"Nous ne sommes pas les indiens de l'ouest"

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le 19 Avr 2013
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"Nous ne sommes pas les indiens de l'ouest"
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"Nous ne sommes pas les indiens de l'ouest"

Les deux agglomérations des bords de l'étang de Berre, Ouest Provence et Pays de Martigues, n'ont pas que l'étang marin en rive commune. Depuis plusieurs années, les deux intercommunalités tentent de mener un travail commun. Elles ont ainsi créé un schéma de cohérence territorial (Scot) et une autorité commune des transports urbains. Dans la foulée, les deux établissements ont décidé de créer un comité de consultation qui correspond -peu ou prou- aux conseils des développements des autres intercommunalités.

Depuis trois ans, ce comité a deux vice-présidents, émanant de la société civile de chaque territoire, Jean-Luc Rouan pour l'intercommunalité d'Istres et Pierre Caste pour Martigues. S'ils parlent d'une seule voix, c'est Pierre Caste qui est venu défendre le point de vue du comité de consultation sur le plateau de Marsactu. Si la vocation de ce comité de 63 conseillers est de représenter la société civile, pour Pierre Caste, il s'agit avant tout "d'une boîte à outils, une boîte à idées pour nos élus". Ils y réfléchissent sur des questions essentielles comme l'aménagement industriel, la qualification professionnelle ou les transports.

Depuis deux ans, le comité fait partie de l'union des conseils de développement aux côté de celui d'Aubagne, d'Aix et de la Communauté urbaine. Or, de récentes initiatives prises par des membres de ce dernier conseil ont provoqué la colère des deux vice-présidents qui se sont fendus d'une lettre ouverte. "Nous sommes un comité de consultation où il n'y a pas d'élus, précise Pierre Caste. On ne fait pas de politique. On ne mélange pas les genres. Au pays d'Aix et à Aubagne, c'est la même chose. A Marseille, le conseil compte plusieurs élus en son sein. En soi, ce n'est pas dommageable. Mais qu'ils cessent alors de nous dénigrer : nous ne sommes pas les indiens de l'ouest".  

Dans le collimateur de Pierre Caste, la récente initiative de Jacques Boulesteix et Jean Viard de créer des groupes d'action métropolitain. "Le rôle d'élu n'a pas à prendre le pas sur celui de la société civile. On peut avoir des avis contraires, pour contre, mais on donne des avis pas une position politique". Cela n'empêche pas Pierre Caste d'avoir un point de vue sur le projet de loi défendu par le gouvernement qu'il développe dans ce talk.

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Commentaires

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  1. Avé Avé

    Ce monsieur peut critiquer la démarche de Boulesteix mais le niveau de réflexion développé ici est d’une faiblesse… Et ses positions au fond sont bien plus politisées, voire télécommandées, que celles du Conseil de Développement MPM.

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  2. Léandre Léandre

    Vouloir s’opposer à Mr Boulesteix dont l’éthique est exemplaire est une démarche douteuse !
    Il serait cruel de rappeler à Monsieur Caste que son conseil (qui n’est pas un conseil de développement)est lui statutairement présidé par le président de l’intercommunalité. Il n’est pas indépendant et Mr Caste est une marionnette.
    Mr Caste ferait mieux d’obtenir de son mentor Mr Charroux de transformer son comité de concertation en un conseil de développement indépendant. Il serait plus crédible.
    Caste = Charroux, c’est sûr !

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  3. Léandre Léandre

    Puis-je rajouter que Jean Viard n’est pas membre du conseil de développement de MPM, contrairement à ce qu’affirme Mr Caste ?
    Encore un mensonge ?

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  4. athe athe

    S’opposer à un projet politique, tout en défendant un autre projet politique, ça fait beaucoup politique pour quelqu’un qui se défend de faire de la politique.
    Certes, en attendant “ils font un tas de choses”: ils réfléchissent notamment – depuis trois ans quand-même – sur une navette qui mettrait 2(!) heures à relier les deux côtés de l’étang. Désolé, mais si ça marche entre Toulon et La Seyne(!) (et non Saint Cyr), c’est parce qu’on fait en 20 minutes un trajet qui prend facilement le triple par bus. Bref, leur navette de l’étang ne risque pas de révolutionner les transports autour de l’étang. Autant proposer une diligence municipal (aux “indiens de l’ouest”); ça ira peut-être un peu plus vite.
    Reste le fond de l’histoire: il n’a pas envie de payer plus d’impôts tout en reconnaissant qu’ils profitent du GPMM. Il a raison, pourquoi pas… mais il faudrait peut-être éviter d’avancer Aubagne comme modèle de gestion.

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  5. Gava Gava

    Bon, pour ceux qui souhaitent que le société civile s’implique dans la gestion municipale, ce sera raté… à Martigues, du moins !
    Ce Mr Caste est visiblement à la solde de son maire et donne une piètre idée de l’indépendance de la société civile.
    Il n’y a pas les élus (professionnels) d’un côté et les citoyens (qui doivent la fermer) de l’autre…
    Il faut que les citoyens prennent leurs affaires en mains, y compris aux municipales.
    Mr Caste, vous êtes coco-rétro.

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  6. Neudé Konompa Neudé Konompa

    Sans parler de marionnettes,tous les conseils de développement sont manipulés par le(a) président(e) de l’intercommunalité: Aix, Aubagne, Marseille,et les autres.Vivement “Aix Marseille Métropole” avec “L’élection au suffrage direct qui permet
    l’émergence d’un projet métropolitain”. plus de C.G. ni d’intercommunalités.

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  7. Laragne Laragne

    Le seul qui a déjà voté des motions ou avis critiques (SCOT, PDU notamment)sur sa propre intercommunalité est le conseil de développement de MPM.
    C’est un conseil très indépendant, qui a su clarifier ses relations avec l’exécutif. Depuis 4 ans, il fonctionne comme ceux de Lyon, Bordeaux ou Lille : indépendance, écoute et dialogue.
    J’en suis membre et n’aurais jamais cautionné une démarche dépendante comme à Martigues. Ce conseil est tout à l’honneur de Marseille, un lieu permanent de débat public sans tabou, mais avec la recherche de l’efficacité.
    Lors de la dernière réunion, le débat sur la motion soutenant la démarche de la métropole a été exemplaire. Discussion, analyses, amendements puis vote à l’unanimité moins une abstention.
    Aucun élu n’a même pensé infléchir le vote.

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  8. Maurras Maurras

    Oui, Mr Caaste a raison. Je suis opposé à toute intercommunalité. Ici, ceux de Port de Bouc bouffent la laine sur le dos des Martégaux. Restons dans nos communes historiques. Restons chez nous. Ne bougeons pas, ne payons pas pour les autres,
    , profitons du théätre d’Aix, de l’OM, des impôts des Marseillais pour la RTM, du MUCEM, des hôpitaux. Ne bougeons point.
    Voilà le génie révolutionnaire de Gaby Charroux, qui je soutiens, que je vénère…
    Quelle vision cet homme !

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  9. manumars manumars

    La chemise de Benoît Gilles a beaucoup trop de boutons. Cela compromet sérieusement la crédibilité de l’ensemble du discours sur l’intercommunalité. J’en suis sûr.

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