ne lâche pas sa proie.”

“Je suis cash”

Elle, répond tranquillement : “Quand je suis sous pression, je peux être un peu sèche dans ma façon de s’exprimer. Je suis cash, je dis les choses clairement. Je ne critique jamais les gens mais le boulot qui est fait. C’est parfois perçu comme brutal.”

Son directeur de campagne, un ancien premier secrétaire fédéral du PS du Val-d’Oise qui a connu Dominique Strauss-Kahn à Sarcelles et Manuel Valls à Argenteuil, y voit davantage une envie de bien faire et d’aller vite : “C’est une femme très intelligente qui aime les challenges, commente François Ballestracci. Avec elle, il faut que ça aille vite : dès que vous lui dites quelque chose, elle a imprimé et elle en tire les leçons. Elle apprend vite. Ça a de quoi faire une excellente politique.” Lui qui aimerait bien la voir candidate à la mairie en  2020 a intérêt d’être convaincant car elle en est convaincue : “Je ne ferai pas de politique longtemps.”


Candidats, enjeux, résultats : notre dossier sur la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. toine toine

    On a besoin de personnalités comme Versini pour insuffler une nouvelle dynamique (sociale & économique) qui manque tant à Marseille! J’espère qu’une fois n’est pas coutume, les électeurs oseront un peu de changement face au trio de dinausorus Mennucci, Melenchon & Biaggi!

    Signaler
  2. julijo julijo

    Oui, il faut changer.
    Une ancienne syndicaliste CGC – confédération générale des cadres- et une très nouvelle ancienne dirigeante de l’UPE13…. Une cheffe d’entreprise très très libérale…. Que voilà une bonne candidate.
    Peut être pas pour défendre le code du travail, peut être pas pour s’occuper de l’installation d’écoles dans la circo ou d’un système scolaire efficace, peut être pas pour gérer les taux de chômage extravagants des jeunes des cités du 3 °….. ni pour la rénovation urbaine…Mais comme il faut ubériser tout ça, c’est une bonne candidate libérale !
    J’ai eu la chance de la croiser lors d’un de ses « voyages » dans la circonscription….oui elle est parachutée aussi, l’aixoise, c’est une personnalité dynamique et ça se voit. Son côté cheffe apparaît nettement, elle donne l’impression de réaliser des entretiens d’embauche à chaque réponse à une question, et manifeste une arrogance qui est …. très assortie aux gens de ces quartiers !!! sa manière de « toiser » les habitants est rafraîchissante.
    Oui, il faut changer.

    Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Un chef arrogant et qui toise les autres ! Un vrai Mélenchon en jupon ! Avec un brin de mépris et un zeste de préjugé ? Une vraie Julijo ?

      Signaler
    • julijo julijo

      Pffff, felix, oubliez moi…je sais que ce sera dur ! mais essayez…..
      Mélenchon n’est le chef de rien……la FI est un mouvement citoyen pas besoin de gourou, on n’est pas à “en marche” …….
      Oui je méprise ce genre de candidat “représentant du peuple”, et alors ?c’est peut être contagieux quand on croise des gens comme ça.
      Qui n’a pas de préjugé ??? vous ???? mais si, regardez votre rejet total (et sur tous les sujets vous le ramenez), envers mélenchon…..vous en avez un fort vis à vis de mes commentaires en tout cas.
      Pour ma part, oui, un zeste…bien sûr !
      @+ félix !

      Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Je ne posterai plus que quand je serai d’accord avec vous : promis !

      Signaler
    • Jean-Loup Marseille Jean-Loup Marseille

      Votre propos n’est que de préjugés, éléments de langage creux et rejet de ce qui est différent de vous…
      En vous lisant j’ai le sentiment d’un petit monde rétréci, replié sur lui, apeuré et sans ambition.
      Et en même temps vous semblez avoir une grande estime de vous.
      L’Aixoise : ça veut dire quoi ? C’est grave d’être d’Aix-en-Provence ? C’est au delà des limites de ce que vous pouvez tolérer ?
      Cheffe d’Entrepise ? Oui mais encore ? Vous avez un problème avec la liberté d’entreprendre, de créer de l’activité et des emplois ?
      Syndicaliste CGC ! Ah… c’est vrai, les mauvais syndicalistes. Les cadres ce sont vos ennemis aussi ?
      “Elle donne l’impression de réaliser des entretiens d’embauche”… peu surprenant que vous ayez cette impression avec le filtres de tous vos préjugés.
      Et les gens de “ces” quartiers, il sont catalogués aussi ? Vous avez décidé par avance de ce qui est bien pour eux.
      Drôle d’idée de la démocratie et du débat.
      Vous triez les citoyens, vous les divisez, vous jugez sur des apparences.
      Relisez-vous…
      En plus vous semblez oublier qu’on vote pour élire un(e) député(e) pas un maire ou un conseiller départemental.
      Et puis ça veut dire quoi “défendre le code du travail” ? Comme si certains avait une sorte de monopole.
      La priorité n’est pas de “défendre le code du travail” mais de permettre à tous ceux qui sont exclu du monde du travail de pouvoir y accéder dignement et si cela doit passer par une réforme ce ne doit pas être un tabou.

      Signaler
    • leravidemilo leravidemilo

      C’est toujours pareil! Dès qu’on critique un peu les chefs d’entreprises, on nous demande si on a quelque chose contre la création d’activités et d’emplois. Mais non; nous on voudrait bien plus encore d’activités et d’emplois, mais ce qu’on reproche aux chefs d’entreprises c’est que, plus on leur donne de pouvoir et d’influence dans notre beau pays, plus ils en parlent de créer des emplois, moins ils en créent et plus ils en suppriment… Et ça fait près de trente ans que ça dure! Nous on a rien contre la liberté d’entreprendre, juste contre la (pleine et entière) liberté de licencier.
      Et en plus, l’échec les rends amers et jaloux, et ça les rends vindicatifs contre le secteur public, ils veulent l’aligner sur leur impuissance et vas y que te supprime 5000 infirmiers par ci (ils ont leurs cliniques), 60 000 enseignants par là (ils s’en foutent, leurs gosses vont dans le privé sans doute..), 10 000 policiers( bon, là…ça coince ces temps ci..). D’ailleurs , Mm Versini avec tous ses entretiens d’embauche, elles semble avoir déjà supprimé pas mal d’emplois dans son équipe, si en croyons l’article; et c’est des démissions, à sec, même pas un petit plan de sauvegarde de..
      Quand au patron, lui il veut en solder 120 000 dans le public! Bon ç’aurait pu être pire, Fillon lui c’était 600 milles, non 500, en fait 450… mais les électeurs n’ont pas aimé, et le grand patronat a bien vu que sa main tremblait (on lui fait pas…).
      Le pire, c’est quand ils veulent s’occuper d’ESS, avec l’autre là de S.O.S… (ce qui se fait de pire), alors qu’ils y comprennent encore moins puisque ça profite pas ou moins. Et puis, ils se posent même pas la question des profils professionnels. Voir ces gens là s’occuper d’accompagnement parental sur les quartiers… j’en frémit d’avance. D’ailleurs, les seuls emplois publics auxquels ils ne s’attaquent jamais, c’est…le personnel pénitentiaire! (Enfin, un job d’avenir!)
      Bon, y a les profils, mais y a aussi la géographie, hein. J’ai rien contre les aixois (ils le savent bien), mais la prochaine fois, faut viser le sud quoi. Pour la belle de mai, la Pleine, le panier et autres belzunce… je sens que ça va pas le faire!

      Signaler
    • julijo julijo

      @ jean loup
      On se calme…… j’ai habité aix pendant 20 ans…j’étais aixois !!! où est le drame ? c’est vous qui connotez cette appartenance de façon négative (- et pourquoi donc ?-)…elle habite aix ou pas versini ? oui ! donc elle est aixoise….(voir propos de biaggi ds l’article)
      Pour le reste vous frôlez l’ulcère…. je conseille la “marche” à pied.

