La présidence du parc des calanques à la barre

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le 15 Mar 2013
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Le conseiller municipal de Marseille Didier Réault tend une main molle à la maire de Cassis. Danièle Milon la saisit sans jamais croiser le regard de son opposant. Les deux élus UMP quittent le tribunal administratif après une heure de débat entre leurs avocats. Réault, chargé des questions liées à la mer dans l'équipe de Jean-Claude Gaudin, conteste la légalité de l'élection de son opposante à la présidence du parc national des calanques.

Ce vendredi marque le premier rendez-vous judiciaire d'une polémique engagée sur la possibilité pour la maire de se présenter compte tenu de son âge. Le préfet de région n'avait alors pas souhaité faire état d'une analyse du ministère de l'environnement conduisant à l'annulation de la candidature de Danièle Milon. Hugues Parant estimait alors que l'état du droit était trop floue pour conclure dans le même sens.

C'est cette incertitude que doit lever la procédure en cours. La première partie jouée ce matin a penché du côté de la maire de Cassis. Le Marseillais avait réclamé la suspension en urgence de l'élection arguant de la possible perte de son statut d'élu lors des prochaines municipales (quand un procès pourrait se tenir plus tard) et des troubles causés à l'image du parc. "En tout état de cause, il convient que la polémique soit close avant l'été et l'arrivée des promeneurs", avait audacieusement tenté Sébastien Mabile, l'avocat de Didier Réault.

Milon libre d'exercer son mandat

Les avocats du parc et de Danièle Milon ont contesté toute atteinte à l'intérêt public, sortant au besoin la carte politique pour appuyer leurs dires. Gilbert Sindres avait produit au profit de sa cliente une quinzaine d'attestations d'administrateurs sur le bon fonctionnement du parc depuis sa présidence. Au premier rang de ses supporters, le président PS de Marseille Provence métropole Eugène Caselli et le patron du groupe UMP au conseil municipal de Marseille Yves Moraine qui ont contribué à son élection. "Le fonctionnement du parc n'est en aucun cas bloqué, entravé ou gêné", écrit ainsi ce très proche de Jean-Claude Gaudin.

La justice aura donc suivi ce dernier point de vue estimant notamment que "le président du conseil d’administration d’un établissement public national doit être regardé comme légalement investi de ses fonctions tant que sa nomination n’a pas été annulée". L'urgence n'est donc pas constituée et Danièle Milon peut l'esprit serein prendre toute décision relative à sa fonction. Reste le débat de fond qui attendra une prochaine audience, que le juge en charge de cet aspect pense pouvoir tenir "en juin-juilllet 2013" comme il l'a indiqué aux différents avocats dans un courrier. Pas dit que beaucoup de promeneurs préfèrent alors la salle du tribunal aux sentiers de Callelongue.

>> Pour les amateurs, l'intégralité de la décision :

 

 

 

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Commentaires

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  1. lucide lucide

    Une traversée du désert se prépare sérieusement, c’est ce que fait Didier Réault qui n’oubliera pas sa gourde et son gourdin

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  2. Fanfan la Tulipe Fanfan la Tulipe

    Non, sans blague, il est est encore là Didier Réault ?!
    Chers poissons, plancton, faune et flore diverse, accrochez-vous bien aux fonds autochtones, car soit les “journalistes-type-Marsactu” délirent et occupent mercantilement l’espace du net, soit ceux qui sont très cher payés pour vous défendre jouent à épapa-maman-la bonne et toi”.. autant dire: comptez-sur vous pour votre pérennité, et rien ni personne d’autre !!!

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