Manuel Bompard, en campagne dans les pantoufles de Jean-Luc Mélenchon

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le 8 Juin 2022
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Le cadre de la France insoumise prend ses marques dans le centre de Marseille où il espère succéder à Jean-Luc Mélenchon. S'il doit encore se défaire de l'image du parachuté, Manuel Bompard joue en terrain conquis dans l'une des circonscriptions les plus favorables de France.

Manuel Bompard à la rencontre des clients d
Manuel Bompard à la rencontre des clients d'une boucherie place de Strasbourg (3e). (Photo : LC)

Manuel Bompard à la rencontre des clients d'une boucherie place de Strasbourg (3e). (Photo : LC)

Au milieu d’une semaine parfaitement estivale, la pluie a décidé de s’inviter sur le marché de la Joliette, pile au moment où Manuel Bompard devait y distribuer ses tracts de campagne. Les forains remballent et les rares chalands hâtent le pas pour ne pas finir trempés. Mais l’équipe du candidat de la Nupes dans la 4e circonscription de Marseille n’a pas l’air bien déçue. En trois rapides discussions avec des passants, elle vérifie ce que les scores de la présidentielle ont exprimé largement : la gauche mélenchoniste est ici en son royaume. Manuel Bompard semble à peine remarquer l’averse, tant son futur électoral est au beau fixe – jusqu’à ce qu’un militant se décide tout de même à tendre un parapluie au-dessus de sa tête.

Celui qu’on qualifie souvent de “cerveau” de la France insoumise, chef d’orchestre des négociations nationales qui ont abouti au rassemblement des partis de gauche sous l’étiquette Nupes, a été adoubé par Jean-Luc Mélenchon le 12 mai dernier lors d’une cérémonie d’au revoir à Marseille. Une annonce assez tardive qui impose à Manuel Bompard une campagne rapide, même si son nom circulait depuis des mois. À Marseille, le député européen mène sa deuxième campagne législative, après une première tentative en 2017 à Toulouse, où il a échoué au second tour face à une candidate LREM.

Cette fois-ci la menace de se voir voler la victoire par une candidate macroniste est très mince, quand bien même il trouve des qualités à son adversaire, la “sérieuse” Najat Akodad, soutenue par la majorité présidentielle. Manuel Bompard peut flatter ses concurrents sans risque : au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon devançait Emmanuel Macron de 37 points dans les bureaux de vote de la 4e, avec 54% des suffrages. “Mon principal adversaire c’est l’abstention”, pose-t-il sans surprise. Aux dernières législatives, elle avait dépassé les 60% au second tour, malgré la candidature très médiatique du chef de LFI.

Avant le premier tour, l’enjeu est donc de s’assurer que la manne électorale retourne vers les bureaux quelques semaines plus tard. En s’appuyant fortement sur la filiation avec le député sortant grâce à des phrases d’accroche comme : “Si vous voulez que Jean-Luc Mélenchon soit élu, il faut voter pour moi le 12 !”.

“C’est une campagne très courte, l’enjeu c’est de remobiliser nos électeurs”, résume sa directrice de campagne Ève Brochart. Désormais habitué aux rues de la Joliette au Vieux-Port en passant par la Belle-de-Mai, le candidat tire ses premiers constats : “C’est une forme inédite de campagne pour moi. Il y avait certes des quartiers populaires dans ma circo à Toulouse mais là c’est autre chose, on est au contact des vrais problèmes, 40% des gens sont sous le seuil de pauvreté, on le sent”.

L’anti-tribun

Le contraste avec son mentor est déjà un poncif mais il est impossible de ne pas le poser d’entrée : l’homme de l’ombre n’a pas la faconde ni la bonhommie du tribun qu’il entend remplacer. Sur le marché de la Joliette, la petite escorte de militants rabat les curieux vers le candidat et la directrice de campagne glisse régulièrement des “Manuel, tu peux aller dire bonjour je crois” sur le ton de l’encouragement. Comme surpris par l’intérêt qu’il suscite, Manuel Bompard se prend au jeu quand on l’interpelle. Au-dessus d’un étal de culottes bon marché, il débat plusieurs minutes du rôle de la police avec un forain.

À l’aise, il l’est vraiment quand il s’agit d’exposer le programme de la France insoumise. Avec un homme âgé qui lui demande ses propositions pour les retraités, l’ingénieur de métier se lance dans un calcul des annuités nécessaires pour arriver à un taux plein, puis expose en quelques phrases comment la rénovation thermique pourrait créer de nombreux emplois pour la jeunesse.

