La rocade L2 doit-elle ramener les voitures vers le centre-ville ?

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le 8 Jan 2016
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La Ville et la communauté urbaine militent pour que la future rocade L2 permette aux automobilistes de revenir vers le centre-ville à partir des Arnavaux. Une solution qui passe par la réalisation de nouvelles bretelles dites de "retournement". L'État et la région traînent des pieds.

La rocade L2 doit-elle ramener les voitures vers le centre-ville ?
La rocade L2 doit-elle ramener les voitures vers le centre-ville ?

La rocade L2 doit-elle ramener les voitures vers le centre-ville ?

Elles portent le doux nom d'”anses de retournement”. Pour comprendre ce que cela veut dire, il faut imaginer les courbes du ruban d’un paquet cadeau et transposer cette image guillerette sur un échangeur d’autoroute où les lacis des bretelles retombent de part et d’autre du nœud routier. Ces anses doivent venir couronner le futur échangeur des Arnavaux entre la rocade L2 et l’autoroute A7. À cet endroit, elles permettront aux automobilistes venant d’Aubagne de “retourner” vers le centre-ville de Marseille. Voire de repartir depuis le centre-ville vers la L2, ce qui explique le pluriel du mot anse.

Image de synthèse de l’échangeur des Arnavaux sans les anses. Crédits : SRL2.

Problème, la réalisation de ces nouvelles bretelles ne font pas partie du cahier des charges du constructeur, la Société de réalisation de la L2, filiale de Bouygues, qui est en charge du partenariat public-privé. En revanche, il y a un an, le directeur général de la SRL2, Inouk Moncorgé précisait bien que “l’étude de ces options est inscrite à notre cahier des charges”. Une partie des financeurs locaux de la rocade, au premier rang desquelles la Ville de Marseille et la communauté urbaine, militent pour que celles-ci soient réalisées.

“Nous y sommes favorables. Cela doit permettre aux véhicules qui veulent revenir vers Euroméditerranée ou les bassins Est du port de le faire sans venir saturer le réseau existant. De mon point de vue, cela améliore la fluidité et permet de conserver de l’activité et donc de l’emploi à Marseille”, indique Robert Assante, adjoint à l’environnement à la Ville et vice-président de la communauté urbaine qui représentait les deux institutions lors du dernier comité de pilotage, le 21 janvier dernier. En août, la communauté urbaine et le conseil départemental ont indiqué qu’ils participeraient au financement des études.

Schéma de l'échangeur des Arnavaux avec double anse crédits : SRL2

Schéma de l’échangeur des Arnavaux avec double anse crédit : SRL2

“Un détournement de l’objectif de la rocade”

En revanche, la région a un peu traîné les pieds en annonçant sa participation au financement au tout dernier comité de pilotage d’octobre. Son représentant d’alors, le vice-président (Front de gauche) Jean-Marc Coppola explique les réticences de son institution : “Pour nous, c’est un détournement de l’objectif de la rocade. Elle vise d’abord à détourner les véhicules du centre-ville. Là, c’est exactement le contraire qui se passera. Or, vous imaginez les conséquences pour les voies secondaires comme Plombières ou le Jarret ? Le but de la rocade n’est pas de contribuer à la saturation de ces voies. Au contraire.”

Une ligne point trop éloignée de celle de la maire de secteur socialiste, Samia Ghali. Lors de la dernière séance de la communauté urbaine, le 21 décembre, elle a interpelé le président Teissier à propos des fameuses anses. Jointe par Marsactu, elle détaille sa position : “Au départ, mon opposition était motivée par le fait qu’il était question de réaliser des bretelles qui surplombaient le quartier des Castors de Servières, à proximité des Arnavaux. Après une visite sur le site avec Inouk Moncorgé, j’ai été plutôt rassurée de voir qu’il y avait la possibilité de réaliser ces anses le long de l’autoroute, loin des habitations”.

Un tunnel sous l’avenue du Capitaine Gèze

Ceci étant dit, elle partage les préventions de Jean-Marc Coppola et pointe la nécessité d’aménagements complémentaires : “Si on réalise cette bretelle, cela va ramener du trafic sur les voies existantes et notamment sur l’avenue du Capitaine Gèze qui est déjà encombrée”. Elle pointe donc la nécessité d’un tunnel pour alléger le trafic à cet endroit. “Faire passer une voie rapide alors qu’on souhaite réaliser un parc au Canet, cela ne me paraît pas cohérent”, ajoute-t-elle.

Desserte du port via l'avenue capitane Gèze

Desserte du port via l’avenue Capitane Gèze. Crédit : SRL2.

Cette hypothèse est clairement présentée par la SRL2 dans sa note remise aux partenaires du comité de pilotage en juin dernier. Nous avons pu consulter cette note en lieu et place d’un entretien avec Inouk Moncorgé qui n’a pu se faire dans le temps imparti. La desserte du port y est projetée en liaison avec la rocade L2, via l’anse de retournement des Arnavaux. Le pépépéiste y dessine “un schéma « par le Sud », empruntant les axes A7 et Capitaine Gèze, et rendant obligatoire la réalisation d’une trémie sous la place de la Cabucelle, au nord de l’extension d’Euroméditerranée”. Dans cette même note, la société précise même que l’établissement public a prévu la réalisation de ce tunnel pour faciliter le trafic de poids-lourds à proximité de son périmètre.

L’État réticent

Du côté de l’État, l’enthousiasme n’est guère de mise quant à la nécessité d’une réalisation rapide de ces anses. Le directeur de service transports et infrastructures et représentant local en charge du suivi du contrat de partenariat public-privé pour le ministère de tutelle, Robert Unterner, est limpide : “La rocade L2 a pour projet de relier les deux autoroutes qui arrivent à Marseille pour éloigner le trafic du centre-ville. D’autre part, il faut regarder de près l’impact de cette bretelle sur la partie terminale de l’autoroute A7. Je vous rappelle que l’ensemble des collectivités travaillent à implanter des voies de bus dédiées aux transports en commun. Va-t-on réintroduire du trafic à cet endroit ?”

Dans sa note relative aux anses de retournement, la SRL2 indique les prévisions de trafic en 2020 : “13 500 véhicules par heure en 2020 (L2 > A7 sud) et 10 250 véhicules par heure dans le sens inverse (A7 sud > L2), avec un pourcentage de poids-lourds d’environ 4%”. Cela donne corps aux préventions d’une partie des partenaires de la L2.

Des préventions qui expliquent le retard pris dans les études de faisabilité des ouvrages. En juin également, la SRL2 a rendu public un compte-rendu du comité de pilotage qui prévoyait une remise des études à l’État au 31 décembre 2015. Ce calendrier rendait les travaux sur les anses compatibles avec la livraison complète de la rocade, envisagée en octobre 2017. C’est encore une fois ce qu’écrivait la SRL2 dans sa note de juin :

Si l’on souhaite que leur réalisation puisse se faire en minimisant l’impact sur la date de mise en service de la L2, il sera nécessaire que l’Etat et les cofinanceurs puissent confirmer le développement de l’étude d’impact environnemental et des études de niveau (…) par une commande spécifique au plus tard le 15 juillet 2015.

Le calendrier des études et procédures des anses de retournement par la SRL2 en juin 2015.

Le calendrier des études et procédures des anses de retournement par la SRL2 en juin 2015. Crédit : SRL2.

“Un calendrier à marche forcée”, commente Robert Unterner que les tergiversations des financeurs invalident aujourd’hui. “Il n’y a pas de commande d’études de faisabilité de la direction des infrastructures de transports à la SRL2”, ajoute son représentant dans la région, qui insiste : “Les travaux des anses de retournement ne pourront se faire dans le calendrier de la réalisation actuelle de la rocade”. D’autant plus que la question de leur financement est toujours ouverte. Les représentants des collectivités évoquent le chiffre de 20 millions d’euros, une estimation sans doute loin de la réalité de la facture finale, surtout si le scénario à double anse est privilégié. Une somme qui irait tout droit dans la poche de Bouygues si ces travaux se réalisaient en même temps que ceux de la L2.

La congestion de Queillau

Cette attente risque de mécontenter les riverains d’une autre partie du tracé de la L2 Nord. En effet, dans le scénario actuel, les automobilistes qui souhaiteront revenir vers le centre-ville emprunteront la bretelle Queillau, en direction du marché d’intérêt national des Arnavaux. Or, les habitants voisins craignent une congestion du trafic à cet endroit. Le président de la fédération des CIQ du 14e arrondissement, François Gerlier s’insurge : “Lors de l’enquête publique, en 2009, le commissaire enquêteur a ajouté cette bretelle sur l’avenue Queillau. Or, dans les projections de la SRL2, dès 2017, elle sera saturée notamment par les gens qui voudront revenir vers le centre-ville. Nous souhaitons que ces anses soient réalisées pour alléger le trafic à cet endroit”.

Les chiffres de la SRL2 le confirment : “Les anses réduisent significativement le trafic des voiries locales autour de la sortie Queillau (-35% de trafic en moins avec les anses)”. Du côté de l’État, on estime que la congestion du trafic n’est pas inéluctable, même sans anses. “Cela dépend en grande partie des aménagements de surface qui seront réalisés en amont de cette bretelle”, estime Robert Unterner.

Vu l’état des finances des collectivités locales et la durée du chantier de la rocade L2, il n’est pas sûr que les travaux de ces anses, simple ou double, se fassent dans la foulée de 2017.

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Commentaires

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  1. JohanLaflotte JohanLaflotte

    Merci Marsactu pour ces articles techniques et précis ! On rentre vraiment dans le concret quand d’autres journaux pourraient se contenter de relayer les points de vue de l’un ou l’autre.

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  2. JohanLaflotte JohanLaflotte

    Sur le fond, ne nous faisons pas de bile. Comme la L2 sera très vite saturée, il n’y aura aucun intérêt à la prendre pour “retourner” vers le centre-ville !

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  3. JL41 JL41

    Cette rocade est faite pour contourner Marseille et éviter que des véhicules qui n’ont rien à faire dans le tissu urbain viennent l’encombrer. Mais un habitant de la Valentine ou d’Aubagne qui va à St-Charles prendre le train, doit pouvoir sortir de la rocade, au lieu de traverser le tissu urbain comme il le faisait avant. Avant de pouvoir le faire à Avignon-Courtine, des camions venus de Nice allaient au Canet pour faire du rail-route en traversant la ville. Le trafic de camions qui tangente ou traverse la ville de Marseille doit pouvoir emprunter cette rocade, et la part concernant le port doit pouvoir y aller en évitant au maximum un parcours urbain.

    Poser la question de cette façon (la rocade doit-elle ramener les voitures vers le centre-ville ?) est un peu court. Si des véhicules reviennent vers le centre-ville, c’est pour livrer des marchandises, pas pour faire une visite à Marsactu, enfin j’espère. Plutôt que d’encombrer la ville, ils auront un circuit court. En attendant si nécessaire qu’une logistique urbaine plus adaptée se mette en place depuis le Canet ou Mourepiane pour les marchandises.

    Une ville respire, on la fréquente, elle a des échanges avec l’extérieur. Elle n’est pas faite seulement pour que des marseillais viennent encombrer le vieux port avec leur bagnole alors qu’il y a des transports en commun. Si d’autres véhicules traversent la ville, ce n’est pas pour leur plaisir, mais c’est pour des marchandises à prendre ou à livrer, ou pour venir travailler dans la ville. Où peut-on laisser son véhicule toute une journée à un prix abordable, avant d’achever son voyage en utilisant les transports collectifs. La station de métro de St-Barnabé draine de ces usagers des transports collectifs ? Les trottoirs sont tellement encombrés après 8 h du matin que les piétons sont obligés de marcher sur la route.

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  4. Regard Neutre Regard Neutre

    A Marseille, la planification urbaine s’opère en appliquant la théorie de l’artichaut .Pour régler le cœur des problèmes la ville et la CUM effeuillent les besoins…

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  5. JL41 JL41

    C’est bien d’avoir regroupé en dossier l’ensemble des articles concernant la L2 : https://marsactu.fr/dossier/l2/
    Ce serait encore mieux si la programmation permettait d’afficher le nombre de commentaires par article dans ce regroupement, au lieu d’un 0, ou d’un chiffre fantaisiste dans d’autres parties du site.
    Et pourquoi pas nous proposer aussi une synthèse des commentaires lorsque vous regroupez des articles en dossier ?

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  6. LaPlaine _ LaPlaine _

    Au demeurant, y a t-il la moindre planification urbaine et de TC de la part des politiques pour cette agglomération? Théorie de l’artichaut certainement ,ou bien le fameux “on verra après” utilisé à moult reprises.

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      Laplaine, je partage tout à fait votre version. On subit fortement l’absence de planification urbaine notamment depuis que les lois de décentralisation ont retiré les services de l’Etat pour la réflexion stratégique sur l’aire métropolitaine. Le relais stratégique d’aménagement du territoire n’a pas été assuré par les services territoriaux. Aussi, depuis 30 ans maintenant, les grandes infrastructures structurantes font désespérément défaut au territoire phocéen. On verra plus tard…

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  7. julijo julijo

    Une seule chose à dire : FINISSEZ VITE !!!!
    Habitant Beaumont, où que j’aille, où que je me tourne, métro tram ou bus, même à pied…..je tombe sur des zones de travaux !!!! MARRE !
    25 ans que ça dure…et plus encore depuis la naissance du projet….
    Alors, oui, au départ c’était le contournement de la Ville par l’Est, puis, l’accès à certains endroits, et pas à d’autres, puis, le PPP, puis les murs un peu partout, et des terrains vagues minables, un peu recouverts de gazon….. ou de voitures, voir le parking métro la Fourragère…puis le monument du 24 avril 1915, puis la poussière…les camions….encore ?….non, ça va…etc.
    Q U ‘ O N E N F I N I S S E !!!!!

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  8. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Je ne sais pas s’il faut, ou non, que la L2 permette de “ramener les voitures vers le centre-ville”. Mais je ne peux pas m’empêcher, quand je lis cet article, de penser à un autre : https://marsactu.fr/revons-un-peu-dune-metropole/

    On y lit qu’une des équipes qui ont planché sur l’organisation urbaine et territoriale de la métropole “plaide (…) pour le changement d’usage des autoroutes, aujourd’hui tournées vers une logique de transit plus que de desserte locale. Par manque d’échangeurs, il faut parfois faire des détours, qui surchargent les rues des villes.” A l’appui de cette proposition, il y a deux exemples très parlants.

    Aussi, quand je lis que le représentant de l’Etat estime que la L2 “a pour projet de relier les deux autoroutes qui arrivent à Marseille pour éloigner le trafic du centre-ville”, je me demande s’il ne reproduit pas un schéma déjà obsolète. Je suis beaucoup plus sensible à son argument selon lequel il peut y avoir contradiction entre la réinjection d’un trafic automobile sur la partie terminale de l’A7 et le projet d’y développer des voies réservées aux transports collectifs.

    Bref, le sujet n’est pas simple. Il l’est d’autant moins qu’en effet, nos élus locaux ont quelques difficultés à voir loin. Dans La Provence d’aujourd’hui, il y a d’ailleurs un point de vue intéressant de Michel Peraldi sur ce qu’aurait pu être Marseille si l’on n’avait pas loupé un certain nombre de virages…

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  9. JL41 JL41

    Jean-Marc Coppola explique les réticences de son institution : « Pour nous, c’est un détournement de l’objectif de la rocade. Elle vise d’abord à détourner les véhicules du centre-ville. Là, c’est exactement le contraire qui se passera. Or, vous imaginez les conséquences pour les voies secondaires comme Plombières ou le Jarret ? Le but de la rocade n’est pas de contribuer à la saturation de ces voies. »
    Encore une fois un raisonnement simpliste, même s’il fût déjà celui d’un serviteur de l’Etat dans une formulation très lapidaire, ou de certains écologistes qui n’ont aucune idée de ce qu’est la logistique, ou qui oublient que l’économie et l’emploi ce ont aussi des camions, ou que Marseille est une ville portuaire. Ou encore que l’on vient occuper certains emplois à Marseille depuis les communes alentour et inversement.
    D’autre part, Benoît Gilles : Jean-Marc Coppola n’a plus à expliquer les réticences de « son » institution, il n’y est plus élu et d’autres que lui ont à s’exprimer sur ce sujet. Nous vivons une alternance après un bilan qui n’est pas mirobolant. Alors donnez-nous le point de vue des remplaçants.

    Pour ce qui est du transit, il ne traversera plus la ville. Pour ce qui est des marchandises qui concernent les entreprises (dont cafés, restaurants et commerces) et certains équipements publics, comme l’explique Electeur du 8è, des échangeurs doivent permettre les entrées/sorties les moins nuisantes. En attendant pour une part au moins, l’avènement d’une logistique urbaine qui assurera ces approvisionnements avec des véhicules adaptés, silencieux, hors moments de saturation de la voirie, dont à partir du Canet ou de Mourepiane.
    Et comme déjà dit, une ville ne vit pas en autarcie. Celui qui cherche une place de stationnement dans Marseille n’est pas un importun à éjecter de la ville, mais il y occupe un emploi ou il est venu dépanner l’utilisateur d’une machine à laver ou la caisse enregistreuse d’un commerçant. Qu’est-ce que c’est cette mentalité où les autres sont considérés comme des gêneurs ?

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  10. thomaslc thomaslc

    Merci JL41 pour ces commentaires pertinents. Il faut arrêter avec les demi-travaux, à faire des bouts d’échangeurs pas finis qui se transforment en cauchemard pour les automobilistes et les riverains. Il n’y a qu’à voir à Aix, avec cet échangeur A51 / A8 pas fini, et ces gens qui sont obligés de traverser le Jas de Bouffan, ou d’utiliser la sortie de Brossolette pour faire demi-tour sur l’A8…

    Faisons ces travaux au plus tôt, pendant qu’on est dedans, pour qu’ils coûtent le moins cher !

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  11. Trésorier Trésorier

    JL 41, pas d’accord avec toi. On doit tout faire pour desinciter les gens a venir en bagnole en ville. Plateaux pietonniers, trottoirs larges, amenagements cyclables, voies de bus nombreuses et respectees, metro, tram, TER, navettes maritimes.

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    • JL41 JL41

      Je ne suis pas sûr que tu m’aies bien lu ? En général je m’exprime de façon moins lapidaire que tu le fais là. Peux-tu me dire auquel de mes commentaires tu réponds ? Et accessoirement, ce que tu mets sous « les gens » ? Certains usagers de la ville pourraient utiliser les transports collectifs et ne le font pas. D’autres ont besoin de circuler et de stationner dans la vielle, qu’il s’agisse d’un livreur, d’une infirmière, d’un handicapé… Parmi ceux qui pourraient utiliser les transports collectifs ou le vélo, certains ne le font pas, disons par incivisme ou négligence, je ne pense pas les avoir encouragés à le faire. D’autres ne le font pas pour des raisons, disons provisoires, d’extension et d’adaptation des transports collectifs, ou parce qu’ils transportent exceptionnellement des objets qu’ils ne peuvent pas porter. Sans parler des transports qui concernent les entreprises où les marseillais travaillent, qu’il s’agisse d’approvisionnements ou de livraisons. Non, je ne vois pas pourquoi je reprendrais ici toutes les explications déjà données.

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  12. Trésorier Trésorier

    JL 41, je repondais a la fin de ton post du 8/1 18h41. Par les gens, je veux dire principalement les mouvements pendulaires faits en voiture particuliere en journee. Donc, hors covoiturage et horaires decalles ou de loisirs. Je n’ai pas dit que tu les avais incite a prendre leur voiture. Je dis que le flux intra muros des voitures n’est pas assez reduits et que la sanction de l’incivisme des automobilistes totalement absente. Manque de courage des elus. Quand je vois la part des bagnoles sur des axes comme Baille, Lieutaud, Corderie, Dames, Breteuil, j’avoue que ca m’enerve. On fait encore passer le flux, la bagnole, avant les habitants, les consommateurs et lescommerces de proximite. Pour ce qui est de handicapes, je fait le lien au niveau de Marseille entre le tout bagnole exacerbe et le non respect des pietons et handicapes.

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  13. remix remix

    Le raisonnement de dire que les bretelles de retournement vont injecter de la circulation supplémentaire en ville est simpliste. C’est même une erreur complète à mon avis car cela ne fera au contraire que réduire les trajets en ville. Une personne qui souhaite aller en ville, pour son travail ou tout autre raison, ira en ville de toute façon. Autant lui permettre de réduire son trajet urbain au maximum en lui laissant plusieurs choix d’entrée de ville. Si elle arrive par l’autoroute Est et doit prendre le jarret et des petites rues pour aller par exemple à la gare, elle le fera. Par contre si on lui permet de prendre la L2 et de rentrer dans la ville par l’A7 pour être de suite à côté de la gare, et bien cela dégagera de la circulation en ville.
    Et ce raisonnement peut se tenir sur n’importe quel trajet dont le but est en ville : les gens choisiront le trajet et l’entrée de ville qui limite au maximum la part de circulation urbaine qui est souvent la plus lente. Autant leur laisser le maximum de possibilités…

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      La fonction principale de la L2 est d’assurer une liaison de continuité autoroutière entre l’A7 et l’A52 dont les trafics très élevés sont aujourd’hui quasiment saturés. Alors y ajouter du trafic de desserte locale ne contribuerait point à l’amélioration de la fluidité automobile dans Marseille intra-muros. La densification de l’offre des lignes de TC en site propre seraient peut être une meilleure réponse aux inconditionnels usagers de la route. Les habitants des centres urbains s’en réjouiraient …. Les rues et les trottoirs seraient enfin libérés…

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    • remix remix

      On peut peut-être remettre en cause ce que vous appelez “la fonction principale de la L2”? On ferait mieux de l’utiliser également comme une sorte de périphérique qui permet d’entrer et sortir de Marseille à plusieurs endroits et ainsi limiter la circulation à l’intérieur de la ville.
      A Paris il y a un périphérique avec un très grand nombre de portes. Imaginez de limiter ce nombre de portes, et que certaines ne permettent de prendre le périphérique que dans un seul sens. Bonjour le bazar…
      Les transports en commun? Oui, bien sûr que ce serait mieux. Mais quand on voit le temps qu’il faut pour décider quelque chose et le temps qu’il faut pour le réaliser, avant que des TC permettent à tous les habitants des quatiers périphériques de se déplacer facilement, rapidement et à toute heure dans la ville… beaucoup d’eau aura coulé…
      La L2 par contre c’est pour l’année prochaine. Autant qu’elle soit la plus utile possible.

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