      Votre propos est aussi bien tricoté avec préjugés, éléments de langage…. je vous disais que j’ai eu la “chance” de croiser versini….elle disait la même chose.
      J’ai également entendu à Aix (et oui, ce n’est pas si loin…) un candidat de “en marche”….pareil !
      Ah il faudrait faire des formations, même issues du privé, dans la cité castellane ou à félix pyat ! ou à beisson et corsy.

      Macron et son équipe sont des “petits nouveaux” ils ont quand même bien préparé les kits de campagne.

      Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      @Jean-Loup Marseille. Selon vous, “la priorité n’est pas de « défendre le code du travail » mais de permettre à tous ceux qui sont exclu du monde du travail de pouvoir y accéder dignement et si cela doit passer par une réforme ce ne doit pas être un tabou.” Certes. Mais si c’était le Code du travail le responsable du chômage de masse en France, son désarmement serait certainement efficace.

      Le problème, c’est que cela fait au moins deux décennies qu’on détricote petit à petit le droit du travail, trop rigide, trop complexe, trop ceci ou trop cela, sans aucun impact sur le chômage. Le mensuel Alternatives Economiques le montre ce mois-ci.

      Les solutions apparemment les plus évidentes, quand elles sont idéologiques, sont rarement les plus pertinentes, et dans ce cas particulier elles tombent à côté de l’objectif. En Allemagne, pays si souvent cité en exemple (en oubliant cependant de parler de l’autre côté de la médaille), il n’est pas plus facile de licencier qu’en France : c’est donc que la peur de l’embauche n’est pas due ici à la peur de ne pas pouvoir se séparer d’un salarié. Intuition : et si la “peur de l’embauche” n’était pas plutôt due à un problème de carnet de commandes ? Donc à un problème de stratégie et de financement d’entreprise ? On peut douter que la déconfiture de l’industrie en France, pendant que l’Allemagne conservait largement la sienne, soit due principalement à cet horrible Code du travail.

      Signaler
    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Complètement d’accord avec Électeur du 8e. L’idée selon laquelle il faudrait faciliter les licenciements pour endiguer le chômage est une farce. Sous Jospin, de 1997 à 2002, on a créé un million d’emplois net en dépit d’un Code du travail plus contraignant qu’aujourd’hui. C’est donc la confiance dans l’avenir, la promesse d’une activité soutenue (des carnets de commande remplis) qui débloquent les embauches, et rien d’autre. Les baisses de charge sont évidemment un plus. Et puis arrêtons de fantasmer sur les méchants prud’hommes. Si on dispose d’un juste motif (économique ou personnel), il n’est pas difficile de procéder à un licenciement et celui n’est pas nécessairement coûteux. Et si les prud’hommes dérapent, les magistrats professionnels de s Cours d’appel corrigent le tir. J’entends par juste motif que l’on ne cherche pas à lourder un gars pour placer le beau-frère de la patronne, ou remplacer une secrétaire méritante et compétente par une autre plus sexy, etc)…Or le fond de l’histoire, c’est que les patrons détestent avoir à justifier de leurs décisions. Au fond, le Medef revendique le droit de révoquer tout salarié, à tout moment et idéalement sans indemnité … comme au bon vieux temps d’avant le Code du travail ou encore celui, encore plus bénit, de l’esclavage.

      Signaler
  3. Manouchaparde Manouchaparde

    C’est vrai qu’elle est intelligente et qu’elle apprend vite.
    Elle est un peu clivante parce qu’elle est douée et rapide.
    Elle fait des choix. Elle “mouille la chemise”. Elle ose.
    Elle a su aussi défendre les intérêts de ses collègues, puis des salariés de son entreprise.
    Le fait qu’elle soit très attaquée par ses concurrents est bien la preuve qu’elle peut réussir…

    Signaler
    • Cabri Cabri

      Si elle a la même politique du coucou que Marseille Autrement vis à vis de l’office de tourisme, …Sûr, elle va réussir !!

      Signaler
    • AA_ ML AA_ ML

      Je ne suis candidate à rien… je ne suis candidate à rien… jusqu’au jour même de l’annonce des candidatures d’EM “Je ne suis candidate à rien” repris dans l’édition de la Provence… le jour même ! …. Et puis hop ! Candidate !
      Madame VERSINI a perdu pour moi toute crédibilité.
      Et dans pas longtemps on apprendra que derrière EM à Marseille on retrouve les fantômes du passé…

      Signaler
    • Manouchaparde Manouchaparde

      Que vient faire Marseille Autrement ici ?
      “Faire le coucou” signifie “profiter de quelque-chose” et là, vous évoquez une association “cliente” qui commande régulièrement des visites à l’OT de Marseille pour ses adhérents… C’est donc exactement l’inverse !

      Signaler
  4. julijo julijo

    Je rêve…j’ai des préjugés….je suis coincé….. vu de l’esprit … les gens d'”en marche” ont enfin découvert notre journal marsactu ??????
    Ou je ne sais pas lire ?
    Bienvenue à eux tous !

    Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      “votre” journal !?!

      Signaler
    • Jean-Loup Marseille Jean-Loup Marseille

      Marsactu ? Votre journal ?! ah bon … Là aussi il y a un monopole ?
      Rappelez moi de vous demander votre autorisation pour le renouvellement de mon abonnement.
      Je pense que la rédaction de Marsactu appréciera.
      Qui vous permet de dites que je découvre Marsactu maintenant ? Qui vous autorise à dire que je suis “en marche” ?
      Que savez vous de moi ?
      Vous voyez vous confirmez que vous n’êtes fait que de préjugés et de petites certitudes qui vous rassurent probablement.
      Je vous propose d’arretez là votre logorrhée ou de la réserver à vos acolytes car le niveau ou vous placez le débat nous rapproche du caniveau et j’ai mieux à faire que d’y rouler avec vous.

      Signaler
    • julijo julijo

      la mauvaise foi ne vous étouffe pas !!!! pourtant, elle devrait…. à moins que vous ayez décidé de trouver qqch à critiquer à chacun de mes commentaires…? Tapez juste, au moins !

      J’ai dit “NOTRE” …..ma foi, oui, c’est le mien aussi !

      NOTRE : adjectif possessif. Première personne du pluriel au singulier. Qui nous appartient. Plusieurs possesseurs (dont l’un est le locuteur) et un seul objet. ( dico larousse)

      Comme on est tous abonnés….. la plupart des gens (normaux) ont l’habitude de dire “mon” journal en parlant du quotidien qu’ils achètent…(sauf peut être certains esprits supérieurs)….

      Que d’agressivité !!!
      Cher jean loup les commentaires de marsactu ont toujours été courtois et respectables, les intervenants prenant quand même le recul… je vous invite surtout, jean loup pour que cela reste agréable à un peu plus de retenue, et à une relecture de l’endroit dont vous parlez vous avez eu le tort de vous sentir visé….il ne s’agissait pas de votre personne.Je ne vous attaque pas directement. C’était un commentaire très général…. Autant pour vous !

      Et toujours bienvenue aux “marcheurs”

      Signaler
  5. LaPlaine _ LaPlaine _

    Je sens une légère tension en ce moment dans les commentaires de Marsactu…légère… Ce message a pour seule fonction de relâcher de la pression, c’était mieux quand on pouvait évoquer les turpitudes du groupe folklorique de Bargemon.

    Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Oui, mais on est quand même dans un “entre-nous” et on ne se dit rien de plus qu’entre potes ou en famille lorsque les uns militent pour la FI et les autres pour LRM (c’est doublement le cas chez moi et sans doute chez pas mal des lecteurs de Marsactu). Ce qui fait la virulence c’est que l’on ne se connait pas “en vrai”, c’est un phénomène habituel dans les échanges en ligne : on écrit comme l’on parle (et les paroles s’envolent) mais lorsqu’on lit on le reçoit avec une plus grande intensité (car les écrits restent… au moins le vit-on ainsi).
      Après Marsactu c’est bien le Journal de ses journalistes, et nous payons tous pour qu’il le reste et pour garantir collectivement leur indépendance, et c’est aussi notre journal puisque nous y échangeons ensemble.

      Signaler
    • julijo julijo

      Ah ça alors !!! “votre” journal félix !!!!