Là où la posture de Manuel Bompard sur le terrain peut paraître hésitante, sa suppléante fonce de commerce en commerce.

Sur le terrain, sa suppléante, Kalila Sevin, offre un contrepoint saisissant. Alors que le groupe a remonté la rue Forbin pour rejoindre la place de Strasbourg, la prof de maths, militante LFI et membre du collectif de la Porte d’Aix ne perd pas une seconde pour visiter chaque boutique. “C’est sûr qu’elle connaît mieux le quartier que nous, mais elle connaît aussi très bien les questions nationales, ce sera un bon relai pendant le mandat”, souligne Manuel Bompard.

Manuel Bompard prend la pose avec un père et son fils, devant un cybercafé qui a accepté son affiche sur sa vitrine, place de Strasbourg. (Photo : LC)

Quand, avec sa dégaine adolescente, ce dernier passe timidement la tête dans l’entrebâillement des portes, sa binôme fonce directement vers la caisse pour convaincre le commerçant d’afficher les visages de Jean-Luc Mélenchon et du candidat dans leur vitrine. Un barbier, un primeur et un cybercafé se retrouvent soutiens de la Nupes en moins de cinq minutes chrono. “Ici on a Solange Biaggi [candidate LR, ndlr], vous avez vu qu’ils collent toutes les heures, on peut pas faire le poids. Les affiches dans les commerces c’est une super solution, au moins, on sait qu’elles restent jusqu’à la fin de la campagne”, explique non sans satisfaction Kalila Sevin.

Dans une boucherie, elle se faufile entre les clients et obtient l’approbation de la patronne en un coup d’œil sur l’affichette. Entraîné dans son sillon, Manuel Bompard est vite interpellé par des clients qui ont été radiés des listes électorales, le plus souvent après un déménagement. Devant les étals remplis de gigots, le voilà qui sort son smartphone pour vérifier sur le site du gouvernement les noms des uns et des autres. “Même dans les boucheries on fait campagne”, s’esclaffe-t-il en sortant, un peu éberlué par la scène qu’il vient de vivre.

Le nouveau parachuté

S’il convoite un siège bien chauffé par Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard doit tout de même faire avec l’héritage contrasté du leader de la FI, souvent accusé de s’être peu montré à Marseille. “Pourquoi Mélenchon il était pas là quand on nous a déménagés de la Plaine ?”, interroge un forain du marché. Le candidat ne s’embarque pas sur la controverse locale de la rénovation de la Plaine et rappelle que le la mission parlementaire se joue d’abord à l’Assemblée. “Je ne veux pas mentir sur le rôle du député”, argumente-t-il encore. Non sans glisser au passage que son prédécesseur a tout de même porté durant son mandat une proposition de loi sur le logement, après le drame de la rue d’Aubagne.

Si les gens disent qu’il est parachuté, c’est que c’est le seul défaut qu’ils ont trouvé.

Hanifa Taguelmint, militante

“Manuel c’est un ami, je l’ai souvent vu à Marseille depuis des années. Si les gens disent qu’il est parachuté, c’est que c’est le seul défaut qu’ils ont trouvé”, défend Hanifa Taguelmint, militante historique des quartiers populaires qui fait partie du groupe qui l’entoure ce jour-là. Manuel Bompard explique vivre à Marseille depuis un an et assure qu’il s’investira pour faire vivre le mouvement auquel il appartient au niveau local. Sans pour autant se lancer dans des promesses aussi ambitieuses que lorsqu’en 2017, Mélenchon promettait d’installer le siège de LFI à Marseille.

Ses concurrents ne se privent évidemment pas de rappeler Manuel Bompard à son manque d’ancrage. “Jean-Luc Mélenchon on ne l’a pas vu à Marseille depuis 2019, tance Solange Biaggi en forçant le trait. Manuel Bompard dit qu’il va rester, mais je ne pense pas qu’il va s’occuper des gens. Son objectif c’est que Mélenchon ait le plus de sièges”. La candidate LR, conseillère départementale dans ce secteur et ex-adjointe de Jean-Claude Gaudin a pour sa part construit sa campagne sur son engagement d’élue locale en choisissant pour slogan : “Une Marseillaise pour vous”. Sans se faire trop d’illusions sur l’issue : en 2017, elle avait recueilli 10,63% des suffrages exprimés.

Élu dès le premier tour ?

Le scrutin de ce dimanche revêt dans la 4e circonscription un seul suspense : Manuel Bompard y sera-t-il élu dès le premier tour ? Il faudrait pour cela qu’il remporte la moitié des suffrages exprimés, mais aussi un quart du nombre des électeurs inscrits. Soit, près de 15 000 voix. L’élue Les Républicains, pharmacienne de métier, a fait ses calculs d’apothicaire : “Ça voudrait dire qu’au moins 30 000 électeurs se seraient rendu aux urnes, j’en doute. Mathématiquement, il ne peut pas je pense”.

Au premier tour de la présidentielle, la FI a tout de même mobilisé 22 275 électeurs dans les bureaux de la 4e. Et lors de l’élection de 2017, le candidat Mélenchon avait pu compter sur 11 912 voix au 2nd tour. Une équation que l’ingénieur a forcément aussi posée. “Il faut se méfier de l’idée qu’un combat est gagné d’avance, en le répétant, les gens ne viendront pas voter”, se contente-t-il de commenter. Ce tour de force, s’il se concrétisait, lui permettrait alors de se faire son propre nom à Marseille.

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Commentaires

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  1. Happy Happy

    Ce n’est pas à l’honneur de la France insoumise d’offrir la circonscription la plus facile de France à un homme blanc, ingénieur et “homme d’appareil”, quelles que soient ses autres qualifications. Mauvais point pour le renouvellement populaire de l’assemblée. Manuel Bompard est peut être le cerveau de son parti, sûrement pas le ventre ni la voix de la belle de mai et Saint mauront.

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    • Patafanari Patafanari

      Il est certes blanc, homme (et peut-être même hétérosexuel), mais à sa décharge on ne peut lui reprocher de disposer du physique avenant qui est, malheureusement, toujours un atout pour conquérir les cœurs et récolter les voix.

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    • Jean-François BOUYER Jean-François BOUYER

      Je ne vois pas en quoi être un homme blanc heterosexuel, devrait empecher d’être un élu de la République. quand ma maman qui ne pouvait plus se déplacer me donnait sa procuration je votais en son nom en fonction de ses consignes et pas de mes opinions.

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  2. Alceste. Alceste.

    Ce n’est pas l’honneur de la France tout simplement d’avoir des candidats qui déclarent que la police tue. Une trentaine de ” flics” tués par an et des centaines de blessés. Visiblement l’insoumis de comptoir avec ces victimes prend son pied grâce à ces chiffres. Il déclare que c’est son Devoir.Je connaissais la liste de nos Droits et Devoirs ,mais celui d’être un con ,est une nouveauté.
    Au sujet de l’Ingenieur Bompard, je vois que nous sommes gâtés.Nous avions déjà l’ingénieur Rué qui est une référence en matière de nullimunicipalité et maintenant Bompard .
    45000 ingénieurs sont diplômés par an, visiblement tous ne sont pas des génies car supporter Pedrolito en politique fait oser,comme dirait l’autre.
    NB .Si les policiers mis en cause dernièrement ont fautés ,ils devront rendre compte de leurs faits .Au moins cela est clair.

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    • BRASILIA8 BRASILIA8

      FO, LFI vos deux thèmes favoris pourriez vous tout de même apporter un peu de variété dans vos commentaire qui tournent au réflexe pavlovien
      merci d’avance

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    • vékiya vékiya

      Bienvenue à Manuel Bompard et à la nupes, voire à lfi.

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  3. Alceste. Alceste.

    Vous êtes peut être FO et LFI à la fois ?
    Et si en plus ingénieur, là cela serait la totale🤗

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    • BRASILIA8 BRASILIA8

      5mn: beau réflexe

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  4. LOU GABIAN LOU GABIAN

    MARSEILLE poubelle politique de la France, décharge politique?

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  5. julijo julijo

    Le parachutage politique est une méthode ancienne et assez courante. Ce n’est pas toujours agréable pour les électeurs d’une circonscription. C’est dans certains cas dommageable pour la population, il faut que la « greffe » prenne ! et par ailleurs il y a sûrement aussi des gens du « cru » tout aussi capables de devenir député ; cependant, il est vrai que depuis le non cumul des mandats, et la fonction constitutionnelle des députés, élus de la nation, le rôle local des députés est amoindri. Leur pouvoir reste national, et leur influence dans leur circonscription parfois difficile.

    Il y a eu, et il y a des parachutages amusants, entre autres : chirac, maire de paris, député de corrèze, michel debré, maire d’amboise, et député de la réunion, guigou d’avignon en seine dt denis, mariani du vaucluse député des français de l’étranger, marion maréchal de st cloud au vaucluse, strauss kahn député de haute savoie, puis du val d’oise, taubira députée de guyane, candidate en Ile de France, rama yade de paris au loir et cher, martine aubry de paris à lille et tant d’autres…plus récemment, zemmour à st tropez, blanquer, attal, et quelques autres ; enfin bompard député européen dans la 4e à marseille.
    J’avoue que ce qui me gène le plus ce sont surtout les candidats qui ont des « affaires » accrochées à leurs basques – jugées ou non- je trouve qu’ils devraient attendre que l’action de la justice soit éteinte afin de prouver leur honnêteté et de solliciter les électeurs. Les parachutages dans l’ensemble ne me gênent pas et ne me choquent pas plus que ça.
    Je souhaite seulement que bompard au palais bourbon défende l’ensemble des promesses du programme de la nupes. sa suppléante kalila sevin, fera sans aucun le relais nécessaire.

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    • Pascal L Pascal L

      Je vais voter Bompard mais pas de gaité de cœur.
      Pour contredire Braillaise 45000 ingé par an mais pas plus du 20e sont docteurs ingé et, de plus, dans un domaine qui fait partie du hard scientifique.
      Sa thèse est en ligne et, pour en avoir lu un paquet, elle me semble de bon niveau même si ce n’est pas ma spécialité (une thèse de rigolo c’est utile pour se remettre à jour on a 100 pages de l’état de l’art qui permet de ne pas acheter un bouquin sur le sujet, une thèse de très haut niveau, presque tout le monde décroche à la page 2).

      Mais le fait qu’il ait été un bon étudiant de spécialité scientifique ne le rend pas légitime à mes yeux.

      Et le fait qu’il n’aura, au final, que des mandats où il n’y avait rien à faire pour être élu, me gêne encore plus.

      Et Julijo, ce n’est pas parce que la droite fait pareil qu’on ne peut pas s’en plaindre !!!

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    • julijo julijo

      @pascal L, je crois que les parachutages ne sont ni l’apanage des uns ou des autres.
      pour mémoire, guy hermier à l’époque était venu de paris pour prendre la place de billoux, plus récemment, corbière élu à paris, s’est retrouvé à montreuil, et mélenchon à tente un coup dans le pas de calais….(et si il y a moins de lfi, c’est du à l’âge de la formation)
      la démarche est largement partagée maheureusement., et cela n’obère en rien la qualité des candidats !

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  6. Alceste. Alceste.

    Pour votre info , 10 000 docteurs par an et. 50 000 doctorants.Nous ne sommes donc pas dans un cas de rareté non plus,faut pas exagérer.
    Bon étudiant ,sans doute, mais n’a pas intégré le CNRS, ni l’INRIA Paris ou Henri Poincaré.
    Donc sachons raison garder au sujet du successeur du génie des Carpates.

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    • vékiya vékiya

      Sur médiaprt nous avons Meta et sur Marsactu nous avons Brallaisse

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    • Pascal L Pascal L

      @Brallasse : docteur tout seul et ingé tout seul il y en a plein. Les 2 c’est moins courant (aussi parce que pendant longtemps, en France, un ingé qui faisait un doctorat c’était suspect : il allait se pervertir à la fac).
      Une thèse dans un labo rattaché à l’ONERA ce n’est pas rien non plus. Bref, faites vous une idée, allez la lire.
      Et pour intégrer le CNRS, encore faut-il le vouloir. Je ne le connais pas, c’est ses choix, et de toute façon il ne postule pas au prix Nobel de math ou de physique théorique, donc on ne mélange pas tout.

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  7. Alceste. Alceste.

    L’intelligence est un effort pour savoir de quoi l’on parle.”
    Yvon Belaval
    Malheureusement ce n’est pas le cas de certains ici.

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    • vékiya vékiya

      heureusement que vous êtes là pour élever le niveau.

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  8. hugo2005 hugo2005

    Un parachutage peut être une réussite.
    L’histoire politique locale donne l’exemple de Guy Hermier , parachuté en 1978, dans la circonscription historique de François Billoux , au grand dam des militants locaux et qui durant ses 23 ans de mandat a su recueillir l’adhésion des habitants de sa circonscription.

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    • julijo julijo

      tout à fait, je viens de le rajouter à ma “liste” perso des parachutés illustres !

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  9. julijo julijo

    @vekiya, quel courage…
    comme pour meta sur mdp, je me permets des propos un peu limites, mais la citation mérite d’être entière : “Je ne parle pas aux cons, ça les instruit ! Michel Audiard ”

    en même temps, ça a un côté réjouissant de voir le tollé et l’agressivité de ces gens macronistes, ni de droite ni de gauche, qui essaient depuis bien 30 ans la même méthode qui ne marche pas pour sortir les français de leur galère. et qui s’enfoncent, puis qui deviennent méprisants et insultants et ne contrôlent aucun de leurs arguments.

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    • vékiya vékiya

      qui est le con ? moi ? brallaisse ? vous ? je ne comprends pas

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    • julijo julijo

      non, non, j’appuyais votre commentaire parlant de meta sur mdp. il y a des ressemblances.
      et j’appréciais votre courage de répondre à une agressivité certaine.

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  10. Alceste. Alceste.

    Pascal , c’était avant. Aujourd’hui nos ingénieurs ne vont pas se pervertir à la Fac comme vous dîtes, même Centrale Marseille a une école doctorale en mathématiques.
    Je vais suivre votre conseil et aller sur le site des thèses,pour voir.
    Je ne le connais pas, et ne tiens nullement à le faire , mais ce qui est est ” hérissant ” c’est l’argument , il est bon en maths, donc c’est une “Tronche”, donc il est compétent,donc il a raison.Le matérialisme scientifique is back.
    Bruno Megret ,front national était polytechnicien, et si l’on suit le raisonnement précédemment évoqué vous connaissez le résultat.
    Qui à raison ?.L”X” ou le Thésard ?
    Quel est le meilleur en calcul ?.
    Ce critère est purement idiot.
    La preuve , le député Hermier, issu de la Fac,prof de Lettres a été un excellent député et regretté.C’est dire.
    C’est l’Homme qui compte, et pas son diplôme comme argument de base.

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    • BRASILIA8 BRASILIA8

      Pourtant ce qui vous gêne chez Mr Bompard c’est qu’il est ingénieur mais pas un mot sur l’ homme

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    • Pascal L Pascal L

      C’est exactement ce que je dis depuis le début, qu’il soit meilleur ou moins bon que Villani, je m’en moque. Mais que, par exemple, il ne saura jamais que sa circonscription est envahie par les fourmis d’Argentine, (le 8e fléau d’Égypte si il y en avait besoin d’un de plus) si il n’y met pas plus les pieds que son prédécesseur, ça me dérange.

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  11. Tyresias Tyresias

    Ce serait peut-être plus intéressant de mettre en perspective le parachutage en question, avec le retrait de la candidature du leader de Nos vies, Nos voix ?

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  12. Alceste. Alceste.

    Pas besoin Brasiliab , le fait d’être le successeur de Melanchon est suffisant et édifiant, et le questionnement de Tyresias qui précède éclaire bien le débat.
    A ce titre le sujet de thèse de Kevin Vacher est bien plus intéressant pour la démocratie:« les discours ordinaires sur la sécurité et leur traitement dans les démocraties locales » qu’un traité de mathématiques d’une utilité toute relative pour le Politique.
    Mais Pedrolito pense avoir tout compris ,remplacer une députation populaire , authentique et humaniste par une députation mathématiques semble pour lui la solution.
    C’est son choix, dommage.

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  13. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Le parasitage de cette plateforme de commentaires par un même individu et ce sur tous les sujets dissuade de lire non seulement les commentaires de cet individu mais aussi la liste des autres commentaires souvent intéressants.

    Je propose donc à la rédaction le sujet de réflexion et de décision (positive ou négative) suivant : limiter par programme informatique les commentaires à deux interventions par article pour un même abonné.

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    • vékiya vékiya

      attention, vous vous rapprochez de l’urss et de cuba

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Ahahah j’ai une meilleure idée encore : faire payer pour commenter. Ou un abonnement premium à 250 euros avec commentaires illimités. Sérieusement, on n’apprécie ou pas les commentaires de Braillaisse… Personne n’est obligé de lui répondre ni même de le lire. En soutenant Marsactu, je soutiens le pluralisme. Celui ci peut et doit pouvoir s’exprimer dans les commentaires aussi. Toute confiance dans l’esprit critique des lecteurs pour faire le tri…

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    • Pascal L Pascal L

      L’enfer est pavé de bonnes intentions.

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    • julijo julijo

      yes !!! bonne idée les deux commentaires ! je vote pour !

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    • Jean-Marie Leforestier Jean-Marie Leforestier

      Suite au commentaire de “Lecteur électeur” :

      A ce stade, il ne me semble pas nécessaire d’instaurer un mécanisme de régulation du nombre de commentaires, ce qui n’empêche pas chacun-e d’être vigilant-e.
      Mais le fond de la question ne manque pas de pertinence. Il me semble que, comme dans tout groupe, il est de la responsabilité de chacun de veiller à ce que cet espace reste un espace de discussion agréable pour toutes et tous. Ce qui passe, comme dans “la vraie vie” par la capacité à laisser la place aux autres de s’exprimer.

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  14. Alceste. Alceste.

    Allez le dernier pour la route.
    Au moins , nos contradictions mutuelles permettent d’échanger .Ce qui est pas mal.

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  15. Mars, et yeah. Mars, et yeah.

    Etonnant qu’on parle des bienfaits ou malfaits du “parachutage” dans le cas des législatives : ça n’a aucun sens et cela trahit la vision pervertie du député que nous ont donné nos regrettables zélus locaux.

    Un député est certes élu localement, mais son mandat c’est de voter les lois, à l’Assemblée, et d’y être aussi souvent que possible : il n’est pas censé tapiner en local.

    Je n’aime pas Bompard. Mais entre lui, qui, comme le tartuffe qui lui sert de patron (j’ai dit patron ?), n’en aura rien à faire du local pour se concentrer sur son “destin” national et sera donc à priori de longue à Paris, et un LRP qui, s’il est élu, mettra un pantin à sa botte à la tête de la mairie du 9/10 et n’ira jamais à l’Assemblée pour être influent uniquement en local et sans même être en 1ère ligne, ben en fait je préfère Bompard. Et ça me fait mal de le reconnaître, mais au sens constitutionnel c’est préférable.

    Comme toujours à force d’être habitués au pire par nos zélus, on y voit la norme et même de la beauté. Exemple du “fini / parti” : qu’y aurait-il de mal à partir si on a fini ? Les faits : c’est le “parti / fini” (“je suis parti donc c’est fini”) qui est effectif, mais on s’est faits dresser à le dire autrement.

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  16. Patafanari Patafanari

    Manuel Valls reviens! Il y a une circonscription idéale pour toi!

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  17. CriblédeFraise CriblédeFraise

    Il n’y a de parachutage que parce que ces élections – dites nationales – sont un scrutin uninominal par circonscriptions selon des découpages qui s’apparentent souvent à du charcutage.
    Soyons fous et imaginons un scrutin proportionnel et donc de liste… exit les parachuté-e-s.

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    • vékiya vékiya

      pas certain car il faudra des têtes d’affiches et de listes ainsi qu’une certaine attractivité des noms sur la liste

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  18. CriblédeFraise CriblédeFraise

    Certes, mais si il s’agit de listes nationales comme la représentation du même nom, la question de l’implantation locale ne se pose pas.
    Or quelle est la nécessité d’une représentation locale pour une ou un député quand on a déjà des conseillers municipaux, départementaux, métropolitains et regionaux ?

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  19. Jean-François BOUYER Jean-François BOUYER

    Le deputé n’est pas un élu local mais National, il doit penser à ce qui est bon pour la France et pas seulement pour sa circonscription. l’ancrage local juste, mais c’est déjà pas mal de comprendre comment telle ou telle loi ou décsion est ressentie par le pays.

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  20. Tarama Tarama

    Pendant longtemps je me disais que le fait qu’aucun politique d’envergure n’essaie d’être parachuté à Marseille indiquait le niveau de toxicité du marigot local, dans lequel les crocodiles nationaux n’osaient même pas plonger… 😬
    (Les mecs devaient rêver d’un autre destin que de se faire emboucaner à leur portail un dimanche à 23h par un Monsieur Frère ou un pote à Anigo).

    C’était un indicateur comme un autre des particularismes locaux.

    (Le cas de M.Bompard, qui n’est pas une célébrité, est un peu différent).

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