Protection accrue contre les “camions fous” sur la Canebière

Actualité
le 31 Mar 2017
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Les Dimanches de la Canebière ont mis à jour un point de vulnérabilité : l'absence d'équipements de sécurité pour réguler l'accès des véhicules aux Allées de Meilhan. État d'urgence oblige, des travaux vont être entrepris et le marché des brocanteurs déménagé en attendant les potelets.

Le haut de la Canebière  s
Le haut de la Canebière s'équipe de potelets. En attendant, les brocanteurs déménagent.

Le haut de la Canebière s'équipe de potelets. En attendant, les brocanteurs déménagent.

Depuis janvier, chaque fin de mois, les Dimanches de la Canebière s’installent sur l’avenue du même nom, rendue piétonne pour l’occasion. L’esprit est bon enfant, le public au rendez-vous. En période d’état d’urgence, garantir la sécurité d’un tel événement n’est pas simple. La police est présente, des agents de sécurité privés également. Des mœllons sont ajoutés et des véhicules bloquent l’accès aux voies de tramway, entre les passages de rame.

L’objectif est de rendre la Canebière inaccessible à un éventuel “camion fou sur les rails du tramway”, évoque Sabine Bernasconi la maire de secteur du 1er et 7e arrondissements, à l’origine de la manifestation. Un scénario malheureusement encore envisageable, au regard de l’actualité.

Si ces dispositifs permettent une “sécurité maximale”, assure l’élue, ils ont tous un point commun : ils sont éphémères et ne constituent pas une solution à long terme. Des aménagements permanents vont donc voir le jour très prochainement.

Une faiblesse sécuritaire dévoilée

En effet, la manifestation a permis de mettre à jour une zone de vulnérabilité incluant les Allées de Meilhan, qui vont de l’église des Réformés au croisement avec le boulevard Lieutaud. De là, des véhicules peuvent emprunter la voie des tramways pour rejoindre l’allée piétonne. Pour sécuriser ces espaces, des aménagements permanents vont être mis en œuvre. Avec pour conséquence, le déménagement provisoire du marché des brocanteurs qui s’installe à cet endroit trois samedis par mois.

“Tous les quinze jours, on passe en revue les manifestations, avec une organisation collégiale composée entre autres, de la ville de Marseille, des pompiers et de la préfecture”, explique Laurent Nunez, préfet de police des Bouches-du-Rhône qui a fait, suite à l’une de ces réunions, des préconisations pour sécuriser la zone de manière permanente.

Les brocanteurs plient bagage

Sabine Bernasconi précise la forme que prendra l’aménagement : “des potelets seront disposés à intervalle d’1 m 40 entre les arbres sur 100 ou 200 mètres, afin d’éviter un camion percutant les stands”. Les commerçants des Allées de Meilhan, eux, ont une crainte : que cet ajout de potelets ne renforce l’aspect labyrinthique des allées, déjà “difficiles d’accès pour les camions de livraison”, constate, méfiant un serveur travaillant sur les Allées.

“En attendant, on se retrouve sur le marché du Prado, en face du marché alimentaire”, annonce Alice Néant, organisatrice du marché des brocanteurs professionnels depuis dix ans. Si le coût de la sécurisation d’un évènement est en règle générale à la charge des organisateurs, dans le cas présent, c’est la métropole, propriétaire de la voirie, qui devrait en assumer le coût des travaux. Une prise en charge assez logique puisque les équipements serviront à plusieurs autres manifestations. Les brocanteurs ont prévu d’être de retour sur les Allées fin avril, à la veille du prochain Dimanche de la Canebière.

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Commentaires

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  1. P38 P38

    Il est de plus en plus difficile de cheminer à pied sur cette partie de promenade, tant les obstacles (potelets, deux-roues) sont nombreux. En outre, quand on voit comment les dits potelets sont parfois renversés par de simples voitures faisant un créneau un peu musclé, on peut douter de leur capacité de protection.

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  2. Tarama Tarama

    Pardon, mais le ton de cet article…
    Si vous commencez à diffuser la moindre idée débiles des élus sans esprit critique… parce que des “points de vulnérabilité” où des zones piétonnes (trottoirs, etc.) ne sont pas “protégées” ou à accès “régulé”, vous allez voir qu’il y en a beaucoup.

    Il n’y avait déjà pas assez de potelets dans cette ville.

    Quant aux allées de Meilhan accessible aux véhicules, c’est-à-dire ? https://goo.gl/maps/XcuNRsLais22

    Je pense que l’auteur de l’article est un peu neuf à Marseille. Il n’y a pas de croisement de la Canebière avec le Cours (pas le boulevard) Lieutaud. Il s’agit du boulevard Garibaldi.

    Et normalement, si on veut empêcher des véhicules d’emprunter une voie de tramway (genre ça https://goo.gl/maps/DqmNezi3rG62 ) , on ne met pas des centaines de potelets supplémentaires, mais un “obstacle infranchissable” au niveau des rails, à savoir un trou (genre ça https://goo.gl/maps/cswoKDnno8u )

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    • Claudia Claudia

      Entièrement d’accord avec vous. Il y a trop d’obstacles pour les PIETONS sur les trottoirs.

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  3. P38 P38

    Précisons également, pour gagne en précision, que les allées de Meilhan s’apellent Canebière depuis 90 ans.

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  4. Zumbi Zumbi

    En parlant de labyrinthe pour les piétons, à quand une enquête de Marsactu sur la privatisation croissante des espaces piétons dans notre ville ? Depuis que j’y suis revenu dans mon quartier les terrasses de commerces et de bars empiètent de plus en plus sur notre espace de circulation, après une accalmie on revoit de plus en plus de voitures sur les trottoirs et encore plus sur les passages piétons, ce qui crée des situations très dangereuses — sans compter que pour les personnes âgées, les aveugles, les handicapés moteurs, très souvent la seule solution est de rester chez soi. Il y a plusieurs endroits où alors que les trottoirs ou les places sont très larges on se voit obligé de marcher à la queue leu leu, et en zigzaguant. Faut-il seulement parler de négligence ou y a-t-il des complicités ?

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Incurie municipale surtout. Plus rien n’est réellement géré.

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