OM contre PSG, c'est comme Mac contre PC ?

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le 28 Fév 2010
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OM contre PSG, c'est comme Mac contre PC ?
OM contre PSG, c'est comme Mac contre PC ?

OM contre PSG, c'est comme Mac contre PC ?

Voilà quelques années que le refrain est le même : le « classico » n’est plus ce qu’il était, le Paris-Saint-Germain n’est plus un candidat sérieux au titre depuis de nombreuses années, l’Olympique de Marseille n’arrive pas à être mieux qu’un très bon challenger. Malgré tout, le match conserve tout son impact.

D’un point de vue marseillais, on sait bien que les matchs à Gerland et Chaband-Delmas sont les plus déterminants d’un point de vue purement sportif. Comme ceux à Geoffroy-Guichard auront toujours une saveur particulière. Mais rien ne soulève autant les passions que le choc contre Paris, car, à la différence des autres, il ne s’agit précisément pas de football.

Tous les ans, c’est l’expression d’un désir de puissance frustré que tout Marseille place dans son club, espérant l’instant de 90 minutes, renverser la hiérarchie, « mettre à l’amende » la bourgeoise méprisante, montrer qu’elle est au niveau d’une capitale.

Les enjeux dépassent même la seule ville : une victoire de Marseille sur Paris, c’est celle de David contre Goliath, c’est l’Estaca de Lluis Llach, c’est une guerre d’indépendance ! Ces enjeux sont l’expression de l’image de la ville : c’est l’espoir de tous les rebelles et oubliés qui se retrouve canalisé par l’affrontement entre Paris et Marseille. Car au-delà de deux équipes, ce sont deux villes et deux manières différentes de vivre et d’envisager le monde. Marseille n’est pas pour Paris la rivale globale que représente Barcelone pour Madrid, ou Milan pour Rome, la situation économique et socioculturelle n’a rien à voir, en revanche, d’un point de vue marketing, il y a une promesse de marque totalement différente, qui rend la rivalité bien réelle.

C’est bien cette forte différenciation avec Paris qui rend la marque « Marseille » beaucoup plus évocatrice que n’importe quelle autre ville en France (Paris et Monaco mis à part). Bordeaux, Lille, Lyon, Toulouse sont sûrement meilleures dans certains domaines mais leur nom ne suscite pas la moitié d’associations, de sentiments spontanés (bons ou mauvais), de passion que celui de la Cité Phocéenne.

Pour filer la métaphore marketing au-delà du football, Paris – Marseille, c’est comme PC contre Mac. Reste à prendre sérieusement en main ce rôle de ville rivale pour mettre à profit l’opportunité de représenter réellement une alternative à Paris, pas seulement en football, et de poser la question : comment écrit-on Marseille en lettres capitales ?

Par Fabien Pecot

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Commentaires

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  1. Charles Charles

    Pas géniale la comparaison 🙂

    Ca serait plutôt Pepsi/Coca ou Adidas/Nike (ce qui a été le cas longtemps).

    Le Paris-Saint Germain a été et restera un club super glamour et envié tout comme l’OM, ils jouent tous les deux le rôle du MAC. Aucun de ces deux clubs n’est ringard. Saint-Etienne est ringard.

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  2. Manon Manon

    Très bon article.
    A la différence de @Charles, je ne pense pas que le PSG soit un club”glamour”. D’ailleurs c’est un terme peu approprié dans le football, non?
    Quoiqu’il en soit, je suis, de match en match, impressionnée par la ferveur des marseillais à l’égard de ce match. Sur Facebook hier, bon nombre de statut indiquait “allez l’OM”, et ce n’était pas exclusivement sur des profils d’amateurs de foot ( surtout des filles, ou des “expatriés” de la cité phocéenne).
    On est fan de cette équipe de l’OM comme on est fan d’une marque d’ordinateur comme Mac. Le PSG peine à fédérer ses supporters, un peu à la manière des PC qui finalement n’ont pas vraiment une identité. je pense que c’est ça qu’a voulu montrer F.Pécot.

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  3. lezardbomp lezardbomp

    Salut Fab, mettre en avant l’antagonisme de ces deux grandes villes au(x) travers du foot est rassurant car se réduit à un seul aspect, mais il est vrai que c’est le sujet de l’article ; cependant n’est-ce pas excessif d’y inclure Lluis Llach ? les oppositions OM/PSG n’atteignent pas ses représentations au Palau de la Musica, sauf une référence à MAREMAR en 1985 ; cela dit je retrouve des sentiments de vouloir Marseille (même si je comprends mieux l’approche comparative Toulousaine que Monégasque ) qui, de façon définitive et historique ne s’écrit pas ni ne veux l’être, en capitale mais en mineure MAJOR comme la Cathédrale qui, face à MareNostrum, accueille et par son architecture et son histoire, mélange des cultures CAPITALES . à bientôt de te revoir quelque part en bord de mer …!!

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  4. Charles Charles

    Pour avoir habité les deux villes, être concerné par les deux clubs pendant presque 15 ans (j’ai fait Bari et j’ai également connu les épopées parisiennes en Uefa) je peux vous confirmer que le PSG est un club glamour et que ce terme sied parfaitement au football. Et encore une fois c’est un leurre de penser que le PSG n’a pas de supporters et qu’il ne fédère pas… Plein de clichés votre point de vue Manon c’est dommage mais si les quelques statuts FB ont pu vous convaincre alors 🙂

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  5. Charles Charles

    Merci Fabien pour les liens. 🙂

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