Méduses : notre arsenal pour éviter les piqures

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le 3 Août 2010
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Méduses : notre arsenal pour éviter les piqures
Méduses : notre arsenal pour éviter les piqures

Méduses : notre arsenal pour éviter les piqures

Pour lutter contre les méduses, on peut aider les scientifiques à mieux comprendre leur prolifération, comme nous vous l’expliquions il y a quinze jours. Mais comment faire pour les éviter pendant ce gros mois de baignade dont il nous reste à profiter ? On pourrait lancer une gigantesque battue, réquisitionner les pêcheurs. Mais ce serait peut-être un peu excessif. Ou alors arrêter de trucider les tortues et thons rouges qui sont la meilleure arme anti-méduses, et mettre un gros coup de frein au réchauffement climatique et la pollution, qu’elles semblent adorer. Mais ce n’est pas pour tout de suite…

Les villes montent au filet

Pas de panique, il reste au moins trois solutions pour esquiver l’infame violette (Pelagia noctiluca), celle qui pose vraiment problème en Méditerranée (d’autres espèces sont même inoffensives pour l’homme…) La première ne dépend pas de vous, mais de votre municipalité. Il s’agit d’un filet anti-méduses qui permet de constituer une zone de baignade protégée. Depuis 2007, ce dispositif est de plus en plus utilisé sur la Côte d’Azur, qui ramasse encore plus de méduses que le littoral marseillais : Cannes, Antibes, Saint-Maximin, Monaco… En bonus, ces filets tiennent à distance des baigneurs les déchets et autres hydrocarbures. Ou encore la « pollution à la sortie d’émissaire, après un orage par exemple« , explique le site de Mer Propre, filiale de Suez. Comme à Marseille à la sortie de l’Huveaune par exemple ? Reste le coût : plusieurs dizaines de milliers d’euros pour une location durant l’été.

Sinon, l’entreprise Filet Protection Méduse propose des versions réduites à 600 euros, à destination des plagistes. « Ca s’installe en 20 minutes et cela permet d’avoir une zone de baignade sécurisée de 30 mètres de long« , explique Marc Salin, gérant de FPM. Mais pour lui, « la sécurité est demandée par tout le monde, à condition de ne pas payer… Beaucoup partent du principe que ce n’est pas à eux de s’en charger et que si les clients se font piquer ce n’est pas leur problème. » Résultat : lui qui comptait en vendre plusieurs centaines, il a dû se contenter d’une cinquantaine de commandes, pour des plages de l’Île Rousse (Corse), du Lavandou ou de Canadel (Var).

La combine de la combi

La deuxième parade est toute bête : une combinaison. Les plongeurs sont naturellement immunisés et vous pouvez toujours suivre leur exemple. Ou alors investir dans quelque chose de plus adapté : la Stinger suit, qui fait fureur en Australie, où sévit la Chironex dont la piqûre peut être mortelle. Et dont le harpon passe à travers les combis classiques… L’avantage en France : c’est peut-être plus facile à mettre et moins « lourd » à porter en plein cagnard (cela protège aussi contre les UV).

Mais ça fait quand même un sacré look, coco. Les pros de la crème solaire ont donc gambergé et fini par concocter des produits qui font aussi répulsifs. Le principe de ces tubes de l’été ? « Rappelez-vous Némo habite dans les anémones urticantes et n’est pas piqué lorsqu’il traverse un banc de méduses, alors que sa petite copine la dorade subit de grosses difficultés…« , explique le site internet de Médusyl (qui s’y connaît en marketing…), l’un des fabricants avec Médusol. En gros, la crème évite que les tentacules s’accrochent à votre bras, leur font croire que vous êtes un tentacule (la méduse n’a pas la stupidité de se piquer elle-même…) et, si jamais cela ne marche pas, les empêche de lancer leur dard.

« Une arnaque ? C’est ce qu’ont pensé plusieurs journalistes sceptiques, qui ont eu le sadisme de demander à Thierry Camboulives, des laboratoires Bioréance, de plonger son bras – enduit de « Médusyl » – dans un aquarium plein de méduses. Le résultat a été chaque fois sans équivoque : le bras est ressorti indemne« , raconte Le Point. Comptez tout de même plus de 10 euros le tube.

Un lien Méduses : les scientifiques ont besoin de vous, sur Marsactu

Un lien Les pros du filet Medusa Protect, Mer Propre et Filet Protection Méduses

Un lien Les combis Stinger Suit et Sun and Fun

Un lien Un livre pour reconnaître les méduses et s’en protéger

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Commentaires

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  1. Marius Marius

    Les causes de la prolifération des méduses sont correctement citées dans cet article : le réchauffement climatique (le réchauffement des eaux profondes dope la reproduction de ces sales bêtes), le massacre de leurs prédateurs, thon rouge et tortue marine. A quoi il faut ajouter la pollution des mers par les sacs plastique, qui étouffent les dernières tortues qui les avalent en les prenant pour des méduses.

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  2. Camelia06cannes Camelia06cannes

    Bonjour !
    J’ai vu sur la plage à CANNES une dame qui portait la combinaison STINGERSUIT.
    Je suis allée sur le site de la marque et ai essayé à plusieurs reprises de tél. Personne ne répond au n°indiqué sur la page du site et personne ne répond aux mails.
    Qui pourrait me dire où je pourrais acheter ces combinaisons hautement efficaces en France et si possible dans leS départements 06 et 83 ?
    Merci par avance pour vos réponses !

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