Nucléaire : face aux risques sismiques, le CEA joue la montre à Cadarache

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le 20 Juil 2010
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Nucléaire : face aux risques sismiques, le CEA joue la montre à Cadarache
Nucléaire : face aux risques sismiques, le CEA joue la montre à Cadarache

Nucléaire : face aux risques sismiques, le CEA joue la montre à Cadarache

18 installations nucléaires de base concentrées sur 1600 hectares : réacteurs de recherche, laboratoires de fabrication des combustibles, centres de gestion des déchets… Et à l’avenir le réacteur de fusion ITER. Le tout situé à une quarantaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence et sur la faille de la moyenne Durance, qui compte le plus grand nombre de séismes en France ainsi que le « record de puissance » (à Lambesc en 1909) : le centre de Cadarache du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) n’est pas anodin. Surtant quand l’exploitant semble peu enclin à faire des travaux de remise aux normes…

C’est ce que révèle aujourd’hui La Marseillaise, qui a épluché sa correspondance avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le « gendarme du nucléaire » en France. Il « révèle un bras de fer, et une volonté manifeste de la part du CEA de différer au plus tard les nécessaires et coûteuses rénovations techniques » concernant le Laboratoire d’études et de fabrications expérimentales de combustibles avancés (Lefca).

Menaces de sanctions

Pour résumer : depuis 2004, où le CEA s’est rendu compte qu’il y avait un risque, il s’est engagé à faire des études, puis des travaux, publié des rapports plus rassurants, demandé des délais, s’est à nouveau engagé. Et ce pour finalement annoncer en mars dernier qu’ »il ne prendrait aucun engagement relatif à la réalisation du dispositif« , explique le quotidien.

Pas tellement du goût de l’ASN, qui lui a demandé fin juin de faire le nécessaire d’ici 3 ans. Qu’est-ce que ça change ? « En cas de non-respect de la présente décision, l’exploitant s’expose aux sanctions administratives et pénales prévues aux articles 41 et 48 de la loi du 13 juin 2006 susvisée« , précise le texte. Soit « deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende« , mais aussi la réquisition des sommes nécessaires pour faire les travaux, voire l’arrêt de l’installation.

Un lien Radioactivité : les risques liés au tritium sous-estimés ?, sur Marsactu

Un lien La longue liste des courriers dans la décision de l’ASN

Un lien La journée d’information séismes et nucléaire à Marseille

Un lien Le site du CEA sur Cadarache

Un lien Le site du plan séisme en PACA et le site commémoratif du séisme de 1909

CEA Cadarache
Cadarache, 13115 Saint-Paul-lès-Durance, France

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