      Flûte, moi qui croyait…… à bientôt félix !

      Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Notre journal ensemble Julijo 😉

      Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Ensemble : ( ces gens là : les puants” marcheurs” au programme haïssable et digne de mépris) + (“les gens” tout court : insoumis et courtois et pleins de retenu, économes de leur mépris) = “nous”

      Signaler
  6. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    Si vous voulez que Marsactu soit VOTRE journal, pour de vrai, c’est possible. Pour 500 euros il sera bientôt possible de devenir actionnaire de la societe des amis de Marsactu, qui sera elle même associée du journal. Message à Julijo : pour 500 balles, vous pouvez passer du côté du grand capital et participer à une entreprise ultralibérale (pléonasme pour vous !). Ça ne se refuse pas !

    Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      hey ! je croyais que c’était sous embargo pour des raisons règlementaire !

      Signaler
    • julijo julijo

      Quelle bonne idée !! j’attends avec impatience de devenir actionnaire de marsactu….. enfin, le grand capital à ma portée….
      Tout dépendra figurez-vous de l’augmentation de la csg. Retraité et “privilégié” ma pension de retraite est un peu plus “importante” que 1200 euros par mois. Donc je vais me retrouver taxé davantage…. sauf si macron change d’avis -j’ai comme un doute-
      Je n’ai pas trop le choix, il faudra que je paye pour entretenir les “riches”;; hé hé… (c’est bien la réflexion que vous attendiez ? je ne voudrais pas décevoir !!)
      J’aurais adoré participer à une entreprise ultralibérale, vous pensez bien !!
      (merci félix mais je connais le spiil depuis quelques années… c’est gentil, mais je relève parfois le nez du caniveau !!)

      Signaler
  7. Manouchaparde Manouchaparde

    Cabri va-t-il écrire que ceux qui contribuent pour 500€ à Marsactu font également les coucous ? Acheter une part, est-ce aussi profiter selon lui ?

    Signaler
  8. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    @Félix En fait je ne relaie qu’une rumeur, qui dit aussi que les abonnés dont le pseudo contient deux ‘J” devraient payer double !

    Signaler
    • julijo julijo

      aie aie aie … rien pour les “x” et les “f”…..

      Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      La niche fiscale Julijo ! Vous savez bien que nous passons notre temps à ne penser qu’à cela !
      De plus vous pourrez en bénéficier aussi : elle vous permettra, à vous qui êtes retraitée de compenser la hausse de CSG destinée à couvrir tout les actifs par un droit à un revenu en cas de chômage.
      Vous voyez je passe mon temps à m’accorder avec vous, comme promis !

      Signaler
  9. Pistache Pistache

    Article intéressant, qui a pour mérite d’exposer le parcours de Mme Versini. Je suis toutefois consterné par la com de sa campagne faire une campagne sur des enjeux locaux a des élections législatives…
    Un député ne peut que “prendre le pouls” de sa circonscriptions. Une personnalité politique à pour avantage de pouvoir donné un écho national à sa circonscription point final.
    EM pourra toujours trouvé l’entrepreneur, le patron ou le cadre qui a réussi et qui prend pour exemple sont parcours. A l’image des CDI de chantier (bien mal nommé) d’ST, or la variable d’ajustement ici sont sont les employés ce sont eux qui ce retrouve missionné pour un temps et prix en otage de la politique de l’entreprise, ou de ces clients.

    Signaler
  10. LN LN

    Ben moi les commentaires entre “vous”, je les trouve peu intéressants même si l’invective peut être justifiée par des avis divergents. Mais quand ca insiste lourdement comme c’est le cas sur cet article, c’est ennuyeux à lire. Je suis abonnée à un journal, pas un réseau social. Les avis sont souvent constructifs mais là franchement, ca me saoule un peu…. (Pas besoin de vous”lâcher” si vous ne partagez pas mon avis !!! 😉

    Signaler
    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      D’accord avec vous, les commentaires s’éloignent trop des articles. Pour ma part j’y ferai plus attention à l’avenir.

      Signaler
    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      D’accord, je prends la critique de bon coeur et la partage. Félix

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire