Avec le temps de travail des éboueurs et cantonniers, la métropole amorce une bombe sociale

Actualité
le 22 Sep 2021
31

Le fini-parti et l'application stricte des 35 heures ne font pas bon ménage. Dans le cadre de l'harmonisation du temps de travail de ses agents, la métropole ouvre le chantier épineux des tournées des éboueurs et des cantonniers. Les syndicats sont unanimes contre le projet présenté, qui pourrait déclencher une importante grève du ramassage.

Avec le temps de travail des éboueurs et cantonniers, la métropole amorce une bombe sociale
Avec le temps de travail des éboueurs et cantonniers, la métropole amorce une bombe sociale

Avec le temps de travail des éboueurs et cantonniers, la métropole amorce une bombe sociale

Pour la rentrée, Martine Vassal (LR) ouvre un dossier explosif. La métropole Aix-Marseille Provence qu’elle préside vient de lancer une nouvelle vague de négociations pour harmoniser le temps de travail de ses agents. Depuis plusieurs années, de nombreux services, à commencer par les personnels administratifs, ont été passés en revue, pour les aligner sur les 35 heures hebdomadaires rendues obligatoires par la loi à compter du 1er janvier 2022. Particulièrement complexe à l’échelle d’une métropole qui hérite de situations anciennes négociées au sein de territoires différents, le chantier arrive, à trois mois de l’échéance, au cas des agents de la propreté et de la collecte des déchets.

Comme si le plus épineux avait été réservé pour la fin. Et pour après les élections municipales et départementales. Car, sous ses airs d’application d’une loi de 2019, le projet remet sur la table des négociations un épouvantail syndical : le rythme de travail des éboueurs, qui fonctionnait historiquement selon le système du “fini-parti”. Une ouverture tardive des discussions que le secrétaire général du syndicat FSU territoriale, Serge Tavano, considère comme un “passage en force”. “Les agents sont dans les starting-blocks, c’est une poudrière”, prévient-il.

La réponse sociale devrait être à la hauteur des évolutions présentées par l’administration, vendredi 17 septembre. “28 jours de travail en plus par an et 2h12 en plus par jour” et “suppression de toutes les heures supplémentaires”, selon un tract de la CGT. La métropole n’a pas répondu à nos demandes de précisions. Ce jeudi, une intersyndicale de six organisations appelle à un rassemblement au siège de la collectivité, à l’occasion d’une réunion avec la direction sur un autre sujet. Force ouvrière s’y ajoute, à part, et jouera gros sur ce dossier qui pèse lourd en nombre d’agents, à un an des élections professionnelles. Après des premières escarmouches avant l’été, le mouvement rebondira sur la grève interprofessionnelle nationale du 5 octobre. Si ce n’est pas avant.

Pénibilité et fini-parti

Théoriquement, pour les rippeurs, la journée de 6 h 50 peut être écourtée à 5 h 20 “sous réserve que la collecte soit achevée pour l’ensemble du secteur”.

Les différents syndicats axent leurs revendications principalement sur la “reconnaissance de la pénibilité”. Accidents du travail plus fréquents, missions salissantes, physiques et pour finir espérance de vie réduite : le qualificatif ne fait pas débat, surtout pour les rippeurs, ceux qui courent derrière la benne. S’y ajoutent les horaires souvent décalés, de nuit ou le dimanche. C’est sur l’ampleur de la prise en compte de cette pénibilité que portera la négociation. Selon les échos syndicaux, la proposition de la métropole est de réduire d’environ 5 % le temps de travail annuel des cantonniers, rippeurs et chauffeurs, comme le permet la loi pour les professions soumises à des “sujétions particulières”. Soit 1530 heures par an au lieu de 1607. La CGT espère aller jusqu’à 20 %, ce qui équivaudrait à 30 jours de repos en compensation.

Si Marseille se trouve au bord d’une grève des poubelles, ce n’est cependant pas pour quelques pourcents en moins par rapport aux 35 heures hebdomadaires. Les agents comparent nécessairement avec leur situation actuelle. Celle-ci est issue d’une négociation de 2014, menée sous la présidence de Guy Teissier (LR). Il s’agit à l’époque, suite à une décision de justice considérant que “fini-parti” ne reposait sur aucune décision votée, de solder ce système. Ou plutôt de l’officialiser en bonne et due forme. Théoriquement, pour les rippeurs, la journée de 6 h 50 peut être écourtée à 5 h 20 “sous réserve que la collecte soit achevée pour l’ensemble du secteur”. Pour les chauffeurs, la journée est de 7 h 40 mais peut là aussi être réduite d’une heure et demie.

À cette occasion, la collectivité a aussi installé des GPS sur les bennes pour contrôler la durée des tournées. De source syndicale, l’administration conclut à des vacations réduites en moyenne de près deux heures par rapport à ce départ anticipé. La métropole aurait donc fermé les yeux, au bénéfice des agents – et du climat social – mais au détriment du service public, sur la perpétuation des tournées à moitié faites. Cette fois-ci, outre la loi, c’est le contexte budgétaire très contraint qui pourrait pousser à remettre le volume horaire d’équerre pour supprimer des postes. Et quand même améliorer la propreté des rues ?

Des missions assurées par le privé dans la moitié de la ville
Cette refonte ne concerne que les agents publics, qui officient dans onze arrondissements de Marseille (1er et du 4e au 13e). Dans les 91 autres communes de la métropole, la collecte en régie représente environ 500 000 habitants, avec des situations variables suivant les territoires. Ce qui n’exclut pas que des organisation de type “fini-parti” soient appliquées dans le privé, comme l’a montré le cas de Derichebourg.

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. LOU GABIAN LOU GABIAN

    Y aura t ‘il des piquets de grève devant chez M. GAUDIN ???
    et stockage des déchets chez Mme VASSAL???
    sans oublier un petit tour chez la famille GUERINI

    J ai bien peur que ce soit les marseillais qui vont trinquer

    Signaler
  2. vic-hug vic-hug

    jme rends pas compte…le système actuel est-il abusivement avantageux pour les agents de propreté, si l’on comparer par exemple à la moyenne nation ale ?

    Signaler
    • Mars, et yeah. Mars, et yeah.

      Pour résumer :
      – ils travaillent 4h par jour
      – ils ont 80 jours de congés
      Là ils vont passer à :
      – 6h30 (environ) de travail par jour
      – 50 jours de congés

      Signaler
  3. Piou Piou

    Concrètement, comment ça se passe dans les autres collectivités? Pourquoi a-t-on l’impression que le fini-parti soit une spécialité locale? Les éboueurs marseillais sont-ils soumis à des sujétions particulières encore plus particulières qu’ailleurs ?

    Signaler
    • Julien Vinzent Julien Vinzent

      Bonjour, l’application des 1607 heures soulève des oppositions dans de nombreuses villes, par exemple Paris où l’hôtel de Ville a été envahi ou Toulouse. Les agents y bénéficient en effet de jours de congés supplémentaires, qui deviennent irréguliers à partir de janvier. Le fini-parti n’est à l’origine pas une spécificité locale, mais depuis 10 ans il a été supprimé ou renégocié dans plusieurs grandes villes (Lyon, Bordeaux, Nantes), en lien avec le durcissement des obligations en matière de temps de travail.

      Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Parmi les raisons de la disparition du fini-parti, il n’y a pas seulement la contrainte du respect du temps de travail légal, mais aussi les effets de cette pratique, à long terme, sur les éboueurs : elle pousse à travailler plus vite pour finir plus tôt, et accroît par conséquent les risques d’accidents du travail et l’usure physique.

      Dans les recommandations de la CNAMTS adoptées en 2008 (R437 : https://www.cdc.retraites.fr/IMG/pdf/R437_version_def.pdf), il est d’ailleurs écrit : “Le prestataire de collecte met tout en œuvre pour supprimer la pratique accidentogène du « fini quitte » ou « fini parti »”.

      Signaler
    • Mars, et yeah. Mars, et yeah.

      L’expression “fini parti” est un piège : leur vrai système actuel est le “parti fini”, traduction du “je suis parti, donc c’est fini”. C’est bien là que le bât blesse.

      Signaler
  4. julijo julijo

    Il est fort dommage que la métropole n’ait pas répondu…quelques explications sont nécessaires pour une compréhension réelle.
    Evidemment, la pénibilité, les horaires de nuit….évidemment tout cela doit être compensé. mais il ne semble pas que ce soit le souci pour ce “chantier épineux” !
    Ailleurs, les quelques exemples que je connais sur le ramassage des ordures ménagères ne semblent pas poser les difficultés –délirantes parfois- que l’on rencontre à marseille.
    Alors on risque d’essuyer une enième grève des poubelles ??? !!! bof on a quand même une expérience sur le sujet !
    Dans mon quartier(12e), de même que sur la ville les éboueurs sont censés passer tous les soirs, sauf le samedi. Alors c’est sûr, le samedi ils ne passent jamais. Mais ils ne passent pas quotidiennement non plus. Pour ce qui concerne le tri, les poubelles jaunes, il est prévu le ramassage le vendredi matin très tôt…là encore, pas tous les vendredis…. Depuis environ un mois, je guette, je note, et je signale à allo mairie(métropole) les « manquements » j’ai téléphoné 12 fois, en gros 2à3 fois par semaine, ce service n’est pas assuré. Réponse de allo mairie : ils sont désolés, ils manquent de personnel, et ne peuvent pas assurer toutes les tournées !!!
    Je ne mets pas en doute le bien fondé des revendications des syndicats…mais l’organisation de la collecte est déficiente, voire défectueuse depuis un certain nombre d’années… j’ose espérer que ces syndicats puissent faire des propositions réalistes sur ce sujet.

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Pour ma part, je n’ai pas à me plaindre de l’équipe d’éboueurs qui passent dans ma rue : franchement, ils sont consciencieux, même les soirs de match de l’OM, où l’on sent bien qu’ils sont pressés…

      En revanche, la possibilité “d’écourter” la journée de travail a un effet pervers ailleurs : je ne compte plus le nombre de fois où, le soir, je me fais dépasser par des bennes circulant à tombeau ouvert sur le boulevard Schloesing. Comme j’y roule à 50 km/h, j’évalue leur vitesse entre 70 km/h et 90 km/h. Je ne sais pas si ces véhicules sont équipées d’un chronotachygraphe, mais de tels excès de vitesse sont potentiellement criminels et devraient être sanctionnés systématiquement.

      Signaler
    • Tarama Tarama

      Meuh non… vous voyez le mal partout.
      Les mecs s’entraînent pour le grand prix camions du Castelet, c’est tout.

      Signaler
    • julijo julijo

      absolument, quelques expériences effectivement très positives, mais elles étaient initiées par des personnes “intelligentes”.
      j’aimerais bien savoir comment sont établis les emplois du temps. des entreprises, notamment la restauration, ont des horaires d’ouverture très longues, et tout ça s’organise tranquillement…mais il faut des “organisateurs” compétents !!
      les conditions de travail et la protection sanitaire ne sont pas le souci principal des chefs concernés.
      et puis c’est utile pour la métropole de stigmatiser sur ce sujet les salariés concernés ! pas de leur faute : ils foutent rien !!!

      Signaler
    • Larnese Larnese

      Vos commentaires toujours très argumentés et les liens joints sont formidables d’intelligence.
      Merci

      Signaler
  5. Alceste. Alceste.

    8e , et pouvez rajouter aussi l’influence sur le travail au “noir”, mais passons.
    Ce qui m’amuse le plus dans cette situation c’est la nouvelle position de Vassal en tant qu’arroseuse , arrossée.
    Ayant fait mimi avec FO comme ses prédésseurs , elle veut les faire plier au niveau de la métropole ce syndicat . Une belle grève non pas de derrière les fagots se prépare, mais plutôt de derrière les conteuneurs. Acte 1.
    Acte 2, je suis impatient de voir la réaction des maires qu’elle arrose généreusement entre la métropole et le département, qui vont se retrouver avec des monceaux de “bordilles” dans les rues et les élécteurs avec, et qui vont lui demander ce qu’elle fout.. Acte 3 , Macron, qui lui a intimé via des conseils éclairés de mette de l’ordre dans la métropole. Je vais me régaler de voir Vassal se retrouver victime de la méthode Gaudin, du je ne fais rien, je baisse mon pantalon face aux syndicats ( métaphore of course), et surtout du m’en fouti , nous verrons bien.
    Je vous le dis , un pur régal , au bout d’un moment , il faut bien que cela pète

    Signaler
  6. vékiya vékiya

    le fini-parti qui se transforme en parti-malfait ou pas fait, l’incivisme de nombreux marseillais qui salissent la ville, des syndicats parfois allergique au travail de leur troupe, et les marseillais s’habituent à vivre dans la merde. Qui s’étonne que le solde démographique de la ville baisse ?

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Vous avez résumé la culture locale.

      Signaler
  7. Mireille Urbain Mireille Urbain

    Le fini-parti, pourquoi pas? A la condition expresse que le travail soit effectué et non bâclé en laissant les ordures -les bordilles comme on dit chez nous- éparpillées sur les lieux de collecte. Comme c’est le cas dans une partie du 4e et ailleurs. Quant aux cantonniers…. si j’en juge par l’état des rues autour de mon domicile, je pensais qu’ils avaient été supprimés. Je sais que les gens sont parfois très sales mais je n’ai jamais vu jeter par terre un papier dans les villes ou les rues sont nickel . Hors autour de chez moi, entre ordures, emcombrants, déjections en tous genres et voitures, les piétons, y compris les mamans avec enfants à la main et en poussette doivent marcher sur la chaussée au risque d’être happée par une voiture. Les quartiers Sud sont propres dans l’ensemble mais pas tous les autres quartiers y compris dans des arrondissements proches du centre ville. Donc le fini-parti? OK si le travail est fait et bien fait. Sinon c’est un privilège au détriment de tous les autres habitants qui eux bossent normalement même dans des métiers pénibles comme le bâtiment ou la voirie.

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Où avez vous vu des emplois fini -parti, à part chez nous glandeursland ?. Vous êtes salariés pour 35 heures et en matière d’entretien et de propreté il y a toujours quelque chose à faire.Et puis nos impôts doivent avoir une contrepartie,le service,ce qui est loin d’être le cas

      Signaler
    • vékiya vékiya

      le fini parti est une monstrueuse connerie mais même Muselier l’a soutenu, il a même dit que cela permettait aux “mpm-istes” (ça c’est mon terme) de faire des gâches. Cette ville est folle est rend fou.

      Signaler
    • Avicenne Avicenne

      Le fini- parti à La Poste dans les années 80 : une tradition aussi, exemple :
      J’étais l’inspectrice d’un service de tri de 80 agents environ depuis 6 mois, nos horaires en brigade : 5h-12h et 12h- 20h, mais le fini parti faisait qu’ils terminaient vers 11h ou 19h, ils faisaient donc 6 h / semaine en moins que leurs autres collègues ( hormis les facteurs ).
      Un soir, à 19h, je leur ai demandé d’aller trier dans un autre de nos services pour avancer le travail du lendemain qui se présentait comme une journée chargée :
      – Non ! Le fini- parti primait sur tout d’après eux !
      Je l’avais demandé gentiment, et de plus, ils m’appréciaient, mais voilà, sur la feuille de présence, leur fin de service s’était 20h et donc, ils allaient devoir attendre l’heure à ne rien faire.
      Ils ont attendu l’heure assis sur les casiers en face de mon bureau vitré, le lendemain, la serrure de mon bureau était vandalisée par du chewing-gum !
      J’étais contrariée, les jours suivants, ils ont dû faire strictement leurs heures.
      Ils ont demandé l’intervention du patron de la CGT 13 de La Poste ( M. Rosso, le maire du Rove depuis des décennies), qui leur a dit : je la connais, elle ne cédera pas et elle ne fait que son travail, elle vous l’a demandé comme un service, je lui donne raison.
      J’avais obtenu le soutien de mon directeur qui n’était pas un pingouin comme d’autres par la suite.
      Ils ont donc cédé car ils travaillaient au noir pour la plupart., le fini- parti a repris mais, lorsque la situation nécessitait qu’ils terminent à 20 h, cela se faisait sans Pb.
      Ensuite, j’ai été nommée responsable des 280 facteurs de mon bureau et ils ont eu le même traitement.
      Et malgré tout, cela a été un énorme plaisir de travailler dans ces services et qui peut croire que leur travail était facile : horaires décalés, debout à faire le même geste, charges lourdes, pression de qualité de service, réglementation en perpétuel changement, sécurité, domination de chefs d’équipe incompétents, assujettissements, peu de chances d’évolution de carrière…
      Alors, M. Rue, Mme Vassal et les éboueurs même combat, pour leur bien propre, Rue et Vassal veulent juste mettre à genoux la nouvelle municipalité, faisant en sorte que nous nous retournions vers la ville dans le cas de déterrions de la propreté de Marsille.

      Signaler
  8. Treblig Treblig

    A priori on pourrait penser que vite fait bien fait n’est pas possible… pour notre secteur je rends hommage à nos éboueurs qui font un travail remarquable ! Les gros dégueulasses qui font déborder les containers et les autres qui eventrent les sacs et autres décombres !
    Les véhicules garés n’importe comment qui gênent le passage de la benne.
    Quartier Saint Pierre 5ème
    Merci Messieurs

    Signaler
  9. Pierre12 Pierre12

    Un peu l’impression que plus personne ne veut travailler dans cette ville (& collectivité), du moins dans la fonction publique. Musées, écoles, ramassage, et administratif je n’en parle même pas…ça m’arrive de voir des agents en terrasse en train de siroter un verre, en plein après-midi. Il n’y a plus de limite.

    Je veux bien que les politiques aient le dos large, mais à ce niveau il n’y a plus aucun espoir.

    A ce propos, petite dédicace à Lou Gabian pour ce joli premier commentaire qui relève beaucoup le débat; lorsque je ´l’ai lu, j’avais presque l’impression d’être au comptoir café du commerce, avec mon pote jojo, après 8 ricard(s).

    Personne n’a relevé le cas des cantonniers, mais je serais curieux de connaitre leurs arguments pour justifier leur immense poil dans la main…puisqu’ils n’ont pas à « riper » eux. C’est de se tenir debout ? de marcher vous comprenez, c’est trop dur, de tenir le balai.

    Le mieux c’est de regarder ces supers cantonniers dans leur petites balayeuses à 30/50.000 euros pièce j’imagine, pour ramasser 3 déchets au sol, ils repassent 6 fois, et à la fin il en reste un dans l’angle qu’ils ne prennent bien sûr pas la peine de ramasser. Avec une pelle et un balai, il aurait tout ramassé et en 2 mn.
    Mais je les comprends, assis avec la radio et la clim dans la balayeuse, c’est bcp plus confortable et quand on a fini, à la maison ou un peu de carrelage ou de maconnerie au black et le tour est jeu

    Les gars travaillent 5 h max par jour et certains trouvent ça normal. Pire, si je pouvais manger par terre après leur passage, encore, mais là c’est tout l’inverse. Les containers sont laissés en plein milieu de la route, fermer le couvercle même pas en rêve, vous imaginez l’effort supplémentaire…et ramasser un déchet tomber malencontreusement du container, inimaginable, il faut se baisser et je n’ai pas de prime pour ça…et la médecine du travail m’a dit qu’il fallait que je prenne soin de mon dos.

    C’est le genre d’article qu’il ne faut pas lire à 15 jours du paiement de la tf et de la teom.

    Signaler
    • Pascal L Pascal L

      Dommage pour vous : vous n’avez pas été recruté pour cette planque que le monde entier envie à ces gars là.

      Signaler
  10. Neomarseillais Neomarseillais

    Ils faut reconnaître qu’ils sont pressés et ne remettent pas du tout correctement les poubelles en place dans le local de notre lotissement. Les bennes vont un peu vite aussi c’est vrai. A la fois comme cela a été écrit ils font aussi un travail remarquable da

    Signaler
  11. Neomarseillais Neomarseillais

    Suite ! dans un environnement compliqué. Intéressé par un article sur la police municipale que je vois souvent inactive quand je les croise… Aucune amélioration depuis la nouvelle mandature. Osons ! Inspirez vous de ce qui a été fait à New York dans les années 80…la main ne doit pas trembler. En plus un gisement de rentrées d’argent… facile avec les caméras ?

    Signaler
    • Pierre12 Pierre12

      Dans mon arrondissement, il n’y a rien de compliqué, la grande partie des gens sont propres, ils sortent leurs containers le soir, le rentrent le matin, respectent leur travail.

      Et eux n’en n’ont rien à faire, leur argument qui consiste à dire les marseillais sont sales, aussitôt on ramasse, aussitôt c’est plein, c’est du pipot et vous vous courez.

      Au lieu de faire leur travail comme il faut, ils le font en courant, à 80 kmh et vous trouvez ça normal ?

      Trouveriez-vous normal que les agents publiques dans les écoles fassent leur travail en courant, aussi mal ?

      Faut arrêter avec les excuses bidons, les « environnements difficiles »….les policiers ont un environnement difficile quand ils vont dans les quartiers, pas les ramasseurs.

      Et encore moins les cantonniers…il fait beau, il fait chaud, il pleut peu, c’est quoi leur environnement difficile dans les 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12emes arrdts ?
      Et pourtant ils ramassent à la marseillaise.
      Et nous on paie plein pot pour un service bidon.

      Signaler
  12. Simon13009 Simon13009

    Les mecs carottent 2h de travail par jour (moins de 5h de travail au lieu de 6h50) et osent encore faire grève ?
    A la fin du mois ça fait plus d’une semaine de travail en moins.
    Ou 1/4 d’emplois en plus à payer pour la collectivité. Mais Marseille et l’Agglo ont les moyens, non ?

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Les zėlus de la région et plus particulièrement la métropole sont incapables de solutionner quoique cela soit.Bon à filer des sous aux copains pour se faire élire,mais face à une quelconque difficulté il n’y a plus personne.
      La couardise étant le PPCM de cette classe politique.

      Signaler
  13. marguerite.deschamps marguerite.deschamps

    Marsactu, je ne suis pas sûre d’avoir bien compris. Je résume :
    – la journée officielle est de 6h50
    – la journée “réduite” de 5h20 (-1h30)
    – les GPS indiquent que les éboueurs mettent encore 2h de moins que le temps réduit !?!
    – 6h50-3h30 = 3h20 !
    J’espère avoir mal compris. Sinon j’ai un scoop pour vous :
    Si je faisais ma journée de travail de 7h en 3h30, mon travail serait très mal fait ! Quelle surprise !

    Signaler
  14. Alceste. Alceste.

    Que voulez vous , nous avons une armada de Monsieur Propre , qui aux seuls déplacements supersoniques de leurs bennes à ordures avec le flux ainsi créé nettoie les rues de Marseille. C’est d’ailleurs le calcul que fait l’ingénieur Rué, plus vous le faites vite, le fini – parti, plus c’est nettoyé.
    Et puis là c’est pas de la physique théorique , faut pas déconner, c’est pour de vrai.

    Signaler
  15. GlenRunciter GlenRunciter

    Absolument Monsieur Braillasse ! Ca complète le travail que fait pour nous le mistral qui comme vous le savez nettoie l’air ambiant, et celui de la mer qui apprends à nos minots à nager raison pour laquelle nul n’est besoin de piscine municipale à Marseille ! De quoi vous plaignez vous ? Tous ces stratagèmes sont très “développement durable” : l’énergie est notre avenir, économisons là !!

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire