“Physiquement, faire 35 heures c’est impossible” : au dépôt, les éboueurs assument la grève

Actualité
le 30 Sep 2021
35

Les agents métropolitains de collecte et de propreté sont en grève depuis lundi soir, à l'appel de plusieurs syndicats. Ils combattent le rallongement de leurs journées de travail et la perte de 28 jours de repos. Marsactu s'est rendu à deux rassemblements de FO pour rencontrer les tenants de cette lutte controversée.

Les agents de la propreté du secteur 11/12 tenaient un piquet de grève mercredi matin. (Photo SL)
Les agents de la propreté du secteur 11/12 tenaient un piquet de grève mercredi matin. (Photo SL)

Les agents de la propreté du secteur 11/12 tenaient un piquet de grève mercredi matin. (Photo SL)

“On était les héros du quotidien pendant le Covid, maintenant on est haïs !”. La phrase est répétée en boucle ce mardi soir au garage Rabatau (10e). Une petite centaine d’hommes du syndicat Force ouvrière, premier syndicat à la métropole, sont réunis devant les trente camions de collecte, restés immobiles toute la nuit. En grève depuis lundi soir, les agents de collecte et de propreté FO partagent unanimement leur sentiment de n’être pas “reconnus”, ni “respectés”. L’annonce de l’harmonisation du temps de travail par la métropole d’ici janvier 2022 ne passe pas. L’angoisse de travailler deux heures de plus par tournée et de faire une croix sur les 28 jours de repos compensateurs est forte. “On est tous ensemble, à se battre pour les mêmes revendications. La situation est grave”, résume Salah Benhemani, secrétaire général FO de la section propreté.

Les bras sont croisés et les regards noirs. Aux alentours de 20 heures, dans l’immense garage, deux prises de parole viennent rappeler les mots d’ordre de la grève. “Cette suppression des jours de repos est inadmissible, pour vous qui allez où la police ne va même pas”, harangue Michel Karabadjakian, secrétaire adjoint de FO et ancien patron de la propreté à la communauté urbaine de Marseille. Karim Yagoub, le secrétaire de la section collecte et propreté de FO pour la métropole, prend le relai. “C’est un mépris de notre travail. Ils veulent nous faire travailler comme un mec de bureau, mais physiquement, faire 35 heures c’est impossible !”, s’écrit-il. Avec, au passage, un message destiné aux médias “qui nous pourrissent”.

Une bonne soirée, c’est celle où on rentre sans blessures.

Rodolphe Lamourette, rippeur

Thierry, Eric et Michel sont tous trois chauffeurs au garage Rabatau et ont presque vingt ans d’ancienneté. En marge du rassemblement, ils égrainent les difficultés liées à leur travail et chacun d’entre eux a une anecdote à raconter. Comme tous ici, ils expriment un besoin de parler, malgré une pointe d’appréhension, vis-à-vis des journalistes, de la hiérarchie, ou même des collègues. “Le 14 juillet, ils m’ont mis le feu à la benne”, lance l’un. “Moi j’ai déjà reçu un coup de paintball dans le cou”. “Un jour, c’était du plomb”, renchérit l’autre. Un autre agent, venu se greffer à la conversation, souligne : “Il faut que la population comprenne que ça ne nous arrange pas de faire grève. Déjà, on n’est pas payés. Et puis on sait qu’on va devoir aller ramasser deux fois plus d’ordures à la fin !”. Plus tard, Rodolphe Lamourette, rippeur de nuit depuis dix ans, montre ses bleus au niveau des tibias. “Une bonne soirée, c’est celle où on rentre sans blessures”, pointe-t-il. Grand et costaud, il insiste sur les douleurs chroniques qui s’installent au quotidien, et sur la vie de famille qui pâtit du rythme de nuit. Il vit la réforme lancée par la métropole comme “un coup de poignard dans le dos”.

La pénibilité au cœur des négociations

Les traits tirés de Jeff Filosa, membre du bureau FO du secteur propreté, laissent transparaître sa fatigue. Lui a retrouvé ses collègues à l’aube mercredi matin pour un autre piquet de grève au hangar du secteur propreté des 11-12 à La Pomme. Quatre ans passés à ramasser les encombrants ont valu une hernie discale à ce jeune trentenaire. Pour lui et pour de nombreux autres agents, l’incivilité liée à la propreté est un problème majeur à Marseille. “La loi précise que l’on peut laisser six objets aux encombrants. Mais les gens ne le respectent pas. Il y en a dont on vide la cave entière”. Les agents ont entre trente et quarante rendez-vous par jour. Leurs camions peuvent transporter 500 kilos au maximum, mais d’après les grévistes, ce seuil est largement dépassé. “Près des zones industrielles, il y a des tas de gravats, de la ferraille, que l’on doit trier derrière, abonde un autre agent. Les gens n’ont pas le réflexe d’aller à la déchetterie.” Tous souhaitent un retour de la police de la propreté pour alléger leur charge.

Pour prendre en compte la pénibilité, la métropole a proposé de réduire le temps de travail de 5%, en descendant à 1530 heures par an (voir encadré plus bas). Tous les syndicats s’accordent pour dire que c’est trop peu. L’UNSA demande un abattement de 15% au minimum et la CGT en réclame 20%. Aujourd’hui, les fiches de postes des agents métropolitains indiquent une durée de 30 heures travaillées par semaine. Mais de précédents arrangements avaient permis de réduire ce temps de travail avec un système de “fini-parti”. Pour les rippeurs et les chauffeurs, la journée peut être réduite d’une heure et demie. Mais la direction, qui a surveillé les GPS des camions, aurait constaté une baisse plus importante. Lundi, en conférence de presse, le vice-président de la métropole délégué aux déchets a évoqué les “mauvaises habitudes” prises par les agents.

Mauvaises habitudes et mauvaise réputation

“Je vous avais dit qu’on se ferait [avoir] avec les GPS”, lâche un cadre dans un langage fleuri. Les agents ne nient pas l’existence de dérives, mais refusent la généralisation. “Dans chaque entreprise il y en a qui profitent du système. Mais il ne faut pas nous mettre dans le même sac, sur dix agents, neuf font bien leur boulot !, se défend Jeff Filosa.

Les éboueurs ont mauvaise réputation et le savent. “Sur les réseaux sociaux, je m’efforce de répondre aux commentaires pour expliquer les réalités de notre métier. Les gens pensent qu’on gagne autant que dans le privé, c’est n’importe quoi.” Mais tous ne rejettent pas en bloc les critiques qui leur sont faites par les Marseillais. “C’est vrai que parfois il y en a un qui est embauché depuis seulement deux ans et qui passe agent de maîtrise, on ne sait pas trop pourquoi”, reconnaît un chauffeur un peu blasé de cette situation aux relents de clientélisme.

La tournée, je l’ai fait une fois, c’était la pire journée de ma vie. (..) tu rentres chez toi avec l’odeur des poubelles incrustée dans le nez.

Jeff Filosa (FO)

Que dire alors à ceux qui pointent le fait que dans d’autres secteurs difficiles, comme les hôpitaux, des salariés font souvent plus de 35 heures ? Une seule réponse est donnée : il faut aller faire la tournée pour comprendre. “Je l’ai fait une fois, c’était la pire journée de ma vie. Tu te prends le vent dans le visage et tu rentres chez toi avec l’odeur des poubelles incrustée dans le nez”, raconte l’élu Jeff Filosa, qui officie pour sa part au ramassage des encombrants.

Le conflit social qui se joue depuis maintenant une semaine était attendu de longue date. Pour éviter d’ouvrir ce dossier chaud pendant les élections de 2020 et celles de juin 2021, la métropole a attendu le dernier moment. Mais le mouvement de grève qui s’étend désormais à Martigues, Istres, Salon ou encore à Aix présage une longue négociation. “Vous venez trop tôt”, nous prévient un cadre. Lui s’attend à voir le piquet de grève tenir encore longtemps.

La métropole reste ferme sur le temps de travail
Une nouvelle fois Roland Mouren, vice-président de la métropole en charge des déchets, tenait une conférence de presse mercredi soir à la sortie de nouvelles négociations avec certains syndicats dont FO. La proposition de la métropole reste à 1530 heures de travail, soit 5H42 par jour. Sur l’organisation des cycles, neuf jours de repos compensateurs sont proposés, contre aucun précédemment. À cela s’ajouterait l’ouverture d’un compte épargne temps et l’accès à plusieurs formations professionnelles. L’élu a regretté que les préavis aient été déposés avant les premières négociations. Dans un souci d’apaisement, il a glissé un mot à l’attention des agents “qu’on ne remerciera jamais assez pour leur attitude pendant la crise sanitaire”.

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. MarsKaa MarsKaa

    Quelle bonne idée d’être allé rencontrer les gens concernés. On ne peut juger sans avoir tous les points vues, et notamment une connaissance du métier et des conditions de travail.
    Même si se mêlent dans ce dossier la politique, le clientelisme, des abus ancrés dans les habitudes, … on ne peut négliger la parole de ceux qui tous les jours ont les mains dans nos poubelles.

    J’aimerais connaître aussi la situation dans d’autres grandes agglomérations.

    Signaler
    • Pierre Dumon Pierre Dumon

      Avicenne bravo pour ce lien vers un site d’arnaque au crédit

      Signaler
    • Bibliothécaire Bibliothécaire

      En suivant le conseil opportun d’Avicenne, je tombe là dessus. Comme il est fait notion de 15h/semaine et que c’est ce qui ressort des articles, je pense que ces chiffres sont corrects :

      “Paie d’un éboueur à Marseille

      A Marseille, le salaire d’un éboueur s’élève à 1278 € (montant brut), avec à la clé des primes estimées de 459 €, une carte de transport à 90% gratuite, et une mutuelle pour 15 heures de travail par semaine. Le cumul salaire brut avec les primes atteint 2250 € par mois.”

      Juste en dessous pour Lyon, on note 35h/semaine.

      https://www.france-initiative.fr/salaire/salaire-eboueur/

      Signaler
  2. jemamo13 jemamo13

    Il faudrait peut être donné aussi la parole aux usagers, sur Istres la taxe augmente de 50% cette année. Dans le même temps on demande aux éboueurs de rogner leur temps de repos. Tout ça pour constater que le ramassage n’est pas au top. Mais ou passe le fric? Comment justifier un tel désastre?

    Signaler
  3. Alfonse Alfonse

    Le problème du ramassage des déchets et encombrants est sûrement à traiter plus largement que le temps de travail des éboueurs. Aujourd’hui se retrouve dans nos rues et poubelles des déchets qui n’y ont pas leur place : gravats et déchets du BTP pour ne pas payer leur mise en déchetterie (gros sujet), encombrants non déposés dans les déchetteries trop peu nombreuses.
    Pourquoi n’y a-t-il plus de police de la propreté pour verbaliser les dépôts sauvages ? Quand on sait que la saleté amène la saleté…
    Donc bien sûr il faut que le ramassage des poubelles se fassent efficacement, mais attaquons-nous au problème globalement pour ne pas décourager les professionnels sur le terrain au quotidien.

    Signaler
  4. syds syds

    Merci pour le point vue de ce côté de la barrière… j’aimerais moi aussi savoir quelle est la durée de travail dans les autres métropoles.
    Quant à la mauvaise réputation, quand on passe derrière un camion de ramassage qui laisse des poubelles ouvertes, quasiment au milieu de la rue, avec des détritus par terre et qui s’enfuit à toute vitesse… effectivement ça ne donne pas une image très positive.

    Signaler
  5. Jack Jack

    On parle beaucoup temps de travail , mais concrètement , ça gagne combien un ripper ? Il faudrait des données croisées et comparées avec autres métropoles .

    Signaler
  6. toto toto

    Merci marsactu.
    C’est le premier article que je lis qui donne la parole aux grévistes. Bon, je me fais pas trop d’illusions, on ne va pas tarder à avoir les commentaires des quelques réacs bien installés derrière leur écran pendant que d’autres ramassent leur merde mais pour l’instant ils doivent encore être couchés.

    Peut-être devriez vous aussi donner la parole aux agents des écoles, il y a une grève géante demain et il serait appréciable que les parents en comprennent la raison. Dans l’école de mes enfants, régulièrement 2 agents pour 150 gamins…

    En fait il faudrait donner la parole à tous les métiers mal aimés: cheminots, enseignants… les gens sont prompts à critiquer sans connaître les conditions de travail.

    Signaler
  7. Dark Vador Dark Vador

    Michel Karabadjakian, secrétaire adjoint de FO, ex patron de la propreté à la Communauté Urbaine, jugé avec les frères Guerrini comme complice de leurs magouille. Quelle légitimité a ce personnage? Ha oui, nous sommes à Marseille, fan de chichourle, j’avais oublié…

    Signaler
  8. Alceste. Alceste.

    Le vieux réac qui paye ses impôts pour un service qui ne fonctionne pas depuis des décennies pose la question de savoir si dans le décompte horaire le travail au noir est pris en compte.?

    Signaler
    • RML RML

      C’est une bonne question…j ai connu beaucoup d éboueurs ( au moins 5) qui avaient un deuxième métier…
      Néanmoins, c’est un boulot difficile et ils se frappent l incivilité des populations. ..

      Signaler
    • julijo julijo

      avec le salaire exorbitant qu’ils percoivent, on peut comprendre. je connais aussi beaucoup de gens, eboueurs, employés, ouvriers, chômeurs qui profitent … et ont parfois frauduleusement bossé au noir. ET ALORS ?
      il faut pas le faire, OK !
      et si on arrête le travail au noir, les poubelles seront ramassées ?
      mais il faudrait que nos “institutions” soient plus saines, plus justes, plus organisées.
      dans le cas des éboueurs, toute l’organisation est à revoir. et d’accord avec JuH, commencer par les horaires de ces agents, c’est à mon avis de la provocation.
      et on se retrouve avec ces personnels, malmenés, qui font un boulot difficile, mis au ban et taxés de profiteur du système. c’est lamentable.

      Signaler
  9. Pussaloreille Pussaloreille

    En effet, on retrouve un nom qui n’a pas été exemplaire avec sa part de pouvoir et à qui on continue de confier responsabilité et visibilité… Et vivement les infos comparatives sur les conditions de travail des éboueurs dans d’autres métropoles.

    Signaler
    • Bibliothécaire Bibliothécaire

      En réalité c’est à tous les niveaux qu’on aimerait des comparatifs avec les autres métropoles : le coût des taxes ordures ménagères/habitant, le budget des écoles par habitant ou par enfant (avec chez ns la spécificité privé/public), le taux d’équipements en stade, piscine, gymnase, piste cyclable,….Le tout corrélé avec les impôts bien entendu !

      Ah oui, et le turn over dans ces métiers, si c’est si pénible, il doit être important non ?

      Signaler
  10. didier L didier L

    Personne ne doute de la difficulté de ce métier, il est juste de négocier et de trouver la bonne sortie ce n’est à FO qu’on apprendra qu’une grève c’est bien, mais qu’il faut savoir en sortir …
    Mais à Marseille on paie des années, voire des décennies de gestion déplorable du ramassage des ordures et de l’entretien des rues. On arrive au bout d’un processus mortifère. Ils n’ont pas tort lorsqu’ils disent qu’on jette tout et n’importe quoi dans les rues à Marseille, les matelats pour ne citer qu’eux … des gravats, des meubles cassés, des appareils ménagers etc … il faut mettre en place une police de la propreté qui interviennent vraiment et ne fassent pas semblant de ne rien voir. Ainsi le travail de ceux qui ramassent serait allégé.. Mais personne n’ose s’attaquer à cela, à cette incivilité chronique dont personne ne veut trop connaitre kles raisons, il y en a.
    Côté mairie de Marseille silence radio … ce n’est pas leur compétence certes mais quel est l’avis de Payan ? Ils sont élus tout de même à la Métropole, au Département pour faire quoi, dire quoi ?
    Donc difficultés du boulot et mauvaise gestion ok.
    Une fois cela dit, comment font les grandes métropoles ailleurs en France ? Car le problème n’est pas marseillais seulement ! Pourquoi là-bas le travail est mieux organisé, et les grèves ne sont pas à répétition ? Faudrait répondre à la question et interroger les éboueurs FO de Lyon par exemple, combien d’heures font-ils et combient sont-ils payés ? Puis comparer avec Marseille. Voilà un bon sujet !

    Puis je pense qu’en arrière plan de tout cela, il y a le fameux particularisme marseillais, qui repose sur l’histoire politique et sociale de cette ville ( que j’aime tant, mais qui m’exaspère parfois ).
    FO a été mis en place à l’origine avec le soutien de Defferre pour contrer la puissante CGT des années 50. Et cela a marché, mais au prix de pas mal de concession au fil du temps. Tout le monde sait à Marseille et ce n’est pas qu’une légende, que pas mal d’ éboueurs ont deux métiers 3 ou 4 heures pour la mairie et le reste pour un job à soi. C’est de bonne guerre, mais bon, cela n’arrange pas le service public !
    Il fut un temps aussi à la lointaine époque du socialisme tout puissant à Marseille où le personnel municipal servait aussi de main d’oeuvre pendant les élections affichages, sécurité etc … Cela laisse des traces et des renvois d’ascenseur au fil des années. Les méthodes de la ” grande époque du defferrisme” n’ont plus cours mais il y a eu ensuite la ” grande époque du guerinisme” qui laisse quelques traces aussi dans les pratiques, et Gaudin, vieux renard, n’a touché à rien,
    Le ” bébé” échoue aujourd’hui dans les bras des élus du jour, mais l’héritage est compliqué. Il serait intéressant de savoir ce qu’en pense Benoit Payan ” jeune/vieux militant socialiste” de cet héritage et Martine Vassal héritière de Gaudin, les ” parrains” ne leur ont pas fait que des cadeaux !

    Signaler
  11. jasmin jasmin

    C’est très difficile d’entendre les explications d’hommes blancs recrutés par copinage, encartés d’office, revendiquant un statu quo qui met tout le monde mal à l’aise et qui n’est pas légal ni conforme à d’autres agglomerations. Pour négocier, il faut des personnes qui acceptent d’entendre la réalité du métier dans d’autres villes et la situation des clients, et il faut un patron qui est capable d’écouter, se renseigner et améliorer la vie des clients et salariés. On n’en serait pas là si ça n’avait pas été juste un enjeu de pouvoir des deux cotés. Pour le moment, c’est nous qui payons le prix fort. Si c’est réac de dire ça, tant pis. Pour le moment, la dictature de la parole n’est pas de mise à Marsactu.

    Signaler
  12. Malaguena/Jeannine Malaguena/Jeannine

    Merci marsactu pour cet article et de leur avoir donner la parole, car c’est vrai que l’on a la critique facile. Alors certainement qu’il faut combattre les abus pour ceux qui ne font pas correctement leur travail mais lorsque l’on lit : ” l’incivilité liée à la propreté est un problème majeur à Marseille. “La loi précise que l’on peut laisser six objets aux encombrants. Mais les gens ne le respectent pas. ”
    Donc on devrait leur permettre de prendre des photos dans ce cas là, et de la transmettre à la métropole et ne pas en ramasser plus!!
    quand il dit : “Il y en a dont on vide la cave entière “(tout de même cela me parait excessif!! ”.
    ” Leurs camions peuvent transporter 500 kilos au maximum, mais d’après les grévistes, ce seuil est largement dépassé. “ donc il faut que des consignes de la MP soient appliquées de ne pas dépasser ce seuil.
    l’absence de civisme de la part des habitants, les poubelles près des commerces sont débordantes très tôt le matin par des cartons non pliés (on ne voit cela ni à Lyon , ni à Strasbourg, ni à Barcelone etc…

    Signaler
  13. Alain M Alain M

    Merci Marsactu pour cet article soigné et précis qui donne la parole aux salariés. Dans le paysage médiatique tel qu’il est organisé c’est plutôt rare et mérite d’être souligné.
    Un complément d’information très intéressant, entendu ce matin sur France -Culture, à 6h09, dans l’émission “les enjeux territoriaux : d’Aix à Marseille, les éboueurs face à la loi “. Pierre Godard, qui a été éboueur, y développe une analyse bien informée . Cela donne envie de lire son livre .
    Voici l’adresse de l’émission pour ceux que cela intéresse:
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-territoriaux/serbie-kosovo-une-frontiere-sous-tension

    Signaler
  14. vékiya vékiya

    Que les marseillais soient inciviques c’est incontestable, la pénibilité existe mais ce ne sont pas les seuls ouvriers a en pâtir et elle peut-être compensée financièrement. Mais les doubles gâches possibles grâce au parti-pas fait et le travail bâclé ? on en parle lors des négo ?

    Signaler
  15. Alceste. Alceste.

    Bibliothécaire vous posez aussi une bonne question. Mais s’il vous plaît ne redécoucrons pas l’Amérique une nieme fois à Marseille, les agents de la ville se plaignent , les marseillais se plaignent , mis qui a élu pendant des décennies Gaudin et sa clique et à mis au pouvoir FO, ce ne sont pas des lillois ou des lyonnais que je sache.Simplement chacun de ces votants y a trouvé son avantage , cela s’appelle du clientélisme. N’oubliez jamais que les additions se payent toujours, alors ces messieurs les techniciens de surface ( y a t’il des femmes d’ailleurs ?) qui ont bien profité du système faudrait voir de se mettre au boulot .

    Signaler
  16. PAGNOL PAGNOL

    DARK VADOR , vous oubliez ou ignorez que ce Michel Karabadjakian est actuellement Trésorier de la Mutuelle Marseille Pôle dont le Président est Patrick Rué et sera bientôt si ce n’est déjà fait Directeur Général du Centre de Santé des Municipaux
    !!!

    Signaler
    • Assedix Assedix

      Ah, merci Pagnol! C’est donc bien le tête de Patrick Rué qui s’affiche sur certains arrêts de bus. J’avais l’impression de le reconnaître mais je ne voyais pas le rapport… Tout s’éclaire 🙂

      Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Votre intervention est un véritable feu d’artifice,et là avec cette dernière nouvelle nous avons le bouquet final.
      Rué qui en sus d’être ingénieur est aussi patron d’une mutuelle,
      J’aimerais être au fisc pour me pencher sur la gestion de cette mutuelle, drôle d’équipe, drôle de syndicat, drôle de ville.

      Signaler
  17. Pierre12 Pierre12

    Au boulot les feignasses.
    Celui qui est dans le camion, qu’est ce qui lui est pénible ? De freiner ou d’accélérer.

    On entend des chauffeurs de bus agressés, des policiers, des médecins, jamais des ripers, mais bon il faut bien essayer de trouver des arguments pour expliquer l’inexplicable.

    Et dire qu’il y en a qui les soutiennent/comprennent.
    Les gars font leur travail à l’arrache en 25h au lieu de 35, payés plus de 2.000 euros bruts, je suppose un treizième mois, des tickets restaurant même pendant les 24 jours de repos, ils en sont capables, et on plaint leur mal de dos et l’odeur des poubelles, les pauvres choux.

    Le mieux c’est la photo, les joggings, les lunettes de soleil, une belle brochette.

    Et les « héros du quotidien » pendant le confinement, héroïque de ramasser les poubelles sans croiser de public et donc de risque d’attraper le virus ?
    Les héros c’était ceux qui étaient au contact de personnes porteurs du virus, le personnel hospitalier, ceux qui travaillaient dans les grandes surfaces, pas ces gros profiteurs qui vont encore obtenir ce qu’ils veulent.

    Signaler
    • Adolec Adolec

      Bon alors :
      _Des agressions de rippeurs il y en a dans toute la France mais elles sont moins médiatisées que les autres
      _Payés 2000 euros brut ? En fin de carrière peut-être mais avec tous les échelons et la retraite n’est calculée que sur le salaire sans prime donc 1500 euros max
      _Les tickets restau sont accordés sur les jours de travail , n’inventez pas
      _Le mal de dos c’est rien mais une sciatique invalidante des épaules détruites vous n’avez pas dû le connaitre pour vous moquer
      _les joggings , allez dans la rue tout le monde est habillé comme ça, les ouvriers ne viennent pas en costard au taf
      _Comme beaucoup de français vous avez la mémoire courte ,a l’époque tout le monde étaient calfeutré car on ne savait pas si le virus se transmettait dans l’air et les éboueurs sont dans des vestiaires le matin donc pouvaient être contaminés entre eux ,ce qui est arrivé d’ailleurs et les gens comme vous ne se soucient jamais des employées de grande surface donc taisez vous la dessus

      Signaler
  18. Avicenne Avicenne

    @ Pierre dumon
    Je ne vous ai pas demandé de vous laisser piéger par un crédit ou une arnaque quelconque, c’est juste un bon article ! Toutefois, vous pouvez faire vos propres recherches.
    Sans rancune.

    Signaler
  19. Mstmitre Mstmitre

    On comprend que le métier n’est pas facile. Mais le fini-parti ce n’est pas possible, ça n’existe dans aucun métier ! Car si deja le nombre d’heures indiquées dans les contrats etaient effectuées, surement que les usagers auraient une image plus positive! Certes, les gens sont sales, ne respectent rien mais ce n’est pas nouveau et RIEN n’est fait depuis des années ! peut être que des grèves précédentes exigeant une police de la propreté (creation d’emplois), une augmentation des effectifs, auraient été plus judicieuses. Et puis la Métropole s’attendait à quoi a proposer des négociations au dernier moment?? Et si on insistait enfin sur la nécessité de réduire ses déchets aussi?? Il faut mettre le paquet dans ce domaine !

    Signaler
  20. Alceste. Alceste.

    Cette situation démontre une fois de plus que le syndicat FO tient par les “coglioni” nos élus . Il suffit de regarder les postes occupés et les promotions octroyées à cette équipe FO pour se direqu’il y a de drôles de contreparties.Et cela continue même pour les retraités. Il faudra bien qu’un jour une autorité se penche sur ces abérrations. MPM va se coucher lamentablement, comme dab !

    Signaler
  21. barbapapa barbapapa

    Michel Karabadjakian avec ce qui s’est passé avec les frères Guérini, c’est juste pas possible qu’il soit encore en responsabilités et qu’il ose la ramener ! Poser en photo pour la presse avec une barre de fer à la main, c’est juste pas possible !

    Signaler
  22. didier L didier L

    Pas mal vu la photo , cela m’avait échappé, jogging et lunettes de soleil, elle est belle la lutte des classes

    Signaler
  23. Neomarseillais Neomarseillais

    Il serait bon pour leur santé comme pour la qualité du travail qu’ils travaillent à un rythme normal simplement normal. A un rythme raisonnable le travail serait moins pénible. A la Direction de travailler réellement sur le sujet de la pénibilité avec courage et détermination mais c’est rarement fait (dans le privé comme le public/semi-public)

    Signaler
  24. Dark Vador Dark Vador

    Même si la barre de fer ne doit servir qu’à remuer les braises, la photo est dévastatrice en effet…

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Une collection de petites frappes marseillaises.

      Signaler
  25. petitvelo petitvelo

    “Physiquement, faire 35 heures c’est impossible” … et de l’autre côté la cour des comptes ” recommande la suppression des heures supplémentaires automatiques chaque mois qui, explique-t-elle ne ‘répondent en rien à un caractère exceptionnel puisqu’elles sont pérennisées dans le temps’. Elle note qui plus est que, malgré un temps de travail aménagé, 4400 heures supplémentaires ont été réglées en 2019 sans base légale.” , et en plus ils négocient un CET pour se faire payer des jours …

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire